Interventions sur "forêt"

492 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Je remercie M. Jean-Noël Barrot et Mme Aude Luquet de cette proposition de loi, qui me semble en effet importante, et que le groupe La France insoumise votera. En effet, en Île-de-France, l'artificialisation des sols est un sujet très préoccupant à l'heure de l'urgence écologique. Toutefois, il ne faut pas prendre le sujet de la forêt française uniquement par le petit bout de la lorgnette. Je mène une « commission d'enquête » parlementaire et citoyenne sur cette question, et je constate – vous le savez tout comme moi, Monsieur le ministre – que notre forêt se trouve à un carrefour, tout comme l'agriculture l'a été à une certaine période. Nous devons lui porter de l'attention et exprimer, par un choix démocratique, ce que nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet, rapporteure :

...itif, ce qui suppose qu'on ait déjà procédé à une évaluation. J'entends donc votre réserve, mais le vote de la loi interviendra finalement après la fin de l'expérimentation, ce qui paraît tout à fait logique. J'en viens à votre deuxième réserve, relative au gel des mutations. L'enjeu est important, M. le ministre l'a reconnu. Nous sommes à peu près tous d'accord pour dire qu'il faut préserver la forêt, en partant du constat que cela n'a pas été fait suffisamment en amont. Nous sommes amenés à agir sur des forêts très dégradées. Peut-être faudrait-il mettre en balance le poids financier des mutations pour les collectivités territoriales et l'enjeu de la préservation de la forêt. Je suis une élue du sud de la Seine-et-Marne, qui comporte une surface considérable de forêts et où de nombreuses par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet, rapporteure :

... vous remercie également du soutien du groupe La France insoumise. Vous avez tous trois appelé à une réflexion globale, à l'instar du ministre. Nous devons changer notre façon de voir les choses et travailler, sur la base des éléments que vous nous avez apportés, avec l'ensemble des parties prenantes – ONF, propriétaires privés, associations, collectivités – afin d'avoir une vision globale de la forêt, et pas forcément dans la seule Île-de-France.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Descrozaille :

... de cette proposition de loi : je comprends parfaitement que le Parlement doive anticiper les choses pour qu'il n'y ait pas de blanc. Il faut absolument organiser la filière : nous sommes d'accord là-dessus. Mais ce n'est pas évident, parce qu'il faut prendre en compte les propriétaires – c'est d'ailleurs la même chose pour la filière des chevaux. On ne peut pas réfléchir à la valorisation de la forêt sans impliquer les propriétaires, publics et privés. Cette proposition de loi vise à lutter contre le mitage, et l'expérimentation qui est en cours a montré son efficacité. Mais il faut aller plus loin, réunir les propriétaires et les collectivités concernées et réfléchir à la valorisation de ces espaces. Cette proposition de loi permet de préserver ces espaces, mais ce n'est pas suffisant : il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...in de changer ce modèle mortifère ! Je parlais de la manière dont l'agriculture a évolué au cours des dernières décennies. J'ai l'habitude de dire de façon un peu provocatrice, mais je le pense sincèrement, que personne n'a jamais décidé, au sein du peuple français, que Monsanto avait le droit de nous empoisonner. Personne n'a décidé d'aller vers un modèle d'agriculture sans agriculteurs. Pour la forêt, c'est la même chose : nous devons choisir démocratiquement ce que nous voulons pour les forêts françaises. Un débat doit avoir lieu sur ce sujet. Aujourd'hui, les forêts françaises sont obligées de s'adapter aux besoins des gros industriels, alors que le changement climatique devrait nous amener à privilégier l'intérêt écologique par rapport à l'intérêt économique. Cette méthode, du reste, est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Sauf erreur de ma part, cette proposition de loi ne concerne pas la filière bois : elle vise seulement à protéger la forêt francilienne de la pression foncière et je pense que nous devrions nous en tenir à ce sujet. Monsieur le ministre, j'ai une question à vous poser. Lorsqu'une parcelle forestière est mise en vente, les propriétaires des parcelles limitrophes doivent normalement être les premiers à en être informés : cette règle a justement vocation à limiter le morcellement. Comment cette disposition s'articule-t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...tère de l'agriculture et de l'alimentation nous invite à approuver un budget qui a été préparé sur des fondements plus sereins que certaines années précédentes et qui approfondit les priorités du Gouvernement et de notre majorité : préserver les moyens actuels profitant directement aux agriculteurs et préparer l'avenir grâce à la transition agroécologique. La mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » n'a pas changé de périmètre par rapport à l'année 2019, mais je souligne, puisque la commission des finances accorde de plus en plus d'importance à ce volet, que sa maquette de performances, c'est-à-dire les objectifs et les indicateurs de résultats, a été clarifiée et précisée. Le Gouvernement demande pour 2020 l'ouverture de 3,01 milliards d'euros en autorisations d'engag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Lauzzana, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...ainsi que des filières de production animale et végétale, au service de la santé et de la sécurité des consommateurs, dans le respect du bien-être animal et du développement durable des filières agricole, agroalimentaire, piscicole et forestière. Il représente, tant en autorisations d'engagement qu'en crédits de paiement, un peu moins de 19 % des crédits de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales ». La progression des autorisations d'engagement du programme dépasse légèrement, en proportion, celle des autorisations d'engagement de la mission ; celle des crédits de paiement le fait plus nettement. Je m'en félicite d'autant plus que ce programme fait l'objet de mesures de transfert sortantes. Cette hausse des crédits permettra de maintenir un haut niveau de vigilance, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques :

...ffrira davantage de l'augmentation des phénomènes climatologiques extrêmes, couplée à l'apparition d'organismes nuisibles et de maladies qu'il faudra gérer sans molécule. Nous nous devons de prendre en compte cette menace nouvelle dans nos politiques publiques. Je salue donc le projet de loi de finances pour 2020, qui consacre une large partie du budget de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » à des mesures agroenvironnementales et climatiques. À l'heure où les conditions de vie des agriculteurs sont déjà difficiles, la menace d'un moindre rendement est alarmante pour une profession qui, trop souvent, ne permet pas de vivre dans des conditions décentes. Plus d'un suicide par jour : c'est la triste réalité du malaise du monde agricole. Nous avons la responsabilité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Le groupe UDI, Agir et indépendants considère que le volume budgétaire de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales », qui s'élève à 2,9 milliards d'euros – un montant similaire à celui de l'année 2019 – , ne pose pas de problème particulier. S'y ajoutent plus de 9 milliards d'euros d'aides européennes : dans ce secteur, comme dans d'autres, n'oublions pas que l'engagement de la France au sein de l'Union européenne se traduit par des apports importants. Il est donc primordial que la France...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

... fièvre porcine en Asie, surtout en Chine, pour la première ; quant à la seconde, souvent citée en exemple, le redressement des prix n'est dû qu'à la contraction de l'offre et non pas à une négociation sur le partage de la valeur. Tout cela témoigne, au final, de l'absence d'une vraie politique agricole à long terme. Cette insuffisance se fait également sentir s'agissant de la valorisation de la forêt et de la filière bois. La capacité de nos forêts à contribuer au stockage de carbone, par exemple, est reconnue mais n'est toujours pas rémunérée. Monsieur le ministre, qu'attendez-vous pour persuader le ministre de l'économie et des finances de rendre éligible à la bourse carbone les forêts certifiées PEFC – programme de reconnaissance des certifications forestières ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... choses et les accords de libre-échange n'arrangeront rien. Alimentation : la malbouffe généralisée répand des épidémies caractéristiques dans notre population. Depuis le début des années 2000, en France, il y a deux fois plus d'obèses et 50 % de diabétiques en plus. Vous aggraverez cette mauvaise pente par le laisser-faire dans l'agroalimentaire. Mon propos se concentrera sur la question de la forêt, en commençant pas ceux qui la travaillent : cinquante suicides depuis quinze ans, dont le dernier s'est produit vendredi. Pourquoi ? La malédiction des ouvriers bûcherons se traduit aussi par une espérance de vie de 62 ans : vingt ans de moins que le reste de la population française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Pourquoi ? La réponse est que les êtres humains ne s'adaptent pas mieux que les bois et les forêts à l'argent-roi. L'argent, ici encore, est en train de tout pourrir et de tout détruire. La forêt est fille du temps long ; or elle est actuellement sous la dictature du temps dominant, celui des cycles courts du capital financier. La recherche de la rentabilité impose une technique aberrante : on plante sur des hectares entiers, en plaine ou en montagne, des résineux, tous de la même espèce et,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Il a perdu 40 % de ses effectifs : qui peut nous dire pourquoi ? Cet office doit redevenir le fleuron public de la nation pour gérer la forêt commune comme une forêt et non comme une rente. Alors que nous avons la troisième forêt européenne, comment se fait-il que nous importions quatre fois plus de meubles en bois que nous n'en exportons ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Le bois scié en France est envoyé en Chine pour y être assemblé avant de revenir en Europe. À quoi rime un tel circuit ? N'avons-nous pas les moyens de transformer nous-mêmes le bois des forêts françaises ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

La forêt est une filière d'avenir, à condition de relocaliser. Or le nombre de scieries présentes sur le territoire national a été divisé par dix depuis les années 1960. Un mot pour finir sur la forêt d'Amazonie française. Le projet Montagne d'or annonce son saccage. Sans changement, dans deux ans, le point de bascule irréversible sera atteint. Sa disparition sera engagée : des centaines de millions de t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

En effet, comment débattre du budget en l'absence du ministre, alors qu'il s'agit d'un acte politique important en matière d'agriculture, de pêche et de forêt ? Si, toutefois, on considère que le Parlement joue un rôle essentiel dans la construction budgétaire… Remarquez, il y avait un paquet de coups à prendre, tant ce budget 2020 n'est pas à la hauteur des défis que doivent relever notre agriculture, nos forêts et notre pêche.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...ministre, la légère augmentation de ce budget ne compense pas du tout la diminution de près de 20 % cumulée pour les années 2018 et 2019. Depuis plusieurs années, le renoncement est un marqueur des politiques libérales. Là encore, le libéralisme en action fait des ravages : vous supprimez des postes à tour de bras, notamment, cela vient d'être dit, des postes qui permettent de prendre soin de nos forêts ; ce faisant, vous allez à l'encontre du renouvellement du patrimoine forestier. Au nom du groupe communiste, je tiens à vous dire que cette politique maltraite la forêt autant que les agents de l'ONF. Le recul de la capacité d'intervention de l'État, nous en avons eu une illustration avec la catastrophe de Lubrizol. Certes, les ministres ont été présents : vous l'avez été, le Premier ministre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

C'est pour cela que l'augmentation de près de 6 % du budget sur l'année en autorisations et en crédits est, pour l'ensemble des secteurs de l'agriculture, de l'agro-alimentaire, de la forêt et de la pêche, une excellente nouvelle. Pour nous, groupe majoritaire La République en marche, le budget 2020 est un budget qui tient ! Il tient les engagements de l'ensemble du Gouvernement, du Premier ministre et du ministre de l'agriculture et de l'alimentation, et est en bonne adéquation avec la philosophie du Président de la République…