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J'ai toujours pu m'exprimer dans le cadre syndical, sans jamais mélanger les deux univers. Je suis donc fière de voter cet article de principe, fière d'avoir endossé un costume d'enseignant tout en respectant mon devoir de réserve. J'ai été enseignante dans ma classe, directrice dans mon bureau. Hors de l'école, je pouvais m'exprimer et assumer parallèlement des mandats politiques. Je n'ai jamais mélangé les genres. Je ne serai pas là aujourd'hui si je n'avais pas respecté mon devoir de réserve. Lorsque certains ne le respectent pas, les premiers à en souffrir sont ceux de leurs co...
...mention du paragraphe suivant, dans lequel le Conseil d'État affirme qu'il ne maintient pas dans le projet de loi des « dispositions qui ont en revanche toute leur place dans son exposé des motifs. » Ce n'est pas moi qui le dis ! Par ailleurs, comme je l'ai demandé dans mon intervention sur l'article, si le juge doit appliquer les dispositions de l'article 1er, comment pourra-t-il évaluer si les enseignants font preuve de ce respect, de cette confiance ? Que le Gouvernement propose un texte clair, qui lui permette de décider !
...ons ou des sanctions disciplinaires n'est pas la tâche première des personnels de la communauté éducative, même s'ils y sont parfois contraints. L'école est avant tout un lieu d'apprentissage, d'ouverture, de culture. Je ne crois donc pas qu'il soit souhaitable d'inscrire la notion d'autorité dans les premiers articles du code de l'éducation, bien qu'elle soit partie intrinsèque du magistère des enseignants.
Vous avez affirmé que l'article 1er avait surtout pour but de poser des principes. Mais dans sa rédaction actuelle – et il est probable qu'il sera adopté telle quels – , il se contente essentiellement de rappeler certains devoirs à la communauté éducative. Pour notre part, nous proposons d'y faire également figurer un droit important des enseignants, celui de la liberté pédagogique – ce n'est d'ailleurs pas uniquement un droit, mais aussi une responsabilité et une nécessité démocratique.
Avis défavorable. La liberté pédagogique des enseignants est déjà garantie à l'article L. 912-1-1 du code de l'éducation, comme l'amendement l'indique d'ailleurs lui-même. Il est donc satisfait.
La confiance à l'école ne se décrète pas, monsieur le ministre, encore moins dans une proposition de loi caractérisée par sa verticalité. À l'instar du mouvement des stylos rouges, de nombreux enseignants et personnels de l'éducation nationale attendaient non pas une énième réforme à votre main mais une loi de reconnaissance et de programmation budgétaire, prévoyant des moyens humains et du pouvoir d'achat supplémentaire, afin d'améliorer concrètement leurs conditions de travail et celles des élèves. Ils attendaient une loi de reconnaissance pour leur investissement dans ce beau métier d'enseigna...
Avis défavorable. Nous sommes tous attachés à la bienveillance des enseignants, fondement et condition sine qua non de l'acte d'apprentissage. Pour autant, cette notion qui relève du domaine psychologique, ne semble pas avoir sa place dans le texte.
... madame la présidente. Le premier amendement vise à rappeler que le respect mutuel doit régner dans les établissements. Il faut favoriser le climat de confiance nécessaire à l'épanouissement et à la réussite de chaque élève. Le second rappelle que l'autorité de la communauté éducative doit être un pilier de l'école républicaine. L'écrire dans la loi permettait de réaffirmer la légitimité de nos enseignants, lesquels sont parfois confrontés à des jeunes en manque de repères.
...ertus pédagogiques de l'exemple autant que du contre-exemple, mais je ne m'aventurerais pas plus avant. Chaque citoyenne, chaque citoyen a un devoir d'exemplarité. En relisant ce texte, je confirme le diagnostic établi par le Conseil d'État de sa faible portée normative, autrement dit d'une imprécision qui laisse la place à toutes les interprétations et aux questions : s'agit-il de présenter les enseignants comme des superhéros ? À quoi se rapporte l'exemplarité ?
...t amendement vise à ajouter le qualificatif de « mutuelle » au terme de « confiance » mentionné dans la première phrase du deuxième alinéa. Cet adjectif permet de souligner que la confiance s'établit dans les deux sens. L'article 1er énonce des principes qui sont le fondement de la réussite et du bien-être de l'élève au sein de l'école. La confiance doit être mutuelle, ce qui n'empêche en rien l'enseignant de s'exprimer. Certes, la confiance ne se décrète pas mais pourquoi s'interdire d'écrire ce qui est si important ?
Comme je l'ai déjà souligné pour expliquer le vote favorable du groupe de la Gauche démocrate et républicaine sur la motion de rejet préalable, nous souhaitons rejeter de nombreux aspects du texte, tandis que d'autres demeurent très flous – il en est ainsi du pré-recrutement des enseignants, dont nous ne connaissons pas les futurs rouages. Il convient également de mentionner les nombreux manques du texte, que ciblent aujourd'hui nos concitoyens, notamment ceux qui font l'éducation nationale. En plus de l'école inclusive et des violences scolaires, il faut évoquer également les conditions de travail dégradées des enseignants. Telles sont les raisons pour lesquelles nous voterons po...
Cet amendement vise à rappeler au personnel de la communauté éducative son devoir de respecter la République, ses institutions et le fonctionnement de la démocratie. Les enseignants sont en première ligne pour transmettre cet héritage conquis de haute lutte et, somme toute, fragile. Respecter les institutions, c'est bien sûr respecter l'école mais c'est d'abord respecter la République parce qu'elle est la mère de l'école gratuite, obligatoire et laïque. Il ne s'agit pas de mettre en cause la liberté d'expression, ni la liberté d'opinion. Plus qu'un devoir, ce devrait être ...
... ce n'est pas une mesure symbolique – , la formation plus recentrée des maîtres et le renforcement du lien entre le collège et l'école primaire : nous reviendrons sur l'ensemble des objectifs dans le cadre de l'examen du texte. Des questions doivent être encore approfondies : il faudra nous y attarder. Je pense à la compensation financière pour les communes ou au devoir d'exemplarité demandé aux enseignants, qui semble inutile, voire provocateur. La question des établissements publics des savoirs fondamentaux représente un enjeu important, justifiant de nouvelles discussions. L'inclusion des élèves en situation de handicap mérite, elle aussi, qu'on y consacre davantage de temps. Enfin, vous proposez de réaliser par ordonnance le redécoupage territorial des circonscriptions académiques, alors que le...
...ssir. Ce texte promeut notre ambition d'élever le niveau général des élèves en renforçant la justice sociale. Ainsi, 26 000 enfants, souvent issus de milieux défavorisés, bénéficieront-ils, dès la maternelle, des mêmes conditions de réussite que tous leurs camarades sur l'ensemble du territoire français. Ce levier formidable bénéficiera particulièrement aux départements de Mayotte et de Guyane. Enseignante, professeure des écoles, maître formateur en maternelle, je sais combien l'école maternelle participe à l'épanouissement et au développement des enfants, lorsqu'ils sont scolarisés dès 3 ans.
Au travers de cet amendement, nous entendons développer l'idée d'une école de la confiance. Je souscris aux propos de la rapporteure sur la dignité du métier d'enseignant. En tant qu'élèves, nous avons tous eu affaire à des enseignants qui nous ont permis de comprendre le monde dans lequel nous vivons, et qui nous ont ouvert l'esprit. Sur ces bancs, il n'y a pas ceux qui connaissent les enseignants et ceux qui ne les connaissent pas. Nous avons tous des souvenirs d'enseignants que nous respectons et nous sommes tous conscients de leur rôle dans la société. Mais ...
Pour que l'engagement des enseignants que vous évoquez régulièrement soit plein et entier, il faut en effet améliorer l'attractivité et revaloriser le métier d'enseignant. Dans cette optique, l'amendement vise à prendre en compte certaines tâches effectuées, autres que l'enseignement. En commission, monsieur le ministre, vous avez fait valoir qu'un chantier sur ce sujet était engagé. Nous souhaiterions des précisions sur vos intent...
Cet amendement est le seul outil dont nous disposons pour ouvrir le débat et échanger avec le Gouvernement – c'est ce qu'on qualifie communément d'amendements d'appel. Nous serions prêts à retirer un tel amendement si le ministre précisait ses intentions et prenait l'engagement au nom du Gouvernement de revaloriser le métier d'enseignant et de garantir son attractivité. Vous nous demandez de vous faire confiance, mais nous souhaitons des preuves que nous pouvons vous l'accorder. Je maintiens cet amendement car, manifestement, nous n'en recevons pas.
Pragmatique, elle a consisté à faire confiance aux acteurs de terrain, aux enseignants, aux parents d'élèves et aux collectivités, avec l'objectif d'offrir aux élèves les atouts qui leur permettront de réussir leur scolarité d'abord, leur insertion professionnelle ensuite, leur intégration dans la société enfin. Le groupe Les Républicains a apprécié l'introduction de mesures de souplesse, qui permettent de réduire les inégalités territoriales et renforcent les chances de réussite ...
...lettre à ce sujet, monsieur le ministre. J'ignore quelle réponse leur a été réservée mais il serait bon que, d'ici à l'examen de l'article 9, vous proposiez un dispositif clair afin que l'évaluation du système scolaire se poursuive en toute indépendance ; c'est un enjeu majeur. La transformation des ESPE en INSPE relève de l'anecdote. Nous partageons évidemment tous la volonté de bien former les enseignants, en début de carrière mais aussi dans le cadre de la formation continue, notamment lorsqu'ils sont confrontés à des difficultés nouvelles dans l'exercice de leur métier. Lors de l'examen de l'article 17 en commission, nous avons senti une réelle inflexion de votre volonté d'harmoniser, par voie d'ordonnance, les circonscriptions académiques avec les grandes régions. Nous avons bien perçu un rét...
... que je suis irrespectueux à leur égard. Parfois, certains affirment que je ne leur fais pas confiance et que je suis irrespectueux simplement parce que je leur ai adressé la parole. Je vous invite donc à préciser la notion de respect. Puisqu'il s'agit d'une loi, il faut que les choses soient claires. Selon moi, tout cela devrait non pas figurer dans la loi, mais faire partie de la formation des enseignants et de l'éducation à la citoyenneté – vous êtes le responsable de l'éducation, monsieur le ministre. Puisque vous voulez inscrire cela dans la loi, il faut que vous donniez des clés au juge, en l'occurrence au juge administratif, pour qu'il puisse déterminer s'il y a eu respect ou manque de respect. Par ailleurs, je suis également sensible à l'idée de bienveillance…