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J'aimerais que l'on approfondisse ce point, car ce que vous dites est extrêmement grave. Des milliers de vies humaines sont concernées. Vous nous dites que, dans ces protocoles, aucun médecin n'est intervenu, sauf par téléphone. Dans un EHPAD, il y a un médecin coordonnateur : lui a dû voir le patient. Il a saisi le SAMU, l'hôpital, la HAD, avec un refus de prise en charge et la mise en place du protocole ; comment tout cela s'articule-t-il chronologiquement ?
C'est là un sujet très important dont on parle depuis des semaines : comment s'est passée la transmission entre les EHPAD, l'hôpital, la HAD. Les structures mobiles d'urgence et de réanimation (SMUR) ont également été beaucoup mises à contribution. Ancien réanimateur, j'ai apprécié en direct l'engagement des personnels du centre hospitalier régional de mon territoire. Je sais que beaucoup ont été touchés. J'exprime toute ma reconnaissance à nos personnels soignants dans ce combat d'un genre unique. À quelle date avez-vous ma...
...oir comment, en dehors du discours officiel des ministres, des mesures ont été prises pour faire face à l'urgence. Sur la situation du personnel soignant, j'ai posé hier à Martin Hirsch la question des conséquences post-traumatiques pour vos collègues. Nous recevons des témoignages terribles. Je voudrais que vous nous fassiez le point sur la situation psychologique des personnels en EHPAD et à l'hôpital. Alors qu'il y a eu treize décès dans le Pays basque et treize décès dans le Béarn, la prime covid était de 1 500 euros à Bayonne et de 500 euros à Pau, et il a fallu se battre, toutes sensibilités politiques confondues, pour rétablir un équilibre. Je souhaite que vous vous exprimiez sur ce fiasco qui a créé des « traumatismes », au sein de la communauté soignante.
Vos propos très clairs ont une tonalité bien différente de celle des auditions auxquelles nous procédons depuis maintenant trois semaines ! Vous avez indiqué que 65 800 personnels des établissements sanitaires et médico-sociaux ont été contaminés. Connaissez-vous le nombre de ceux qui ont malheureusement perdu la vie ? Cette crise est tombée sur un hôpital en situation de très grande fragilité et tous les professionnels se sont trouvés en situation d'insécurité. Aviez-vous conscience, avant la crise, que les employeurs avaient l'obligation de protéger les professionnels ? Au mois de mars, trois décrets importants ont été publiés. Ceux des 25 et 26 mars ont interdit l'usage de certaines molécules par les professionnels libéraux, comme l'hydroxychlo...
L'hôpital a tenu bon, il a sauvé des vies, porté à bout de bras par les personnels que vous représentez. Merci et bravo ! En tant qu'élu d'un département rural, les Vosges, je constate, d'ailleurs, que les hôpitaux de proximité ont été bien utiles. Votre témoignage sur les EHPAD est crucial, car il contredit les précédentes auditions. On parle tout de même de tri des patients ! C'est une tragédie, que j'a...
L'hôpital public a subi en quelques semaines un électrochoc qui l'a obligé à se réinventer dans l'urgence. Les personnels hospitaliers, que je remercie, décrivent cette période comme une parenthèse, certes douloureuse et stressante, mais qui a permis un formidable bouillonnement d'idées et un fonctionnement miraculeux. Les personnels ont goûté à un autre choix, à une nouvelle organisation moins verticale. ...
Vous nous avez livré le constat d'un hôpital qui a tenu, mais avec des restrictions très importantes : les patients venant des EHPAD n'ont pas pu y accéder, beaucoup de pathologies hors-covid n'ont pas été prises en charge durant la période de crise. C'est donc une perte de chance face à la maladie pour certains patients. Comment l'hôpital remonte-t-il en charge sur les pathologies classiques ? Le directeur général de la santé vient d'ann...
...ise en charge hospitalière des malades du covid et, plus largement, celle de la réponse du système de santé à la crise sanitaire, qui a requis le déploiement dans l'urgence de moyens considérables, et a rudement mis à l'épreuve tous les soignants et les personnels administratifs. Tous les Français ont eu conscience de cette mobilisation et, je crois, de la grande qualité de la prise en charge à l'hôpital. Reste qu'il faut tirer le bilan des difficultés rencontrées, pour anticiper l'automne et le risque de résurgence de l'épidémie – que l'on constate actuellement dans certains pays, notamment en Australie –, si nous voulons être prêts en cas d'une éventuelle recrudescence du virus. À ce propos, quatre hôpitaux parisiens ont expérimenté le dispositif Covisan permettant de repérer et d'isoler les ...
Monsieur Hirsch, dans une interview donnée aux Échos le 24 mai dernier, vous avez mis en exergue un certain nombre de problèmes rencontrés par le personnel et la direction des hôpitaux. Vous indiquez que, sous prétexte de qualité et de sécurité des soins, l'hôpital français est depuis vingt ans le plus normé au monde – ce sur quoi je suis d'accord avec vous –, que les pesanteurs bureaucratiques empêchent les services hospitaliers d'être pleinement efficaces, et que les clivages entretenus entre le pouvoir administratif et le pouvoir médical, notamment s'agissant de la gouvernance des hôpitaux, est un véritable problème. Selon vous, cette crise aurait permis...
...pénuries répétées. Vous affirmez n'avoir pas connu de rupture. Or cela n'est dû qu'à une gestion visant à économiser les stocks, alors même que vous avez été confrontés à des difficultés majeures que nous avons besoin de connaître. N'avez-vous pas été conduits, avant la crise, à opérer des arbitrages concernant ces mêmes stocks et leur alimentation régulière, au regard des moyens dont dispose l'hôpital public ? Ces stocks étaient-ils à jour au moment où la crise est survenue ? La politique de distribution des masques n'a-t-elle pas, au-delà de ceux dédiés à la gestion du covid-19, contribué à la circulation du virus dans les autres services ? Comment avez-vous vécu les consignes transmises s'agissant des tests à effectuer sur le personnel ? Par ailleurs, les primes annoncées ont-elles été vers...
...'aurait été dans le cas contraire ? Le nombre de personnels contaminés glace le sang ! Un plus grand nombre de stocks aurait-il permis de réduire les contaminations ? Vous avez évoqué la question de la gouvernance. Que faudrait-il changer dans les rapports entre personnels soignant et administratif ? Par ailleurs, des moyens d'investissements supplémentaires seront débloqués. Or, par exemple, l'hôpital Grand Paris-Nord n'a-t-il pas obéré des investissements plus courants, n'a‑t‑il pas conduit à réaliser des économies d'effectifs, selon le fameux ratio 1 sur 15 ? Enfin, quelles ont été vos relations avec l'ARS et les préfectures ?
Nous recevons Mme Karine Lacombe avec laquelle nous avons souhaité prolonger les thématiques abordées le 24 juin avec le professeur Didier Raoult. Madame le professeur, vous êtes depuis 2019 cheffe de service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine à Paris. Vous conduisez également l'essai Coviplasm visant à tester l'efficacité du traitement par transfusion de plasma de patients convalescents de covid-19. Après la maîtrise de l'épidémie – grâce au confinement et à l'effort de tous les Français, que nous devons saluer –, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de gestion de l'épidémie qui est aussi celle du bilan des semain...
...ns la crise du conseil scientifique et de ses membres, de la Haute autorité de santé (HAS) et de l'ANSM ? Avoir un lien d'intérêts prédispose-t-il à avoir des préférences pour tel ou tel traitement développé par l'industrie avec laquelle ce lien existe ? Comment vont vos collaboratrices et vos collaborateurs ? Quel a été leur quotidien ? Ont-ils été exposés ? De quoi avez-vous manqué ? Est-ce l'hôpital ou sont-ce les soignants qui ont tenu ?
...ément de dette, elles ne sont donc ni pérennes, ni vertueuses. La proposition de résolution visant à assurer la permanence des soins au sortir de la crise sanitaire ne fait pas une politique de santé à elle seule. Elle est un message adressé à l'ensemble de la communauté médicale, un message de reconnaissance, un message pour lui témoigner notre compréhension des difficultés qu'elle éprouve, à l'hôpital mais pas seulement. Ce moratoire vise donc à offrir des garanties aux soignants pour que la concertation dans le cadre du Ségur de la santé puisse se dérouler dans les meilleures conditions.
...nt. Avez-vous utilisé l'hydroxychloroquine dans votre service, auprès de vos patients ? Quel est le taux de mortalité dans votre service ? Quels sont les liens d'intérêts avec le laboratoire Gilead ? La presse ce matin évoque des sommes conséquentes versées par ce laboratoire, et peut-être par d'autres. Qu'avez-vous fait de ces sommes ? Ne pensez-vous pas que le nombre de patients arrivés à l'hôpital aurait été moins élevé si les médecins généralistes – qui sont les cliniciens en qui les patients ont confiance – avaient été sollicités dans les procédures de soins et non écartés du parcours de soins ?
... : la réponse dans l'Est n'est pas la même que celle à apporter dans le Sud-Ouest. Or vous présentez une proposition uniforme. Pour poursuivre la comparaison qui a pu être faite avec la guerre, vous proposez une guerre de tranchées, alors qu'il faut l'agilité d'une guérilla. Tout d'abord, la notion de « permanence des soins » ne semble pas appropriée à la demande. Votre réponse est centrée sur l'hôpital, ce qui m'étonne : …
C'est d'ailleurs tout l'objet du Ségur de la santé initié par le ministre des solidarités et de la santé, qui, dans une logique de concertation et d'écoute des soignants, devrait permettre d'aboutir à une restructuration par le haut des carrières et à une refonte organisationnelle de l'hôpital public. Par ailleurs, si la question des lits se pose aujourd'hui, c'est bien parce que l'hôpital public a souffert de restrictions budgétaires inconsidérées pendant le quinquennat précédent. Ces compressions budgétaires auraient d'ailleurs perduré si le candidat des Républicains avait été élu il y a trois ans, puisque son programme prévoyait des coupes drastiques dans les financements de l'hôpi...
La prise en charge des personnes âgées à l'hôpital et dans les services de réanimation a-t-elle été pour vous une difficulté ? Avez-vous pris en charge des personnes âgées en provenance des Établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ? La question du lieu de prise en charge le plus pertinent pour les personnes âgées fera partie des sujets sur lesquels notre commission devra se pencher.
Cette proposition de résolution invite le Gouvernement à envisager le gel immédiat de toute fermeture de lit ou de service dans les établissements publics de santé pendant une période de douze mois. Si ce sujet s'impose à nous en raison des conséquences dramatiques de la crise du covid-19, il n'est ni une surprise ni une nouveauté. La crise de l'hôpital précède la pandémie. L'hôpital public et ses personnels, soignants et non soignants, ont été héroïques. Chacun s'accorde à dire qu'ils ont assuré, au péril de leur santé et dans des conditions exceptionnellement délicates, parfois sans le matériel adéquat mais sans jamais hésiter, la continuité de ce service public si essentiel à la vie de la nation et à celle des Français. Au coeur de la crise...
...vid-19 a démontré, si besoin était, la valeur extraordinaire et le dévouement des personnels soignants, et leur capacité d'adaptation. Cependant, cette crise sanitaire a aussi révélé les limites de l'organisation notre système de santé, aujourd'hui à bout de souffle. Le groupe UDI et indépendants a regretté, lors de l'examen des derniers PLFSS, que des efforts trop importants soient demandés à l'hôpital. Nous payons le prix de cette politique d'économies à courte vue, aggravée sous le quinquennat socialiste. Elle a désorganisé les équipes et accru le mal-être des personnels soignants. Elle est l'une des causes de la dette hospitalière et a dégradé durablement nos capacités d'innovation en santé. Il est vrai que des progrès réels ont été engagés sous ce quinquennat : l'introduction d'un plan plu...