Interventions sur "betterave"

275 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau :

La commission mixte paritaire s'est réunie hier matin pour trouver un accord sur la version du texte relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières. Celle-ci a été conclusive, ce dont nous pouvons nous féliciter. Cela témoigne du consensus des parlementaires sur l'importance que revêtent ce projet de loi et cette dérogation pour la filière betteravière sucrière. Cela montre l'importance d'agir pour sauver la filière et de prendre des mesures pour la sauvegarde de notre souveraineté alimentaire nationale. Le choix que nous avions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Bouchet Bellecourt :

Nous nous apprêtons à nous prononcer sur le projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marché de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières, grâce au succès de la commission mixte paritaire, qui a abouti à un accord entre les deux chambres. J'en profite pour remercier mon collègue Julien Dive pour son remarquable travail sur le sujet. Certes, les concessions sont toujours trop nombreuses et trop importantes pour celui qui en fait, mais j'estime que cet accord est bon, car il est raisonnable et exigeant. Raisonnable, car ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...ar des oppositions binaires entre écologie et production, écologie et économie. Nous pourrions éviter ce genre de procès, particulièrement aujourd'hui. Cher Antoine Herth, nous venons de la même région ; nous avons usé nos fonds de culotte sur les bancs du même lycée agricole. Comment pouvez-vous imaginer une seconde que je ne sois pas habité, autant que vous, par le sort des 25 000 planteurs de betteraves et des 15 000 ouvriers du transport et des industries sucrières ? Comment pouvez-vous l'imaginer, monsieur le président de la CMP ? Ne rabaissons pas le débat politique s'il vous plaît : nous n'en sommes pas là. M. Bruno Millienne l'a dit, il n'y a pas les bons et les méchants : il y a des voies différentes. Permettez que dans le respect de chacun des travailleurs de la terre, dans le respect d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Écoutez-moi, pendant les trois minutes que j'ai pour vous convaincre ; écoutez-moi vous dire qu'il existe un plan B pour la betterave, lequel ne passe pas par la réintroduction des néonicotinoïdes. C'est l'occasion d'une transition vers des mentions valorisantes sur le plan commercial, qui nous distinguent dans le marché mondial du sucre. Cela peut être l'occasion d'organiser cette filière selon trois niveaux de solidarité : une solidarité horizontale d'abord, grâce à la création d'une organisation de producteurs – il n'en n'ex...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...u marché – , nous avons largement les moyens d'engager la réforme agroécologique que nous connaissons et que nous partageons ? C'est la passion qui parle. Si nous avions le temps, nous pourrions parler d'écologie chimique, de génie végétal, d'aphicides de nouvelle génération, etc. Nous pourrions parler surtout de mosaïques paysagères, bref, de tous les instruments systémiques qui permettent à la betterave, comme à d'autres cultures, d'entrer dans le XXIe siècle et sur les marchés du futur, et de faire prospérer les valeurs et les normes sociales et environnementales de la France et de l'Europe. Il y avait un plan B, nous y avons travaillé. Vous ne pouvez pas le mépriser et l'écarter d'un revers de main.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

C'est dans un contexte très particulier que nous achevons l'examen de ce texte, issu de l'accord trouvé par la commission mixte paritaire. Il permettra d'autoriser des dérogations à l'usage des néonicotinoïdes pour les betteraves sucrières. Face aux très nombreux courriels qui ont envahi nos messageries, contenant trop de contre-vérités, je veux redire les choses clairement : oui, ce texte réautorise l'utilisation des néonicotinoïdes en enrobage de semence pour la betterave sucrière durant les trois prochaines années. Oui, les néonicotinoïdes ne seront réautorisés que pour la betterave sucrière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Pas sur le maïs ni les arbres fruitiers, mais uniquement pour la culture de la betterave sucrière et uniquement en enrobage de semence. Nous nous en félicitons. Non, nous ne mettons absolument pas en danger la santé des consommateurs : il est absolument faux que le sucre alimentaire contiendrait des néonicotinoïdes ! Non, le sacrifice de notre filière sucrière n'amènera pas les Français à cesser de consommer du sucre. Et non, en permettant cette dérogation, ni les parlementaires ni ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Et puis, soyons honnêtes, quelles seraient les conséquences du maintien de l'interdiction des néonicotinoïdes pour la betterave sucrière ? Une propagation du virus de la jaunisse dans les champs, des planteurs qui se tournent vers une autre production, une chute vertigineuse de production. Tout simplement, nous laisserions le marché mondial du sucre à d'autres producteurs. Lesquels ? Nos voisins européens, qui maintiennent cette dérogation pour la betterave, ou pire, l'Inde ou l'Amérique du Sud. Ai-je besoin d'expliquer c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...r le chemin qui devait mener à l'interdiction de l'utilisation du glyphosate en 2021. C'est très difficile et ça ne se décrète pas comme ça, d'un claquement de doigts. Malgré tout, sur le terrain, c'est nous qui devons rendre compte de nos votes. Vous demandez aux députés et aux sénateurs d'autoriser le Gouvernement à déroger à l'interdiction par voie d'arrêté. Je comprends que l'industrie de la betterave sucrière et les agriculteurs se trouvent dans une impasse. Cependant, j'aurais souhaité que la décision revienne aux parlementaires. Après avoir pris connaissance, via le ministère de l'agriculture et de l'alimentation, des différents travaux réalisés par l'institut technique de la betterave, par les industriels et par les professionnels de la filière en général, nous aurions décidé chaque année...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Il y a quelques années, j'avais lancé à Amiens, avec les Goodyear, Frédéric Lordon et compagnie une manifestation qui s'appelait « Le Réveil des betteraves », dont la mascotte était une betterave géante appelée Çasuffix : c'est dire mon attachement à cette plante. L'origine de cette culture ne semblant pas avoir été évoquée aux cours des longues heures de débat auquel elle a donné lieu, je me permets un petit rappel historique. Sous Napoléon, la France était privée, du fait du blocus britannique, de café, de coton et surtout de sucre. Les agronome...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Autre argument en faveur de cet amendement, le cours du sucre a chuté de 50 % en 2017, ce qui s'est traduit par une perte de 500 euros à l'hectare pour les producteurs de betterave, et ce n'était pas la faute des pucerons, qui ont bon dos dans cette affaire : c'était de la faute de Bruxelles, qui a décidé de mettre fin aux quotas et d'aligner les prix sur le marché mondial, provoquant une crise de surproduction et une baisse brutale des prix. Depuis, quatre usines sucrières ont fermé en France. Deux ans plus tôt, Bruxelles avait supprimé les quotas laitiers et la même caus...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

La production de betteraves sucrière a chuté de 15 % en moyenne, voire de 50 % par endroits : tels sont les dégâts que causent les pucerons suite à un hiver doux dû au réchauffement climatique. Ces pertes sont d'autant plus dramatiques pour les betteraviers français que leurs voisins et concurrents n'en souffrent pas : la Belgique, la République tchèque, la Slovaquie, l'Autriche, la Pologne et d'autres – neuf pays européen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Vous êtes plus à même que moi de défendre les betteraviers, monsieur Ruffin. Je précise que la section dédiée aux betteraves sucrières du Fonds de mutualisation du risque sanitaire et environnemental, le FMSE, n'a jamais consacré un centime à la mise en place d'une garantie en cas de difficultés. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Oui, je veux présenter la vision que nous défendons pour l'agriculture en général et pour le secteur de la betterave en particulier. Elle se résume en un mot : régulation. Des règles, des règles, des règles. Des règles qui ont existé pendant des décennies. Des règles qui s'appellent quotas de production, quotas d'importation, coefficients multiplicateurs, prix-plancher.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...ue j'ai menée, que ce soit devant les organisations syndicales, devant les associations, devant les représentants de la filière ou devant les ministres de l'écologie et de l'agriculture ; ces mots, je les ai prononcés à chaque visite sur le terrain – parce que le terrain, c'est la bonne école pour appréhender la détresse du monde agricole, et plus spécialement, aujourd'hui, celle des planteurs de betteraves. En réponse à ces mots, un seul constat : nous sommes face à une impasse technique émanant de dérives passées aux torts partagés ; une seule solution : un projet de loi qui remettra tout le monde dans le droit chemin. Cette dérive, nombreux sont ceux qui n'ont pas su la gérer par le passé – chacun en portera sa part de responsabilité. Je n'aurai de cesse de le répéter, mais la transition agroéco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...renne. Le projet de loi n'est aucunement en opposition avec cette vision de la société et les adaptations que nous, parlementaires, y introduirons n'en feront donc pas un chèque en blanc. Ce texte, c'est la garantie que dans trois ans, notre agriculture se focalisera sur la fin des néonicotinoïdes, la garantie que nous aurons toujours, dans nos territoires, des champs dans lesquels pousseront des betteraves qui alimenteront des sucreries. Il en va de notre souveraineté économique, de notre souveraineté alimentaire et de notre capacité à accélérer la transition agroécologique !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...'ailleurs, dans mon rapport, exposé avec beaucoup de sincérité ces risques et cité les études scientifiques de référence sur le sujet. Les acteurs de la filière non plus ne considèrent pas les néonicotinoïdes comme une solution durable ; tous ont le désir d'en sortir. Ces recours aux néonicotinoïdes sont une solution d'urgence, le seul moyen de faire face à une situation intenable pour la filière betterave-sucre. Une question que nous devons nous poser : souhaitons-nous conserver notre place de leader européen ou, au nom d'un certain dogmatisme, la laisser aux autres…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...étique française. Aujourd'hui, du fait d'un hiver exceptionnellement doux, certaines régions ont subi des attaques massives de pucerons verts qui ont transmis aux plantes le virus de la jaunisse. J'emploie le singulier, mais il y a en fait quatre virus différents, ce qui complique bien évidemment considérablement la recherche. Cette jaunisse empêche la photosynthèse et le développement normal des betteraves et va entraîner de très fortes pertes de rendement. Dans les régions les plus touchées, ces pertes de rendement seront considérables, avec pour conséquence des pertes de revenu, mais aussi le risque que les agriculteurs renoncent à planter des betteraves pour la prochaine campagne. Or si la production française de betteraves diminue, les sucreries ne disposeront plus de la matière première dont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

… mais aussi un amoindrissement de notre souveraineté alimentaire et énergétique. Le second objectif, c'est d'accompagner la transition de la filière betterave-sucre pour la sauvegarder. Le texte s'inscrit en effet dans le cadre d'un plan d'action plus large destiné à assurer la pérennité et la durabilité de la filière. Ce plan prévoit notamment la mise en oeuvre par les professionnels de plans de prévention des infestations par les ravageurs, le renforcement des efforts de recherche grâce à 5 millions d'euros supplémentaires mobilisables dès 2021, une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... ce que nous en faisons. Si bien, monsieur le ministre, que la question qui se pose aujourd'hui, ce n'est pas la quantité de néonicotinoïdes qui sera déversée, mais la conséquence que cela aura sur le temps moyen et sur le temps long. Et cette conséquence sera désastreuse. Tout le monde doit regarder cette difficulté en face – aussi bien nous, parlementaires, que les agriculteurs qui cultivent la betterave et les salariés et les autres travailleurs des usines qui la transforment en sucre. Je veux vous dire assez tranquillement que la betterave française – pour peu qu'elle sache qu'elle a une nationalité – n'est pas malade de préoccupations écologiques, mais d'un fait social : le libre-échange. Quand il y avait des quotas, les agriculteurs savaient quelles quantités ils pouvaient produire et ne che...