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... un rôle de conseil et d'accompagnement des médecins pendant la crise du covid-19. Il a formulé diverses recommandations sur les traitements et les protocoles de recherche, les garanties à apporter à l'application StopCovid ou le rôle primordial des soignants pendant le déconfinement. Nous aimerions aborder avec vous la mobilisation de la médecine de ville et plus généralement ses rapports avec l'hôpital quand il a fallu, face à l'urgence, faire appel à l'ensemble des ressources disponibles. L'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires impose aux personnes auditionnées de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Je vous invite donc à lever la main droite et à dire : « Je le jure ».
...torial pour définir le niveau des stocks, puis les contrôler et les évaluer ? Comment se préparer face à la double épidémie que vous évoquez ? Qui doit acquérir ces équipements ? L'État ou les autorités sanitaires ? Qui doit définir les volumes et évaluer leur qualité ? Pourriez-vous développer votre analyse sur la concentration des appels autour d'un numéro unique et la prépondérance donnée à l'hôpital par rapport à la médecine de ville ? Faut‑il mettre en place deux numéros ? Disposez-vous d'évaluations portant sur les retards de diagnostic, de suivi, les interruptions de traitement, les déprogrammations d'actes ? Enfin, que pensez-vous du débat sur la liberté de prescription soulevé par les décrets des 25 et 26 mars relatifs à l'hydroxychloroquine ? Pouvez-vous nous en dire plus sur vos rec...
Des leçons doivent être tirées au niveau tant sanitaire qu'organisationnel. Au sein des ordres, cela fait des années que l'on parle de décloisonnement ville-hôpital, avant tout pour souligner le manque d'attractivité du secteur hospitalier. Cette crise a montré que nous avions une capacité à dépasser les statuts et à créer de nouveaux liens car nous y avons été obligés par l'urgence de la situation. La mixité des exercices entre hôpital et secteur libéral doit être facilitée, en s'appuyant notamment sur les groupements hospitaliers de territoire (GHT) et le...
Au plus fort de l'épidémie de covid-19, la prise en charge des patients, leur hospitalisation et leur transfert vers des établissements de région ou de pays moins touchés a été un enjeu crucial. La crise sanitaire a souligné l'importance de la régulation médicale et la gestion de l'aval des urgences à l'hôpital. Elle a aussi ravivé des polémiques entre les services d'urgence et les pompiers et questionné l'organisation de la prise en charge des résidents des établissements médico-sociaux, plus particulièrement des EHPAD. Y a-t-il eu saturation du 15 dans certaines régions, quelles en ont été les conséquences ? Quelles ont été les répercussions du dispositif sur la prise en charge d'ensemble des patient...
...éciser comment fonctionne la régulation médicale dans les SAMU-centre 15 et comment s'opère la distinction entre la filière aide médicale d'urgence (AMU) et la filière permanence d'accès aux soins (PDSA) ? Comment avez-vous réorganisé les SAMU-centre 15 sur l'ensemble du territoire ? Comment les appels au 18 sont-ils transférés au 15 ? Pouvez-vous détailler le lien entre la médecine de ville et l'hôpital ? Enfin, il nous a été rapporté qu'un tri aurait été effectué, empêchant certains patients d'être hospitalisés. S'agissait-il de directives, de recommandations ? Un avis médical en amont a-t-il été formulé ?
Merci aux équipes d'urgence pour leur présence sans faille et leur action sur l'ensemble du territoire. Est-il vrai que les liens entre l'hôpital et les établissements privés se sont établis tardivement ? Vous n'avez pas parlé de la pénurie de matériel, j'imagine pourtant que vous y avez été confrontés. S'agissant du numéro unique d'urgence santé, j'ai eu l'occasion d'échanger avec vous dans le cadre d'un rapport que j'ai établi sur la PDSA il y a trois ans. Dans plusieurs départements, le 15-18 existe déjà et fonctionne parfaitement bien...
J'ai moi-même été régulateur covid au CHR d'Orléans durant la crise, ce qui m'a fait prendre conscience de l'intérêt indéniable du groupement hospitalier de territoire – à l'échelle départementale dans le Loiret –, ainsi que des CPTS. Pensez-vous, comme moi, que ces structures permettent une meilleure coopération entre la ville et l'hôpital ?
Après avoir beaucoup parlé de l'hôpital, de sa mobilisation et de sa réorganisation pour faire face à la crise sanitaire et prendre en charge les malades, il est important d'entendre aussi les médecins libéraux, de ville. Nous faisons face à un paradoxe. La médecine de ville a été fortement sollicitée pour la prise en charge des patients atteints du Covid-19, notamment dans ses formes les plus bénignes. Santé publique France a estimé ...
Nous avons eu le sentiment que certaines personnes ne souhaitaient pas se rendre à l'hôpital ou chez le médecin, y compris en cas de pathologies graves. Mon exemple personnel en témoigne. En cabinet médical ou à la régulation 15, nous avons eu affaire à des personnes présentant des symptomatologies graves qui refusaient l'hospitalisation.
...bre de résidents d'EHPAD n'ont pas été hospitalisés et ont reçu, conformément au décret du 28 mars, un traitement palliatif. Comment l'avez-vous vécu ? Avez-vous été confrontés à cette difficulté de prise en charge et d'hospitalisation dans les EHPAD ? Vos confrères niçois, que j'ai contactés, m'ont indiqué que la régulation avait refusé de prendre en charge ces patients : « qu'ils meurent à l'hôpital ou en EHPAD, c'est pareil, donc autant qu'ils restent en EHPAD ». Est-ce conforme à votre expérience ? Avez-vous été témoins de consignes particulières ou d'une doctrine spécifique pour les EHPAD ?
Je vous remercie pour vos témoignages. Certaines auditions ont pu donner le sentiment que tout s'était bien passé. Derrière la formule selon laquelle « l'hôpital a tenu », nous avons dû insister pour savoir ce qui avait été compliqué à gérer et ce qu'il fallait envisager pour préparer la suite. Ce qui s'est passé dans les EHPAD a révélé une espèce de choc anthropologique dans notre rapport au vieillissement. Certains points mériteront vraiment d'être creusés. Peut-être faudra-t-il prendre connaissance de certains comptes rendus de CHSCT et des retranscri...
...le cas de vos confrères lorrains, pour avoir prescrit des antibiotiques avec du zinc. Vous avez eu raison de souligner la surmortalité dans les zones précaires, qui a pu atteindre un taux de 114 %. Après l'affaire du Lancet, le ministre de la santé a déclaré dans un communiqué de presse que l'hydroxychloroquine ne devait être prescrite aux patients atteints du Covid-19 ni en ville ni à l'hôpital. Or il ne dispose pas du pouvoir d'interdire, conformément à l'article L. 5121-12-1 du code de la santé publique. Qu'attendent les syndicats pour ruer dans les brancards ? Cette interdiction de prescrire n'a que trop duré. Le temps est venu de vous redonner vos pleins pouvoirs de médecins. Pensez-vous normal que l'État vous interdise de prescrire ?
...rons tous revenir à un temps calme. S'agissant de la période de tempête, vous avez montré que les médecins généralistes étaient capables de mener des enquêtes sur le terrain. Avez-vous prévu de présenter des retours d'expérience, qui nous permettraient de disposer de données chiffrées et d'élaborer des propositions ? Quelles sont vos propositions pour améliorer l'articulation entre la ville et l'hôpital ? Avez-vous prévu de présenter des outils et des données pour éclairer ces propositions ? Quel est votre avis sur les rôles des ARS dans les différents territoires ? Quels outils pensez-vous pouvoir conserver ? Quels outils pensez-vous créer ? Enfin, avez-vous des propositions quant au circuit optimal de distribution et de mise à disposition des équipements de protection individuelle ?
Le 1er avril, Monsieur le président de la FHF, vous avez lancé un cri d'alarme, disant, en substance : « Nous sommes au bord de la noyade » et considérant qu'il fallait « changer de braquet ». Aujourd'hui, vous nous dites : « L'hôpital a tenu ». Ce constat ne doit-il donc pas être nuancé par le fait qu'au début de la crise, on n'a peut-être pas accueilli à l'hôpital tous les patients qui étaient malades à domicile ou en EHPAD ? Vous avez en partie répondu, mais au-delà de la question souvent posée du tri, il y a aussi celle des malades des EPHAD qui n'ont pas été pris en charge. Certes, globalement, l'hôpital a tenu : au total...
...onnaître les stocks dont vous disposiez en masques, équipements de protection, et en médicaments ? Je reviens sur le problème des respirateurs : l'Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires, l'EPRUS avait acquis plus de 2 500 respirateurs en application de plans pandémie. Les avez-vous reçus ? Généralement, la réanimation et l'unité de soins intensifs sont proches dans l'hôpital. Cela vous a-t-il aidé à avoir une réaction positive ? Par ailleurs, pensez-vous qu'il faille réformer la permanence des soins ambulatoires ? La PDSA fonctionne toujours aujourd'hui sur un mode volontaire et ne permet qu'une permanence des soins réduite. Le personnel infirmier nous a parlé hier des primes. Elles sont à la discrétion du directeur de l'hôpital, ce qui est un peu délicat, puisqu'il...
Vos réponses nous sont très utiles pour apprécier en profondeur les difficultés que vous avez connues, car le discours « l'hôpital a tenu » ne nous aide pas beaucoup à anticiper la suite. Dire que cela a été « un foutoir sans nom » et de quelle manière, afin que cela ne se reproduise pas, me paraît tout à fait nécessaire. Nous avons voté une loi d'état d'urgence sanitaire qui, rétrospectivement, nous paraît incomplète. On aurait pu considérer que c'était une loi d'état d'urgence pandémique, mais sur le plan sanitaire, on a c...
...stion porte sur les stocks : à partir de quand, vous avez été informés qu'il revenait aux établissements de s'occuper des stocks, notamment des équipements de protection individuelle. Par quel canal avez-vous été informés que cette décision vous incombait ? J'aimerais savoir ensuite si la constitution de ces stocks n'a pas posé un certain nombre de problèmes d'arbitrage, eu égard aux besoins de l'hôpital public ? Ma deuxième question concerne les personnes victimes du covid en EHPAD : y a-t-il eu et à quel moment des consignes ou un enchaînement peut-être de consignes plus ou moins claires, sur la gestion des demandes d'hospitalisation ? Il apparaît que les lits qui ont été créés pendant la crise n'étaient peut-être pas tout à fait les mêmes que ceux qui existaient auparavant et qu'il y avait e...
...sion dans leur relation avec leurs territoires ? Vous nous avez sensibilisés au fait que, pendant que nous gérions la crise dans les hôpitaux, un certain nombre de pathologies plus ou moins lourdes avaient disparu des urgences et des lits des hôpitaux d'une part parce que l'on a essayé de réguler le monde hospitalier, d'autre part parce que les patients ont craint d'être contaminés en allant à l'hôpital. Vous avez aussi annoncé qu'il y aurait, au sortir du confinement et dans les mois qui suivraient, des vraies difficultés à gérer ces patients atteints de pathologies devenues plus lourdes que si elles avaient été soignées avant. Nous sommes déconfinés depuis quelques semaines : vos inquiétudes se confirment-elles ?
Si l'hôpital a vu arriver un afflux aussi important de patients, n'était-ce pas justement parce qu'on avait privé les médecins généralistes de toute possibilité d'accompagnement de leurs patients sur le plan thérapeutique ? Vous avez très bien décrit, cher confrère, le partenariat très étroit mis en place– je le confirme devant mes collègues – entre le 15 et le 18. Ce qui s'est passé en Alsace, et qui a été ...
Permettez-moi, tout d'abord, d'exprimer ma reconnaissance personnelle et, je crois, celle de la mission, à l'ensemble des personnels soignants que vous représentez. Le professionnalisme, l'engagement et la détermination de tous les personnels soignants, à l'hôpital public, dans les établissements privés, les EHPAD, les établissements médico-sociaux et les services de soins à domicile, font naturellement partie des points positifs, et je tiens à vous dire notre immense gratitude. Si le système a tenu, malgré les conditions difficiles que vous avez rappelées, c'est grâce à vous. Cette audition est très importante, car c'est la première fois, me semble-t-il, ...