Interventions sur "épargne"

115 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...s financiers. Vous considérez que le développement du financement en actions est bon pour les entreprises et pour l'économie, ce qui n'est absolument pas démontré. Selon nous, c'est au contraire une véritable déresponsabilisation du secteur bancaire en matière de financement de l'économie. Tout cela n'est pas nouveau : vous n'avez cessé, depuis des années, d'appeler les Français à orienter leur épargne vers les produits risqués et de les inciter à le faire. Or les Français sont restés sourds à ces appels, et je ne doute pas qu'ils le seront encore à vos nouvelles propositions. Ils ont en effet une préoccupation légitime : sécuriser leur épargne. Ils continuent ainsi de détenir massivement des livrets A, des livrets de développement durable – LDD – , des plans épargne logement – PEL – , ou des p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

...lement 3 milliards d'euros qui prendront cette direction, alors que toute la question aurait dû être de flécher cet argent par exemple vers le financement du logement social, vers la transition agricole, dont nous avons parlé lors de l'examen du projet de loi qui fait suite aux états généraux de l'alimentation, ou vers le financement des PME de proximité. Je suis allé voir ma banque, la Caisse d'épargne, en Picardie, pour demander à mon conseiller comment je pouvais avoir des produits dont je serais certain qu'ils correspondent à du concret. Il a été incapable de me répondre et de me proposer un produit qui finance des entreprises locales ou qui serve vraiment au développement durable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur de la commission spéciale :

... provocateur, mais qui me paraît intéressant : 1 euro placé dans l'assurance vie il y a quarante ans rapporterait aujourd'hui environ 9 euros – bien sûr, on aurait bénéficié d'une certaine sécurité qu'il ne faut pas nier – , ce même euro placé dans l'immobilier aurait rapporté 60 euros, et cet euro investi en actions aurait permis d'accumuler 100 euros. Je ne dis pas qu'il faut risquer toute son épargne en bourse, mais le facteur de un à dix entre le placement préféré des Français, l'assurance vie, et le rendement dont ils pourraient bénéficier en exposant une partie de leur épargne aux marchés d'actions, montre que la question de la répartition mérite d'être posée. La réforme proposée par le projet de loi n'interdit pas à celles et ceux qui en ont besoin de placer une partie de leur épargne su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

M. le ministre a répondu à la question de la sécurisation des épargnants, même s'il reste vrai que plus on incite à épargner en actions, moins l'épargne est sécurisée. Je voudrais vous donner un exemple qui me frappe. Tous les parlementaires d'Île-de-France étudient en ce moment la question du financement du métro du Grand Paris, avec les incertitudes qui pèsent sur le projet et les retards qui peuvent être pris sur la construction des lignes. En 1900, alors que la France était beaucoup plus pauvre qu'elle ne l'est a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Verdier-Jouclas :

Les unités de compte représentent une part croissante de l'épargne investie en assurance vie : l'encours total est estimé à plus de 300 milliards d'euros à fin 2017. Aujourd'hui, les souscripteurs des contrats d'assurance vie connaissent peu ou pas les frais prélevés sur les unités de compte car souvent on leur donne un rendement net de frais. Cet amendement vise à améliorer l'information en introduisant une obligation d'information annuelle sur ces frais et sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

...us avons conclu que l'option de la transparence sur les frais des unités de compte proposées aux épargnants représentait une étape importante dans la poursuite de cet objectif. Nous cherchons à rendre les épargnants plus responsables et plus libres de leur choix, pour qu'au lieu de subir une allocation décidée un jour dans le bureau d'un conseiller, ils deviennent acteurs de l'allocation de leur épargne. Il nous semble indispensable de favoriser la concurrence que permet une plus grande transparence sur les frais engagés par les différents supports d'épargne. Au nom de Joël Giraud, qui n'est pas avec nous aujourd'hui, c'est donc avec beaucoup d'intérêt que je voterai les amendements qui nous sont proposés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Peyrol :

Cet amendement est en partie satisfait par la nouvelle rédaction proposée par Jean-Noël Barrot. J'en profite pour dire que les Français ont une vraie appétence pour une épargne qui ait du sens. Je dis cela aussi pour répondre à M. Ruffin. J'engage les conseillers, dans les banques et les assurances de nos circonscriptions, à donner une information claire sur l'endroit où va notre argent. Nous avons un effort collectif à faire sur ce point. Je le répète : j'engage les assureurs et les banquiers à communiquer cette information. Je retire donc cet amendement, puisqu'il es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Juste un mot : les Français veulent du sens pour leur épargne, mais ils veulent aussi du rendement. Ils veulent les deux : du sens et du rendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Personnellement, pour mon épargne, je privilégie très largement la recherche de l'utilité à celle du rendement, mais je ne suis pas convaincu que cela soit vraiment utile. Vous dites que les conseillers bancaires doivent faire des efforts, mais je pense qu'eux-mêmes ne savent pas où va l'argent, à cause de l'opacité du système financier. Vous allez peut-être m'éclairer sur ce point, car je ne suis pas très compétent en la matière...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

... une initiative relative au tabac. Le montant de leurs investissements s'élève à 6 400 milliards de dollars : parmi eux se trouvent la BNP, Axa, Aviva et beaucoup d'autres. Ils se sont engagés à ne plus investir un euro dans des entreprises qui produisent, vendent ou commercialisent des cigarettes. La finance commence ainsi à se poser des questions sur les conséquences des produits financés par l'épargne des déposants. Ce qui est très intéressant, c'est que cette démarche est née en Australie. Dans les fonds de pension de ce pays se trouvaient systématiquement des cigarettiers ; une médecin oncologue a estimé que ceux qui se battent contre le cancer devraient avoir le droit de ne pas financer les cigarettiers à travers les fonds de pension. Ce genre d'initiative a lieu aussi dans notre pays, et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bonnell :

...eprises, c'est rigoureusement la même chose : la banque analyse si l'entreprise est capable de se développer. Cela veut dire que si une entreprise veut grandir, elle doit mettre en adéquation son ambition et sa capacité à la financer. Notre texte propose une boîte à outils qui comprend l'éventualité de l'introduction en bourse, la recherche de fonds propres auprès de partenaires et la recherche d'épargne retraite, notamment auprès de ses salariés. Mais ne mélangeons pas les choses. L'entreprise utilise à bon escient la boîte à outils dont elle dispose car elle sait que ces outils ne sont pas interchangeables. Simplifier les choses à l'extrême en disant que les banques doivent financer les entreprises, quitte à les forcer, c'est contraire à l'esprit d'entreprise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélie de Montchalin :

... invitation – à ce que le monde de la finance s'aligne sur les objectifs fixés par la COP21, dans l'accord de Paris. Vous vous demandez, monsieur Ruffin, ce que nous faisons pour les PME. J'aurais voulu vous inviter, le 22 janvier dernier, à assister à notre grand rendez-vous de l'investissement productif : nous avons reçu, dans ces murs, l'intégralité de ceux qui sont les intermédiaires entre l'épargne et l'économie productive – PME, TPE et ETI – et, depuis, un certain nombre de députés, d'ailleurs présents aujourd'hui – Olivia Gregoire, Laurent Saint-Martin, Marie-Christine Verdier-Jouclas, Stanislas Guerini – et d'autres ont travaillé activement pour que beaucoup des amendements déposés, que ce soit sur le PEA-PME – à l'article 27 – ou sur l'assurance vie, reflètent ce travail qui vise, monsi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

Monsieur Ruffin, puisque vous vous demandez ce qu'on fait pour favoriser l'investissement dans les PME, et pour compléter ce que vient de vous indiquer Amélie de Montchalin, je vous réponds que, par exemple, on a augmenté l'IRPME – la déduction de l'impôt sur le revenu des investissements réalisés directement dans les PME – dans le projet de loi de finances pour 2008, qu'on favorise l'épargne longue, particulièrement incitative pour investir en actions, qu'on baisse le forfait social, notamment dans le cas du PERCO Plus – mais il est vrai qu'il faut se pencher un petit peu sur le texte de loi – , le dispositif étant élargi quand l'épargnant investit en actions à destination des PME et des ETI. Ce sont autant de mesures tout à fait concrètes, qui valent plus que tous les grands discour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur de la commission spéciale :

Je demande le retrait de ces deux amendements puisque – nous en avons débattu tout à l'heure – la solution à laquelle nous sommes parvenus en matière de finance verte est bien de saisir l'occasion qui nous est donnée par la réforme de l'assurance vie et, en ce qui concerne l'épargne retraite, de préserver dans un premier temps le secteur solidaire, qui a largement bénéficié à juste titre de ses fonds ces dernières années, sachant qu'introduire une nouvelle obligation verte pourrait le fragiliser. Pourquoi pas à l'avenir, mais une telle disposition n'est pas souhaitable à ce stade.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot, rapporteur de la commission spéciale :

Avis défavorable. Aujourd'hui, rien n'interdit de placer une partie de son épargne dans les crypto-actifs. Effectivement, cela s'est vérifié, cela conduit parfois à des difficultés, soit que les personnes concernées aient surestimé les gains qu'elles pouvaient en tirer, soit qu'il y ait eu des piratages sur les plateformes lors de la conversion de ces crypto-actifs en monnaie-fiat, c'est-à-dire en euros. Le texte que nous examinons se propose d'effectuer un premier tri entre le...