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...me vous l'avez dit, l'ANR ne s'intéresse pas particulièrement à ces sujets. Sur les thèmes sur lesquels elle investit, les taux de réussite sont d'environ 10 %. Les financements de l'ANSES ne sont pas non plus pléthoriques. Nous sommes conscients de la nécessité que les évaluations soient mises en oeuvre rapidement. Les moyens dont vous disposez, notamment au niveau du département alimentation et bioéconomie, vous semblent-ils suffisants pour faire votre travail dans des conditions correctes ?
...t leur alimentation par un renforcement des dispositions du code rural et de la pêche maritime. Ainsi, l'article 11 fixe l'objectif qu'au plus tard le 1er janvier 2022, les repas servis dans les restaurants collectifs comprennent une part de 50 % de produits portant des signes de qualité, des mentions valorisantes ou des caractéristiques équivalentes, dont 20 % de produits issus de l'agriculture biologique. Aujourd'hui, la restauration collective publique représente un repas sur sept consommés en France. Il est donc indispensable de proposer à nos concitoyens une offre alimentaire de bonne qualité nutritionnelle, leur permettant de se garantir une bonne santé et de se nourrir dans de bonnes conditions. Lors de son discours d'ouverture des États généraux de l'alimentation – EGA – à Rungis, ...
...osons de toutes les ressources nécessaires pour améliorer notre façon de nous alimenter. L'article 11 va permettre de répondre à des préoccupations écologiques et responsables qui impliquent de prendre en compte l'impact environnemental des produits que nous offrons à la consommation dans les restaurants collectifs publics. Il promeut également la consommation de produits issus de l'agriculture biologique et respectant des critères de qualité. Cette évolution des produits offerts à la consommation ne peut cependant être que progressive : il faut en effet laisser le temps aux acteurs concernés de s'adapter à ces nouveaux dispositifs. Je pense notamment à la création de légumeries, qui sont de plus en plus nombreuses sur nos territoires. Dans ma circonscription, Tours Métropole Val de Loire ...
...ents, des familles ? Pourquoi ne pas sensibiliser les écoles, les mairies, les conseils départementaux et régionaux ? C'est sur tous les maillons de la chaîne qu'il faut travailler, sans instaurer d'obligation, de manière à initier une démarche volontaire vers cette restauration de qualité. Cette voie me semble préférable à une inscription dans la loi. Il ne faut pas non plus se focaliser sur le bio. Le bio, le bio, tout le monde en parle ! Mais qu'est-ce que le véritable bio ? Pardon, mais il existe des produits qui, sans être forcément bio, répondent à des exigences de qualité, de saisonnalité, de traçabilité et de protection de l'environnement. Et, toujours à propos du bio, il faut faire attention aux effets pervers d'une démarche trop peu nuancée. Nous sommes en train de dire qu'il faut...
...re, j'ai eu à traiter de l'affaire des lasagnes à la viande de cheval. Alors, que faut-il faire ? Comment agir ? Comment améliorer, de façon constante, continue et résolue, la qualité de notre assiette ? La première des réponses est qu'il faut agir sur l'ensemble de l'offre alimentaire. Comme cela vient d'être dit très justement, il ne faut pas considérer que la bonne alimentation est forcément bio !
...ences réussies dans des écoles, des collèges ou des lycées ; cela montre que ceux qui ont mis en oeuvre cette mesure, qui ont amélioré la qualité des repas, ont réussi à le faire sans en augmenter le coût. Je voudrais vous donner quelques chiffres. Le coût moyen des denrées pour les cantines scolaires est de 1,90 euro. L'étude d'impact dit qu'une amélioration de la qualité, avec 20 % de produits bios et 50 % de produits de qualité, pourrait provoquer une augmentation du coût des denrées de 20 centimes, voire un peu plus.
Non, ce n'est pas comptable, c'est fondé sur l'expérience. Et ce n'était que le coût direct : si l'on considère le prix global, c'est-à-dire la préparation des repas, le réchauffage des aliments et autres, le coût du gaspillage alimentaire monte à 70 centimes, par repas et par convive. C'est énorme ! Comme le texte vise à la fois à améliorer la qualité des produits – 20 % de produits bio, 50 % de produits de qualité – et à diviser par deux, voire plus le gaspillage alimentaire, globalement on y gagnera, comme de nombreuses expériences l'ont montré. La réponse est donc claire : non, cela ne coûtera pas plus cher aux familles si l'on sert une nourriture de meilleure qualité dans les cantines scolaires. Qui plus est, on sortira enfin de ce système complètement dingue qui fait que 7...
... courts, de la proximité et de la distribution de revenus : lorsqu'un agriculteur fournit « son » école, la cantine du collège de « son » territoire, il commence dans le cadre du circuit court, puis il constate que cela le fait cheminer vers la qualité. C'est l'évolution systématique de tous ceux qui se tournent d'abord vers le circuit local. On n'est pas obligé de leur spécifier la qualité et le bio comme objectifs en tant que tels : l'engagement dans le tissu local est déjà un premier pas vers la qualité. Nous devons donc avancer avec toutes ces idées en tête, sur l'article comme sur l'ensemble du titre II. Nous partageons les objectifs : une meilleure rémunération, une meilleure qualité de production, une meilleure compréhension entre les consommateurs et les agriculteurs. Sans vouloir en...
...t du plan Écophyto, bref, tout mon parcours dans l'agriculture et le secteur alimentaire m'a conduit à penser, avec tous ceux que j'ai côtoyés, que le grand dessein, pour notre pays, tourne autour d'une nourriture de toutes les qualités : non pas une nourriture « de qualité », qui serait exclusive, mais de « toutes les qualités ». Ce dessein dépasse les clivages, comme celui du carbone contre le bio. Une nourriture de toutes les qualités est celle qui concourt à ce qui fut peut-être le point le plus fulgurant des EGA, à savoir la notion d'une seule santé, celle qui va du sol jusqu'à l'assiette. Il n'y a en effet pas de santé pour l'homme qui ne passe par une santé du sol, du végétal et de l'animal. C'est cette cohérence, sur la parcelle de terre comme sur la terre dans son ensemble, qu'il n...
Cet amendement vise simplement à favoriser la consommation des produits locaux et des produits biologiques issus de la production française. Nos territoires comptent des productions d'excellence. Si l'on veut défendre l'agriculture française, il faut commencer par consommer ces produits.
Avis défavorable. Cet amendement constitue un repli important par rapport au texte tel que la commission des affaires économiques l'a adopté. Comme le rappelaient différents intervenants, nous visons un objectif de 50 % de produits bio, locaux ou sous signes de qualité.
...ompter que les repas sont confectionnés et servis par des travailleurs handicapés. Bref, nous avons essayé d'être sur tous les fronts, au maximum de ce que nous pouvions faire en matière d'alimentation et aussi d'insertion des travailleurs handicapés, ce qui est un autre sujet. Si nous fixons cet objectif de 50 %, certaines collectivités n'auront pas la capacité de trouver sur place des produits bio ou SIQO. Les maires, qu'ils travaillent en régie ou avec un prestataire, se verront présenter une assiette correspondant au cahier des charges : il y aura du bio. Mais ce sera du bio importé, au détriment de produits de qualité de proximité ! À vouloir trop bien faire, je pense que nous sommes en train de nous pénaliser.
C'est la raison pour laquelle il faut laisser de la souplesse. Dans ce domaine, la demande des consommateurs augmente. Dès lors, collectivités ou producteurs, tous s'occupent d'y répondre ! Mais si on s'enferme trop strictement dans la loi, on travaillera de plus en plus avec des produits bio d'importation, moins chers, qui viendront concurrencer et pénaliser les produits locaux. Faisons attention à ce que nous faisons. Encore une fois, il n'y a pas de débat sur l'objectif. D'autant qu'il s'agit d'abord de répondre à une demande du marché. Tout cela me semble donc aller dans le bon sens, mais veillons à ne pas plomber la filière bio française par un enfermement dans des critères trop...
Pour votre bonne information, mes chers collègues, je vous invite à relire l'étude d'impact. Elle nous enseigne que l'on ne part pas de rien. Je comprends l'inquiétude que peut susciter l'objectif ambitieux de 50 % à l'horizon 2022. C'est ce que nous soutenons et que nous voulons. Mais il faut savoir que, dans les collectivités locales, 58 % des établissements proposent déjà du bio et que 33 % des produits achetés sont régionaux. Non, nous ne partons pas de rien. Il s'agit de structurer, de massifier. Telle est l'ambition que nous voulons garder jusqu'en 2022.
L'article 11 a pour objet d'obliger la restauration collective publique à s'approvisionner avec une part significative de produits issus de l'agriculture biologique, locaux ou sous signes de qualité, à compter du 1er janvier 2022. Cette part sera définie par décret en Conseil d'État. Alors que le Gouvernement s'engage publiquement sur un objectif contraignant de 50 %, rien dans la rédaction actuelle de ce texte ne permet de croire en sa sincérité. De plus, l'objectif du 1er janvier 2022, semble plus que difficile à tenir. En effet, laisser moins de t...
Il est dans la même ligne : faire preuve de souplesse et éviter les seuils. Nous proposons de ne pas préciser le pourcentage de produits provenant de l'agriculture biologique, mais de les intégrer à l'objectif global.
...Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, j'aimerais que vous nous précisiez votre argumentation sur les 50 %. Je le répète, je comprends l'objectif, mais il y a un moment où il faut aussi se montrer pragmatique. On ne peut pas s'enfermer dans un dogme. Or, on le sait, l'objectif de 50 % sera très difficile à atteindre, pour deux raisons principales. Premièrement, je l'ai dit, s'agissant du bio, on risque d'utiliser beaucoup de produits d'importation, et donc de déstabiliser de fait nos productions locales. Personne n'a pourtant intérêt à déstabiliser la filière bio, en plein essor en France, et à la plomber par des produits d'importation. Et le risque est bien réel. Il y a un autre problème : le coût de l'alimentation. Je vous ai parlé de l'expérience qui est menée dans ma ville, depu...
...ments solides. Je partage ses propos sur le surcoût, et me concentrerai sur le problème des importations. Par le « manger mieux », on essaye de mettre en valeur le fait qu'en France on produit plutôt mieux qu'ailleurs. Je ne pense pas que notre président de séance dira le contraire, lui qui est attaché aux productions françaises. Or, aujourd'hui, on sait très bien ce qui se passe dans le secteur bio : des importations massives, avec de réels doutes quant à la traçabilité du bio en provenance de certains pays.
Il complète ceux que viennent de présenter mes collègues Descoeur et Cinieri. En ajoutant les mots « d'origine française », il vise à lutter contre tout risque de concurrence déloyale de la part d'autres États, et donc contre le danger majeur de déstabilisation de la filière bio.
...oté à l'unanimité en 2017 lors de l'examen du projet de loi Égalité et citoyenneté. Je reprends les arguments de mes collègues, qui ont évoqué la salers, la charolaise, la blonde d'Aquitaine, pour ne citer que ces races : comparons un bovin élevé à l'herbe, au pâturage, sur une période de vingt-quatre à trente mois, à un bovin élevé en feedlot, au Brésil ou en Argentine, à coup de farines, d'antibiotiques, de perturbateurs endocriniens, d'hormones de croissance et que sais-je encore, le tout en dix-huit mois ! Dans le second cas, le cycle de vie est plus court, mais du point de vue du développement durable, il n'y a pas photo : c'est le bovin élevé dans nos montagnes, dans nos vallées, qui est plus vertueux.