Interventions sur "PIB"

497 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

C'est pourquoi je veux concentrer mon propos ce matin sur cette question : la dette. Peut-on vivre, chers collègues, avec une dette atteignant 120 % du PIB ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Oui, tant que les taux d'intérêt restent faibles et que le pays peut se financer. Il y a une dizaine d'années, les économistes Reinhart et Rogoff ont montré, à travers l'étude de deux siècles de faillites et de défauts de paiement de pays, qu'autour de 100 % du PIB, on atteint une zone dangereuse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...st que le service de la dette restreint les marges de manoeuvre : le pays n'a plus les capacités d'investir, donc d'innover. La seconde est psychologique : quand la dette devient massive, les agents économiques s'attendent à des hausses d'impôts, ils ont peur de la faillite et adaptent en conséquence leur comportement. On nous cite, a contrario, l'exemple du Japon, dont la dette atteint 250 % du PIB. Mais cette dette est financée par l'épargne nationale ; en outre, j'observe que, depuis vingt ans, la croissance et le pouvoir d'achat stagnent au Japon. On peut aussi établir des comparaisons avec des situations dramatiques, comme celle de l'Argentine, qui était l'un des pays les plus riches au monde au sortir de la guerre et qui est complètement déclassée aujourd'hui, ou encore avec le Liban d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...re mise à part. Peut-être cela ferait-il prendre conscience du problème colossal qu'est en train de devenir, dans notre pays, la soutenabilité de la dette. En 2005, il y avait eu un déclic : on avait créé la fameuse commission dirigée par Michel Pébereau. Comme par hasard, 2005 et 2006 ont été, en vingt ans, les deux seules années où le solde primaire fut positif et où la dette, en pourcentage du PIB, a diminué. Cependant, l'imagination ne s'arrête pas au cantonnement, ni à la dette contractée par les autres pays européens. Certains nous proposent de rendre la dette perpétuelle, voire de ne pas la rembourser du tout, en tout cas s'agissant de la dette détenue par les banques centrales. La dette perpétuelle a déjà existé : c'est elle qui a fait vivre les rentiers durant tout le XIXe siècle. E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

C'est un fait. Dans la situation actuelle, quelles propositions peut-on faire ? Le déficit colossal de cette année – 10 à 11 % du PIB – va entraîner une envolée de la dette, qui atteindra 120 % du PIB. Monsieur le ministre délégué, je suis surpris que, dans votre document, la cible en matière de déficit pour 2021 soit de 5,5 %. Quoique inférieur à 10 ou 11 %, ce chiffre est trop élevé. En effet, si vous ne restez pas sensiblement en dessous, la dette augmentera encore. Or une dette supérieure à 120 % du PIB est dangereuse – vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot :

En 2017 comme en 2018, le déficit s'établit autour de 2,5 points de PIB, soit le meilleur résultat depuis 2007. En 2019, le déficit atteint 3 points de PIB si l'on tient compte de la transformation du CICE en baisse de charges permanente. Sans la double comptabilisation entraînée par cette mesure, le déficit tombe à 2,1 points de PIB – heureuse conséquence des efforts réalisés, qui ont du reste permis à la France de sortir enfin de la procédure pour déficit excessif....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Noël Barrot :

… tout en faisant davantage confiance à ces mêmes collectivités quant aux moyens d'y parvenir. Dans un contexte de ralentissement international, la croissance française de 2019 est restée, comme en 2018, robuste et supérieure à la moyenne de la zone euro. Pour la première fois depuis plus d'une décennie, le PIB français a augmenté plus vite que celui de nos partenaires allemands. La croissance est principalement portée par l'investissement et la consommation, dans un contexte de ralentissement de la demande mondiale : l'investissement des entreprises non financières, en hausse de 3,7 %, a atteint en 2019 un niveau historiquement haut, et la consommation des ménages a crû en 2019, soutenue par une crois...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

... pour l'année 2021. Ces imprécisions, pour ne pas dire ces manquements, jettent le doute sur votre sérieux et votre capacité à gérer cette crise inédite. Je souhaite maintenant en venir au fond. Si l'on regarde les prévisions de la Commission européenne, réajustées il y a quelques jours, la France serait, avec la Grèce, la Finlande et la Croatie, l'un des seuls pays de l'Union européenne dont le PIB sera, à la fin de l'année 2021, inférieur de plus de 3 points à son niveau de 2019. Trois points de PIB, c'est beaucoup : plus de 75 milliards d'euros de richesse en moins qu'en 2019. À titre de comparaison, le PIB de l'Allemagne serait, fin 2021, inférieur d'un point à celui qu'elle avait fin 2019. Elle serait ainsi trois fois moins touchée que nous. Ces chiffres ne sont bien sûr que des prévi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

...ffisantes pour l'affronter. Hélas, la crise est survenue, provoquée par la pandémie. Elle a touché l'ensemble des pays de la planète et singulièrement la France, en 2020. Les conséquences pour notre pays sont terribles tant pour l'économie que pour les finances publiques et nos concitoyens. Selon la dernière prévision du Gouvernement, le niveau du déficit public devrait atteindre 11,4 points de PIB contre 2,2 prévus dans la loi de finances initiale pour 2020. La dette publique rapportée au PIB croîtrait à plus de 121 % du PIB, ce qui représente une augmentation de près de 270 milliards d'euros. Ces niveaux historiques n'avaient jamais été atteints. Cette dégradation est liée à la baisse des recettes qui a suivi le choc économique mais aussi à la hausse de la dépense publique qui résulte de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...e que nous entendons parfois, la France n'a pas abordé cette crise avec des finances publiques restaurées, alors même que la conjoncture était, en ce temps, relativement favorable. En 2019, le déficit public s'est établi à 3 %, contre 2,3 % en 2018 : il est donc difficile d'y voir une amélioration, même en intégrant la transformation du CICE et la baisse des charges qui représentent 0,9 point de PIB. Surtout, rappelons que, sans le contexte macroéconomique relativement favorable d'alors, le déficit aurait été nettement plus élevé. Les dépenses ont, dans le même temps, continué de progresser, à un rythme plus soutenu que l'année précédente – 1,8 %, soit trois fois plus que l'objectif de 0,6 %. Il en résulte qu'en 2019, le déficit structurel n'a pas été réduit à 2,2 points de PIB. Nous sommes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJennifer De Temmerman :

Nous abordons ce débat en dressant un constat : celui de la forte dégradation de nos finances publiques. Le niveau de déficit, qui est estimé à 11,4 % dans le PLFR 3, a augmenté de plus 9 % par rapport à la loi de finances initiale. Quant à la dette publique, elle a augmenté de plus de 20 % : estimée à 98,7 % du PIB en loi de finances initiale, elle était évaluée à 120,9 % dans le PLFR 3. Et alors que la loi de programmation des finances publiques pour la période 2018-2022 prévoyait que le déficit et l'endettement publics s'établiraient respectivement à 1,2 % et 94,2 % du PIB en 2021, nous nous éloignons de la trajectoire vertueuse des finances publiques que nous suivions encore il y a peu. Aussi pouvons-no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatricia Lemoine :

..., cette maxime populaire maintes fois employée doit nous faire réfléchir sur les marges de manoeuvre de l'État au moment d'aborder cette crise. La Cour des comptes, dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, estime que la France n'a pas abordé la crise avec des finances publiques restaurées. En 2019, le taux d'endettement était stabilisé à un peu plus de 98 % du PIB, le déficit structurel s'établissait à 2,2 points de PIB et le niveau de dépense publique à plus de 55 points de PIB. Nous ne pouvons que partager le constat : la France aurait pu et aurait dû, depuis de nombreuses années – car ce problème ne date pas d'hier – entreprendre des réformes structurelles pour baisser le poids de la dépense et de la dette publiques. Toutefois, ce constat doit être re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Chassaing :

... moments dans l'histoire durant lesquels les pouvoirs publics se sont mobilisés avec une telle intensité pour soutenir l'économie, l'emploi, les collectivités territoriales, le système de santé, mais aussi les publics les plus vulnérables. Il n'y avait certes pas d'autre option, eu égard à la récession dont nous prenons chaque jour un peu plus la mesure grâce aux indicateurs macroéconomiques : un PIB en recul de 11 %, un taux de chômage qui sera peut-être supérieur à 10 %, sans oublier l'endettement, qui pourrait dépasser les 120 % du PIB. N'oublions pas que cette capacité d'intervention inédite de l'État a été rendue possible par la gestion budgétaire sérieuse et sincère dont nous avons fait preuve ces dernières années. C'est le fruit d'une stratégie ambitieuse de réduction des prélèvements...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

...inances publiques de notre pays. Les indicateurs macroéconomiques sont au rouge et cette dégradation est, comme nous le savons tous, très inquiétante pour le futur de notre économie qui s'apprête à traverser une crise sans précédent. C'est avec trop de légèreté que nous l'avons abordée : les chiffres actuels en sont la preuve. Nous nous apprêtons en effet à subir une contraction de 11 % de notre PIB, contre une prévision, avant la crise, d'une croissance de 1,3 % pour 2020. Le déficit de l'État, lui, doit s'établir à 11,4 % du PIB. Les sommes en question sont considérables puisque nous parlons de 222 milliards d'euros de déficit pour l'État, de 52 milliards pour la sécurité sociale et de 30 milliards pour le régime des retraites, sur lequel nous reviendrons plus tard. La dette publique s'en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBelkhir Belhaddad :

... déclaration de politique générale : « Nous ne retrouverons pas l'unité sans une attention accrue aux plus vulnérables d'entre nous. » De toute évidence, l'enjeu numéro un du budget de l'État pour 2021 est de protéger les Françaises et les Français et de restaurer la confiance. L'épidémie de covid-19 s'est soldée par une lourde facture, peut-être pas définitive, mais déjà vertigineuse : -11 % de PIB, 10 % de chômeurs, 110 milliards de dépenses publiques supplémentaires. Le budget qu'il nous revient de préparer devra permettre à la fois d'accompagner la relance et d'anticiper toute résurgence d'une crise sanitaire aux contours bien incertains. Pour cela, plusieurs caps peuvent nous guider. Le premier est l'emploi des Françaises et des Français. Le recours au chômage partiel a été massif et s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Pour faire face à une crise sanitaire sans précédent, le Gouvernement a dû mettre en oeuvre des dispositifs inédits, y compris par leur ampleur, afin d'amortir le choc de la crise sanitaire pour l'économie française. Le décrochage des finances publiques donne le vertige : la dette passe à 121 % du PIB ; la dépense publique augmente de plus de 6 % pour atteindre 63,6 % du PIB ; le déficit public est désormais attendu à 11,4 % du PIB. Notre accord s'arrête cependant à ces constats, car les deux documents qui éclairent ce débat parlementaire, le rapport préparatoire au débat d'orientation des finances publiques, élaboré par le Gouvernement, et le rapport de la Cour des comptes de juin 2020 relat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

La dette a augmenté sans discontinuer depuis quarante ans ; les redressements entrepris depuis les années 2000 ont surtout consisté en des hausses d'impôts et la dépense publique n'a jamais vraiment baissé malgré l'environnement favorable de taux bas ; le déficit structurel n'a pas été réduit et reste éloigné de l'objectif à moyen terme, fixé à -0,4 point de PIB par la loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 ; la dépense publique a accéléré en parallèle d'une baisse de prélèvements de près de 10 milliards d'euros – ce qui est d'ailleurs contraire aux politiques budgétaires hétérodoxes de haut de cycle. Ainsi, selon la Cour des comptes, la France a abordé la crise avec des marges d'action insuffisamment restaurées. Elle in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Depuis 2015, mais surtout à partir de 2017, les finances publiques ont entamé un rétablissement qui nous permet aujourd'hui de conserver une stabilité financière, alors que l'endettement va décoller de plus de 20 points de PIB. Trois priorités doivent être néanmoins financées : la transition écologique, l'éducation et la recherche et la cohésion sociale – qui sont également des moteurs de croissance. Du côté des économies, nous devrons accentuer la transformation de nos administrations, notamment par la numérisation. Du côté des recettes, nous allons devoir stabiliser le niveau des prélèvements : toute baisse d'un imp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

... ne sont pas comparables, puisque vous ne tenez pas compte des primes d'émission. Les Allemands refusent cette pratique française, qui est d'émettre à des taux d'intérêt supérieurs à ceux du marché, de façon à réduire, au sens de Maastricht, la dette. Or la dette réelle comprend les primes d'émission. Voici le chiffre que nous a donné l'Agence France trésor (AFT) pour 2019 : un peu plus de 4 % du PIB. La Cour pourrait-elle nous donner les deux chiffres de la dette, avec et sans les primes d'émission ? Dans la seconde partie, la Cour parle de « choc inédit ». Certes, mais elle nous aiderait si elle précisait que ce qui est dit n'est qu'une partie de la réalité. Que toute une série de dépenses nouvelles décidées par le Gouvernement n'est pas encore budgétée, et elle se chiffre en milliards. P...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMohamed Laqhila :

La dette est comme le cholestérol : il y a la bonne et la mauvaise dette. Celle qui consiste à relancer une économie après une crise aussi grave est une bonne dette ; partagez-vous ce point de vue ? Le PIB est, selon moi, devenu un mauvais indicateur financier. Quel est votre avis sur des indicateurs qui tiendraient compte du taux d'emploi, du patrimoine productif transmis de génération en génération, de la bonne santé, des inégalités, notamment de revenus, de l'éducation, de l'empreinte carbone, de la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité, des externalités négatives produite...