Interventions sur "chercheur"

554 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Cazarian :

...secteur public de la recherche en France, depuis plus de 15 ans. Les rémunérations sont trop faibles, les conditions de travail se dégradent et les statuts sont de plus en plus précaires. L'attractivité de ces métiers commence dès la thèse. Le financement des thèses est trop court, chacun sait qu'il faut souvent plus de trois ans pour la réaliser et les montants sont dérisoires. Ainsi, les futurs chercheurs sont déjà découragés avant même d'entrer dans la carrière. Monsieur Berta, vous avez évoqué précédemment une méconnaissance de la plus-value des étudiants qui passent une thèse, comment selon vous peut-on sécuriser le parcours des doctorants et donner plus de visibilité à leur travail au sein de la sphère privée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...itaire, en particulier, augmentent, le crédit d'impôt pour la recherche ne sera plus considéré comme un sujet. Le président du CNRS a coutume de dire qu'il faudrait changer le nom du crédit d'impôt pour la recherche parce qu'il joue davantage un rôle en matière de compétitivité économique de la recherche et de développement (R&D) au sens industriel, qu'un rôle soutien à la de recherche et aux des chercheurs. Dans un contexte de vaches maigres, on cherche à identifier les ressources des voisins, et la question majeure reste le financement. Toutes les réformes structurelles évoquées dans le rapport seront acceptées si les financements sont à la hauteur, mais elles ne passeront pas dans la communauté universitaire si les financements n'y sont pas. Cette loi de programmation de la recherche est très a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin, rapporteure :

...gagement de votre part mais aussi de votre ministère. Il n'y a pas si longtemps, nous avons reçu ici l'Agence nationale de la recherche, laquelle nous a indiqué avoir financé depuis 2016 dix projets de recherche sur le chlordécone à hauteur de 4,6 millions d'euros. Ma première question est la suivante : ce bilan vous semble-t-il à la hauteur des enjeux ? Pour poursuivre cette question, certains chercheurs ont fait part des difficultés à financer leurs projets de recherche ; pour quelle raison ? L'ANR a précisé que c'était au niveau de votre ministère, qu'il vous revenait de donner l'ordre de priorisation du volet recherche s'agissant de la dépollution des contaminations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy, président :

...e. Acceptez-vous, oui ou non, de faire du chlordécone une priorité stratégique ? Vous avez parlé du travail conjoint du GOSS et du GIA. Nous avons vraiment le sentiment que des efforts sont faits mais il n'y a pas de cohérence, pas de priorité, le travail n'est pas dédié à cette question. On ne peut pas prendre quelque chose de pluridisciplinaire dans des temps décalés qui sont de l'initiative du chercheur. Pourriez-vous répondre avec satisfaction à cette question ? Proposerez-vous au Président de la République de considérer le chlordécone comme une priorité stratégique ? Je formule officiellement cette demande ici mais notre commission risque de reprendre cette formule.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Aujourd'hui, une tribune regroupant différentes associations qui se battent pour la vérité sur le scandale d'État qu'est le chlordécone demande à ce qu'une commission justice et vérité soit créée et que soit mis à la disposition de tous (à la fois des citoyens et des chercheurs) l'intégralité des documents récupérés comme cela avait été fait aux États-Unis dans les années 2000 lorsque 80 millions de pages de documents internes des fabricants de cigarettes avaient été dévoilés. Cette question de transparence est importante, notamment suite à une révélation faite par un ancien député selon laquelle des stocks de chlordécone seraient enfouis sous un lycée. Je sais qu'une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy, président :

On est face à une douloureuse situation pour 800 000 personnes, notamment les agriculteurs et les pêcheurs, et l'économie est freinée. Comme vous l'avez dit en toute honnêteté, on est soumis à l'initiative des chercheurs. Autrement dit, si ceux-ci ne déposent pas de dossier ou déposent des dossiers suivant leurs centres d'intérêt, on aboutit exactement à ce qui se passe aujourd'hui, à savoir que le patchwork de ce qui est proposé peut être assez incohérent par rapport au temps de la souffrance, au temps de la recherche nécessaire et au temps de la remise en ordre d'une situation plus normale sur le plan écologiq...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin, rapporteure :

De toute façon, nous avons prévu d'auditionner Mme la ministre de la recherche. Il y a aujourd'hui beaucoup de chercheurs sur le territoire de la Guadeloupe et de la Martinique qui oeuvrent sans financement de l'ANR, sans financement des institutions mais grâce au financement des différentes collectivités majeures. Cela montre combien ces chercheurs ont pris le problème de la pollution au chlordécone à bras-le-corps dans ces deux territoires. Alors qu'ils veulent faire un travail de fond sur la remédiation des sols...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin, rapporteure :

J'avais jusqu'à présent l'impression que les chercheurs n'étaient pas très concernés par la question du chlordécone mais, en vous entendant, je comprends qu'en fait cette question n'était pas présentée comme une priorité – peut-être votre conseil scientifique n'en parlait-il même pas. Cela me conduit à avoir la conviction que, s'il y a des fonds pour faire de la recherche scientifique sur la pollution au chlordécone, nous aurons des chercheurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy, président :

...antage, soit vivre avec… Il faut absolument que la science nous offre d'autres perspectives ! Comment expliquez-vous qu'en 2019, la recherche sur le chlordécone ne soit toujours pas considérée comme une priorité stratégique ? Vous dites vous-même que la communauté scientifique ne s'est pas emparée du sujet, ce qui fait que le sort des îles concernées dépend des initiatives que peuvent prendre les chercheurs, avec tout le côté aléatoire que cela comporte. Nous avons d'ailleurs l'intention d'interroger les ministres sur ce point, afin d'obtenir des réponses à une question essentielle pour les communautés guadeloupéenne et martiniquaise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Letchimy, président :

...lusieurs indices inquiétants : cancers de la prostate, naissances prématurées. L'ANSES a précisé les liens entre tous ces facteurs. Pensez-vous que les politiques de recherche autour du drame du chlordécone, qui concerne 750 000 personnes, sont à la hauteur des besoins ? N'y a-t-il pas un problème de cohérence entre les recherches sur le sol, le sang, la mer, les activités, les enfants ? Tous les chercheurs que nous avons rencontrés ont déclaré qu'il n'y avait pas de moyens, pas de fonds dédiés, pas de cohérence. Lors de l'audition précédente, il nous a été dit que tout le monde s'en fichait. Il règne le sentiment d'un manque de cohérence, ne pensez-vous pas, en tant que directeur de la santé, que des améliorations sont nécessaires ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin, rapporteure :

...e bientôt un magnifique ensemble hospitalier, mais nous nous demandons surtout comment vivre au quotidien. Ce n'est pas évident, professeur Salomon ! Ce n'est évident pour personne, pas plus pour les soignants que pour la population. Vous avez évoqué la complexité des difficultés liées au chlordécone, disant que c'était l'affaire de tous, que tout le monde devait se mobiliser, en particulier les chercheurs. Lorsque nous avons interrogé le président de l'INCa, il nous a indiqué que l'INCa avait accepté de financer l'étude Madiprostate, en donnant suite à une « demande dérogatoire », eu égard à l'importance de l'enjeu. Pour quelle raison a-t-on arrêté cette étude ? Vous avez dit que le problème n'était pas financier. Or le président de l'INCa nous a précisé qu'il s'agissait d'appels à projets compét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Benin, rapporteure :

D'après ce qui nous a été dit, vu que le chlordécone était utilisé pour lutter contre le charançon du bananier, que cette pollution se trouve être dans deux territoires – Guadeloupe et Martinique – et que, finalement, les recherches ne s'effectuaient pas hors de la France, il était très difficile pour les chercheurs de faire des appels aux dons, aux fonds. Nous venons d'auditionner deux chercheurs sur les produits de dégradation pour décontaminer les sols. Ils ont déjà envoyé des dossiers ici ou là pour demander des financements. Le résultat a été nul. C'est un vrai sujet, monsieur le directeur général. Si nous voulons réellement en finir avec cela, même si nous savons que les sols seront pollués durant qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...jet de critiques significatives de la part d'une partie de la communauté scientifique française, au motif qu'elles occasionneraient des lourdeurs incompatibles avec le bon fonctionnement des laboratoires. Certaines disciplines comme l'informatique ou les mathématiques se sont exprimées collectivement et publiquement en ce sens. C'est un dossier et un mouvement que j'ai pu suivre alors que j'étais chercheur, puis directeur d'institut, avant de devenir député. C'est l'occasion de le « mettre sur la table », avec les regards croisés des uns et des autres. Les auditions organisées par l'Office ce jour prennent la forme de deux tables rondes : l'une sur les menaces de captation de savoirs et technologies sensibles, qui est confidentielle, à huis clos, ainsi qu'il est d'ailleurs prévu par la loi de 1983...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...tiques que nous devons aborder et examiner. Certains ont dénoncé le faible niveau de protection qu'il procure, en raison de l'inadaptation des dispositifs aux risques. Je me fais ici l'écho des critiques sans prendre parti moi-même. D'autre part, a été critiquée la gêne que ce dispositif peut occasionner, soit pour la vie quotidienne, soit pour le développement scientifique en s'appuyant sur des chercheurs invités ou de nouveaux doctorants, tant il est vrai que la science est ouverte à l'international. Certains ont critiqué le fait qu'entre le régime ZRR et non-ZRR, il y a comme une activation binaire de processus, sans tenir compte de la particularité des disciplines et des laboratoires, alors que les risques, les comportements, les chaînes hiérarchiques, peuvent être très différents d'une disc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

Par la suite, je ferai des propositions, si vous m'y autorisez, en direction des chercheurs et des scientifiques de notre pays. Merci monsieur le préfet. J'ai juste une remarque technique. Vous évoquez un délai moyen de 24 jours pour le traitement des demandes d'accès, là où le chiffre que nous avons reçu pour le délai de traitement et de demande du côté du CNRS est plus proche de 10 semaines. Ces statistiques nous sont indiquées depuis 2014. Avez-vous une idée de ce qui explique la d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...ctivité de nos laboratoires, en particulier lorsque ces laboratoires réalisent des recherches amont, sans finalité à court terme et sans apporter toute la protection recherchée. La priorité pour ces laboratoires de recherche fondamentale est la publication dans les meilleures revues. Les recherches qui y sont effectuées sont mises sur la place publique une fois que les résultats sont publiés. Les chercheurs sont extrêmement vigilants, ils ne dévoilent pas leurs travaux avant publication. Vous avez évoqué les comparaisons internationales. Avant cette audition, l'Office a fait un travail de comparaison, en particulier avec les pays emblématiques que sont les États-Unis et le Royaume-Uni. On pourra en rediscuter, mais il nous semble que le dispositif ZRR est unique en son genre dans ses modalités. Mê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

Je ne suis pas directeur d'unité, mais avec les autres tutelles, je propose les directeurs et directrices d'unités, qui sont choisis parmi les enseignants-chercheurs pour leurs compétences scientifiques et humaines. Ces personnalités sont responsables. On ne va pas nommer des gens qui mettraient le désordre dans les unités. Ils prennent leurs responsabilités au sérieux, et le rôle de l'institut est de les aider à gérer leurs unités en y affectant des personnels, des moyens, en fonction des possibilités budgétaires qui me sont ouvertes. J'ajoute que dans l'o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

Continuons avec les sciences de l'ingénieur en mécanique. M. Éric Arquis, professeur à l'École nationale supérieure de chimie, biologie et physique (ENSCBP) de Bordeaux INP, chercheur à l'Institut de mécanique et d'ingénierie de Bordeaux (I2M), président de l'association française de mécanique (AFM).- J'étais encore directeur d'une unité assez importante de 350 personnes dans le secteur des sciences pour l'ingénieur (SPI) il y a deux ans, avec de multiples tutelles. C'est assez important à prendre en considération dans l'examen des dossiers PPST-ZRR, puisqu'il y avait à la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...ai accord, et surtout une bonne confiance sur tous les domaines dans le sujet. Nous avons vu que la question de la protection du patrimoine scientifique et technique (PPST) n'est ni totalement conflictuelle, ni totalement consensuelle. Elle est quelque part entre les deux, et il convient de faire en sorte qu'elle puisse devenir autant consensuelle que possible, aussi bien pour le bien-être de nos chercheurs et ingénieurs, que pour l'efficacité de nos procédures de défense. Nous continuerons à suivre cette problématique au niveau de l'Office parlementaire. Nous aurons certainement l'occasion d'autres échanges, avec les uns et les autres, au fur et à mesure que la discussion progressera. Il est probable que nous aurons un jour une nouvelle audition dans un format qui s'apparentera à celui-ci, mais pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, député, premier vice-président de l'Office :

...ce sujet. En parallèle de votre activité de recherche en neurobiologie qui vous a amené à travailler avec des laboratoires, vous avez développé une expertise philosophique de la question de l'expérimentation animale qui a donné lieu à une thèse de doctorat en lettres et sciences humaines intitulée « Essai de définition d'une éthique de l'homme vis-à-vis de l'animal » (1986) et à un ouvrage : « Le chercheur et la souris » (2013).