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Cet amendement nous tient à coeur, même s'il s'agit, là aussi, d'un amendement d'appel, puisqu'il est difficile de chiffrer une titularisation. Mais le volume de non titulaires, qui atteint 40 % dans certaines zones tendues, où le recrutement d'enseignants dans certaines matières reste difficile, est en contradiction avec l'exigence de stabilité des équipes, élément déterminant dans une politique tournée vers la réussite de nos élèves. Aujourd'hui, environ 37 000 enseignants ne sont pas titulaires : il reste des maîtres auxiliaires. Ce sont des postes précaires, qui mettent ces enseignants dans des situations difficiles. Ils doivent s'adapter sur...
Madame la rapporteure, dans votre rapport pour avis, vous relevez, sans aucun commentaire d'ailleurs, que l'action 4, Formation des personnels enseignants, du programme 140, Enseignement scolaire du premier degré, passe de 864 à 835 millions d'euros, soit une baisse de 3,45 %. J'ai bien entendu les arguments que vous avez développés contre les amendements AC9 et AC4, mais je ne les partage pas. Certes, une baisse de quelque 50 000 élèves est attendue dans le premier degré, mais quand nous regardons les nouveaux défis auxquels sont confrontés les ...
Je ne reprendrai pas les arguments développés précédemment, mais je rappellerai qu'une formation de qualité n'est pas nécessairement une formation onéreuse et que, aujourd'hui, le développement des outils numériques permet de réduire les coûts de formation, à qualité égale. Je pense aux dispositifs hybrides et à la plateforme M@gistère. S'agissant de l'école inclusive, les enseignants ont accès à une formation spécifique via une plateforme numérique nommée Cap école inclusive. Ce sont là des nouveaux outils à disposition des enseignants du primaire. Concernant le schéma directeur de la formation continue, il prévoit de proposer une formation au plus près des besoins des équipes pédagogiques – ce qui n'existait que dans le secondaire. Désormais, les formations seront préparée...
...e nombre de créations de postes d'AESH est en augmentation ; c'est une bonne chose. Il reste cependant de nombreuses attentes. Les formations doivent être plus complètes et adaptées aux différentes situations de handicap – besoins de l'enfant, apports pédagogiques, psychologiques, etc. Cette formation doit être intégrée au plan de formation académique et ouverte à la fois aux accompagnants et aux enseignants. Le budget du Gouvernement prévoit une enveloppe de 8,2 millions d'euros dédiée à la formation des AESH, ce qui est un premier pas. Cependant, les personnels rencontrés nous ont indiqué que ces 60 heures de formation ne sont pas suffisantes, c'est la raison pour laquelle le groupe Socialistes et apparentés vous propose d'abonder les crédits de la formation des AESH à hauteur de 10 millions d'eu...
...os pour la revalorisation des carrières des médecins scolaires. Je rappelle que la loi pour une école de la confiance prévoit un examen médical pour tous les enfants dès 3-4 ans. Des revalorisations salariales sont intervenues depuis 2017 dans le cadre du protocole PPCR pour les médecins et infirmiers scolaires. De plus, la Cour des comptes a engagé un travail sur l'ensemble des personnels hors enseignants, à la demande du Parlement, qui doit insister sur les difficultés de la médecine scolaire. Ses conclusions sont attendues pour le mois d'avril. Je crois préférable de disposer de son diagnostic avant d'entreprendre une réforme. J'émettrai donc un avis défavorable.
Cet amendement dénonce la pénurie de psychologues scolaires dans les académies – ils sont parfois un ou deux par circonscription. Ces personnels exercent une profession souvent méconnue, mais ô combien primordiale pour diagnostiquer, évaluer les difficultés, aider les enseignants et préconiser une orientation. Or, en nombre insuffisant, ils ne peuvent mener leur travail correctement.
...000 pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL) d'ici à 2020 : un véritable service public de l'école inclusive va ainsi émerger. Le plan de transformation des contrats aidés en accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) sera finalisé avant l'heure et 4 000 personnes seront recrutées pour la rentrée 2020. Le budget pour 2020 poursuivra également la revalorisation du métier d'enseignant. L'augmentation des rémunérations au titre du protocole « parcours professionnels, carrières et rémunérations » (PPCR) s'élève à 300 millions d'euros. Après deux revalorisations de 1 000 euros nets à la rentrée 2018, les personnels exerçant en réseau REP+ bénéficieront d'une nouvelle mesure de revalorisation de 1 000 euros en 2019 et d'une autre en 2020. Enfin, la rigidité qui a souvent été asso...
Le Président de la République avait annoncé la création de 10 000 postes d'enseignants supplémentaires. Or le projet de loi de finances ne propose que 440 postes d'enseignants dans le premier degré de l'enseignement public, ce qui est insuffisant. Aussi proposons-nous la création de 3 000 postes d'enseignants supplémentaires dans le premier degré.
Afin de maintenir un niveau de formation des enseignants de qualité, il ne paraît pas judicieux de diminuer les crédits de près de 30 millions d'euros par rapport à 2019. La formation des enseignants ne peut se limiter à l'accompagnement des réformes ; elle doit vraiment permettre un approfondissement sérieux des contenus didactiques et répondre à des besoins de formation à la demande. Nous peinons à distinguer, dans ce budget, ce qui va à la formati...
Cet amendement vise à financer la titularisation d'une partie des contractuels de l'enseignement secondaire. Le volume des contractuels ne cesse d'augmenter, atteignant 40 % dans certaines zones tendues. On ne peut pas parler de stabilité des postes, des enseignements et des équipes avec autant de personnels contractuels. Ce sont des postes précaires, préoccupants tant pour les enseignants, au regard de leur rémunération, de leur retraite et de leur formation puisqu'ils n'ont pas les mêmes droits à la formation que les titulaires, que pour l'apprentissage des élèves. Si l'on est dans une démarche d'apprentissage égalitaire et de qualité pour tous nos jeunes, et alors que l'on manque actuellement d'enseignants, il est indispensable de travailler à la titularisation de tous ces ens...
Vous aurez compris qu'il s'agit d'un amendement d'appel. J'ai déjà interrogé le ministre de la fonction publique et le ministre de l'éducation nationale sur ce sujet, mais on me répond toujours que ce n'est pas le bon moment. Il faudra pourtant bien, un jour, se pencher sur cette question de la titularisation de ces enseignants ! J'ai conscience que ce que nous proposons est assez grossier, mais il s'agit de susciter la réflexion puisque la loi Sauvadet n'a pas porté les fruits que nous attendions.
Si l'on veut accompagner la hausse programmée des effectifs et limiter le nombre d'élèves par classe pour favoriser un travail satisfaisant, il ne nous semble pas très judicieux de supprimer 440 postes d'enseignants. C'est pourquoi nous faisons deux propositions tendant à revenir sur ces suppressions.
...inancé. Quant à la hausse des effectifs d'élèves qui justifierait l'augmentation des crédits proposée par l'amendement II-CF233, elle est en réalité minime puisqu'elle sera de 0,2 % par rapport à l'an dernier. La diminution d'emplois qui, pour l'essentiel, n'étaient pas pourvus par des titulaires, est compensée par un recours accru aux heures supplémentaires, qui est parfois demandé par le corps enseignant puisqu'il améliore leur pouvoir d'achat. En outre, les crédits du second degré ne diminuent pas puisque près de 450 millions d'euros supplémentaires sont prévus dans le programme 141. Le Gouvernement a fait le choix assumé d'opérer un rééquilibrage en faveur de l'enseignement primaire. Une meilleure maîtrise des fondamentaux entraînera un apprentissage facilité au collège. Cela explique la conce...
Le recours aux heures supplémentaires constitue une réponse tout à fait partielle, qui peut convenir à un enseignant en début de carrière rencontrant des difficultés financières, mais ce n'est pas ce que les enseignants demandent majoritairement. Ils souhaitent plutôt qu'on les aide à trouver des conditions d'exercice de leur métier supportables. Ce qu'il s'est passé récemment montre que beaucoup d'enseignants sont proches du burn out dans une société qui leur en demande toujours davantage. L'heure supplémentai...
Il s'agit d'un amendement d'appel. D'une part, comme je l'ai déjà dit, on ne voit pas bien ce qui va à la formation initiale et ce qui va à la formation continue. D'autre part, un décret prévoit, pour les enseignants, une formation sur le temps des vacances, qui serait rémunérée par demi-journée ou journée. On sait que cette formation répond plutôt à la demande de nouvelles matières consécutive à la réforme du baccalauréat. Or, quand on parle de formation des enseignants, il s'agit de la manière dont les enseignants vont avoir un peu plus d'horizon, un peu plus d'air pour pouvoir se nourrir et avancer dans l...
Une réforme globale de la formation des enseignants a été inscrite dans la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance. La formation initiale des enseignants a ainsi été revue en profondeur avec la transformation des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) en instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation (INSPE) à la rentrée 2019. Le projet de loi de finances pour 2020 intègre 39 millions d'euros pou...
Concernant la formation des enseignants, on délire complètement. Pour être boucher, c'est-à-dire s'occuper de viande morte, il faut être titulaire au minimum d'un CAP, autrement dit avoir fait un ou deux ans d'études. Pour enseigner – je ne dis pas connaître une matière, mais savoir la transmettre –, les enseignants ont un ersatz de formation. C'est très insuffisant, en particulier pour les jeunes enseignants qui débarquent dans des ...
S'agissant des crédits de cette mission, il ne faudra surtout pas oublier de compenser aux communes les coûts supplémentaires induits par l'abaissement à 3 ans de l'obligation de scolarité. Bien que tout se passe bien, il faut assurer la présence d'enseignants et de leurs remplaçants éventuels dans chaque classe, ce qui n'est pas toujours le cas. Élu rural, je suis sensible aux critères appliqués pour l'ouverture ou la fermeture de classes. Il faut renforcer l'attractivité du métier d'enseignant et lutter contre la précarité des contractuels. Beaucoup d'entre eux doutent et manquent de reconnaissance – une expression qu'ils emploient couramment. Il ...
...r ces fonds qui permettent justement de payer parfois la cantine scolaire n'est pas en phase avec la réalité dans certains départements. Le programme 214 Soutien de la politique de l'éducation nationale, qui permet notamment les renforts de professeurs, connaît aussi une baisse drastique de ses crédits. Je connais des collèges à Saint-Denis qui ont déposé un recours, car ils n'ont toujours pas d'enseignants. Dans ma circonscription aussi, des professeurs ne sont pas remplacés et je n'ai pas de réponse du rectorat. Évoquons enfin la situation des directeurs d'école : sans revenir sur le suicide qui a tant fait parler, le manque d'assistance administrative impose aux directeurs une surcharge de travail bureaucratique. La profession est à bout, et ce budget ne prévoit absolument rien pour y remédier....
...on du milieu humain d'une commune ou d'une région. Nous attendons une clarification des perspectives du Gouvernement à ce sujet. L'ambiance au sein de l'éducation nationale est lourde, le suicide d'une directrice d'école est encore venu nous rappeler la dégradation des conditions de travail. Il convient de revaloriser le statut de l'ensemble des fonctionnaires de l'éducation, en premier lieu des enseignants, c'est une question de continuité du service public. Enfin, compte tenu des ravages causés par les diverses formes d'addiction chez les jeunes, un effort prioritaire de sensibilisation et de prévention doit être mené tout au long de la scolarité.