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Le bien-être de l'homme et celui de l'animal ne font qu'un, il faut donc les faire progresser ensemble. L'exposé des motifs de M. le rapporteur, dans sa proposition de loi initiale, y faisait d'ailleurs bien référence. Or le modèle agro-industriel a mis à mal la relation entre l'éleveur et l'animal : l'élevage intensif et le développement des fermes-usines provoquent d'insupportables dérives, qui ont été constatées et doivent être punies. Soyez-en sûrs, cependant : de la même façon que les grandes firmes profitent de l'actuelle politique agricole commune et des traités de libre-échange, elles sauront dépasser les règles normatives supplémentaires au détriment de l'élevage paysan, c'est-à-dire de la pr...
Il faut que les Français sachent que nous assistons à une entreprise de déstabilisation de l'élevage paysan.
Je voudrais aussi rappeler que le périmètre de votre texte, cher Cédric, était initialement très large. Il traitait à la fois des animaux sauvages vivant dans les cirques et dans les zoos, de ceux qui sont élevés pour leur fourrure, de la chasse à courre et de l'élevage. Il est question du bien-être animal, mais, à cette tribune, je voudrais évoquer le mal-être des éleveurs.
...ssi constructif qu'en commission, grâce aux travaux de laquelle nous pourrons nous concentrer, avec méthode, sur deux sujets d'ailleurs cités dans votre propos liminaire, et à propos desquels vous avez manifesté le souhait de voir aboutir la proposition de loi : la fin de la détention des animaux sauvages dans les cirques itinérants – j'y souscris, comme une partie de mon groupe – et l'arrêt de l'élevage des visons d'Amérique pour leur fourrure – sur ce point aussi, une bonne partie du groupe UDI-I vous rejoint. Nous ne vous encombrerons avec nos amendements : notre groupe n'en a déposé que trois. Je regarde Aurore Bergé, qui m'a demandé de faire court ; j'ai cinq minutes et, j'y insiste, nous n'avons que trois amendements, déposés par Sophie Auconie, relatifs aux zoos, dont nous considérons qu'...
À l'occasion de l'examen de la proposition de loi de Cédric Villani, que nous avons cosignée, nous devions avoir un débat sur des sujets essentiels pour des centaines de milliers – voire des millions – de nos concitoyens : les 800 000 Français qui ont signé la proposition pour un référendum d'initiative partagée sur le bien-être animal ; les 82 % de Français qui sont favorables à la fin de l'élevage en cages ; les 84 % de Français qui sont favorables à l'interdiction de la chasse à courre ; les 91 % de Français qui sont opposés au commerce de la fourrure. Mais le règlement de l'Assemblée nationale nous contraint à examiner ce texte en un temps record. Soit nous le votons sans débat avant minuit, soit nous devrons nous résoudre à ne pas voir l'examen de la proposition de loi achevé. Or la R...
Déjà, en commission, le texte a été détricoté par la majorité, qui l'a réduit à la portion congrue. Et il faudrait s'en contenter, de surcroît sans en débattre ? En somme, on voudrait que nous votions le texte correspondant aux déclarations de Mme Pompili ; cela achèverait de faire de cette assemblée la chambre d'enregistrement des desiderata du Gouvernement. Nous voulons avoir le débat sur l'élevage des animaux pour leur fourrure, que LaREM veut réduire à la question des visons. Nous voulons avoir le débat sur la chasse à courre, pratique barbare, cruelle, oligarchique, qui date de l'ancien « ancien monde » – l'Ancien régime – , et qui brutalise encore aujourd'hui nos forêts.
Nous voulons avoir le débat sur l'élevage intensif, qui martyrise 3 millions d'animaux chaque jour dans notre pays. Le règlement de l'Assemblée ne nous permet pas de débattre du broyage des poussins vivants ; nous n'en parlerons même pas. La semaine dernière, des images terribles de lapins en cages étaient révélées ; aujourd'hui, ce sont des cochons. Chaque fois, c'est la même chose : souffrance, souffrance, souffrance ! Le tout pour sat...
La majorité a balayé d'un revers de main l'article relatif à l'élevage, sous prétexte que la loi EGALIM aurait déjà tout réglé. C'est un mensonge. Tout au long des discussions sur cette loi, il a été répété qu'il ne fallait surtout rien faire d'autre que faire confiance à la filière. Ce n'est pas que les professionnels soient indignes de confiance, mais avoir trois salariés pour 6 000 bêtes ne permet pas d'en prendre soin. Quant aux décrets d'application sur l'inter...
...feste avec la réglementation actuelle ? Qui, sur ces bancs, n'a pas été interpellé par les pro- et les anti-chasse ? Ces événements et faits divers ont contribué à mettre à l'agenda politique la question de la maltraitance animale, et c'est une bonne chose. Cela a abouti à la procédure de référendum d'initiative partagée, qui a donné de la visibilité à des causes fort diverses : interdiction de l'élevage intensif, de la chasse à courre, du déterrage et des chasses traditionnelles ou encore des spectacles avec des animaux sauvages. Ces causes forment l'architecture – si l'on peut dire – du texte initial de cette proposition de loi. Notre mandat nous impose, à nous, législateurs, de prendre de la hauteur
pour nous interroger sur les relations plusieurs fois millénaires que les hommes entretiennent avec les animaux domestiques et d'élevage ou avec la faune sauvage. Ces dernières années, nos sociétés ont développé une meilleure connaissance des animaux, de leur intelligence, de leur sensibilité, de leur capacité même à exprimer des sentiments, et c'est un fait positif. Les jeunes sont, eux aussi, de plus en plus sensibles à l'impact environnemental de leur alimentation. Nous nous en réjouissons. Cela nous oblige, d'où ce rendez-vou...
Oui, l'industrialisation de l'élevage pose question, mais je ne voudrais pas que ce texte soit l'occasion de remettre en cause la notion même d'élevage. Car on voit les dynamiques à l'oeuvre, relayées par des acteurs du monde médiatique en quête de notoriété et des grands chefs d'entreprise, véritables poids lourds financiers, qui poursuivent un objectif différent. On est en droit de s'interroger sur leurs véritables intentions – pro...
En ne posant pas les bonnes questions, ce texte débouche sur des propositions inabouties. Je pense, par exemple, à l'article 2 qui interdit l'élevage pour les seuls visons d'Amérique destinés à la production de fourrure. En quoi les lapins, les hermines ou les coyotes, également élevés pour leur fourrure, seraient-ils moins légitimes à être préservés ?
...entrisme déplacé ? Souvenez-vous de Maurice, le poisson rouge, trimballé dans des fêtes foraines dans un sac plastique : lui ne sera pas préservé. De cela aussi il aurait fallu débattre. L'article 1er créait à l'origine un fonds de soutien à la transition des acteurs touchés par les dispositions de la proposition de loi. L'article 5, quant à lui, transformait progressivement quelques pratiques d'élevage. Sur ce point, j'estime qu'il y a une différence de nature fondamentale entre l'élevage, fruit de processus millénaires – il faut le dire et le répéter – , et les systèmes industriels, qui consacrent une logique purement utilitariste et comptable du rapport aux animaux. Olivier Falorni, député du groupe Libertés et territoires, est depuis plusieurs années en pointe sur la question des abattoirs ;...
...ien-être animal. La deuxième raison, qui est nettement moins satisfaisante, est que la souffrance animale est aussi instrumentalisée par des militants qui jouent sur la différence entre ceux qui connaissent véritablement un sujet ou une pratique et un public plus profane, susceptible de réagir à des informations trompeuses. Nombreux sont ceux qui ne connaissent les pratiques de la chasse ou de l'élevage, par exemple, qu'à travers des images chocs filmées ici et là, parfois même hors de France, nullement représentatives de la réalité, mais savamment montées dans le seul but de susciter dégoût et rejet. Bien sûr, je ne nie pas qu'il puisse y avoir des pratiques abominables qui persistent en raison de la baisse ininterrompue de contrôles vétérinaires. Mais les violations de la loi commises par que...
Je parle bien sûr de l'antispécisme, qui est à l'origine de comportements violents et intolérants tels que l'attaque de boucheries ou le saccage d'élevages. Le ministère de l'intérieur a recensé 1 000 actions antispécistes en 2019 : tags, dégradation de matériel agricole, agressions de commerçants et même apologie du terrorisme. Pour éviter ces dérives, je crois qu'il faut être exemplaire dans la punition des auteurs de ces violences tout comme il faut l'être pour les mauvais traitements infligés aux animaux. Il faut aussi dénoncer les outrances d...
...ent que la privation de conscience de l'animal est la seule solution pour éviter la douleur. Enfin, je ne peux achever mon propos sans évoquer un phénomène inquiétant, dont on ignore toujours l'origine : la mutilation des chevaux. Plus de 200 enquêtes sont en cours, mais aucun élément définitif n'a permis d'identifier les coupables ni de comprendre leurs motivations. Élu dans un département où l'élevage de chevaux, particulièrement de ceux de Camargue, est important, je tiens à assurer de mon soutien les propriétaires et les éleveurs, qui vivent désormais dans la peur de voir leurs bêtes mutilées ou tuées, et je souhaite que la justice oeuvre avec la plus grande célérité et la plus grande sévérité.
...e qui est prévu dans le temps très limité qui nous reste ce soir. Quant à l'expression « bien-être animal », employée dans l'exposé des motifs, est-elle vraiment appropriée ? Ne conviendrait-il pas plutôt de parler de « condition animale » ? Il nous paraît particulièrement délicat de traiter dans un même texte de la capture et du trafic d'animaux sauvages à des fins purement mercantiles et de l'élevage vertueux des animaux dans nos fermes. On ne peut pas non plus comparer à de telles tortures les pratiques de chasse qui ont encore cours – c'est heureux – dans notre pays. Héritées de traditions ancestrales, elles contribuent à la maîtrise de l'homme sur la nature et sur l'environnement et à la régulation des espèces. De même, on ne peut pas mettre sur le même plan les zoos, où l'on cherche à pré...
...tre la maltraitance des animaux et la souffrance animale. Les animaux ne sont pas des objets industriels, et il est bien normal que nous nous saisissions du sujet. Toutefois, nous ne pourrons pas aller très loin ce soir. J'appelle donc le Gouvernement à agir le plus rapidement et le plus fortement possible, dans l'intérêt général. Oui, nous sommes très clairement favorables à l'interdiction de l'élevage des animaux dans le seul but de récupérer leur fourrure. Oui, nous voulons changer notre modèle de production, ce qui implique de changer aussi notre rapport à l'élevage. Oui, nous voulons interdire la chasse à courre…
… ces financements proviennent d'entreprises américaines, dont le seul objectif est d'interdire la consommation de viande en France et de tuer notre agriculture et notre élevage. C'est inacceptable !
Or, malheureusement, lorsque vous inscrivez à l'ordre du jour une proposition de loi de cette nature, même si son champ est désormais réduit à deux sujets – l'interdiction de l'élevage des animaux pour leur fourrure et l'interdiction de l'utilisation des animaux sauvages dans les cirques – , vous suscitez le mélange des genres et la confusion, chez nos concitoyens, entre le bien-être animal et les objectifs de ces lobbies.