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Monsieur le ministre d'État, je vous remercie pour votre présence et votre engagement. Nous sommes tous engagés dans une forme de course contre la montre pour notre survie. Pour ce faire, nous n'avons pas d'alternative : il faut construire un autre projet de société, un développement humain, fondement du développement durable, c'est-à-dire tout à la fois économique, social et environnemental. Bien évidemment, nous serons toujours à vos côtés pour vous soutenir dans cette transformation de fond de la société que nous devons tous enfin opérer ensemble. Nous pouvons le faire si nous nous appuyons sur les trois piliers du développement durable. Le premier pilier, sur lequel vous...
... Area (TAFTA) ? Cinquièmement, pourquoi votre gouvernement a-t-il soutenu une définition restrictive des perturbateurs endocriniens au niveau européen ? Pourquoi ne pas s'engager sur leur interdiction immédiate ? Enfin concernant les transports, Mme Borne a confirmé la priorité à la lutte contre la saturation des lignes existantes. Pouvez-vous confirmer l'utilisation des gares de triage pour le développement du fret ferroviaire au détriment du fret routier ? Respecterez-vous la directive de 1996 imposant une hauteur maximale de quatre mètres pour les camions pour pouvoir les transporter par le rail du fait des gabarits ferroviaires européens ? Comptez-vous suspendre le partenariat public-privé qu'est le Lyon-Turin qui, selon le promoteur lui-même, drainerait jusqu'à 300 millions de mètres cubes d'eau...
Je suis très heureuse d'accueillir aujourd'hui le représentant spécial de l'Union européenne au Sahel, Angel Losada, pour aborder un sujet hautement stratégique pour l'Afrique, pour ses voisins immédiats que sont les Etats membres de l'Union européenne et bien sûr pour la France. S'y jouent en effet la lutte contre le terrorisme et les trafics en tout genre, en termes de développement également, mais aussi de questions migratoires. Votre nomination prouve par ailleurs, et je m'en félicite, que si le Sahel est stratégique pour la France, il l'est aussi pour l'ensemble de l'Europe. J'ai toujours eu à coeur de rappeler, dans l'exercice de mes précédentes fonctions, que lorsque la France intervient au Mali, elle le fait bien sûr au service des populations maliennes, des intérêts ...
...ncontrant le représentant spécial au nom de l'Union européenne. Je remercie l'Union européenne pour son action. Nous avons en France une longue histoire émotionnelle avec le Sahel, mais devons être conscient que ce n'est pas le cas de l'Europe, qui l'a longtemps perçu comme une zone peu développée que l'on pouvait en quelque sorte sous-traiter à la France avec un peu d'argent du Fonds européen de développement (FED). Évidemment, le terrorisme et les migrations ont imposé un changement de perception en Europe, tandis que les réponses apportées par la France en termes de développement et militaires n'ont plus la capacité à être globales. Depuis plus de deux ans, l'Union s'implique donc fortement : il n'y a pas beaucoup de précédent à la réception d'un chef d'État du Sahel par cinq membres du Conseil euro...
...oute pas de la bonne volonté de l'Union européenne. Comme les financements alloués sont importants, je m'interroge sur la manière dont ils sont distribués. Est-on sûr qu'il n'y a pas de corruption ? Quels sont les contrôles effectués ? Comment sont mesurés les résultats ? Se pose aussi la question des filières de la drogue, qui ne relèvent pas à proprement parler des politiques de sécurité ni de développement. Que fait-on pour les maîtriser ?
...er celle du Président Macron mais je me permets de rappeler l'action salvatrice et déterminante du Président Hollande, à la demande d'un pays souverain avec le soutien des Nations Unies. Cependant, comme vous le savez, au Sahel, la France donne son sang et l'on pourrait avoir l'impression que l'Europe n'est pas assez active sur le terrain de la sécurité. Vous évoquez souvent le duo que forment le développement et la sécurité. Or, le développement n'est pas possible sans la sécurité. Nous sommes en train d'essayer de faire rentrer le budget de la sécurité dans une chaussure étroite de 3 % en le réduisant de 850 millions d'euros. Ne pensez-vous pas qu'une part des 8 milliards d'euros de l'Union européenne pourrait être dévolue à la sécurité plutôt qu'au développement ? Vous avez évoqué une mission PSDC d...
... du Havre, les jeunes me disent avoir besoin d'un emploi plutôt que de patrouilles de policiers, car l'oisiveté engendre des comportements irrationnels. En Afrique, c'est la même chose. Des associations de femmes rencontrées à Bamako m'ont expliqué qu'elles demandaient à leur premier fils de partir vers l'Europe car c'est le seul moyen d'assurer la survie de la famille. La question de l'aide au développement et de la puissance économique se pose donc pour moi avant la question militaire. Je crois même que le sous-développement est une des causes premières du terrorisme. Or, à aucun moment de votre exposé, néanmoins très riche, vous n'avez exposé la richesse du sol de ces pays, comme l'uranium, abondant dans le Sahel, dont profite Areva. Mais ces pays en profitent-ils ? Comment les accompagner dans l...
...u 13 juillet 2017 est la coordination renforcée sur l'ensemble des secteurs clefs, comme l'augmentation des ressources dédiées à la sécurité, mais également la stabilisation à court terme et l'augmentation des investissements dans la région pour produire des changements visibles mais surtout mesurables à court terme au niveau local. Ces changements devront intervenir dans l'emploi des jeunes, le développement rural, le climat, l'accès à l'énergie verte et l'eau, la gouvernance et l'appui à un retour des services de base sur l'ensemble des territoires, y compris au travers de la décentralisation. Est-ce qu'il va y avoir une évaluation indépendante et régulière, notamment pour accroître les investissements du secteur privé, afin que les jeunes échappent aux sirènes jihadistes et ne meurent pas en essay...
Ma question concerne la stratégie économique. Concernant le volume en termes financiers, connaissez-vous la répartition entre sécurité et développement économique ? Quelle est la stratégie économique de l'Union européenne dans cette région ? Comment se décline-t-elle pays par pays, chaque pays ayant se spécificité propre ? Il faut en effet une vraie stratégie économique. La question démographique, par exemple, n'est pas une crise en soi. La démographie est une donnée neutre mais peut être une bombe s'il n'existe pas de stratégie appropriée. Con...
J'ai deux interrogations. Sur le développement économique, est-ce qu'une réflexion est née sur l'efficience des politiques de développement telles que nous les connaissons, et des circuits économiques mis en place depuis des années dont on voit les limites ? Ce sont des circuits publics complexes qui manquent d'efficacité sur le terrain, alors que c'est en agissant directement avec les entreprises qu'on peut être efficace. Est-ce qu'il y a de...
...es plantes. On les trouve essentiellement en Afrique et dans la zone sahélienne. Ce sont les agriculteurs les plus pauvres du monde. Globalement, les agriculteurs représentent 80 % des affamés, alors que l'on compte 2 milliards de malnutris et un peu moins d'un milliard de personnes souffrant de sous-alimentation, que l'on trouve aussi principalement dans cette zone. On ne peut donc pas parler de développement économique et espérer stopper les migrations sans développement agricole. Dans cette zone, on produit en moyenne 1 tonne par agriculteur et par an. Ces personnes sont obligées de migrer et de s'entasser dans des camps de réfugiés. Elles sont directement en concurrence avec des bandes armées et avec des cultivateurs qui produisent 2 000 tonnes par an, ce qui correspond à la moyenne mondiale. Aussi...
...ommerciale internationale. On revient progressivement des accords de libre-échange (ALE), considérant qu'il vaut mieux viser l'autosuffisance alimentaire de l'Afrique, plutôt que d'y exporter des produits alimentaires subventionnés qui ont d'ores et déjà détruit une bonne partie de l'agriculture familiale. Il nous faut la reconstruire. C'est dans ce sens que nous devons repenser nos politiques de développement ; elles doivent faciliter la création d'un potentiel de croissance et de développement durable. Il faut changer de paradigme, sortir de la logique de subvention et créer un partenariat avec les pays africains, au service du développement de l'Afrique. Monsieur le Représentant spécial, je vous remercie pour cet échange nourri, passionnant et engagé, sur cette partie du monde qui est pour nous ess...
Au préalable j'ai le plaisir de vous informer que la Commission du développement durable sera associée aux Etats généraux de l'alimentation, qui débutent jeudi 20 juillet ; j'ai obtenu que tous les groupes soient représentés, sous réserve que le groupe FI et le groupe GDR se mettent d'accord pour n'envoyer qu'un seul représentant. Toutefois, afin d'être parfaitement équitable, il est proposé que le groupe qui ne sera pas représenté à ces Etats généraux participe en contrepart...
...ble financement du terrorisme par ce pays. Que s'est-il passé durant ces années ? Quel a été le rôle de la diplomatie française alors que nous sommes aujourd'hui en situation de pré-crise, et qui pourrait déboucher sur une réelle crise… ? J'en viens à la question que je voulais vous poser au nom de la Gauche démocrate et républicaine : que comptez-vous faire pour que l'aide française publique au développement soit efficace en Afrique, afin que les Africains puissent enfin décider de leur avenir, et pas uniquement de leur défense ?
À Gao, le Président de la République a insisté sur les accords d'Alger comme cadre politique de la résolution du conflit et de l'action de la communauté internationale au Mali. Ces accords insistent sur la nécessité pour notre aide publique au développement de s'orienter vers le renforcement des capacités des acteurs locaux, de la société civile et des collectivités locales. L'AFD vient de débloquer une aide de 200 millions d'euros sur cinq ans. Cette aide va-t-elle aller en direction des acteurs locaux maliens comme l'agenda international nous y invite ? À titre de comparaison, la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), l'ho...
Au passage, je signale qu'au début de son audition, le ministre a annoncé qu'il reviendrait longuement nous parler du développement, question centrale. Je propose qu'il le fasse à l'automne, avant le prochain sommet de Union africaine – Union européenne.
Merci, monsieur le ministre, d'avoir fait le point sur la situation. Sur la Syrie, votre double réalisme constitue une avancée importante. Pour le Sahel, vous avez rappelé l'exigence d'implication des Africains et des Européens, et la nécessité d'une nouvelle politique de développement. Je pense que vous avez aussi entendu l'inquiétude de nombreux membres de notre commission quant à la situation en Libye. Je sais que vous la partagez. Nous savons aussi qu'une forte déstabilisation de ce pays très proche peut entraîner de lourdes conséquences sur l'Union européenne et sur la France. Comme vous, je crois que la priorité est de parvenir à une stabilisation politique, qui ne sera ...
Il vous faudra revenir pour parler aussi de l'Europe, du développement, du budget et des autres pays du monde qui traversent de graves crises.
J'ai bien conscience que les conditions ne sont pas idéales mais nous ne sommes pas les seuls dans ce cas puisque d'autres commissions ont des conditions de travail similaires. Nous essaierons de trouver une solution, notamment en demandant une salle plus grande lorsque nous organiserons des auditions. C'est un grand honneur pour moi de présider la Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire. Je vous adresse mes remerciements les plus sincères et les plus chaleureux. Je tiens, comme vient de le faire à l'instant M. Pancher, à rendre hommage à mes prédécesseurs à la présidence de notre Commission, Christian Jacob, Serge Grouard, et surtout Jean-Paul Chanteguet avec qui j'ai eu le bonheur de travailler lorsque j'étais Secrétaire d'État chargée ...