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J'ai toujours pu m'exprimer dans le cadre syndical, sans jamais mélanger les deux univers. Je suis donc fière de voter cet article de principe, fière d'avoir endossé un costume d'enseignant tout en respectant mon devoir de réserve. J'ai été enseignante dans ma classe, directrice dans mon bureau. Hors de l'école, je pouvais m'exprimer et assumer parallèlement des mandats politiques. Je n'ai jamais mélangé les genres. Je ne serai pas là aujourd'hui si je n'avais pas respecté mon devoir de réserve. Lorsque certains ne le respectent pas, les premiers à en souffrir sont ceux de leurs collègues qui voudraient travailler dans le calme.
« Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement », disait Boileau. Eh bien, nous en avons une nouvelle fois la preuve avec la motion de renvoi en commission de notre collègue Patrick Hetzel, qui détaille, point par point, les lacunes d'un texte qui doit être amélioré, notamment pour répondre au décrochage préoccupant de l'école de la République dans les classements internationaux. Parmi les arguments développés, l'un a particulièrement retenu mon attention : le besoin constant qu'a la majorité de recourir aux ordonnances. Je peux comprendre l'urgence dans laquelle nous nous trouvons et les attentes des Français. Toutefois, monsieur le ministre, n'avez-vous pas suffisamment de compétences entre vos mains sans avoir à passer par la case parlementaire po...
...roposition de loi de la fin de l'année dernière. Je suis persuadé qu'en consolidant les RPI, les regroupements pédagogiques intercommunaux, on arrivera à des situations plus satisfaisantes, notamment en milieu rural. J'espère que cet amendement connaîtra un meilleur sort en séance publique qu'en commission. Depuis votre prise de fonctions, monsieur le ministre, vous promouvez le dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d'éducation prioritaire. Le dispositif « plus de maîtres que de classes » donnerait aux regroupements scolaires une nouvelle dynamique et permettrait de lutter contre la fracture entre les territoires, ce qui ne serait pas négligeable dans la conjoncture actuelle. J'ai toujours pensé qu'il était nécessaire de mieux évaluer notre système éducatif pour le faire progresser....
... une plus grande justice sociale. Vous le savez, monsieur le ministre, nous partageons cette ambition, sur tous les bancs de l'Assemblée. Dans les faits, l'action engagée depuis le début du quinquennat va dans ce sens, grâce à des mesures fortes et identifiées, qui commencent d'ores et déjà à porter leurs fruits. Je mentionnerai simplement la plus emblématique d'entre elles : le dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d'éducation prioritaire. Nous faisions face, depuis de nombreuses années, à une situation complexe et à l'absence de résultats probants. Les premières évaluations démontrent que cette mesure a fait baisser significativement la proportion d'élèves en très grande difficulté en français et en mathématiques. Un autre enseignement a été tiré de cette nouvelle pratique : les pr...
...culté en proposant une prise en charge globale de l'enfant pour soutenir les familles désemparées et la coordination des professionnels autour de l'enfant et de sa famille. De la même manière, le rapport Borloo a proposé récemment d'organiser de nouveaux réseaux éducatifs à l'intérieur de l'école, dans le cadre d'une cité éducative. Monsieur le ministre, si vous parlez souvent du dédoublement des classes de CP, je suis étonnée que vous ne fassiez pas davantage le point sur les programmes de réussite éducative dans les quartiers d'éducation prioritaire car cela nous semble également important. Voilà pour l'essentiel. Nous aborderons ce texte pétris des paroles d'Hannah Arendt sur l'éducation : « C'est également avec l'éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les r...
...tion de ces expérimentations, annoncée sur tout le territoire pour 2020, ne nous rassure pas. L'échec scolaire, discriminant, est inégalement réparti dans la population scolaire. Les critères explicatifs sont nombreux : les temps de transport, la concentration d'enseignants jeunes moins expérimentés et la forte présence de non-titulaires dans les zones les plus difficiles, le nombre d'élèves par classe, la présence ou non d'un internat, la part de mobilisation des budgets des différentes collectivités territoriales, la réussite aux examens, la présence plus ou moins forte des personnels de santé et d'orientation, la fréquentation des cantines scolaires, l'accompagnement des familles, la place de l'équipement numérique. Bref, nos enfants n'ont pas les mêmes chances et les mêmes espérances, et c'...
« Je ne comprends pas cette politique. L'objectif est non pas d'améliorer la situation, mais de fermer des classes et des écoles. On nous dit qu'il faut rendre des postes ; mais on ne les a pas volés, ces postes, on en a besoin ! » C'est le cri du coeur d'une institutrice que j'ai rencontrée samedi, lors d'une manifestation pour le maintien des postes d'enseignants de son RPI. C'est toute la communauté éducative qui se sent coupable d'un délit qu'elle n'a pas commis. Depuis plus de vingt ans, nous entendons...
...pondant effectivement à leur tranche d'âge. Certains nous rapportent des pérégrinations d'une heure pour mener à bien leur nouvelle mission quotidienne. C'est le cas des enfants de la vallée du Douctouyre, que les parents des villages alentours déposent en voiture, au bourg-centre de la vallée, où ils prennent des bus qui les conduisent vers leur destination finale, déterminée en fonction de leur classe d'âge. Depuis plus de quinze ans, l'administration, souvent accompagnée des élus locaux, modifie la carte scolaire pour l'optimiser avec son arme fatale : le RPI. Si, dans certains cas de figure, cette solution remplit son rôle de stabilisation du nombre d'établissements scolaires, il arrive de plus en plus souvent que cela se passe mal, très mal. Le principe du RPI concentré consiste à fermer t...
Parce que ces occasions ne se sont guère présentées ces temps-ci, je tiens d'abord à souligner les points d'accord. J'ai approuvé sans réserve le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les zones d'éducation prioritaire et j'attends avec impatience les résultats complets de l'évaluation en cours. Je souhaite en effet, au vu des premières conclusions, que cette logique inspire tous les autres niveaux d'enseignement. Par-delà l'évolution des objectifs pédagogiques, je n'ai jamais transigé sur le triptyque des savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter, auxqu...
...ons prioritaires ont en partie permis, il est nécessaire de créer une structure légale : c'est l'ambition des établissements publics des savoirs fondamentaux. Donner l'opportunité, par exemple, de construire un projet d'établissement commun de la maternelle jusqu'à la troisième, doit rendre plus fluide certaines transitions, qui, on le sait, renforcent l'échec scolaire, comme la liaison entre les classes de CM2 et de sixième. Autre mesure forte de justice sociale : la formation obligatoire jusqu'à 18 ans. Nous devons lutter contre les inégalités de destin et assurer à tous les jeunes l'acquisition de compétences facilitant leur insertion et leur épanouissement. Nous devons redonner des perspectives, des rêves à nos jeunes, prendre soin d'eux, ne pas se contenter de les ranger dans la colonne in...
Noeux-les-Mines, Beuvry, Sailly-Labourse, Houdain, Bruay-la-Buissière… Dans chacune de ces communes de ma circonscription, dans le Pas-de-Calais, des fermetures de classes réalisées ou programmées à brève échéance perturbent profondément la cohésion territoriale. Une classe, plus qu'un simple effectif scolaire, est avant tout un symbole de vie de nos territoires, ces territoires que le Président de la République semble redécouvrir depuis quelques semaines, mais que nous, élus de terrain, arpentons chaque jour avec enthousiasme. Notre ruralité souffre déjà trop de...
...ilieux défavorisés, et pour lesquels cette instruction précoce sera un véritable tremplin. Mais la maternelle est aussi une étape essentielle pour les parents, car c'est là qu'ils deviennent parents d'élève. C'est à ce moment qu'ils confient pour la première fois leur enfant à l'école. Ils le confient à l'enseignant, bien sûr, mais aussi à l'ATSEM, agent municipal faisant partie intégrante de la classe de maternelle. Le binôme enseignant-ATSEM est une clé de la vie quotidienne à l'école maternelle. Ainsi, à l'école maternelle, c'est toute la communauté éducative qui prend corps. Les liens de confiance qui se créent alors doivent ensuite être cultivés pour perdurer tout au long de la scolarité de l'enfant, notamment lors du passage à l'école élémentaire, un moment où les contacts entre famille ...
...es propos de mon collègue Minot, force est de constater que dans de trop nombreux établissements, les comportements communautaristes, les atteintes à l'autorité, les manifestations de rejet de la République se multiplient. C'est pourquoi des mesures fortes s'imposent. Cet amendement vise donc à préciser, dans le code de l'éducation, que la Déclaration du 26 août 1789 est présente dans toutes les classes afin que les écoliers et les collégiens s'imprègnent des valeurs de ce texte fondateur, notamment le respect.
L'article 111-1-1 du code de l'éducation dispose que « La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 est affichée de manière visible dans les locaux des [… ] écoles et établissements. » Monsieur Bazin, vous proposez que cet affichage soit fait « de préférence dans les classes », formulation qui paraît ambiguë et peu normative. Quant à l'enseignement de La Marseillaise, celui-ci figure déjà au programme de l'école élémentaire. Avis défavorable.
Cet amendement tend à faire en sorte que le drapeau français soit installé dans chaque classe de chaque école de la République. Après les attentats commis dans notre pays entre le 7 et le 9 janvier 2015, qui avaient touché Charlie Hebdo, l'Hyper Cacher de Vincennes et entraîné l'assassinat d'une jeune policière, le gouvernement de l'époque avait opportunément réclamé, dans tous les établissements scolaires de la République, l'observation d'une minute de silence à la mémoire des victimes d...
...tachement aux valeurs de la République et votre volonté qu'elles soient transmises pendant toute la scolarité. Cela a été dit, les paroles de La Marseillaise sont enseignées à l'école primaire et le code de l'éducation prévoit déjà que le drapeau tricolore soit apposé sur la façade de chaque établissement scolaire. Il ne me paraît pas absolument nécessaire que ce drapeau soit présent dans chaque classe pour transmettre aux élèves les valeurs de la République. Je pense que les enseignants sont très attachés à faire figurer dans leurs enseignements les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité de notre République. Avis défavorable.
... collègues d'en face ! Nous avons un réseau de 500 lycées français à travers le monde. Plus on est loin de la France, plus on l'a au coeur. Les élèves français représentent à peu près 30 % des effectifs de notre réseau ; 60 à 70 % ne sont pas français, et ils ont pourtant la France au coeur. Il ne faut pas rougir d'avoir les emblèmes de la République, de la France, le drapeau tricolore dans nos classes. Il faut même en être fier.
... une position de sagesse. Trouvons les moyens de nous entendre tous sur un amendement que la représentation nationale porterait unanimement, car nous ne pouvons qu'être d'accord pour nous rassembler derrière ces symboles essentiels que sont le drapeau, la Déclaration des droits de l'homme et La Marseillaise ! Dans le cadre du Parlement des enfants, n'allons-nous pas tous nous exprimer devant les classes pour expliquer ce que nous faisons en tant que législateurs ? Ne sommes-nous pas tous très attachés à défendre les notions d'éducation et d'instruction civiques ? Si j'avais une proposition à vous faire, madame la présidente, ce serait de suspendre la séance quelques secondes, pour permettre à la rapporteure, au ministre et aux auteurs de l'amendement de nous proposer un texte qui devienne un m...
Naturellement, madame la présidente, et je crois que nous ferons ce soir oeuvre utile en mettant en exergue l'importance des valeurs de la République au sein de chaque classe de la République. Mon amendement tel qu'il est rectifié me semble constituer une avancée importante que nous allons, je l'espère, maintenant consacrer en la votant à l'unanimité afin de marquer l'importance de l'adhésion aux valeurs de la République, quelles que soient les circonstances, et en veillant à ce que chaque élève soit citoyen de cette République.
...pecte le drapeau par peur, et non par conviction. Ce n'est pas ce que nous voulons pour notre pays et pour nos enfants. Les enfants et les jeunes aimeront leur drapeau et la France quand ils en comprendront les valeurs. Ils les aimeront quand ils se verront réussir et prendre leur place dans cette patrie qui est la leur, et pas seulement parce qu'on aura placé le drapeau dans toutes les salles de classe.