1015 interventions trouvées.
Monsieur le ministre, vous m'avez dit poliment et gentiment que je radotais. Je regrette que vous considériez ma position comme dogmatique, car c'est absolument faux. J'étais lundi dernier encore au lycée professionnel de Tain-l'Hermitage et au lycée professionnel industriel de Tournon-sur-Rhône où les enseignants m'ont dit que leur manque de temps pour travailler sur les fondamentaux avec leurs élèves représentait pour eux une difficulté majeure. Je conçois que l'on puisse parfois travailler en co-animation, mais faire ensemble des maths et de l'électricité en classe de CAP n'est pas facile. Si on veut garantir l'égalité des chances, nos jeunes de lycée professionnel méritent toute l'attention que vous d...
...i ces derniers, figurent des élèves qui répondent à la définition du handicap, en particulier des élèves souffrant de troubles « dys », mais qui ne sont pas recensés comme tels. Le décompte fondé sur le nombre de PPS est lui-même fragile, dans la mesure où ces PPS sont rarement formalisés. Et, quand ils le sont, le suivi de leur mise en oeuvre n'est pas toujours correctement assuré, parce que les enseignants-référents qui en sont chargés se voient attribuer 174 dossiers en moyenne, voire 221 dans l'académie de Créteil et jusqu'à 350 dans mon département. Je préconise donc, afin de fluidifier les choses et de rendre leur mission plus efficace, de limiter à une centaine le nombre de dossiers traités par chaque enseignant-référent : c'est le sens de ma proposition n° 8. Si les chiffres disponibles mon...
...re rapporteur et à laquelle vous pouvez participer, se tiendra à midi. Les groupes ont jusqu'à mardi, 17 heures, pour déposer une contribution, qui sera jointe au rapport. Je tiens à souligner les convergences entre votre rapport, monsieur Jumel, et des décisions prises par le Gouvernement, notamment dans le projet de loi pour une école de la confiance : renforcement de la formation initiale des enseignants et de la formation continue ; professionnalisation des AESH et uniformisation du statut entre les différents ministères ; meilleure association des familles ; proposition de Mme Cluzel pour adopter un statut international de l'étudiant en situation de handicap. D'autres de vos propositions m'ont également paru importantes : faire basculer le tronc commun du certificat d'aptitude professionnelle...
Certes, mais qu'elle soit enseignée dès la maternelle représenterait un progrès majeur. Je ne peux qu'être d'accord avec le sujet des enseignants référents. Nous aurions pu insister sur le fait qu'il faudrait un référent en poste dans les établissements publics locaux d'enseignement (EPLE) et pas seulement dans les unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS). Il pourrait être intéressant d'y avoir des personnels référents en matière de handicap, tout comme il y a actuellement des référents culture, numérique, orientation ou pour le...
...tes. Ce rapport permettra d'aller plus loin encore, car je suis certaine qu'il existe une écoute pour les propositions qu'il contient. Je suis d'accord avec quasiment toutes, je tiens à le dire, mais je tiens particulièrement à la proposition n° 43 – favoriser le travail avec les personnes du secteur médico-social. Je pense que les interventions précoces, en maternelle, l'aide aux familles et aux enseignants peuvent permettre d'éviter la constitution de dossiers MDPH en cours de scolarité. La proposition n° 30 pourrait sembler moins importante. Pourtant, l'aménagement lors des examens peut être essentiel. L'un de mes proches, qui avait bénéficié d'aides au cours de sa scolarité, a fait l'amère expérience de se trouver sans aménagement, ce qui aurait pu lui valoir un échec. Enfin, la proposition n° 5...
...tre de l'éducation nationale, dans moins d'une heure, notre assemblée va achever l'examen du projet de loi pour une école de la confiance. Ce texte prévoit, entre autres, l'abaissement à trois ans de l'âge de la scolarité obligatoire. J'appelle votre attention sur les difficultés que cette réforme pourrait provoquer dans les écoles élémentaires à classe unique. Comme leur nom l'indique, un seul enseignant y instruit les enfants des cinq niveaux de l'école élémentaire, du CP au CM2. Les résultats sont excellents, vous le savez, et, à l'arrivée au collège, les élèves issus des classes uniques s'insèrent parfaitement. Par ailleurs, la population est très attachée à cette solution, qui permet de maintenir l'école dans le village. Que se passera-t-il si les classes uniques doivent aussi accueillir des...
… le contrôle des écoles hors contrat ou encore la réorganisation des services académiques. Pour ce dernier cas, les dispositions ont été inscrites dans le projet de loi en lieu et place d'une habilitation du Gouvernement à légiférer par ordonnance, permettant ainsi de mettre fin à certains procès d'intention. Le Sénat a par ailleurs consacré les trois premières années d'exercice des enseignants comme une période au cours de laquelle une formation « continuée » leur est proposée, dans le prolongement de leur formation initiale.
...que nous devons enfin prendre l'école maternelle au sérieux, le projet de loi pour une école de la confiance est un texte de progrès social. C'est bien cette exigence de justice sociale qui permet de rassembler toutes ses mesures, dont certains ont pensé qu'elles étaient sans lien les unes avec les autres. L'obligation de formation pour tous les jeunes âgés de 16 à 18 ans, le pré-recrutement des enseignants, la création d'un rectorat à Mayotte, les dispositions renforçant l'école inclusive, la scolarisation de tous les enfants quelle que soit leur nationalité ou encore l'adaptation des formulaires administratifs à la diversité des familles sont autant de mesures de justice sociale qui s'inscrivent dans la droite ligne des politiques éducatives menées depuis le début du quinquennat. Nous l'avons to...
... cinq ans doit nous permettre de réfléchir avec ceux-ci à la manière dont ils souhaitent s'adapter à la nouvelle législation tout en faisant bénéficier l'ensemble du système éducatif de leur expertise dans la prise en charge des jeunes enfants ainsi que du handicap. Enfin, je me félicite que les mesures que j'ai proposées concernant la formation commune des personnels de la petite enfance et des enseignants et la généralisation des plans départementaux aient été adoptées. Je pense néanmoins que la question de la continuité de la prise en charge des enfants âgés de 0 à 6 ans et, plus généralement, celle du rapprochement du monde de la petite enfance et de l'éducation nationale, est encore devant nous. C'est un sujet qu'il faudra mettre en chantier dans les années à venir. En dépassant les intérêts ...
« La tâche des instituteurs, ces obscurs soldats de la civilisation, est de donner au peuple les moyens intellectuels de se révolter. » Cette phrase de Louise Michel souligne, avec des mots certes un peu datés, un des rôles essentiels des enseignants. Elle résonne particulièrement face à l'article 1er de votre projet de loi, et à une certaine idée que vous vous faites de la contestation à son encontre, monsieur le ministre. Je doute d'ailleurs que vous repreniez ces mots à votre compte. Vous n'avez cessé de tenter de vous défendre, en expliquant d'abord que vous étiez incompris, ensuite que les personnels mobilisés racontaient des bobards et...
Tout se passe comme si les cours d'histoire, de géographie et d'éducation civique n'avaient jamais existé avant ce projet de loi. C'est un peu comme la chorale ou la dictée : les enseignants ou les associations qui interviennent dans les classes n'y avaient jamais pensé ! Ce mépris est complété par la reprise en main de l'institution scolaire par le ministère et le ministre, qu'illustre bien l'article 1er, qui est une mesure de pression sur les professeurs. Le Conseil d'État, dans son avis du 5 décembre 2018, affirme que ces dispositions « ne produisent par elles-mêmes aucun effet ...
Par ailleurs, face à une demande de revalorisation salariale et d'élévation du niveau de qualification, vous proposez la création d'une masse d'étudiants précaires, sans diplôme ni formation pédagogique, auxquels les chefs d'établissement pourront demander d'assurer des enseignements pour pallier le manque d'enseignants. Vous tentez ainsi de gérer une situation de pénurie créée par vos propres logiques et celles de vos prédécesseurs, pas de lutter contre. L'article 14 prévoit ainsi que les AED, contractuels chargés de surveillance, pourront être utilisés comme professeurs apprentis, autrement dit des enseignants à moindre coût et sans possibilité de titularisation pendant quatre ans. Nul doute qu'ils seront tr...
« Cela fait des années que l'école est tenue à bout de bras par les enseignants », avez-vous dit, chère collègue. Justement, ce texte lui donnera un peu plus d'air et de souplesse de fonctionnement. Il améliorera la qualité de son contenu, grâce à la fois à une meilleure formation des enseignants et à une évaluation qui permette de mieux voir tant les avancées que les efforts devant encore être fournis. Ce texte, qui ouvre le champ à l'expérimentation, jette, pour l'école...
...cation – ESPE – au profit de nouvelles entités, ou la charge supplémentaire qui incombera aux communes qui finançaient déjà des écoles privées sous contrat. Nous pouvons citer aussi de très, de trop nombreux renvois aux ordonnances, et surtout parler de l'article 1er et de ce concept de devoir d'exemplarité dont vous ne semblez pas comprendre qu'il constitue un acte de défiance à l'égard du monde enseignant, et qu'il instaure un système de forte pression sur les collègues. Pourquoi aurions-nous un doute sur l'exemplarité des fonctionnaires de l'éducation nationale qui jour après jour assurent avec passion et épuisement un métier qui ne cesse de se complexifier, métier qu'ils ont choisi malgré toutes les difficultés auxquelles ils s'aperçoivent finalement qu'ils ne sont pas bien préparés ? Les conna...
nous en resterons au stade de symbole devenu gadget, ne répondant en rien à la crise que connaît le monde de l'éducation. Car c'est aux enseignants qu'il faudrait donner des gages de confiance ! Les députés du groupe Socialistes et apparentés voteront donc cette motion de rejet.
Le groupe La France insoumise votera cette motion de rejet préalable, tout d'abord pour une raison simple : vous avez réussi, avec cette loi, à mettre le pays, c'est-à-dire tout ensemble les parents et les enseignants, côte à côte, très en colère. En effet, cette loi ne répond pas à leur aspiration à un changement positif de notre système éducatif. Vous l'avez vu, ce n'est pas simplement le contenu de cette loi qui conduit les parents et les enseignants dans la rue et les met en colère. Il y a aussi la réforme du baccalauréat, ainsi que celle du lycée professionnel qui creusera plus encore les inégalités, ce...
... puisqu'elle accorde à des surveillants la possibilité d'assurer des heures de cours. Il s'agit là également, je le redis, d'une accentuation profonde des inégalités, renforcée par les dispositions sur les expérimentations et la création d'écoles internationales. Oui, nous sommes inquiets ! Et nous le sommes aussi pour les enseignants car cette loi est également une façon de les mettre au pas...
... et d'instaurer une hiérarchie les privant même de la liberté de contester le texte. C'est pourquoi, avec toute une série de raisons que nous développerons dans les explications de vote qui vont suivre, nous voulons vous dire à quel point nous sommes contre votre projet. Je terminerai en disant que faire tout cela début juillet, quand les enseignants sont partis en vacances et que les esprits sont ailleurs…
Le texte permettra également de créer un nouveau conseil de l'évaluation et de faire entrer l'évaluation à l'école dans une nouvelle ère. Il entraînera la transformation des ESPE en instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation – INSPE – , et améliorera la formation des futurs enseignants. Contrairement à ce qui a été dit, et je suis vraiment triste que ceci ait été à ce point déformé, il donnera aux étudiants désireux de devenir enseignants la possibilité de se former dès leurs études dans les écoles, auprès des enfants, tout en étant rémunérés.
... a disparu. D'ailleurs, l'expression « savoirs fondamentaux » n'apparaît pas une seule fois dans le texte. Le soutien à l'innovation se résume timidement à une extension des domaines d'expérimentation sur la répartition du volume des horaires d'enseignement et aux procédures d'orientation des élèves. Sur le reste, rien de bien nouveau depuis la loi Fillon de 2005. Pour les établissements et les enseignants, on est loin d'une nouvelle autonomie couplée à des exigences fortes. À ce titre, les avancées du Sénat sur le statut des directeurs d'école ont été supprimées. Sur l'évaluation, exit le CNESCO : il est remplacé par le Conseil d'évaluation de l'école, dont la composition a été heureusement revue au Sénat, sur la base de nos propositions. Au départ, huit membres sur douze devaient être nommés par...