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...il prévoit notamment des évaluations. La rédaction de ce nouvel article est assez simple : « L'ensemble de la communauté éducative est mobilisée pour que chaque enfant, parvenu au terme de la scolarité primaire, maîtrise les savoirs fondamentaux : expression orale ou écrite, lecture et calcul. Elle réalise, à cet effet, des évaluations régulières en cours de cycle, pendant et à l'issue de chaque classe, et assure le suivi personnalisé des enfants les plus en difficulté. » On réaffirme très fortement l'objectif du socle commun de connaissances et de compétences, ainsi que la nécessité d'une évaluation très régulière et d'un suivi personnalisé dès lors que l'enfant se retrouverait en difficulté. L'objectif est toujours le même : il s'agit d'être sûr qu'à l'issue de la scolarité primaire, le socl...
...s comment dans nos territoires les lycées professionnels sont mis en concurrence avec les centres de formation d'apprentis – CFA. Le corpus d'enseignement est particulièrement lourd et exigeant et il est parfois difficile de boucler les programmes. Nous appelons votre attention sur le fait que le nécessaire engagement des enseignants en matière pédagogique n'impose pas de les faire sortir de leur classe à tout bout de champ.
J'y reviens, le développement durable repose sur trois piliers : social, économique et environnemental, ce qui permet de satisfaire les autres amendements. Je ne suis certes pas opposée à l'éducation sportive ou culturelle – j'ai même animé une classe patrimoine – mais je ne vois pas pourquoi prendre des demi-mesures en ce qui concerne l'éducation au développement durable alors qu'il en va de notre avenir. Je vous rappelle que certains rapports sont alarmants, comme celui du GIEC, le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, que la population et les citoyens sont conscients de la gravité de la situation et qu'il me semble...
Cet amendement de Damien Abad dispose que « Les élèves de chaque classe des écoles élémentaires élaborent et réalisent un programme d'actions concrètes en faveur de la biodiversité. Ce programme est mis en oeuvre pendant la semaine du 22 mai. » Comme je l'ai rappelé précédemment, l'enjeu de sensibilisation est devenu international. Un peu sur le modèle de la Semaine du goût, cet amendement prévoit la réalisation d'un programme d'actions concrètes en faveur de la bio...
... crise profonde que traverse l'école et à laquelle votre texte entend remédier. Pour arriver à l'école de la confiance que nous appelons tous de nos voeux, il nous faut d'abord nous assurer qu'elle est présente partout et pour tous. Une école de la confiance, cela consiste à accroître le dialogue et à ne plus mettre les parents, les personnels et les élus devant le fait accompli des fermetures de classes d'une année sur l'autre. Une école de la confiance, c'est réinstaurer un peu d'autorité, de responsabilité, mais aussi de bon sens. Une école de la confiance, c'est respecter les élus de terrain qui oeuvrent pour attirer des familles afin de faire vivre leur commune et lui redonner un avenir. Une école de la confiance, c'est celle qui permet l'ascenseur social tout en suscitant l'adhésion des él...
...de loi, qui vise à retisser le lien de confiance qui s'est sévèrement dégradé, au cours des dernières années, entre l'ensemble des acteurs de la communauté éducative et l'institution scolaire. Comment définir l'école de la confiance ? C'est d'abord une école qui offre un cadre bienveillant, inclusif et serein à tous les enfants de la République, parce que le plaisir d'apprendre et le bien-être en classe sont deux piliers de la réussite de tous. L'école de la confiance est une école qui garantit l'égalité des chances, quel que soit son milieu d'origine, en transmettant un socle commun de valeurs et de connaissances. Néanmoins, cette quête fondatrice d'égalité ne doit pas conduire à l'uniformité. L'universalisme républicain a conduit trop longtemps à l'aveuglement ; on n'a pas pris suffisamment e...
Depuis une vingtaine d'années, la politique éducative française conduit à un constat totalement paradoxal, marqué par une croissance permanente du budget qui lui est alloué – la France consacre plus de moyens financiers à l'école que la plupart de ses voisins – et une dégringolade des résultats de nos élèves dans les classements internationaux, particulièrement pour l'apprentissage des mathématiques. De nombreux rapports ont conclu que ces résultats décevants étaient le fruit d'un manque d'investissement dans des secteurs clés de notre politique éducative : le primaire, l'accompagnement des élèves en difficulté, les établissements situés en zones défavorisées et les ressources humaines. La politique conduite depuis ...
...imement pas tout attendre d'une formation initiale de deux ans, voire d'un an : elle ne doit donc pas être considérée comme l'alpha et l'oméga de la formation des enseignants, mais doit, au contraire, s'inscrire dans un continuum regroupant les formations initiale, continuée et continue, offrant ainsi des temps adaptés aux besoins concrets de chaque enseignant, en fonction de ce qu'il vit dans sa classe. En amont de la formation, nous sommes aujourd'hui en face d'un problème plus global : le manque croissant d'attractivité du métier. Le temps où la carrière de professeur faisait rêver les jeunes étudiants est révolu. On fait face une pénurie de candidats et il faut se rendre compte de l'ampleur du phénomène : entre 2005 et 2018, nous avons pratiquement perdu la moitié du nombre de candidats au ...
...maternelle de leurs enfants. En parallèle, ces établissements pourront, et devront, être accessibles aux élèves français de tout milieu. L'ambition d'augmenter le niveau général des élèves en langues est, par ailleurs, déjà portée par d'autres dispositifs complémentaires, tels que l'enseignement d'une matière intégré à une langue étrangère, les enseignements de langue et de culture d'origine, les classes bilingues et bilangues, et les sections européennes et de langues orientales. La même logique prévaut pour les établissements publics des savoirs fondamentaux, dont la création a été décidée par la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Depuis 2010, de nombreuses expérimentations ont cherché, via le travail en commun de toute une communauté éducative locale, à créer une véritabl...
...ison de la baisse des dotations horaires globales et de la complexité des emplois du temps imposés par les réformes, s'adapter à un énième changement de programme rarement réalisable, assurer des heures de réunion à n'en plus finir et, enfin, faire face, de plus en plus souvent, seul et en silence, aux difficultés sociales et comportementales de certains jeunes – de plus en plus jeunes – dans des classes de plus en plus surchargées : tel est leur quotidien. Et pour les remercier de tant de flexibilité et d'adaptabilité, vous gelez leur point d'indice et ajoutez un jour de carence. Ensuite, il faut évoquer les élèves. Comme vous le savez, monsieur le ministre, ils sont de plus en plus nombreux à ne trouver ni sens ni intérêt à cette école. Ils sont comme inadaptés à sa forme, à moins que ce ne s...
...r du matériel ! » Comment ne pas voir ici une similitude avec d'autres fonctionnaires, eux aussi contraints d'acheter eux-mêmes leur équipement de travail ? Cependant, votre Gouvernement est moins prompt à répondre aux doléances des enseignants, qui sont pourtant parmi les plus mal payés, par comparaison avec leurs collègues des pays membres de l'OCDE, pour un temps d'instruction plus long et des classes plus surchargées. Vous n'écoutez pas les personnels éducatifs, ni dans les instances représentatives nationales, ni lorsqu'ils défilent dans la rue. Vous les forcez donc à choisir d'autres formes d'actions. Ainsi, dans ma circonscription, les lycées Olympe de Gouges, à Noisy-le-Sec, et Jean Renoir, à Bondy, sont en grève continue depuis ce mardi 5 février. À Toulouse, 130 professeurs ont démis...
Vous nous demandez aujourd'hui de nous prononcer sur une loi pour une école de la confiance. Malheureusement, le compte n'y est pas. Votre mesure phare, l'instruction obligatoire dès l'âge de 3 ans, repose en partie sur un mensonge. En effet, comme mon collègue Hetzel l'a souligné avec raison tout à l'heure, dans des pays comme l'Estonie ou la Finlande, parmi les meilleurs du classement du programme international pour le suivi des acquis des élèves – PISA – , l'instruction n'est obligatoire qu'à partir de six ou sept ans. Or nous prenons une direction totalement inverse. Une école de la confiance ? Certainement pas envers les familles : celles qui choisiront de scolariser leurs enfants âgés de 3 à 6 ans à domicile devront être contrôlées, selon vous, au moins une fois par a...
...sonnels accompagnants des élèves en situation de handicap – AESH – , aujourd'hui délaissés et méprisés. Nous avions proposé de créer pour eux un véritable statut : cela a été retoqué. Mais une école accessible, c'est aussi une école agréable, où sont réunies les meilleures conditions favorisant l'apprentissage et le libre développement des facultés de chaque élève. En faisant du dédoublement des classes de CP, puis de CE1, votre priorité, vous admettez qu'il existe une nette corrélation entre le nombre d'élèves par classe et l'ambition d'une réussite pour tous. Des classes surchargées, ce sont en effet des élèves moins attentifs, un suivi moins régulier et moins personnalisé de l'élève, un professeur qui peine à assumer son autorité et à assurer ses cours en toute tranquillité. C'est pourquoi n...
Monsieur le ministre, nous aurions pu aborder ce soir de nombreux sujets, comme vous l'avez suggéré à l'ouverture de la séance, et peut-être rétablir certaines vérités au sujet des fermetures de classes. À ce sujet, vous vous abritez derrière un taux d'encadrement mesuré au niveau départemental, prenant en compte le dédoublement des classes de REP – réseau d'éducation prioritaire. Cette approche « macro » ne reflète pas la réalité de l'école dans notre ruralité. Pour certains enfants de grande section de maternelle, le temps quotidien de transport en bus peut excéder deux heures. En outre, les...
...rte rien de concret. Il alourdit inutilement et dangereusement la loi par des principes flous et poreux. Qui peut prétendre qu'un enseignant n'est pas engagé ou exemplaire ? Sur quels critères se fondra-t-on pour déterminer s'il l'est ? Il y a là un grand risque pour eux. Je comprends leur colère. Bref, peut mieux faire – doit mieux faire. Monsieur le ministre, vous voilà prévenu : le conseil de classe – ici réuni – sera très exigeant et très sévère.
Elle voit fleurir régulièrement des classements entre établissements dans nombre de magazines qui en font leurs choux gras. L'école publique n'est alors plus qu'un magma, une peau de léopard d'établissements dont certains connaissent des réussites, d'autres des échecs. Apporterez-vous une réponse à cela ? Non : vous répondez par le mot « expérimenter ». Ce qu'il faut entre les établissements, c'est l'égalité. « Liberté, égalité, fraterni...
Comme d'autres ici, je suis issu de l'école de la République. L'article 1er, qui évoque la confiance, m'a fait mal. Mes instituteurs étaient encore appelés les hussards de la République. Très engagés, ils ne comptaient pas leurs heures et organisaient des activités le jeudi – je suis d'un temps où il n'y avait pas classe le jeudi !
Le soir, après la classe, ils nous aidaient à faire nos devoirs et organisaient des activités. Souvent, ils militaient dans les amicales laïques des villes et des villages. Ils étaient des militants engagés. À l'heure actuelle, ces mêmes enseignants seraient engagés en faveur de la défense de l'environnement, considérant qu'il s'agit d'un enjeu essentiel et que l'éducation des enfants devrait les inviter à militer pour ...
car c'est aussi une mesure de justice sociale, qui consiste à faire en sorte que tous prennent le même départ. Après le dédoublement des classes de CP et de CE1, c'est un nouveau signe fort et ambitieux. Une motion de rejet contre les expérimentations pédagogiques ? S'opposer à expérimenter dans le domaine pédagogique et à faire remonter des idées du terrain serait une aberration.
...ble à cet âge. À vous entendre, nous serions le premier pays au monde à mettre en place la scolarisation obligatoire à 3 ans et d'autres pays ne manqueraient pas de suivre notre exemple. Le tableau comparatif sur la scolarité obligatoire figurant dans l'étude d'impact que vous avez fournie pour votre projet de loi montre que l'Estonie ou la Finlande, respectivement troisième et cinquième dans le classement PISA, ont fixé l'âge de l'enseignement obligatoire à 7 ans, ce qui montre qu'une scolarité précoce n'est pas nécessairement la garantie d'une meilleure réussite scolaire. Je m'arrêterai un instant sur la situation des enfants handicapés, totalement absents du texte initial. Vous avez apporté quelques corrections en commission, notamment en acceptant un de mes amendements visant à prendre en ...