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Ce budget traduit la volonté du Gouvernement de maintenir un bon niveau du système éducatif français. La plupart des indicateurs sont au vert et je ne peux qu'approuver la rapporteure quand elle dit que le Gouvernement considère l'enseignement comme un investissement d'avenir. En revanche, lorsque nous constatons le peu d'attractivité du métier d'enseignant, nous pouvons nous interroger sur l'opportunité des dépenses, puisque dépenses il y a. Je commencerai par évoquer la situation, plus que préoccupante, des directeurs d'école, le suicide de la directrice de Seine-Saint-Denis ayant exacerbé leurs souffrances. Madame la rapporteure, cette situation que vous connaissez bien, méritait mieux que quatre lignes de l'action 6 du programme 140 et deux pet...
...enseignement agricole à la réussite du projet agro-écologique de la France. Je terminerai par un point majeur : l'ensemble des catégories de personnels de l'éducation nationale bénéficie de la mise en oeuvre du protocole PPCR. Nous saluons le travail mené actuellement par le ministère, en concertation avec les syndicats, pour repenser la gestion des ressources humaines et revaloriser le métier d'enseignant. C'est un objectif absolument crucial pour attirer et conserver les compétences et faire réussir notre éducation nationale.
...èves. L'attention particulière donnée avec raison à l'éducation prioritaire ne doit en aucun cas masquer une autre réalité : 70 % des élèves en difficulté ne sont pas en REP ou en REP+. Aussi, il convient de considérer la nécessité de créer des postes supplémentaires afin de prendre en considération l'ensemble de cette problématique. Nous nous opposons donc bien sûr à la suppression de postes d'enseignants dans le second degré et dans l'enseignement professionnel, dont vous dites, monsieur le ministre, qu'il est l'une de vos priorités, et qu'il doit absolument trouver ses lettres de noblesse et être réhabilité. Nous entendons que la démographie scolaire est en baisse au collège et nous vous disons : chiche, profitons-en pour améliorer les conditions d'apprentissage qui ne sont pas toujours optima...
Le Gouvernement nous présente un budget en hausse de 1,75 % par rapport à 2019. Si cette augmentation des crédits va forcément dans le bon sens, elle est à mettre en perspective, malheureusement, avec l'insuffisance des financements de l'éducation nationale depuis de nombreuses années. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les enseignants français du premier degré sont les moins payés de l'Union européenne. Pire encore, après quinze ans de carrière, ces mêmes enseignants connaissent des salaires de 21 % inférieurs à ceux de leurs homologues européens, alors qu'ils ne travaillent pas moins. Au regard de ce constat, préparer notre société de demain nécessite donc de se pencher sur ce retard français. Il s'agit, à moyen ou long ter...
...us choisissez l'austérité. Concernant le premier degré, il convient de rappeler que les hausses de 1,3 milliard d'euros en 2018 et de 0,9 milliard en 2019 n'ont pas suffi à assurer le dédoublement des classes de maternelle et de primaire annoncé en dépit de votre choix de redéployer des emplois du second vers le premier degré. Le second degré, lui, est sacrifié. Les 440 suppressions d'emplois d'enseignants en 2020 portent à 6 290 les suppressions sur 2018, 2019 et 2020. Or nous estimons que les effectifs auront augmenté au cours de cette période de 99 300 élèves. Cette austérité pèse lourd sur les personnels et a des conséquences désastreuses sur les conditions d'étude. Les effectifs des classes augmentent, les enseignants sont contraints d'accepter des heures supplémentaires, le recours à des co...
...dans le sens inverse d'une lutte efficace contre les inégalités scolaires et culturelles. Des choix politiques qui risquent de ne pas suivre la voie proposée, qui était celle d'une recherche assidue d'une démocratisation de l'école. Alors oui, nous avons des inquiétudes, car l'école est l'un des piliers de notre société. Or nous voyons les conditions de travail se dégrader, les personnels et les enseignants exprimer leur mal-être – tous n'ont pas contesté ces réformes, il faut le dire. Une contestation qui a d'ailleurs été gérée avec brutalité par M. le ministre l'an dernier. Monsieur le Ministre, vous vous proclamiez l'avocat des professeurs à la rentrée, en annonçant une augmentation significative de leurs revenus. Nous avions, vous vous en doutez, une forme de lucidité qui nous invitait à la pr...
... favorables mais qu'il faut financer. Nous rappelons que le principe de compensation pour les communes n'est toujours pas satisfait et nous réitérons notre inquiétude au sujet de l'incidence financière de cette mesure dans l'ensemble du territoire ; je pense notamment à Mayotte et à la Guyane. Concernant la formation, nous ne pouvons que constater un recul des crédits de formation des personnels enseignants : pourquoi ? S'agissant du statut des directeurs d'école, ces derniers ont besoin d'être davantage considérés, avec notamment des moyens supplémentaires. Nous sommes plutôt satisfaits de ce budget, même si, ici ou là, nous notons des difficultés particulières, non pas uniquement dans l'enseignement, mais également, par exemple, dans le recrutement des AESH. Nous ne pouvons que regretter, alor...
Monsieur le ministre, faute de temps, je ne puis hélas revenir sur l'application des réformes prévues dans ce PLF. Ma question portera donc essentiellement sur la rémunération des enseignants. Le présent budget s'inscrit dans la continuité des efforts réalisés depuis le début du quinquennat, vous l'avez rappelé : augmentation annuelle du salaire des enseignants de 300 euros en moyenne en 2020 ; revalorisation pour la troisième année consécutive de la prime REP ; défiscalisation des heures supplémentaires ; indemnisation des journées de formation réalisées pendant les vacances scolai...
...us ne comprenons pourtant pas très bien comment ces mesures pourront être appliquées, les dédoublements actuels de classes mettant déjà en tension le taux d'encadrement dans les autres classes. S'ajoute à cela le moratoire sur les fermetures d'écoles en milieu rural, auquel je suis très attachée. Dès lors, comment sera-t-il possible de tenir tous ces objectifs ambitieux, alors que les vocations d'enseignants manquent cruellement ? Les postes nécessaires seront-ils créés ?
...e la République doit répondre aux défis de notre temps. Nous assistons à une montée importante des violences scolaires sous diverses formes. Vous avez lancé un plan de lutte contre les violences, et pourtant les incidents continuent à se démultiplier. La semaine dernière, dans ma circonscription, nous avons assisté à une rixe importante entre des lycéens de Carrières-sous-Poissy et de Poissy. Les enseignants et les élus locaux se sentent démunis. Le programme 230, Vie de l'élève, visant à améliorer le climat scolaire, est en légère hausse, avec 29 millions d'euros, mais il recouvre plusieurs réalités : dispositif « Devoirs faits », plan pour l'internat, etc. Comment l'évolution de la violence a-t-elle été prise en compte dans la construction du budget 2020, pour mieux la prévenir et mieux la traite...
...ens à en reparler, même si cela me vaut un bonnet d'âne comme celui que vous m'avez attribué dans l'hémicycle ! Outre les différences de moyens entre les établissements ruraux et urbains, je voudrais m'attarder sur les différences salariales, nous en avons beaucoup parlé, notamment entre professionnels, qu'ils exercent en zone rurale, en REP, en zone urbaine, etc. Nous avons beaucoup évoqué les enseignants, mais il faut aussi penser aux directeurs d'école, aux conseillers pédagogiques, aux inspecteurs… Comment comptez-vous investir dans cette masse salariale entre professionnels, afin d'en finir avec les différences de rémunération qui peuvent parfois être incompréhensibles : un enseignant exerçant en REP est mieux rémunéré que son inspecteur de circonscription !
Vous avez présenté fin septembre un ambitieux schéma directeur de la formation continue des personnels de l'éducation nationale, qui a pour objectif que les formations soit plus proches des aspirations professionnelles des enseignants. Il prévoit notamment que les rectorats consacrent 10 à 20 % de leur budget formation au volet de ce plan relatif à l'évolution professionnelle. Toutefois, le budget 2020 dédié à la formation continue des personnels de l'éducation nationale est en baisse de 3,45 %. Dans ce contexte, pouvez-vous nous indiquer vers quels personnels la dépense publique pour la formation continue ira en priorité ?
Ma question portait sur la formation des enseignants, mais vous y avez déjà largement répondu. Pouvez-vous cependant m'apporter un complément d'information sur la place que doit prendre le numérique, et son développement, pour une formation à distance ? Qu'en est-il de cette question dans ce budget ?
Je veux tout d'abord saluer la trajectoire et la hausse de votre budget, ainsi que les efforts en faveur de l'école primaire. Cependant des points d'inquiétude sont récurrents, concernant notamment le personnel enseignant. En effet, une hausse du budget est constatée pour presque toutes les actions du programme 140, excepté pour la formation des personnels enseignants, dont les crédits baissent de 3,5 %. Pourriez-vous nous fournir plus de précisions sur cette baisse, compte tenu de la réforme de la formation continue, qui se présente d'ailleurs en plusieurs volets ? Je ne reviendrai pas sur le malaise profond des...
Cet amendement demande d'étendre la mesure d'augmentation du nombre de postes aux grandes sections de maternelle et de l'élargir au-delà de l'éducation prioritaire, sachant que 70 % des élèves en difficulté ne sont pas en REP et en REP+. C'est la raison pour laquelle, nous vous proposons de créer 3 000 postes d'enseignants supplémentaires dans le premier degré, à la rentrée 2020.
Nous déplorons que le Gouvernement continue de supprimer des postes d'enseignants dans le second degré public : 440 à la rentrée 2020, alors qu'il en a déjà supprimé 2 650 à la rentrée 2019, sachant que les effectifs augmenteront de près de 22 000 élèves dans les collèges et les lycées – dont plus de 15 000 élèves dans les seuls collèges. Par cet amendement, nous proposons de créer 1 500 postes d'enseignants pour la rentrée 2020, afin d'accompagner la hausse programmée de pr...
... effectifs d'élèves dans le second degré en cette rentrée est de seulement 0,2 %. L'augmentation des crédits que vous proposez n'est donc pas justifiée. Ensuite, les emplois dont la diminution est proposée, n'étaient pas, pour la plupart, pourvus par des titulaires. Cette diminution doit être compensée par un recours accru aux heures supplémentaires, permettant d'améliorer le pouvoir d'achat des enseignants. Enfin, je rappelle que les crédits de l'enseignement secondaire ne diminuent pas. Malgré la hausse très modérée des effectifs, le programme 141 bénéficie de près de 450 millions d'euros supplémentaires. Mon avis est donc défavorable.
Cet amendement vise à revenir sur la suppression de 39 postes d'enseignants, de 7 postes de personnels de catégorie A et de 14 de personnels de catégories B et C prévue par le Gouvernement dans l'enseignement agricole. Nous sommes tous d'accord pour reconnaître que l'enseignement agricole permet à des élèves différents, fragiles, d'être intégrés, d'aller vers des métiers qui les intéressent, notamment dans cette voie où tout ce qui touche à l'écologie et à la vie de la...
Ces amendements traitent de la formation, initiale et continue. C'est d'ailleurs ce qui nous ennuie : dans le budget, la répartition entre formation initiale et continue n'est pas claire. Le Gouvernement a indiqué qu'« assurer la réussite de tous les élèves implique de doter les enseignants d'une formation de qualité tout au long de leur carrière ». Or, pour le moment, la formation consiste plutôt à ce que les enseignants accompagnent les réformes, approfondissent un peu leur matière, mais, finalement, aient peu de fenêtres de tir vers un épanouissement personnel Nous souhaitons que les crédits qui leur sont consacrés augmentent pour permettre aux personnels, d'une part, d'élargir...
L'amendement II-AC9 porte sur la formation des enseignants du second degré et l'amendement II-AC4 sur celle des enseignants du primaire. Il est à noter que seule la ligne budgétaire du primaire diminue, la ligne correspondant à la formation des enseignants du secondaire, elle, est en augmentation. Ces mesures sont à mettre en lien avec le décret du 6 septembre 2019 qui prévoit que la formation continue des enseignants va donner lieu à une indemnisation...