Interventions sur "événement"

333 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Effectivement, il ne s'agit pas d'un récit détaillé. Je vous appellerai monsieur le policier afin de conserver votre anonymat. Je ne comprends d'ailleurs pas la raison de cet anonymat, mais je le respecterai tout de même. Nous aimerions entrer plus en avant dans les détails. Je comprends qu'ils vous échappent cinq ans après les événements. Avant de vous présenter à cette audition, avez-vous échangé avec votre hiérarchie ? Si oui, avec qui vous êtes-vous entretenu ? Vous êtes sous serment.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Si je comprends bien, dans cette affaire qui a défrayé la chronique et bouleversé la France au point que le président de la République est sorti de sa réserve pour indiquer la nécessité de faire la lumière sur ces événements, votre hiérarchie vous a indiqué qu'aucun document n'avait été conservé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Je demanderai officiellement à disposer de ces documents. Nous avons auditionné le ministre de l'intérieur, qui a parfaitement coopéré, conformément à la loi. Notre objectif est de constater d'éventuels dysfonctionnements dans le fonctionnement de la police – à mon avis, il y en a eu – afin que de tels événements ne se reproduisent pas. Le commissaire vous a-t-il dit autre chose ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Cela paraît totalement invraisemblable. Un témoin appelle police secours à 4 heures 37, puis à 4 heures 40, puis à 4 heures 49 pour signaler qu'elle est témoin de l'agression d'une femme. Il lui a été répondu que, s'il s'agissait du différend familial rue de Vaucouleurs, la police était déjà au courant. Pourtant, les événements ont lieu, à la même heure, dans le même quartier et à quelques mètres de distance. Un autre appel est émis à 4 heures 45 par un autre témoin qui déclare : « je vous appelle car il y a un monsieur qui frappe sa femme, une dame se fait tabasser ». L'interlocuteur de police secours répond : « oui, rue de Vaucouleurs, on est au courant ». Les fonctionnaires de police sur place indiquen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

...eux. Une policière, dont je tairai le nom, a témoigné hier. Ses parents étaient les voisins de Mme Sarah Halimi, qu'ils connaissaient. Cette policière a indiqué avoir peur de Traoré et a ajouté que Mme Sarah Halimi lui avait confié, quarante-huit heures avant sa mort, avoir peur de lui. La famille Diarra est du même village que la famille Traoré. Ils ne sont pas véritablement séquestrés. L'unique événement grave concerne Mme Sarah Halimi qui, pendant douze à quatorze minutes, appelle à l'aide et hurle. Quand une femme hurle, il s'agit d'appels au secours. Ne pensez-vous pas que votre ignorance de ces événements, à l'état-major de la police, constitue un grave dysfonctionnement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Tout à fait, nous sommes d'accord. Je fais référence à Mme Sarah Halimi, qui a hurlé pendant douze, quatorze, voire vingt minutes, ce que nous n'arrivons pas à déterminer précisément. Dans l'immeuble se trouvaient au départ, six puis neuf policiers. D'autres étaient à l'extérieur. Tous les voisins sont à leur fenêtre. Il existe une distinction abyssale entre deux événements qui ont eu lieu à la même adresse, simultanément. Il s'agit d'un dysfonctionnement majeur. Je comprends que la police ne veuille pas le reconnaître. Tout le monde fait des erreurs : moi, le président de la République, un juge…L'erreur est humaine. Il s'agit d'en prendre conscience pour ne pas la reproduire. La peur peut également être prise en considération. Nous ne savons pas comment nous pouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Morlighem, rapporteure :

Toute la difficulté de cette commission d'enquête tient à la chronologie des événements, à la minute près. Les policiers nous ont appris avoir été équipés d'éléments lourds, dont des casques. Il n'y a pas eu de reconstitution et l'attribution de la commission d'enquête n'est pas de réaliser sa propre reconstitution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

...évenus de cette agression par le district. Or, normalement, votre service doit réceptionner l'ensemble des situations particulières et graves pour que vous puissiez informer votre hiérarchie. Par conséquent, il est déroutant que vous n'ayez été informés que du premier fait grave et pas du second. Pourquoi n'avez-vous pas été prévenus ? Qui aurait pu être averti à votre place puisqu'il s'agit d'un événement grave ? Qui a informé la procureure ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Nous ne cherchons pas à vous mettre en cause directement. Notre objectif n'est pas d'incriminer un policier. Nous essayons de comprendre l'enchaînement de ces événements. Vous n'êtes pas responsable de ce dysfonctionnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Des appels proviennent de la rue de Vaucouleurs, il s'agit des Diarra. D'autres arrivent de témoins situés rue du Moulin-Joly. Nous pouvons comprendre que la personne qui réceptionne ces appels n'établisse pas de connexion entre les événements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Pourtant, quelqu'un du district considère ces événements comme suffisamment graves pour informer le procureur de permanence. Cette dernière nous a indiqué, sous serment, s'être déplacée, car elle considérait les événements comme graves. Or ce n'est pas dans ses habitudes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin :

Plus nous nous efforçons de comprendre les événements, plus nous nous rendons compte qu'il s'agit d'une enquête minute par minute à partir de témoignages de personnes présentes ou à distance. Notre difficulté demeure celle de recouper les différents témoignages pour reconstituer dans le temps et dans l'espace le rôle de chacun. Tant que nous n'aurons pas établi la chronologie des événements, il sera difficile, pour notre commission, de statuer sur ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

...je dis que j'ai la conviction que des policiers ont menti sous serment, mes propos sont graves. Je les maintiens, et je ne suis pas seul à penser ainsi. Nous avons besoin de ces pièces. La substitute du procureur s'est rendue sur place, car elle avait connaissance de l'agression d'une femme. Il n'est dès lors pas possible que les policiers présents sur les lieux n'aient pas eu connaissance de ces événements. Vous auriez également dû être averti. Nous avons fait face à beaucoup de difficultés pour mener nos auditions, car chacun cherche à se protéger. Pour ma part, je cherche la vérité. Je suis absent de ma circonscription depuis trois mois. Je souhaite que la vérité éclate, il en va de l'honneur de la France et de notre honneur à tous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Depuis le début de cette terrible histoire, je suis troublé par le fait qu'il y ait eu deux interventions de la police. Au cours de la première, vous êtes appelé pour une séquestration, de sorte que vous mettez en œuvre le protocole habituel. C'est-à-dire que vous sécurisez les lieux, et attendez qu'une brigade d'intervention équipée puisse int...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Dans ce cas, la salle de commandement ne se dit pas qu'une équipe est déjà présente sur place rue de Vaucouleurs, et ne la prévient pas pour qu'elle aille se rendre compte des faits qui se déroulent dans l'immeuble voisin. C'est précisément ce qui nous trouble. La cellule de commandement n'a pas fait le lien entre les deux évènements distincts ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

Cela me semble un point très important. Vous semblez si « heureux » de recevoir le vigic que vous perdez la notion d'avoir reçu des clés. Évidemment votre métier est extrêmement difficile, mais ce soir-là vous avez vécu un évènement très fort, qui a dû marquer votre carrière. Une dame a été défenestrée et vous avez vu son corps. Je suppose donc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

Le stress post-traumatique résulte-t-il uniquement d'un choc face à un événement traumatique ponctuel intense ou peut-il aussi être la conséquence d'une exposition durable à un changement important ? Par ailleurs, à la lumière de vos recherches et de vos expériences, que préconiseriez-vous en matière de communication de crise ? Quel niveau de transparence les autorités peuvent-elles se permettre ? Quels comportements doivent-elles adopter pour gérer au mieux la crise et pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSereine Mauborgne, présidente :

Mes chers collègues, nous accueillons Mme Virginie Schwarz, présidente-directrice générale de Météo France, et M. Samuel Morin, directeur du centre national de recherches météorologiques (CNRM). La connaissance du réchauffement climatique et des événements météorologiques extrêmes qui en résultent est sans doute l'enjeu le plus vital de la recherche du XXIe siècle. C'est pourquoi cette audition a une importance toute particulière pour notre mission d'information, qui s'intéresse à la résilience nationale. Elle sera l'occasion de faire le point sur l'état de la connaissance de l'évolution globale du climat et de ses implications locales, sur l'évol...