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... la question animale – moi-même, je siège, avec mon collègue Loïc Dombreval et le sénateur Arnaud Bazin au comité d'éthique de l'Ordre des vétérinaires. Surtout, j'appelle votre attention sur le fait que sans moyens, rien ne pourra se faire. Il faut des moyens pour accompagner les placements des animaux des cirques, pour créer des refuges pour les cétacés des delphinariums, et encore plus pour l'élevage. J'ai relevé, tout à l'heure, l'insuffisance de ceux que le Gouvernement avait mis sur la table. Bien plus que 250 millions d'euros, ce sont des milliards qu'il faudra mettre en musique dans les années qui viennent, pour partie issus de subventions, pour partie issus des filières elles-mêmes. En réécrivant l'article 1er, vous voulez supprimer le nerf de la guerre : l'argent. J'y suis défavorable...
J'avoue ne pas comprendre l'amendement, sauf s'il s'agit de vider totalement la proposition de loi et de la détricoter dès l'article 1er. On ne peut pas vouloir lutter contre la souffrance animale sans prévoir les moyens nécessaires à la transition pour les humains qui vivent, par exemple, de l'élevage pour la fourrure ou des cirques. Nous avons besoin de planifier, d'où la nécessité d'un fonds pérenne, indépendant d'un plan de relance ou de LFR.
L'amendement des députés LaREM vise à interdire la création, l'agrandissement et la cession des élevages de visons d'Amérique destinés à la production de fourrure. La fourrure est le produit de la souffrance animale causée par le nombre d'animaux enfermés, les cages grillagées qui blessent les pattes ou encore la grande monotonie de l'environnement. Dans leur milieu d'origine, les visons ont un espace vital qui peut s'étendre sur plusieurs kilomètres carrés. Ces animaux nocturnes, solitaires et sem...
J'approuve les motifs que vous invoquez. Il est temps, en effet, de mettre fin à ces élevages anachroniques. Cependant, votre amendement m'inspire quelques réserves. D'abord, vous ne prévoyez pas de sanction, ce qui affaiblit singulièrement le dispositif et lui confère un caractère essentiellement déclaratoire. Ensuite, vous ne mentionnez que l'élevage et non, comme je le propose, l'abattage d'animaux pour fournir de la fourrure. Enfin, vous restreignez le champ de l'interdiction au seu...
Cet amendement s'inscrit dans la droite ligne de l'amendement de Mme Bergé, qui vient d'être adopté. Comme La République en Marche a décidé de supprimer tous les fonds nécessaires à la transition et à l'accompagnement des éleveurs, elle ne propose pas l'interdiction de l'élevage de fourrure d'ici à janvier 2025. Elle espère peut-être qu'un jour, cela s'arrête. Ces deux amendements démontrent la volonté de La République en Marche de ne pas avancer sur la question de la souffrance animale, ce qui est déplorable.
...cela s'inscrirait dans le cadre d'une activité économique acceptable. Il faut s'interroger sur les objectifs poursuivis par l'article 2 et l'amendement. À titre personnel, ce qui me choque, c'est qu'on fasse souffrir des animaux pour mener à bien une activité non essentielle. Mais si l'on jugeait condamnable le seul fait d'élever et de tuer des animaux, on mettrait en cause toute la filière de l'élevage en France. Quand on envisage une mesure, il faut bien peser ses conséquences sur d'autres secteurs économiques. En l'occurrence, je pense à des activités qui ne sont pas évoquées dans le texte mais qui, demain, pourraient être concernées, par application du principe d'égalité.
... de vêtements en fourrure naturelle provenant d'animaux élevés à cette fin n'est plus considéré comme chic. La production française de vison part à 90 % à l'exportation pour alimenter des collections de luxe. La société juge la souffrance animale disproportionnée au regard de cet usage, d'autant plus qu'elle est évitable : on peut remplacer la fourrure par des matières synthétiques. Le fait que l'élevage ait pour finalité la fourrure est un élément central de l'article. D'autres articles concernent d'autres pratiques. Dans le domaine de la chasse, sont visées certaines pratiques où il n'y a pas d'intérêt à réguler mais qui causent de la souffrance qui pourrait être évitée. La proposition de loi ne remet pas en cause la légitimité de la chasse conventionnelle, mais seulement celle de certaines pr...
Dans les reportages que j'ai pu voir, il ne m'a pas semblé que les élevages de lapins Orylag étaient particulièrement respectueux du bien-être animal. Par ailleurs, la rédaction que vous proposez n'empêcherait pas la réintroduction un jour, en France, de fourrures d'autres animaux, tels le renard.
Il n'existe plus, dans notre pays, d'élevage de renards. Je suis convaincue que l'adoption de l'amendement empêcherait leur réintroduction.
...oir. Il en découlera un enrichissement, non seulement intellectuel mais aussi technique, de notre façon de vivre. Nous sommes sans doute quelques-uns ici à avoir lu dans notre enfance les livres de Konrad Lorenz. Depuis lors, l'éthologie a fait des progrès extraordinaires, au point de figurer parmi les formations les plus appréciées, les plus intéressantes et les plus utiles dans le domaine de l'élevage. S'agissant de la détention d'animaux par les cirques, la tradition n'exclut pas la prise de conscience, de la société comme des circassiens eux-mêmes. M. André-Joseph Bouglione, que nous avons entendu en audition, raconte dans un ouvrage récent comment, issu d'une famille de circassiens, il a longtemps tenu pour acquis le comportement des animaux, considérant, par exemple, que le balancement de...
Je souhaiterais vous entendre sur la souveraineté alimentaire. Vous êtes en charge de la qualité des aliments et de la protection des animaux et des végétaux afin de permettre la biosécurité concernant les élevages vis-à-vis des agents pathogènes. Vous avez également largement évoqué la santé végétale qui est absolument essentielle. La souveraineté alimentaire, par sa composante quantitative, est tout aussi essentielle que la qualité des aliments. Quelles orientations préconisez-vous pour permettre d'assurer cette souveraineté alimentaire ? Elle apportera forcément une meilleure qualité de l'alimentation ...
...r le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous en arrivons à la question dite du respect du bien-être animal. Laissez-moi vous dire à cette tribune que nous en sommes loin, et même, très loin, et que ce projet de loi ne changera pas grand-chose. Quelques mesures d'affichage, ici et là, pour montrer qu'on prend en charge, marginalement, la question de la condition animale dans les élevages. Mais sinon, un seul refrain : « Il faut faire confiance à la filière ».
Or les filières d'élevage intensif n'ont comme seul objectif que la rentabilité. Ce sont des entreprises comme les autres, dont la seule caractéristique spécifique est de produire des aliments à partir d'êtres vivants, non de matière inerte. Mais pour le reste, il n'y a pas de différence. L'industrialisation et la marchandisation d'à peu près tout a mené à des projets déments : Ferme des mille vaches, élevages de 17 000 ...
...sidérés comme du déchet. La raison : il fallait maintenir les prix de la viande bovine industrielle. Cet exemple, parmi tant d'autres, est le plus significatif selon moi, d'à quel point notre humanité s'est perdue. En autorisant cela, nous avons perdu tout sens de ce qu'est simplement la vie. Nous avons bien tenté dans cet hémicycle, un dimanche, à 23 heures, d'interdire les pires pratiques de l'élevage : la caudectomie et la castration des porcelets à vif. Les cochons étant élevés sans possibilité de jouer, de fouiner, une activité qui correspond à leur caractère enjoué et intelligent, la seule chose qui leur reste à faire est de mordre la queue des autres cochons enfermés. Or les plaies s'infectent. Plutôt que de leur donner un jouet, on préfère leur couper la queue et leur limer les dents. Au...
...ntraint les groupes d'opposition à restreindre leurs amendements, du fait d'un temps de parole très limité pour pouvoir les défendre. Mais je voudrais dire solennellement qu'il faut aller beaucoup plus loin. Nous devons entièrement repenser notre rapport à notre environnement, donc aux animaux. Parce que la façon dont ils sont traités actuellement est une honte absolue, certes pas dans tous les élevages, mais déjà dans beaucoup trop. Nous devons radicalement changer notre agriculture pour aller vers un modèle biologique et paysan. Nous devons recréer les conditions d'une vie humaine en harmonie avec notre environnement, avec les animaux, afin de faire cesser la déstabilisation des écosystèmes et du climat, du fait d'actions irresponsables et irréversibles. Pour ce qui est de la condition anima...
... abattoirs, suivie d'un bilan dans deux ans – très récemment, trois inspecteurs généraux de la santé publique vétérinaire, qui allaient se rendre en Angleterre, m'ont garanti la mise en oeuvre prochaine et rapide de cette expérimentation dans des abattoirs déjà identifiés comme étant partenaires de cette opération – ; l'interdiction de la mise en production de tout bâtiment nouveau ou réaménagé d'élevage de poules pondeuses élevées en cage, à partir de l'entrée en vigueur de la loi ; la sensibilisation au bien-être animal dans les programmes d'enseignement et de formation agricole, amendement que j'ai rédigé et dont je me réjouis qu'il figure dans le texte. Aux yeux des associations de protection animale et de l'opinion, ces avancées peuvent paraître insuffisantes.
... de parole est contraint dans le cadre du temps législatif programmé. Comme sur la plupart des projets de loi, il ne faut pas regarder nos amendements séparément mais dans une approche globale qui est celle de notre programme L'avenir en commun. Monsieur le ministre, vous me reprochez d'avoir cité des exemples qui ne sont pas français. Je vous invite à aller à Chaleins dans l'Ain où se trouve un élevage de 200 000 poules qui a été dénoncé à juste titre par l'association L214, à telle enseigne que le principal acheteur, Matines, a renoncé à s'y approvisionner. Cet élevage existe, allez-y et peut-être verrez-vous sur le terrain la maltraitance animale ! Ensuite, allez consulter le rapport de la commission d'évaluation du projet d'un élevage de 17 000 porcs à Escoubès dans les Pyrénées-Atlantiques...
Cet amendement fera plaisir à M. Lachaud puisqu'il propose la suppression de l'article 13 bis A qui interdit la création ou le réaménagement de bâtiments pour l'élevage en cage. Cette mesure, bien que louable, risque d'avoir des conséquences catastrophiques pour les éleveurs. Les investissements réalisés par les exploitants de cette branche sont tels que l'interdiction de ces bâtiments entraînera la faillite d'une grande partie d'entre eux. Nous pouvons poser des limites à cet élevage, prévoir une transition qui a d'ailleurs déjà été engagée par la filière oeu...
Je ne peux pas vous laisser dire une bêtise pareille ! Enfilez donc des bottes et allez voir ce que c'est qu'un élevage !