Interventions sur "élevage"

337 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

… d'organiser la nature pour son progrès. Nous avons demandé aux agriculteurs de nourrir la planète, c'est-à-dire, demain, 7 à 9 milliards de personnes. Imaginez-vous qu'en interdisant, entre autres, l'élevage, au nom du bien-être animal, nous pourrons organiser la subsistance de 9 milliards d'habitants ? C'est là, en réalité, le coeur d'un débat que les trois quarts d'heures qui nous restent ne suffiront pas à mener dans de bonnes conditions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...uvages que les éleveurs conduits à modifier leur pratiques. En commission, il a été décidé de remplacer ce fonds, c'est-à-dire les financements prévus, par un comité de suivi. C'est la démonstration même du refus d'accorder la moindre ambition à ce texte. Il est impossible de mener une véritable transition sans accompagner les victimes des changements nécessaires – puisqu'il faut en finir avec l'élevage intensif et les spectacles d'animaux sauvages dans les cirques. Pour que ces évolutions soient acceptées, nous devons accorder des moyens financiers nécessaires à l'accompagnement des éleveurs. Cela fait des décennies qu'on leur explique que l'élevage doit être intensif et s'organiser en fermes-usines, qu'il est bon que trois personnes gèrent l'élevage de 6 000 porcs au sein d'un même entrepôt. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

C'est céder à la facilité de la caricature. J'invite notre collègue à venir dans le Cantal, où mon collègue Jean-Yves Bony est éleveur : vous y verrez des manifestations agricoles où les éleveurs présentent leurs animaux, des animaux heureux. Ils ont les yeux qui brillent, ils sont fiers de les présenter, même si l'élevage a pour vocation de fournir, in fine, de la viande. Ne cédez pas à la caricature. Les éleveurs aiment leurs animaux ; les chasseurs aiment eux aussi leurs animaux, ils aiment leurs chiens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Je parlais de situations comparables à l'élevage dont l'association L214 a révélé des images ce matin, à cette ferme – peut-on encore parler d'une ferme ? – , à cette usine où se trouvent 6 000 cochons et seulement trois salariés pour s'occuper d'eux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Peut-on vraiment parler de lien entre ces trois salariés et leurs 6 000 cochons ? Peut-on réellement parler d'élevage ? Non. Il s'agit d'une industrie qui dénature le lien de l'homme avec la nature. Mes chers collègues, si vous êtes intellectuellement honnêtes, vous ne pouvez pas dire que ces personnes sont des éleveurs. Quand nous dénonçons l'élevage intensif, nous visons ces fermes-usines qui font baisser les prix des productions agricoles et qui mènent à un suicide d'agriculteur tous les deux jours. Est-ce u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...soir, en deux heures de travail parlementaire, nous avons réussi à adopter un seul article, un article bien peu offensif, qui évoque la création d'un comité, issue des travaux de la commission, sous le regard d'associations et de personnes pour qui ce sujet compte. Or, dans le cadre de l'examen de cet article, à quoi avons-nous assisté ? À des débats opposant les partisans et les détracteurs de l'élevage. Chers collègues qui êtes intervenus, avez-vous vraiment lu cette proposition de loi ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Vous avez évoqué des sujets aussi variés que la fin de l'élevage – où le texte en parle-t-il ? – , l'abattage rituel ou le broyage des poussins, à propos d'un article prévoyant la création d'un comité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...es vies humaines. Aucun animal domestique n'est plus intelligent – le cochon fait au moins aussi bien que le chien dans bien des domaines, y compris celui des jeux vidéo. Il est sensible et intelligent. Alors pourquoi acceptons-nous les conditions dans lesquelles nous avons choisi, en tant que société, de l'élever ? Comme le dit Érik Orsenna, dans le cochon, tous les dérèglements s'incarnent : l'élevage industriel, la maltraitance, les pollutions. 95 % de nos cochons ne verront jamais la lumière du jour de leur vie, sauf pour aller à l'abattoir. Jamais ils ne pourront fouir de leurs pattes et de leur groin. On leur tranchera la queue, pour éviter qu'ils ne se la dévorent, affolés par la monotonie de leur environnement. Leur mère passera presque la moitié de sa vie dans une cage métallique, si se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé :

...par le principe des 3R (Réduire, raffiner, remplacer). Dès l'examen du projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous (ÉGALIM), en 2018, notre groupe s'est engagé en faveur de la bientraitance animale et a fait adopter des mesures interdisant la mise en production de tout nouveau bâtiment d'élevage de poules pondeuses en cage, durcissant les peines en cas de maltraitance en élevage et renforçant le rôle des associations. Nous avons également insisté pour que soit amélioré l'encadrement de l'activité des abattoirs, en imposant la désignation d'un responsable de la protection animale dans chaque établissement et en proposant, dans les abattoirs volontaires, une expérimentation de la vidéosurv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Nous avons tous vu, mardi dernier, les images terribles d'un élevage de lapins en cage dans le Morbihan, diffusées par l'association L.214, et, il y a quelques semaines, celles d'un autre élevage, de poulets cette fois. Personne ne peut y être insensible ; elles imposent une réelle prise de conscience. Tous les députés ici présents condamnent de telles conditions d'élevage et souhaitent un encadrement plus strict. Mais il importe de rappeler haut et fort que l'ag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Corceiro :

...longement des débats de la loi ÉGALIM, de revenir sur cette question, même s'il nous semble qu'elle mériterait de faire l'objet de travaux approfondis et d'une large concertation, que ne permet pas une niche parlementaire. Néanmoins, certains des articles de la proposition de loi sont, me semble‑t‑il, susceptibles de faire consensus. Tel est le cas de l'article 2, qui prévoit l'interdiction de l'élevage et de la mise à mort d'animaux dans le seul but de commercialiser leurs fourrures. Ces animaux sont en effet enfermés, dès la naissance, dans des cages exiguës qui les rendent fous, au point de provoquer des comportements anormaux, tels que l'automutilation et le cannibalisme – quelques exemples parmi d'autres dans la liste des tortures que nous infligeons aux animaux. Nous pouvons également nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Naillet :

...gage de sérénité. Sur un sujet aussi important, il est nécessaire de recueillir, dans un futur proche, une large approbation, faute de quoi les bonnes intentions s'avéreront contre-productives. Sur le principe, le groupe Socialistes et apparentés peut soutenir sans réserve plusieurs dispositions du texte. Certaines mesures, en revanche, comme les délais prévus pour l'interdiction des bâtiments d'élevage, mériteraient, ne serait-ce qu'en raison de la pression climatique – je pense en particulier à mon territoire de La Réunion –, de faire l'objet d'une réflexion plus approfondie et d'une véritable documentation ; à défaut, ces mesures pourraient voir leur légitimité remise en cause par les uns ou les autres, et même être néfastes pour les animaux. En somme, il est difficile d'examiner la première...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...are l'acceptation de la violence envers les êtres humains. Doués d'empathie, ceux-ci ne supportent pas la violence et la souffrance qu'elle provoque. Nous n'avons pas à la supporter plus longtemps ; il faut donc l'interdire. Cette proposition de loi, que j'ai cosignée, comporte des propositions symboliques mais fortes, que le groupe La France insoumise défend depuis le début de la législature. L'élevage d'animaux pour leur fourrure doit être interdit. Les spectacles d'animaux sauvages, incompatibles avec les impératifs biologiques de leur espèce, doivent être interdits. La chasse à courre, pratique oligarchique barbare d'un autre temps, doit être interdite, tout comme la pratique du déterrage des animaux dans leur terrier. Ces pratiques de chasse provoquent la terreur absolue des animaux qui en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...ment, le Gouvernement a fait, cette semaine, des annonces qui vont dans le bon sens et dont nous nous réjouissons, ces annonces laissent de côté des questions majeures. Je pense aux pratiques de chasse qui n'ont plus de raison d'être. Il ne s'agit pas, ici, de la chasse en tant que tradition populaire héritée de la Révolution française, mais de certaines pratiques cruelles. Je pense également à l'élevage. Je suis élue d'un département rural où le combat écologique est essentiellement un combat pour le maintien de l'élevage. Confrontés à une « céréalisation » accélérée et au développement d'installations d'élevage industriel, nous nous battons pour le maintien des prairies, des exploitations de polyculture-élevage. Il faut donc éviter tout malentendu sur ce sujet : nulle part dans cette propositi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Ledoux :

... De plus en plus, l'opinion publique a demandé, notamment à ses députés, de débattre de cette question, non pas seulement pour en parler mais pour agir concrètement. Il est temps ! Mais, ce débat, il faut le conduire de manière apaisée. Ce que j'observe aujourd'hui ne me plaît pas dans la mesure où il est réduit à une opposition entre progrès de la cause animale et formes dites traditionnelles d'élevage. Il faut lever ce malentendu : mon groupe n'est pas contre l'élevage ni contre toute la chasse, mais pour l'amélioration des conditions de vie des animaux – le deuxième terme du titre de la proposition de loi. Allons résolument, au nom de l'humanité, vers un progrès, car on voit bien que la crise que nous subissons tire son origine de l'interpénétration entre deux mondes. La déforestation, notam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

.... Certains d'entre nous vivent dans des territoires ruraux, certains y exercent même le métier d'agriculteur, cohabitent avec les animaux. Moi-même, depuis cinquante-quatre ans, je vis entouré d'animaux domestiques, j'observe tous les ans la migration des hirondelles, bref je suis sensible à la cause animale. Toutefois, je suis contrarié par le mélange des sujets dans cette proposition de loi : l'élevage, la chasse, les animaux en captivité dans les zoos et donnés en spectacle dans les delphinariums et les cirques. Le mot « transition » n'a jamais autant été à l'ordre du jour qu'aujourd'hui, qu'il s'agisse d'écologie, d'économie ou de social. Si beaucoup ont cet objectif en partage, tous n'empruntent pas le même chemin pour l'atteindre. Depuis 2015, les animaux sont reconnus dans le code civil c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Évitons les faux débats ! Les chasses à courre et l'élevage des poules n'ont rien à voir avec l'extinction massive des espèces. Il n'y a pas, ici, ceux qui aiment les animaux et ceux qui ne les aiment pas, ceux qui seraient contre la souffrance animale et ceux qui seraient pour. Non, l'homme et l'animal ne sont pas sur un pied d'égalité. Contrairement à ce que pense Peter Singer, cité dans l'exposé des motifs de la proposition de loi, les intérêts des hom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Les filières ont incontestablement progressé ces dernières années, et notre devoir est de les accompagner avec des calendriers ambitieux. La date du 1er janvier 2025 pour l'arrêt de l'élevage en cage des poules pondeuse n'a pas été choisie au hasard. Elle a été prise après discussion avec le groupe Avril, grand groupe industriel du marché des œufs qui s'est dit prêt à respecter cette échéance. J'observe, d'ailleurs, que, sur ce sujet, le décret prévu par la loi ÉGALIM n'a pas encore été pris. À propos de la chasse, ce ne sont pas ses fonctions de régulation et de préservation qui son...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Ce sont uniquement les conditions de l'élevage industriel, avec la haute densité et la claustration, qui les y poussent. Avec la sélection des espèces, les poulets se sont retrouvés avec des blancs si démesurés qu'ils ne peuvent tenir sur leurs pattes, les races de porcs ne sont retenues que sur le seul critère de la prolificité, au détriment de l'instinct maternel. Est-ce là notre projet pour nos animaux d'élevage ? Les éleveurs aiment leur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...ont montré à quel point la frontière est bien plus fine que ce que l'on croyait. Cette évolution scientifique accompagne une prise de conscience sociale. Certains de nos collègues ont bien expliqué en quoi elle s'inscrit dans une transformation globale de notre société et de son économie, et nécessite un changement de paradigme. En Bretagne, en effet, il fut un temps où l'industrialisation de l'élevage porcin misant sur l'essor de la production d'une viande de basse qualité semblait une bonne idée. On se rend compte aujourd'hui que ce mode de production n'est pas compatible avec les exigences éthiques en matière animale et qu'il faut aider le secteur à investir pour s'adapter. C'est là exactement le sujet du film Au nom de la terre. Les élevages traditionnels que M. Benoit a évoqués me s...