586 interventions trouvées.
On mesure combien la vue est importante lorsque l'on est jeune et en activité, et sans doute plus encore lorsque l'on prend de l'âge. Les difficultés sont liées à cette sorte de fatalisme – lorsque l'on est vieux, on voit moins bien – et à une mobilité plus réduite. Il est compliqué d'aller consulter un ophtalmologue et il convient de développer dans les EHPAD les solutions que vous avez proposées. Je profite de cette occasion pour évoquer les problèmes dentaires, beaucoup plus difficiles à régler dans les EHPAD, puisque l'on ne peut pas apporter le cabinet dentaire avec soi, ni emmener les personnes consulter le dentiste. Pour les lunettes, il s'agit d'apporter un produit, que l'on place devant les yeux, c'est plus simple.
...n moment où l'acuité visuelle évolue. Compte tenu de la rareté des ophtalmologues, des kilomètres à parcourir, notamment en milieu rural, de l'accompagnement par les soignants ou les familles difficile à mettre en oeuvre, de notre souhait de développer la prévention et de retarder la dépendance, cette proposition de loi, qui vise à concéder aux opticiens-lunetiers le droit de se déplacer dans les EHPAD, a tout son sens. Peut-être aurait-il fallu l'étendre aux pharmaciens, certains ayant acquis cette compétence ? Cette disposition ne pourra s'appliquer qu'en cas de renouvellement d'équipement optique, avec une prescription d'ophtalmologue datant de moins de trois ans. Qu'en sera-t-il pour un premier équipement, qui doit être assorti de la prescription d'un ophtalmologue ? Vu la pénurie actuelle...
Le sujet est majeur pour les personnes âgées. Il suffit de se rendre dans un EHPAD pour le constater : sans vision correcte, ces personnes se retrouvent dans un isolement et une solitude terribles. Elles ont notamment des difficultés à composer des numéros de téléphone et à regarder la télévision. Eu égard aux difficultés rencontrées pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologue, cette proposition de loi arrive à point nommé. Un autre problème à ne pas mettre sous le tapis...
Je vous remercie, chers collègues, d'avoir compris que l'esprit de cette proposition de loi était de faire un petit pas. L'idée est bien d'apporter un complément. Madame Dubié, la notion de local conforme est déjà définie par la loi pour l'examen de réfraction en boutique. Sa définition restera la même dans le cadre de l'examen en EHPAD. D'autre part, l'idée est de privilégier le libre choix, par les résidents, de leur opticien, tout comme ils le font pour leur médecin généraliste. Ensuite, le pouvoir réglementaire aura toujours la possibilité de prévoir un système de convention si aucun opticien n'est disponible dans un rayon donné. Monsieur Perrut, on aurait pu effectivement étendre le champ de la proposition de loi aux soins...
Cet amendement vise à lever toute ambiguïté et répond à la préoccupation de Mme Robert. La proposition de loi n'a pas pour objectif de créer un nouveau régime juridique pour les tests en EHPAD. Les examens de la réfraction et l'adaptation des prescriptions existantes pourront être réalisés au sein des EHPAD dans les mêmes conditions que les tests actuellement effectués en boutique. Le test de vue, qui ne constitue pas un examen médical, pourra être réalisé dans le cadre du renouvellement d'un équipement optique faisant l'objet d'une prescription en cours de validité.
Si cet article vise à faciliter les soins optiques apportés par les opticiens-lunetiers aux patients des EHPAD, cette pratique doit être associée à une coopération renforcée entre opticien-lunetier et médecin prescripteur. C'est la raison pour laquelle le groupe Socialistes et apparentés propose cet amendement qui vise à garantir un meilleur échange d'informations entre l'opticien-lunetier intervenant en EHPAD et le médecin prescripteur ayant en charge le suivi des patients.
...istant : l'article D. 4362-11-1 du code de la santé publique prévoit que l'opticien-lunetier reporte sur la prescription médicale l'adaptation de la correction qu'il réalise et en informe le médecin prescripteur par tout moyen garantissant la confidentialité des informations transmises. Cette information doit être exigible pour les tests réalisés en boutique comme pour ceux qui seront réalisés en EHPAD. La précision applicable aux seuls tests en EHPAD est donc superfétatoire. Cet amendement pourrait donc être retiré. Il est cependant l'occasion d'alerter le Gouvernement sur un problème rencontré. Il semble en effet que l'information apportée aux ophtalmologues sur l'adaptation réalisée par les opticiens soit disparate. Il semble également que les ophtalmologues prennent en compte cette informa...
Votre préoccupation a été la mienne lorsque j'ai rédigé cette proposition de loi. Cependant, j'ai bien précisé que ce texte constituait un petit pas. Si nous voulons pouvoir en prendre la mesure, il ne faut pas aller jusqu'au domicile. Au cours des auditions, j'ai bien senti en effet les réticences des ophtalmologues sur la possibilité offerte aux opticiens d'aller déjà dans les EHPAD. Je vous propose d'envisager l'extension de la mesure au domicile des personnes dépendantes à l'issue d'une expérimentation de trois ans, lorsque les craintes de conflits d'intérêts et de démarchage auront été levées. Je vous demanderai donc de retirer cet amendement.
Le projet d'EHPAD « hors les murs » est extrêmement intéressant, mais en Dordogne, où j'habite, j'ai entendu plusieurs fois mentionner des difficultés de recrutement : on ne trouve pas de médecins coordonnateurs, souvent manquent des infirmières et des cadres de santé, et le turn-over est très important à la direction des établissements. Comment redonner envie de travailler en ces lieux ? D'autre part, favorisez-v...
Soit, mais le moindre surmenage et le moindre turn-over dont vous faites état dans vos établissements ne tient-il pas à ce que le personnel a un statut de droit privé ? Les EHPAD publics n'ont pas de moyens financiers ; je pense que le jour où l'on résoudra ce problème, il n'y aura plus de surmenage.
...ndre des centres mutualistes ? Dans mon département, les difficultés de recrutement sont telles que la seule solution consiste à doter les infirmières de tablettes numériques : elles prennent les décisions et transfèrent les informations directement au médecin généraliste en cas de problème particulier ; c'est ainsi que les choses se passent en réalité. Enfin, comme vous l'avez souligné, tous les EHPAD connaissent des problèmes de financements en raison de l'âge d'entrée plus tardive des résidents et de leur état de santé – et vous connaissez le niveau de revalorisation des groupes iso-ressources (GIR) par les départements depuis quatre ans.
La taxe d'habitation sera supprimée, mais la CSG augmente pour les retraités. Et que dire de nos grands-parents vivant en EHPAD qui ne payaient plus l'une, mais subissent l'autre de plein fouet ? Au total, le pouvoir d'achat ne progresse pas : il recule. La responsabilité en incombe au Gouvernement. J'aimerais prendre un exemple : celui de Josette, 95 ans, résidant en Haute-Loire. Elle perçoit 19 234 euros de revenus divers chaque année : elle n'est pas pauvre au sens où l'entend le Gouvernement, et pourtant elle n'est p...
Monsieur le président, madame la ministre des solidarités et de la santé, madame la présidente de la commission des affaires sociales, madame la rapporteure de la commission, mes chers collègues, le rapport dont nous débattons ce soir est le premier rapport parlementaire qui concerne spécifiquement les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes – EHPAD. Le récent rapport du Sénat, décevant par ailleurs et pauvre en propositions, a eu cependant le mérite d'établir un diagnostic qui ressemble beaucoup à celui que j'avais déjà posé dans le cadre de la mission flash, et qui avait été approuvé par la majorité des groupes de la commission des affaires sociales. Ce n'est pas un hasard, car s'il y a eu des débats, des propositions dans le temps passé...
...bertés fondamentales et à la dignité humaine. Certaines de leurs caractéristiques les plus importantes sont les suivantes. Ils sont garantis par des normes internationales. Alors, vivement l'exigence d'une norme minimale par l'Union européenne ! Ils sont juridiquement protégés. Cela veut-il dire, madame la ministre, que, désormais, ayant eu connaissance de notre rapport, nos aînés maltraités en EHPAD pourraient se retourner contre vous ? Ils sont axés sur la dignité de l'être humain : avec une heure trente de soins en vingt-quatre heures, nous sommes sur le minimum de dignité ! Ils sont contraignants pour les États et leurs organismes : force est de constater que d'autres pays, comme ceux que la mission a visités, se sont véritablement emparés de ces enjeux. Le Danemark consacre 3 points de...
Je vais m'adresser directement à vous, les aides-soignants, les infirmiers, les directeurs d'EHPAD, les familles évidemment, et les vieux résidents aussi. Ce n'est pas très poli mais je m'adresse à vous directement, par-dessus la ministre, par-dessus l'Assemblée. Pourquoi ? Parce que, vous le savez, nous le savons tous ici : que va devenir ce rapport d'information no 769 sur les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes ? Rien. Que va en faire le Gouvernement ? Rien. Le ra...
Tandis qu'au ministère de l'économie, vous avez M. Le Maire ; au ministère du budget, M. Darmanin ; à la présidence de la commission des finances, M. Woerth. Eh bien, mesdames, révoltez-vous ! Que les ministères des femmes cessent d'être maltraités par les ministères des hommes ! Car combien Mme la ministre a-t-elle mis sur la table pour les EHPAD ? 50 millions.
...rit : des sous-effectifs considérables engendrent une maltraitance institutionnelle. Le mal est connu, sa cause aussi, c'est une députée de la majorité qui l'affiche, et pourtant nous le savons : le Gouvernement jugera urgent d'attendre. On habillera ça de blabla, de tact et de courtoisie, on commandera une nouvelle mission, on… À moins que. À moins que vous, soignants, infirmiers, directeurs d'EHPAD, familles, vieux résidents, ne sortiez dans la rue. À moins que vous ne vous mettiez en grève. À moins que vous ne témoigniez sur un Me Too des EHPAD. Ne croyez pas que ça ne sert à rien. Ne le croyez surtout pas. Ils aimeraient nous instiller ça, le poison de la résignation. Mais nous sommes à l'Assemblée et nous les entendons, nous les voyons de près, les ministres, les puissants : eh bien qua...
...dans un établissement public. Dans cet établissement qui a besoin de rénovation, où l'on peut à peine se déplacer entre les tables à l'heure du repas, il faudrait plus de personnel, il faudrait un orthophoniste, il faudrait plus de temps de kinésithérapie, etc. Nos établissements publics manquent de moyens et la réforme de la tarification a encore aggravé la situation. Ce constat est partagé à l'EHPAD de Port-Saint-Louis-du-Rhône, où le budget a été rejeté par le conseil d'administration. J'ai observé une autre situation à Couhé, dans la Vienne, où une part importante de la population est mobilisée, avec le personnel, contre le projet de la communauté de communes de vendre au privé deux établissements. À Fos-sur-mer, où l'EHPAD est la propriété d'un groupe privé, le personnel est en souffrance...
...te nouvelle longévité doit être une chance pour nous tous. Mais n'oublions pas les personnes âgées les plus vulnérables et leurs proches. Ne voyons pas seulement la dépendance comme un problème ou un fléau. Notre inquiétude et notre considération à son sujet sont les marqueurs d'un pays solidaire et concerné. C'est aussi pour cette raison que la problématique du financement se pose. La crise des EHPAD que nous traversons est l'occasion de montrer notre capacité d'adaptation face aux transformations de notre société. C'est là tout le sens des travaux en cours de notre gouvernement et de notre majorité. Les mesures de renforcement de nos budgets de santé pour les EPHAD les plus en difficulté défendues par Mme la ministre, et que nous saluons, sont une première étape ; mais nous devons aussi tra...
...é de s'adapter au vieillissement de la population : l'espérance de vie est passée de quarante-sept ans en 1900 à quatre-vingts ans aujourd'hui. Au-delà des projections démographiques qui peuvent être fantaisistes, cette réalité montre la nécessité d'une politique ambitieuse d'aide aux personnes âgées, surtout lorsqu'elles deviennent dépendantes. On le sait tous, la population accueillie dans nos EHPAD a beaucoup changé. Dans les années quatre-vingt, on entrait à soixante-huit ans, quand aujourd'hui, les résidents arrivent à quatre-vingt-six ans, beaucoup plus dépendants et avec des pathologies diverses. Si la loi de 2015 relative à l'adaptation de la société au vieillissement a apporté quelques améliorations en matière de maintien à domicile et d'aide aux aidants, elle n'a pas résolu la situat...