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Force est de constater que cette année, le budget de l'éducation est en hausse, ainsi que le taux d'encadrement des élèves, que l'école primaire est la priorité – ce dont je me réjouis sincèrement – et que les salaires des enseignants en REP augmentent. Ces dernières semaines, l'actualité de l'école s'est accélérée : prise de conscience croissante du harcèlement et des violences à l'école, formation et appui sur les fondamentaux, débat sur le voile islamique pour les accompagnatrices scolaires, suicide d'une directrice d'école. Autant de sujets qui mériteraient d'être traités individuellement, mais j'irai à l'essentiel, car ...
...à de l'éducation prioritaire. Ce dernier point nous paraît primordial, puisque 70 % des enfants en difficulté scolaire ne sont pas scolarisés en REP ou en REP+. Il convient donc d'étendre la mesure à l'ensemble des territoires. Si nous saluons cette annonce, il reste néanmoins à la mettre en oeuvre. On estime que l'application de cette mesure nécessiterait au total la création de 10 000 postes d'enseignants supplémentaires, soit 3 300 postes par an d'ici à la fin du quinquennat. Or le présent projet de loi de finances ne prévoit la création que de 440 postes d'enseignants dans le premier degré, ce qui nous semble insuffisant. L'amendement no 358 vise donc à y créer 3 000 postes d'enseignants dans le premier degré. L'amendement no 363 vise quant à lui à créer des postes dans l'enseignement secondai...
Entendu, madame la présidente – désolée, chers collègues, mais il se trouve que nous avons travaillé sur ces questions. L'amendement no 361, d'appel, me tient particulièrement à coeur. Il vise à financer la titularisation d'une partie des contractuels de l'enseignement secondaire. Le volume des contractuels atteint en effet 40 % dans certaines zones tendues, où le recrutement d'enseignants reste difficile dans certaines matières ; cela contredit l'exigence de stabilité des équipes, élément pourtant déterminant d'une politique tournée vers la réussite des élèves. Aujourd'hui, l'éducation nationale a régulièrement recours aux enseignants non titulaires, qui sont 37 000, dont 1 000 maîtres auxiliaires et 36 000 contractuels. Ces postes précaires placent les enseignants dans des cond...
...ment secondaire me paraît compliquée. Il s'agit bien d'un amendement d'appel, puisqu'une réforme d'une telle ampleur ne peut être examinée dans le cadre d'une discussion aussi restreinte. La commission y est défavorable. Quant à l'amendement no 370, les suppressions de postes que vous évoquez sont dues à la baisse des effectifs d'élèves dans l'enseignement agricole. Il est normal que le nombre d'enseignants s'ajuste à celui des élèves.
J'aimerais répondre brièvement au sujet des contractuels. On peut admettre, à la rigueur, que l'on y recoure s'il manque un enseignant pour assurer deux, voire quatre heures de cours de langue, car on ne trouvera personne d'autre pour le faire. Il faut alors s'en remettre à la souplesse de fonctionnement des établissements scolaires. En revanche, si des contractuels occupent des postes pleins, assurant dix-huit heures de cours hebdomadaires, cela pose problème. Or chacun sait qu'il en va ainsi dans certains établissements. On e...
Il est incompréhensible que le budget de la formation des personnels enseignants du premier degré soit diminué de 3,45 %, alors même que le tout premier objectif de la mission budgétaire « Enseignement scolaire » est de mener 100 % des élèves du premier degré à la réussite. Certes, le nombre d'élèves de l'enseignement primaire devrait diminuer de 50 000 l'an prochain. Toutefois, compte tenu des nouveaux défis auxquels sont confronté les professeurs – école inclusive, accuei...
... être plus complète, adaptée à toutes les situations d'accompagnement. Il faudrait notamment tenir compte des besoins de l'enfant, du type de handicap dont il souffre, des apports pédagogiques que celui-ci exige et de sa psychologie. Un prisme de paramètres très large entre en ligne de compte. En outre, cette formation devrait être intégrée au plan académique de formation, le PAF, et ouverte aux enseignants comme aux accompagnants, afin d'assurer un continuum pédagogique, avec la mise en place de véritables équipes pédagogiques ; à défaut, les personnels sont catégorisés et ne travaillent pas ensemble. Le projet de budget pour 2020 prévoit d'allouer à la formation des AESH une enveloppe de 8,2 millions d'euros. C'est un premier pas dans la bonne direction. Toutefois, les personnels que nous avons ...
Monsieur Reiss, la baisse des crédits alloués à la formation des enseignants du premier degré s'explique par le fait que celle-ci a changé. Modernisée, elle est en partie dispensée par l'intermédiaire de la plateforme M@gistère. Son coût est donc bien moindre qu'une formation dispensée dans une salle par un formateur rémunéré. Il est donc inévitable que les crédits baissent. Une formation de qualité n'est pas nécessairement onéreuse ! La commission n'ayant pas examiné c...
... de la commission d'enquête dont M. Jumel a été rapporteur et souligné que son objectif était partagé par la majorité. Des actions dans le même sens avaient en effet déjà été engagées par la secrétaire d'État Sophie Cluzel à la suite du rapport remis par Adrien Taquet et Jean-François Serres, intitulé « Plus simple la vie ». Ce rapport insistait déjà sur la nécessaire révision de la formation des enseignants et sur la baisse du nombre de dossiers par enseignant-référent. Il sera plus aisé de suivre la réalisation de cet objectif grâce à la création du Comité national de suivi de l'école inclusive, installé le 17 juillet 2019 par Sophie Cluzel et Jean-Michel Blanquer. Le projet de budget pour 2020 nous donne déjà les moyens d'atteindre cet objectif. Je ne suis donc pas favorable aux mouvements propos...
Assurer la réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d'une formation initiale et continue de qualité tout au long de leur carrière. Il est difficile de distinguer, dans les documents dont nous disposons, la part qui revient à la formation initiale et celle qui revient à la formation continue, ce qui est un peu gênant. On constate toutefois, dans le bleu budgétaire, une diminution des crédits. J'ajoute qu'il faut penser non seulement à la formati...
...résenté en juin dernier, le ministère de l'éducation nationale s'est engagé à former l'ensemble des acteurs de la communauté éducative à la prévention du harcèlement scolaire et à la lutte contre les violences sexistes et la haine en ligne. Cette décision va évidemment dans le bon sens. Elle s'inscrit dans la continuité des annonces faites par Marlène Schiappa, qui s'était engagée à ce que chaque enseignant soit formé à la lutte contre les LGBTphobies, qui constituent un facteur privilégié de harcèlement à l'école. Or, comme l'observe l'ancien réseau national des écoles supérieures du professorat et de l'éducation – ESPE – , les enseignants sont actuellement très peu formés à ces questions dans le cadre de leur formation initiale. D'autre part, la réforme engagée dans le cadre du projet de loi pou...
Par cet amendement, nous invitons le Gouvernement à attribuer des crédits supplémentaires pour les postes de psychologues scolaires. Ceux-ci apportent en effet leur aide à l'analyse de la situation particulière des élèves, en liaison étroite avec les familles et les enseignants, s'appuient sur des outils et des méthodes spécifiques adaptés à la situation de chaque élève, et mènent des actions spécifiques pour prévenir les difficultés d'apprentissage et les risques de désinvestissement ou de rupture scolaire, dont on parle tant actuellement. Or les psychologues scolaires sont en nombre insuffisant et ne peuvent de ce fait accomplir parfaitement leur fonction auprès de t...
...n du budget de l'action internationale. Vous m'aviez répondu qu'il s'agissait, non pas d'une diminution, mais d'un transfert de crédits du CIEP, le Centre international d'études pédagogiques, vers la structure qui le remplace, FEI – France Éducation international. Or, alors que la France a tout de même quelques progrès à faire en matière de langues vivantes, le CIEP travaille énormément avec les enseignants pour qu'ils puissent recevoir des assistants de langue dans leurs établissements ou faire partir des Français dans des établissements étrangers. Il oeuvre également sur des programmes avec la Louisiane et propose des stages de perfectionnement à nos enseignants. Cette structure est donc absolument primordiale pour les professeurs de langue. Ceux qui en ont bénéficié savent à quel point elle est ...
... une coupe déjà beaucoup trop pleine. Tous les professeurs se demandent – et je vous le demande à mon tour – jusqu'où il faudra aller. Une agression au sein d'une école doit-elle être considérée comme un simple fait divers ? Quand ces derniers s'enchaînent, ne révèlent-ils pas un problème structurel ? Comment se fait-il que certaines écoles soient devenues un lieu d'insécurité permanent pour les enseignants comme pour les élèves ? Ma demande est simple : il s'agit de mettre en place une politique efficace pour empêcher que de telles attaques puissent se reproduire. Les institutrices, les professeurs, les personnels éducatifs, les parents d'élèves ou les élèves, aucun ne doit se résigner à subir une telle violence. Celle-ci doit être sévèrement combattue.
...e d'Agde, une ville proche de ma circonscription, c'est aussi pour vous alerter sur le fait que les violences à l'école ne concernent désormais plus seulement les adolescents entre eux ou les élèves qui agressent leurs professeurs, elles concernent également les parents. Votre plan de lutte contre les violences scolaires devrait inclure la sensibilisation des parents, car le nombre d'agressions d'enseignants par des parents augmente, ce qui me semble particulièrement inadmissible.
...lement scolaire une priorité de votre action, ce dont je me réjouis. J'indiquais tout à l'heure que, faute d'une formation suffisante, les personnels de la communauté éducative se trouvaient souvent démunis pour prévenir ce type de phénomène ou désamorcer des situations de harcèlement. C'est pourquoi l'éducation nationale s'appuie très largement sur un réseau d'acteurs associatifs pour former les enseignants, ainsi que pour sensibiliser les élèves. Je pense par exemple au numéro d'écoute de l'association e-Enfance. Pourtant, la dernière campagne de financement participatif de l'association SOS homophobie montre que des acteurs majeurs dans la lutte contre le harcèlement sont très fragiles sur le plan financier et ont besoin du soutien de l'État. Dans ce cadre, je tenais à vous faire part de mes inq...
Cet amendement vise à demander la remise d'un rapport sur la situation des contractuels, que j'ai évoquée tout à l'heure. On compte en effet 39 000 enseignants contractuels, chiffre en augmentation constante, avec une flexibilité et une adaptabilité qui plaisent peut-être à certains, mais qui débouchent finalement sur une assez forte précarité de ces enseignants et une instabilité qui n'est pas sérieuse dans ces métiers, alors que ces personnes font, je le rappelle, le même métier que les enseignants titulaires. Un rapport de la Cour des comptes de ma...
...r un terrain dangereux. Il est très important de comprendre cela. Un enfant bègue sur quatre reste bègue en atteignant l'âge adulte. C'est beaucoup à l'aube de 2020, à une époque où les sciences neurologiques sont très développées et où l'on commence à accompagner de très près ce handicap invisible. Le bégaiement s'installe de 2 à 5 ans et les parents d'élèves sont souvent perdus, tandis que les enseignants du primaire et du secondaire ne savent pas exactement comment le gérer. Voilà ce qui se passe, et vous le voyez très bien en ce moment même avec les paroles d'une députée bègue et bavarde. Je dis souvent à tous les bègues – qui sont nombreux à être restés jusqu'à trois heures du matin pour nous regarder – que chaque prise de parole est une bataille que nous menons tous les jours. J'espère que n...
Sur l'amendement no 842, j'émets un avis de sagesse. L'amendement no 847 n'a pas été examiné par la commission. À titre personnel, j'y suis défavorable. Pour ce qui est de l'amendement no 862, madame Krimi, je partage votre souci de former les enseignants aux handicaps non-visibles. Cependant, je ne pense pas qu'un rapport résolve la solution. Peut-être la question pourrait-elle être davantage intégrée dans les modules existants, comme Cap école inclusive. Je vous suggère également un échange avec la DGESCO, la direction générale de l'enseignement scolaire. Je veux bien aussi que nous nous intéressions ensemble à ce sujet. La commission n'ayant p...
... élèves puissent prendre confiance en eux-mêmes. La loi pour une école de la confiance, que nous avons votée il y a quelques mois, a été publiée au Journal officiel le 28 juillet 2019. Elle repose notamment sur quatre mesures que je me permets de rappeler ici : l'abaissement de l'âge de l'instruction obligatoire à 3 ans ; l'obligation de formation jusqu'à l'âge de 18 ans ; le pré-recrutement des enseignants ; enfin, la création d'un service public de l'école inclusive. Ces mesures rendent compte de notre volonté d'assurer l'instruction et la formation du plus grand nombre, sans distinction. L'école doit permettre à chaque élève de développer son potentiel au maximum. C'est le sens du premier objectif de la mission Enseignement scolaire : conduire 100 % des élèves à l'acquisition des savoirs fonda...