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... La crise sanitaire ne fait qu'amplifier les difficultés car la lecture mimique et la lecture labiale sont impossibles quand l'interlocuteur porte un masque. Pour ces jeunes, aller à l'école demeure donc un véritable parcours du combattant, lequel d'ailleurs se complique au fil de leur scolarité. Ainsi, dans l'académie de La Réunion, il n'y a pas d'unité d'enseignement spécialisé au lycée et les AESH ne reçoivent pas la formation nécessaire pour accompagner les jeunes, notamment au lycée professionnel. Le recours aux interprètes pourrait évidemment être une solution satisfaisante, mais elle n'est jamais retenue, et l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) n'intervient pas en l'absence de contrat de travail. L'école inclusive n'est ...
...liser pour rendre l'information toujours plus accessible. Le service national universel (SNU), qui symbolise le nouvel engagement citoyen, accueillera des jeunes en situation de handicap. Dans l'éducation enfin, sujet qui m'est particulièrement cher, les avancées sont tangibles. Parmi celles-ci, je note la création de 71 nouvelles classes autisme, le recrutement de 8 000 équivalents temps plein AESH, le déploiement d'équipes médico-sociales d'appui à la scolarisation, les plateformes de contenus pédagogiques au sein de Cap école inclusive et, dès la rentrée prochaine, une formation initiale des professeurs à l'école inclusive au sein des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (INSPÉ), dont je veux souligner l'engagement. Je salue l'amélioration de Parcoursup pour fa...
Dans le Val-d'Oise, qui est désormais le département le plus jeune de France, nous avons connu une forte augmentation des inscriptions des enfants en situation de handicap dans nos écoles, ce dont nous ne pouvons que nous féliciter. De nombreux PIAL et PIAL interdegrés ont déjà été créés, mais le problème du remplacement des AESH subsiste. J'ai été contactée à ce propos par la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) d'une des villes de ma circonscription, Beauchamp. En effet, lorsque les AESH individualisés ne sont pas remplacés, cela pose un très gros problème. Avec des AESH mutualisés, les enfants sont bien mieux accompagnés. Pendant la crise, par exemple, certains accompagnants sont passés d'une école à l'a...
Madame la secrétaire d'État, depuis le début du quinquennat, vous vous êtes engagée aux côtés de Jean-Michel Blanquer pour l'accompagnement des élèves en situation de handicap dans leur scolarité. Je salue cette action, en particulier la conversion des auxiliaires de vie scolaire (AVS) en AESH. Je souhaiterais connaître les évolutions de cet accompagnement depuis un an, alors que la crise du covid-19 a bouleversé en bien des points la scolarisation. Par ailleurs, en tant que président du groupe d'études sur les maladies rares, j'ai été alerté sur le cas de la petite Ondine qui, faute d'accompagnement, ne peut être scolarisée depuis deux ans. L'un de ses parents s'est proposé pour fair...
...r le travail des MDPH en demandant le renouvellement de certains dossiers à dix ans au lieu de cinq, comme dans le cas d'une personne handicapée de naissance, qui bénéficie déjà des droits adaptés à ses difficultés ? À moins, bien entendu, qu'un changement radical améliore son quotidien, je ne vois pas l'intérêt d'un renouvellement de dossier tous les cinq ans. De même, les dossiers de demande d'AESH pour les enfants, ou encore les places en structure sont à renouveler tous les deux ans alors qu'il n'y a pas de changement d'établissement. Un accord pour trois ans serait-il envisageable ?
Madame la secrétaire d'État, en raison de la mise en place des PIAL et du paramétrage du quota dans le logiciel GANESH à l'académie d'Aix-Marseille, les heures d'accompagnement d'AESH ont été réduites pour certaines personnes de vingt et une à cinq heures. Cela a créé, vous l'imaginez aisément, des bouleversements dans la vie scolaire quotidienne. Je pense à un jeune collégien de ma circonscription atteint de troubles multi-dys, qui est en troisième et se retrouve totalement désœuvré. Comment pouvez-vous nous aider à résoudre ce dossier problématique ? Vous étiez venue à Mars...
Madame la secrétaire d'État, je souhaite revenir sur une question à laquelle je vous sais sensible, celle des enfants en situation de handicap qui, malgré une notification de la MDPH, sont empêchés dans leur apprentissage en raison du défaut d'accompagnement par un AESH. Du fait de la mutualisation, tous les élèves n'obtiennent pas l'aide qui leur est nécessaire, ni même un suivi suffisant. J'ai rencontré à plusieurs reprises ce problème dans mon département, le Calvados, où une proportion significative d'enfants en situation de handicap se voit privée de ce droit. Le blocage est-il lié à un problème de ressources humaines – et donc de recrutement ? Est-il budgé...
Malgré les 110 000 AESH annoncés, les ruptures de parcours subsistent et, en particulier dans certains territoires ruraux, un manque cruel d'AESH continue à se faire sentir. Dans l'ouest des Vosges, à Neufchâteau ou à Soulosse‑sous‑Saint‑Élophe notamment, des élèves multi-dys – dyslexiques, dysorthographiques, dyscalculiques – sont pénalisés, d'abord par une absence d'AESH, ensuite la diminution régulière du nombre d'he...
Il traite des accompagnants des élèves en situation de handicap – AESH – , dont, sur ces bancs, nous dénonçons quasi unanimement la précarité. Avant de présenter mon amendement, permettez-moi de corriger une erreur que j'ai faite, toute à l'heure, à propos des RASED et des AESH, justement : ils peuvent certes être mobilisés dans les établissements des REP – les réseaux d'éducation prioritaire – mais, dans les faits, il est très difficile d'en obtenir dans des class...
Sur le plan purement budgétaire, votre amendement comporte une remarque que j'avais effectivement moi-même relayée dans mon précédent rapport spécial et que la Cour des comptes a également émise dans sa note d'analyse de l'exécution budgétaire. Ainsi, sur 74 835 AESH, 36 319 sont en titre 2 et 38 516, hors titre 2. Au-delà de l'aspect purement budgétaire, vous avez raison de souligner les difficultés que vivent les AESH du fait de rémunérations insuffisantes et d'un statut précaire. Dès le 5 juin 2019, une circulaire a précisé le cadre de gestion des AESH : instaurer une organisation spécifique pour la gestion des ressources humaines des AESH, sous pilotage ...
Le processus de passage en CDI est en cours. Il est nécessairement long puisque ces contrats sont de trois ans renouvelables une fois, soit six ans au total. Ce processus accompagne la sortie de la précarisation et la professionnalisation des AESH, enfin reconnus comme des acteurs essentiels du monde éducatif. L'avis est défavorable.
Voilà le témoignage d'Assia, accompagnante d'enfants en situation de handicap à Amiens. Elle s'est autoformée, elle a suivi des « dys » en tous genres, et après quatre ans, dont deux comme AVS – auxiliaire de vie scolaire – et deux ans comme AESH, elle a de nouveau été enceinte et est redevenue maman. Son contrat n'a pas été renouvelé. Il faut maintenant qu'elle postule à nouveau et qu'elle reparte à zéro, d'où un immense sentiment de découragement. Sa collègue Hayat, elle, a fait deux ans de contrat unique d'insertion et quatre ans d'AESH, mais n'a toujours pas de CDI – d'où, là encore, du découragement. « J'irai au bout de ce contrat, m...
...ée et au fait que vous sortiriez massivement ces personnes de la précarité. Être inscrites dans la durée au lieu de devoir effectuer au préalable deux fois trois ans serait pour elles un encouragement à rester dans ce métier sans vivre une guerre permanente, et ce serait aussi une reconnaissance. J'en viens à l'amendement que je défends conjointement avec M. Bonnell. Nous pensons que le métier d'AESH…
Merci, monsieur le président. Les AESH sont, de manière générale, insuffisamment formés à leur mission. Je vous en livre un témoignage : « Je suis entrée en contrat aidé. La formation initiale de 60 heures n'est intervenue que l'année suivante, car j'allais obtenir enfin un CDD. Pour savoir ce que c'était que la dyslexie, on m'a juste fait faire une dictée à l'envers. » Je pourrais citer de nombreux témoignages en ce sens : le contenu...
...ou DEAES, créée en 2016. Cette formation de niveau 5 dure 1 365 heures, dont 525 heures théoriques et 840 heures pratiques. Elle atteste des compétences nécessaires pour faciliter, favoriser et susciter l'autonomie des enfants, adolescents et jeunes adultes en situation de handicap dans les activités d'apprentissage, culturelles, sportives et artistiques. Les efforts de formation en direction des AESH doivent être poursuivis, mais pas en prenant 170 millions d'euros sur l'enseignement privé.
Madame la rapporteure spéciale, vous savez très bien – et cela m'évitera de le répéter ultérieurement – que, quand nos amendements prévoient de prendre les fonds quelque part, comme, ici, à l'enseignement privé, c'est parce que nous sommes bien obligés de gager l'article. Vous nous décrivez une formation initiale qui n'est pratiquement pas utilisée. Comment donner envie aux AESH de s'investir dans ce métier si cela se paie par des années de précarité, du temps partiel et de petits salaires ?
Pour faire suite à l'excellente décision du Gouvernement de procéder à l'augmentation du nombre d'AESH – plus 5 % entre 2019 et 2020 – , cet amendement vise à coordonner le budget de formation. Augmenter le nombre d'accompagnements est une bonne chose, mais augmenter le budget de formation pour les AESH me semble indispensable et nécessaire. Il est donc proposé de doter la ligne « Inclusion scolaire des élèves en situation de handicap » de 2 millions d'euros supplémentaires pour rétablir son monta...
Je compléterai ma réponse à M. Ruffin : le problème de la précarisation des AESH tient au temps partiel et au fait qu'un AESH faisant partie d'un PIAL – pôle inclusif d'accompagnement localisé – intervient parfois en plusieurs endroits. Au-delà donc des questions budgétaires, ce qui pourrait être mis en place – et qui, du reste, est déjà en passe de l'être au niveau des ressources humaines – consisterait à faire en sorte que les AESH effectuent autant que possible un temps pl...
Ils portent sur l'autoformation, à propos de laquelle une AESH me dit : « Je suis allée sur internet pour me former et j'ai acheté des bouquins. J'ai ensuite décidé de me payer une formation sur l'autisme haut potentiel par une intervenante en libéral. Le coût de la formation était de 350 euros, car j'ai bénéficié d'une remise, la formation coûtant initialement 500 euros. » Bref. C'est bien plus par l'autoformation que par la formation que les AESH arrivent ...
Vous oubliez de parler de l'interaction avec le maître ou la maîtresse, qui est présent dans la classe et travaille avec l'AESH, dans un rôle qui est aussi de formateur ; ces moments sont, eux aussi, importants. La commission n'ayant pas examiné cet amendement, j'émettrai un avis défavorable à titre personnel.