Interventions sur "hôpital"

1065 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Dubois :

Dans des petits hôpitaux, il est effectivement difficile de recruter des médecins. Les « remplaçants pérennes » n'acceptent de venir qu'au tarif de remplaçant. Dans le service de gynécologie de l'hôpital, par exemple, il y a deux remplaçants qui font quinze jours chacun et qui se font rémunérer au taux de remplaçant alors qu'ils sont là depuis deux ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

...re neuf dans une structure publique ou parapublique –, 70 % à 80 % des kinésithérapeutes s'installent comme profession libérale. Notre but n'est pas de nous occuper uniquement de la médecine libérale, mais de la médecine hospitalière et de la médecine libérale, tant on constate qu'elles sont parfaitement imbriquées. Cessons d'avoir deux canaux où personne ne se parle. Voyez les conséquences sur l'hôpital, qui connaît à l'heure actuelle de grandes difficultés – c'est le moins que l'on puisse dire. Et cela ne date pas d'hier !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

... ans, et que dans les trois ans, 10 % des patients subiront une amputation, qui coûte à peu près 30 000 euros. Je partage votre point de vue. Je suis pour une forfaitisation de prise en charge dès le grade 0. Concernant l'universitarisation des études, il me paraît pertinent d'associer l'ensemble des soignants en vue d'un travail commun et d'une meilleure relation entre la médecine de ville et l'hôpital. Comment voyez-vous l'évolution de la forfaitisation des filières de soins et qu'en attendez-vous ? Nous sommes obligés de changer de modèle. Nous garderons les consultations à l'acte, mais nous allons évoluer vers une forfaitisation, parce nous constatons une inflation des affections de longue durée (ALD), du diabète, des maladies cardio-vasculaires, etc. Voyez le cas du traitement de l'hyperte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Perrut :

...nitaire et domaine médico-social, et entre l'ensemble des professionnels de santé libéraux que vous êtes. Des expériences sont menées, d'ailleurs au-delà de ce que sont censées être leurs compétences, par certains groupements hospitaliers de territoire (GHT). Ces expériences ont permis, dans nos territoires respectifs – un certain nombre d'entre nous a déjà mis sur pied des GHT – de consolider l'hôpital comme le lieu public central, de l'entourer des autres établissements, en quelque sorte de les sauver, et de les coordonner en un système unique. Ainsi, des chirurgiens vont parfois consulter à 30 kilomètres, dans un hôpital de plus basse importance, et sont ainsi présents sur le terrain. Toutefois, nous constatons la difficulté à aller plus loin, c'est-à-dire à faire en sorte que l'ensemble des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Fontaine-Domeizel :

Ma question est similaire. Madame et messieurs, je vous remercie d'être présents aujourd'hui et de nous avoir exposé votre avis. Nous avions tous été frustrés, lorsque nous avions reçu l'Ordre des médecins et l'Ordre des dentistes, de ne pas vous voir associés à l'audition. Je suis très heureuse de vous voir aujourd'hui. Ma question s'adresse plus aux infirmiers. Le modèle à l'hôpital est presque à l'inverse du modèle libéral. Le patient, à l'hôpital, est reçu par une infirmière d'accueil et d'orientation (IAO). Inversement, en ville, le patient consulte en première intention chez le médecin. Pour une même prise en charge, l'approche est différente. Moi non plus, je ne souhaite pas opposer les professionnels entre eux. Pourriez-vous nous donner votre avis sur cette consultati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

...en que vous me fassiez des propositions, car le DMP fait partie du parcours de santé, de la non-redondance d'examens et de la qualité de la prise en charge. C'est un dispositif essentiel. Quatrièmement, nous croyons à la télémédecine, mais pour des actes identifiés, réalisés par des professionnels. Je terminerai par un mot sur le problème de l'attractivité, notamment dans le domaine public, à l'hôpital, avec les débuts de carrière à 1 350 euros que vous évoquez. Pourriez-vous nous faire des propositions comparatives ? Je pense qu'une des solutions passe aussi par une meilleure attractivité à l'hôpital. Neuf médecins sur dix vont à l'hôpital, et ceux qui suivent les cursus habituels sont plutôt très mal payés pour des « bac + 12 » ou « bac + 13 ». Ce sont les mercenaires qui font le prix, à la d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

Nous avons pour mission de définir ensemble comment endiguer un phénomène dramatique puisque, comme je l'ai dit en recevant les syndicats de médecins, la médecine libérale ne court pas seule dans son couloir ni la médecine publique seule dans le sien. Quel bilan tirez-vous, au terme de deux années, de l'hôpital de proximité, censé apporter une réponse forte à un grave problème territorial ? Quelle est votre position à l'égard de la télé-médecine, dont le développement pose de multiples questions : qui la pratique, pour quels types d'actes et avec quelle assurance de qualité ? Pour ce qui est de la coopération entre la ville et l'hôpital, on constate que les ARS ont beaucoup de mal à constituer des GHT a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Il est rassurant de savoir que, même si les discours sont modulés en fonction des trois fédérations, toutes partagent constats et objectifs. Je suis très favorable au rapprochement ville-hôpital. La présence d'établissements de santé, qu'ils soient publics ou privés, sur la plupart des territoires, permet le soutien d'équipes pluridisciplinaires que les médecins des villes et des campagnes sont en droit d'attendre. On a donc tout intérêt à renforcer ces liens. Je considère également que les GHT n'auront pas de sens si l'hôpital privé et la médecine de ville n'y sont pas associés, dans un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

En effet, on oublie trop qu'aujourd'hui, 52 % des médecins exercent à l'hôpital et 48 % en ville. L'hôpital est donc le principal concurrent de la médecine de ville. Croire que plus on exercera de pressions sur les étudiants en médecine, moins ils s'installeront en ville, c'est une fausse bonne idée. Monsieur le président Simon, je vous ai lu et écouté avec attention. Vous n'avez pas évoqué le statut du médecin et la possibilité d'exercer à la fois en libéral et en salarié ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier, rapporteur :

Monsieur Simon, si je me permets de vous dire cela, c'est que chacun connaît la situation, mais chacun ferme les yeux. Or elle appelle une réflexion des ordres et des responsables des politiques de santé. C'est que le trou est abyssal et le cumul de travail plus grand qu'on ne le dit. Pour prendre l'exemple que je connais, celui de l'Eure-et-Loir, des médecins travaillent à l'hôpital de Chartres pour 35 à 40 heures – ils n'ont pas droit de travailler plus de quatorze heures par jour, sinon cela ouvre droit à récupération – et ils vont aussi faire dans des hôpitaux des astreintes, qui sont payées comme des temps de garde. Au bout d'un certain temps, ils deviennent dangereux, ils coûtent très cher aux pouvoirs publics, en plus de tous ces médecins qui sont en situation irréguli...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage, présidente :

...uadeloupe et la Martinique et constaté qu'il pouvait y avoir des différences d'organisation. Il est vrai qu'à la Martinique joue également le niveau régional. Quelles améliorations pensez-vous apporter dans ce domaine en vue d'événements futurs ? Enfin, j'aimerais que vous fassiez le point sur la situation à la Guadeloupe. Pendant le cyclone, l'île a accueilli les évacués de Saint-Martin. Puis l'hôpital a été la proie d'un incendie. Dans quel délai va-t-on pouvoir remettre l'établissement à neuf, quels moyens y sont affectés, quelles solutions intermédiaires ont été mises en oeuvre ? Il faut gérer le quotidien, mais aussi se préparer à la saison cyclonique dans quelques mois.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Haury, rapporteur :

Lors de son audition, le directeur de l'hôpital de Saint-Martin a aussi mentionné ce problème de sécurité, et la difficulté qu'il a eue à obtenir les militaires qu'il souhaitait y voir affecter. L'hôpital n'était pas associé au COD. Son directeur pense que, si son représentant avait participé chaque matin à la réunion commune, il aurait pu apporter sa contribution. Par ailleurs, la consigne est d'évacuer de façon systématique les patients, sau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

...harge tant bien que mal, et pas si mal que cela d'ailleurs grâce à l'engagement du personnel, auquel il faut évidemment rendre hommage mais qui se retrouve pris dans un conflit de valeurs entre l'éthique de soin et l'obligation de faire face à la dégradation des conditions de travail, engendrée par la surcharge d'activité. Ici comme ailleurs, quand les lits sont fermés dans d'autres secteurs de l'hôpital, les urgences sont la roue de secours. À l'hôpital d'Eu, sur mon territoire, les médecins de ville ont tricoté, de manière intelligente, un partenariat avec l'hôpital pour assurer une continuité des urgences, mais pourtant le SMUR – service mobile d'urgence et de réanimation – n'a pas pu fonctionner en permanence cet été et en début d'année. Les urgences et le SMUR sont fragilisés par la pénurie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

...expliquer qu'elle ne travaillait plus dans un lieu de vie médicalisé, mais dans « une usine d'abattage qui broie l'humanité des vies qu'elle abrite, en pyjama ou en blouse blanche ». Entendez-vous ce désarroi et cette colère ? Ce sentiment de ne plus pouvoir faire de la qualité est partagé par tous les personnels. Les politiques mises en place depuis plusieurs années ont dévoyé les missions de l'hôpital public, en faisant primer les intérêts économiques au détriment de la qualité du soin. Cela a des conséquences graves pour la santé de nos concitoyens. Cette politique, c'est la mise en danger de l'hôpital public au profit du secteur privé. Madame la ministre, ma question sera simple : allez-vous enfin changer de politique ou allez-vous poursuivre dans cette voie, seule contre tous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Madame la ministre, la situation de l'hôpital public inquiète. Partout, on entend parler de fermetures d'hôpitaux de proximité, de déficits abyssaux, de suppressions de services, de lits ou de postes, de gel des investissements, de sous-traitance massive. Nous avons dépassé la cote d'alerte, et partout des mobilisations se font jour. Un projet ambitieux pour l'hôpital ne pourra pas se passer de financements à la hauteur. Il faut donc en fin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Dans le temps très court qui lui est imparti au sein de cette semaine de contrôle, notre groupe n'a brossé qu'une partie de l'état de délitement et de mal-être de l'hôpital, vous relayant ainsi, madame la ministre, un véritable appel d'urgence. Je veux dans cette dernière question de notre groupe revenir et insister sur deux ou trois points. Le premier est l'investissement. On demande aux hôpitaux d'assurer le financement des investissements immobiliers et matériels indispensables à leur modernisation et à l'accès à des technologies nouvelles pour tous. Pour répon...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Fontaine-Domeizel :

Madame la présidente, madame la ministre, en matière d'hospitalisation, les territoires ruraux ont connu de nombreuses évolutions, pour aboutir aux hôpitaux de proximité. J'ai pu l'observer comme citoyenne et comme praticienne au sein de l'hôpital rural de Banon. Vous le savez, le fonctionnement, le financement et la pérennité de ces hôpitaux ont été pendant longtemps un sujet d'inquiétude. Depuis 2015, une réorganisation de leur fonctionnement autour des groupements hospitaliers de territoire et une sécurisation de leur financement, avec une part fixe pour remplacer la T2A, ont rassuré les acteurs locaux. La mission des GHT est de dével...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Robert :

...nt, ces modes de recrutement sont souvent les seuls que les directeurs d'hôpitaux ont à leur disposition. Dans certaines spécialités ou dans les moments de tension, les services ne fonctionnent que grâce aux intérimaires et aux médecins étrangers. Un décret et un arrêté pris le 24 novembre 2017 ont introduit le plafonnement progressif d'ici à 2020 de la rémunération des médecins intérimaires à l'hôpital. C'est un bon début, mais cela ne résout pas complètement le problème. En particulier, un effet pervers pourrait bien être l'augmentation du nombre d'emplois temporaires, devenus plus abordables. En effet, pour contourner la difficulté à trouver des médecins, les directeurs d'hôpitaux ont également recours aux emplois à temps partiel surpayés, aux cumuls et à des compensations diverses. Bien des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFadila Khattabi :

 « Stop à l'hôpital entreprise, à la pression administrative, aux pressions budgétaires » : ces paroles sont les vôtres, madame la ministre, et j'y souscris totalement. Ma question porte sur une réalité qui dure et ne cesse de s'aggraver : la saturation des services des urgences dans les hôpitaux publics, que vous avez déjà évoquée. Dans mon département, la Côte-d'Or, le centre hospitalier universitaire de Dijon en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCorinne Vignon :

...grâce à la généralisation du dossier médical informatisé faciliterait le traitement des patients par les praticiens et optimiserait le temps médical par un transfert d'informations en temps réel. Il éviterait également les lourdeurs administratives et la perte de temps que constituent les doubles saisies et les doublons d'examens, souvent réalisés par manque de transmission des résultats entre l'hôpital et la médecine libérale. En effet, chaque nouveau praticien doit ressaisir l'ensemble des données du patient, telles que ses antécédents et l'historique de sa maladie. À titre d'exemple, les praticiens attachés éprouvent des difficultés pour accéder aux résultats des examens réalisés au CHU, qui en est propriétaire et n'en transmet au mieux qu'un compte rendu, complexifiant ainsi le suivi par un...