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...appellent un effort conséquent de la communauté nationale pour y répondre, à commencer par la lutte contre l'illettrisme. Les deux dispositifs suivants, celui de l'expérimentation et celui de la mise en place d'un conseil d'évaluation de l'école, nous semblent aller de pair. Nous sommes très favorables à la volonté d'accorder une liberté pédagogique et organisationnelle aux établissements et aux enseignants. Cela nous paraît être une mesure importante, à la condition que nous puissions en tirer un réel enseignement. C'est pourquoi la mise en place du conseil d'évaluation de l'école nous importe tout autant. De nombreuses initiatives et expérimentations sont déjà à l'oeuvre ; nous souhaitons qu'elles s'amplifient. Elles sont le gage de l'amélioration continue de notre système éducatif mais ont beso...
Le projet de loi qui nous occupera toute la semaine s'intitule « pour une école de la confiance » – terme qui vous est cher, monsieur le ministre. Or la confiance ne se décrète pas : elle résulte d'une bonne organisation des rapports entre les différentes parties qui interviennent à l'école, du respect accordé aux parents, aux enfants, et de la considération pour les équipes enseignantes. Pourtant, dès l'article 1er, l'établissement du lien de confiance, essentiel entre les élèves, les familles et le service public, est mis en rapport avec l'exemplarité des professeurs. Ce devoir d'exemplarité renforcé a heurté les équipes enseignantes, qui doivent pouvoir apporter leur expertise et faire part de leur expérience de terrain, même négative, sans être inquiétées ou mal considérée...
...ons une pensée toute particulière pour nos concitoyens mahorais et guyanais. L'État s'est engagé à transférer les ressources nécessaires aux collectivités territoriales. Nous nous interrogeons néanmoins sur la temporalité de ce transfert de ressources. Quid des communes ayant engagé des dépenses en anticipant une hausse du nombre d'enfants scolarisés ? La revalorisation indispensable du métier d'enseignant pourrait, me semble-t-il, trouver toute sa place dans ce projet de loi, tout comme celle de la fonction de directeur ou directrice d'école, qui joue un rôle primordial, par la confiance qu'il peut créer au sein d'une équipe éducative, et pour lequel nous sollicitons la reconnaissance d'un véritable statut. J'avais d'ailleurs déposé un amendement à ce sujet en commission. Jugé alors recevable, il ...
... encore dans la possibilité offerte aux assistants d'éducation, inscrits dans une formation préparant un concours d'accès à l'enseignement, de se voir confier des fonctions pédagogiques. La logique du concours est ainsi battue en brèche. C'est le principe même de la fonction publique qui est mis à mal, avec de surcroît un danger de précarisation des assistants d'éducation, exerçant une fonction d'enseignant sans en avoir le statut. De manière concomitante, vous avez récemment supprimé plus de 2 600 postes d'enseignants. Dans le même temps, la FCPE a enregistré depuis la rentrée plus de 30 000 heures d'absence de professeurs non remplacées, de la maternelle au lycée. Vous marchez sur la tête. Vous arguez de votre volonté de bonne gestion des ressources humaines afin de rendre possible des dérogatio...
je veux dire mon soutien à la mobilisation légitime d'enseignants qui souhaitent la restauration d'un service public de l'éducation de qualité. Monsieur le ministre, je ne vous reprocherai pas d'avoir changé d'avis sur l'opportunité de faire ou non une loi, mais plutôt ce que votre texte contient. J'y vois une habileté visant à ne pas affoler plutôt qu'une marque de modestie. En effet qualifier ce projet de loi de vingt-quatre articles d'ajustement législatif ...
...n. Quels moyens ont été consacrés par l'État, depuis l'avènement de la République, pour soutenir notre formidable système éducatif ! Au nom de mes collègues du groupe Libertés et territoires, je tiens à souligner les efforts importants qui ont été réalisés depuis des décennies et des décennies par les pouvoirs publics en faveur du système éducatif français. Je salue évidemment l'engagement de nos enseignants, qui aiment passionnément leur travail et ont envie d'être écoutés, respectés et accompagnés. Ce soir, nous sommes à leurs côtés, comme nous sommes aux côtés des communautés éducatives qui s'engagent heureusement beaucoup – peut-être souhaiterions-nous qu'elles s'engagent encore davantage – et qui doivent être écoutées, comme nous sommes aux côtés des collectivités, qui accomplissent beaucoup d'...
..., à commencer par les mathématiques, l'anglais ou allemand. Nos professeurs, au-delà de leur fonction, occupent une place particulière au sein de la société. Ils incarnent la promesse républicaine d'un accès pour tous à la maîtrise des savoirs fondamentaux et, par ce texte, notre majorité veut leur témoigner toute la confiance qu'elle leur porte. L'école de la confiance, c'est aussi laisser les enseignants et les établissements développer des expérimentations de terrain pour satisfaire aux besoins des territoires et des professeurs. Il s'agit ici de simplifier le droit au recours aux expérimentations et, in fine, le travail des équipes pédagogiques au service d'une élévation du niveau général, en renforçant l'efficacité de l'école et la confiance que les familles placent dans le système éducatif. ...
...les maternelles privées et publiques à hauteur de 100 millions ou 150 millions d'euros, ce qui risque d'accentuer la concurrence entre le public et le privé, ou la problématique du harcèlement, dont nous devons nous saisir. Surtout, entre les deux, il y a des sujets d'importance majeure, parmi lesquelles : les notions controversées d'exemplarité et de droit de réserve, qu'il faudrait rappeler aux enseignants ; la formation initiale et continue des enseignants et les structures pour les prendre en charge ; la nécessaire mise en lumière de l'apprentissage des langues vivantes autrement que par la réponse beaucoup trop limitée que constituent les EPLEI ; les missions d'évaluation ; la question cruciale du recrutement des enseignants ; ou encore celle de l'école du socle, réintroduite par un amendement ...
« Je ne comprends pas cette politique. L'objectif est non pas d'améliorer la situation, mais de fermer des classes et des écoles. On nous dit qu'il faut rendre des postes ; mais on ne les a pas volés, ces postes, on en a besoin ! » C'est le cri du coeur d'une institutrice que j'ai rencontrée samedi, lors d'une manifestation pour le maintien des postes d'enseignants de son RPI. C'est toute la communauté éducative qui se sent coupable d'un délit qu'elle n'a pas commis. Depuis plus de vingt ans, nous entendons la même rengaine, en Ariège comme dans tous les départements ruraux de France : « Vous devez rendre des postes ! » Eh bien non, ça suffit, ce n'est plus possible, ce n'est plus acceptable ! L'école est souvent le dernier service public qui demeure dans...
...pris dans le seul lexique de la vie familiale en témoignent. Dans nos écoles maternelles, le karo désigne le fer à repasser, le baro, le portail, tandis que nos jeunes locuteurs iront davantage kasé les mangues que cueillir les cerises. Les structures phoniques et grammaticales offrent aussi de nombreux exemples. C'est pourquoi, même si des améliorations ont eu lieu, il est impératif que tous les enseignants affectés dans les classes maternelles maîtrisent la langue usuelle des enfants, pour que les ATSEM n'aient plus à jouer les interprètes. L'illettrisme quasi structurel qui sévit à La Réunion – non seulement il se situe à un niveau toujours élevé, mais il concerne aussi de plus en plus de jeunes – constitue, si besoin est, un argument supplémentaire pour qu'à La Réunion aussi, l'apprentissage du ...
...famille et les pouvoirs publics, qui devront proposer un accompagnement à tout jeune mineur en situation de décrochage. Comme nous venons de le démontrer, ce texte permet de créer le cadre législatif approprié pour favoriser le continuum éducatif, cette porosité. Mais toutes les mesures qui visent à renforcer la réussite de notre jeunesse doivent s'accompagner d'une évolution de la formation des enseignants. L'évolution des ESPE en INSPE porte cette ambition. Tout d'abord, il nous semble essentiel de nous assurer qu'une culture commune entre tous les centres de formation des enseignants et entre l'ensemble des enseignants du premier et du second degré existe. Cette culture partagée permettrait ainsi de renforcer un travail collectif indispensable pour lutter contre le décrochage scolaire. En outre,...
...acité est inquiétante eu égard à l'importance du phénomène. Selon un organisme du ministère de l'éducation nationale, il est possible de recenser pas moins de 440 incidents graves par jour dans les établissements scolaires français. L'épisode dramatique de cette vidéo montrant un élève braquer son professeur avec une arme est, hélas, l'illustration tragiquement banale du quotidien de bon nombre d'enseignants, mais il est également révélateur du mode de traitement de ces faits par une certaine hiérarchie. Alors que la réponse devrait être la fermeté, avec notamment la suppression des allocations familiales versées aux parents d'enfants auteurs de violences en milieu scolaire –
...e et extrêmement concrète, qui concernera près de 26 000 enfants, pour la plupart issus de milieux défavorisés, et pour lesquels cette instruction précoce sera un véritable tremplin. Mais la maternelle est aussi une étape essentielle pour les parents, car c'est là qu'ils deviennent parents d'élève. C'est à ce moment qu'ils confient pour la première fois leur enfant à l'école. Ils le confient à l'enseignant, bien sûr, mais aussi à l'ATSEM, agent municipal faisant partie intégrante de la classe de maternelle. Le binôme enseignant-ATSEM est une clé de la vie quotidienne à l'école maternelle. Ainsi, à l'école maternelle, c'est toute la communauté éducative qui prend corps. Les liens de confiance qui se créent alors doivent ensuite être cultivés pour perdurer tout au long de la scolarité de l'enfant, n...
... pendant toute la scolarité. Cela a été dit, les paroles de La Marseillaise sont enseignées à l'école primaire et le code de l'éducation prévoit déjà que le drapeau tricolore soit apposé sur la façade de chaque établissement scolaire. Il ne me paraît pas absolument nécessaire que ce drapeau soit présent dans chaque classe pour transmettre aux élèves les valeurs de la République. Je pense que les enseignants sont très attachés à faire figurer dans leurs enseignements les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité de notre République. Avis défavorable.
...mais la difficulté c'est de faire en sorte que les élèves – et les adultes aussi – s'approprient réellement ces valeurs de laïcité, ces valeurs de la République. L'affichage dans les écoles ne suffit absolument pas – c'est déjà largement fait, d'ailleurs. Ce qui fonctionne, par contre, c'est lorsque, par le biais des pratiques culturelles souvent, les jeunes travaillent sur ces valeurs avec leurs enseignants, qu'ils les décortiquent, les réaménagent à leur façon, les digèrent, pour ainsi dire, et les comprennent réellement, et qu'ils en font quelque chose. On ne peut pas considérer qu'il suffit de dire les choses pour qu'elles fonctionnent. Pour que ce vivre-ensemble fonctionne vraiment, que les valeurs de la République soient comprises et acceptées, il faut que les jeunes comprennent qu'elles leur...
...e semble d'autant plus surréaliste que notre groupe a, en son temps, fait en sorte que soient affichées dans les écoles la Déclaration des droits de l'homme et la Charte de la laïcité : il est donc évident que nous ne sommes pas opposés à ce que les symboles de la République soient présents dans les écoles. À nos yeux, le problème est que cela risque de marquer une certaine défiance à l'égard des enseignants, à qui, il revient en principe d'enseigner aux enfants les symboles de la République. J'ai visité un grand nombre de classes, et je peux vous dire que la plupart d'entre elles sont personnalisées par l'enseignant
C'est marquer de la défiance envers les enseignants ! Cela ne fera pas progresser les choses !
... sont d'ores et déjà bien établis. Ces structures permettront de faciliter le parcours et le suivi individuel des élèves de la petite section à la troisième. Elles permettront surtout à de très petites écoles – la moitié des 45 000 écoles de France comptent moins de quatre classes – d'atteindre une taille critique rendant possibles certains projets pédagogiques ainsi que des collaborations entre enseignants de cycles différents. Cet amendement met en oeuvre une des préconisations de la mission flash sur les directeurs d'école, présentée par Valérie Bazin-Malgras et moi-même à notre commission. Les tâches qui incombent aux directeurs d'école, sans aide administrative et avec très peu de décharges dans les petites écoles, pourraient ainsi être réparties entre le directeur rattaché à ce nouveau type...
...idiquement par sa transformation en un cas dérogatoire de plein droit, impliquant obligation de prise en charge du forfait scolaire par la commune de résidence. Elle permettrait ainsi d'apaiser les relations entre communes – et entre parents – et de mettre fin au recours au préfet, tout autant qu'elle sécuriserait l'inscription des élèves en donnant davantage de visibilité pour les parents et les enseignants lors des périodes de rentrées. Comme le juge estime que les enfants doivent être accueillis dans ces classes, le maire est obligé de s'y soumettre, mais il rencontre parfois quelques difficultés pour récupérer le forfait scolaire de la part des maires des communes voisines.
...la langue romane qu'est le français, nécessitent un enseignement plus intensif au début, pour enclencher la machine, si je puis dire. Il arrive aussi de tomber sur des inspecteurs particulièrement tatillons sur ces questions, qui vont regarder votre emploi du temps, pour savoir si vous avez fait une minute de plus en français ou en breton, ce qui est assez désagréable. Il faut faire confiance aux enseignants. Certes, il est toujours possible de faire un emploi du temps bidon… Faisons confiance aux pédagogues et donnons-leur clairement un but à atteindre.