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… à ces carences de masques, de tests, de respirateurs, de lits de réanimation, de personnels. Le reconfinement est par définition une solution ultime et donc un échec : c'est l'échec de votre gestion de la crise et parce que vous étiez, monsieur le Premier ministre, « M. déconfinement », cet échec est aussi le vôtre. Le pays devait être prêt pour la deuxième vague nous avait-on dit le 14 juillet dans une interview très officielle, deuxième vague d'ailleurs...
...urgence et temporaires ? La menace qui pèse sur le droit à l'avortement n'est pas que contextuelle, elle est permanente. Notre réponse doit l'être aussi ; notre législation doit changer. Mais ce n'est pas le temps du bilan ni celui des polémiques ; c'est le temps de faire face ensemble. Cela sera dur mais nous y arriverons, en faisant front commun et en ne laissant personne de côté. En responsabilité, je voterai en faveur de la déclaration du Gouvernement et je sais que les députés du collectif Écologie démocratie solidarité feront de même dans leur grande majorité.
...estions au Gouvernement ont été maintenues, vingt-sept séances au cours desquelles vous avez eu tout loisir de poser des questions sur la gestion de la crise. Un contrôle parlementaire des actes d'administration a été opéré sous l'égide de la commission des lois, dont je remercie la présidente pour sa diligence. La commission a également assuré le suivi les questions prioritaires de constitutionnalité – QPC – et des ordonnances, qui sont accessibles à tous en ligne ; vous pouvez les consulter. Qui dit QPC, arrêts, décisions, dit aussi tribunaux. Les centaines de mesures mises en oeuvre dans tous les territoires pendant les huit mois de gestion de crise ont-elles toutes été parfaites ? Bien évidemment, non. Des tribunaux administratifs ont-ils corrigé des arrêtés ? Oui. Et donc, quelles concl...
...sentants des oppositions, pour débattre de la première application de l'état d'urgence sanitaire. Je me souviens du sérieux de cette assemblée, de la gravité perceptible sur tous les visages, dans tous les mots. Nous avons alors élaboré des dispositifs de façon transpartisane. J'étais si fière de notre assemblée, de nos oppositions ; si fière de notre démocratie, de la capacité de représentants politiques de tous bords à prendre la mesure des difficultés d'une nation et à trouver ensemble des solutions. Que s'est-il passé depuis ? Pourquoi certains ont-ils cédé ? Nous avons besoin les uns des autres. Dans la société comme dans l'hémicycle, nous devons surmonter nos divergences dans l'intérêt général. Nous voulons travailler avec vous – vous responsables, mesurant la gravité du moment – , en ...
Derrière les mots, entendez un voeu : qu'à la sortie de cette crise, il nous soit donné de saluer les membres des oppositions qui, à la veille de la deuxième vague épidémique, auraient fait preuve de lucidité, de courage et de responsabilité en accompagnant les mesures du Gouvernement pour protéger les Français.
Quant à la qualité substantielle de l'État de droit, sa capacité à garantir nos droits, libertés et valeurs fondamentales, je l'ai évoquée de façon liminaire : elle passe par la garantie du triptyque « liberté, égalité, fraternité ». Dans le contexte de la covid, c'est quasiment un défi de civilisation. Parce que c'est précisément l'exercice de nos libertés fondamentales qui permet à l'épidémie de se propager, c'e...
...sition à la covid-19. Ils sont souvent logés dans des conditions difficiles : l'exiguïté des habitations rend problématiques le confinement ou l'isolement d'une personne contaminée. À Marseille, monsieur le Premier ministre, dans une cité HLM, qui veut s'isoler des autres membres de sa famille en est réduit à dormir dans la baignoire ou sur le balcon ! En outre, la covid-19 fait ressortir une réalité : l'espérance de vie des Français les plus modestes est inférieure à celle des Français les plus aisés. Un cadre de 35 ans peut espérer vivre six ans de plus qu'un ouvrier du même âge. Certes, nous avons enregistré des avancées en matière d'accès aux droits, d'accès aux soins ; force est de constater que l'espérance de vie augmente pour tous les Français et que les écarts entre classes sociales ...
... du covid, ou s'agissait-il de ceux habituellement utilisés en médecine d'urgence ou en médecine de réanimation ? Y a‑t‑il eu des refus d'hospitalisation aux urgences ou en réanimation, et le cas échéant pourquoi ? A-t-on atteint une limite ayant entraîné l'obligation de procéder à un tri comme cela a pu être le cas en Italie ? Pour ce qui est des transferts, pouvez-vous nous en rappeler les modalités, qui les organisait et quelles équipes accompagnaient les patients ? Enfin, j'aimerais que vous reveniez sur le numéro unique en santé et sur la mission MARCUS 3, afin de nous préciser quelles seraient vos préconisations en termes d'organisation. Pouvez-vous nous préciser quelles sont les carences auxquelles vous avez fait allusion, et ce que vous proposez pour améliorer la collégialité entre ...
...s que les personnes âgées ont été beaucoup plus touchées que les autres par le virus, on en a retrouvé une proportion plus faible que d'habitude au sein des services de réanimation : quelle appréciation portez-vous sur ces chiffres ? Docteur Ricard-Hibon, votre position s'agissant des pompiers, qui selon vous n'auraient pas pris en charge les malades atteints de la Covid-19, me surprend : le conflit entre « blancs » et « rouges » paraît un peu dérisoire, tout comme celui qui a opposé certaines communautés scientifiques à propos de la liberté de prescription et des traitements. Dans mon département par exemple, les pompiers les ont naturellement pris en charge. Vous participez tous à une chaîne de secours et ces appréciations, apparemment éloignées de la réalité, semblent bien inutiles.
Si j'entends cette explication, totalement rationnelle, les chiffres en question traduisent néanmoins une réalité.
...ues, ces derniers étaient déjà appliqués avant la crise : d'où notre interrogation notamment sur les chiffres de la DGOS. Professeur Maury, vous avez indiqué que des gens étaient morts en raison du manque de respirateurs. Ceux-ci n'ont été livrés qu'ensuite, au mois d'avril, c'est‑à‑dire après le pic, notamment dans le Grand Est. En outre, à un problème de quantité s'est ajouté un problème de qualité, puisque 8 500 appareils sur les 10 000 commandés se sont révélés plus adaptés au transport de patients qu'à la prise en charge des covid‑19. Qu'en pensez-vous ? La SFAR n'a‑t‑elle pas été mise devant le fait accompli ? Docteur Pelloux, vous avez indiqué qu'on n'avait pas su travailler avec les pompiers : s'agissait-il d'un oubli, d'une demande ou d'une consigne, sachant que ces 250 000 femmes ...
...avoir si les anesthésiques utilisés en réanimation et pour les opérations sont les mêmes, et s'il est possible que les ARS aient bloqué les commandes en attendant que tous les stocks de réanimation soient épuisés. Cette question, posée plusieurs fois, n'a toujours pas reçu de réponse, ce qui laisse penser qu'il y a un problème. Enfin, l'objectif annoncé par le ministre de la santé d'ouvrir 4 500 lits de réanimation pour le 28 mars n'a pas été atteint. A‑t‑il selon vous été bien défini ? Dans quelles conditions pourrait-il être réalisé, si tant est que ce soit nécessaire ?
...italier. J'entends bien que les respirateurs Osiris 3 aient été commandés dans l'urgence dans un contexte de pénurie de machines, mais à présent que nous sommes dans le creux de la vague, ne faudrait-il pas commander un matériel plus approprié en prévision d'une éventuelle seconde vague ? Vous semblez vous résigner au travail en mode dégradé. Pour ma part, j'ai travaillé dans un service de douze lits où il y avait cinq appareils différents. Bien que je ne fusse pas la plus performante de l'équipe, puisque j'étais là en renfort, je peux vous dire que le seul fait de lire les chiffres sur cinq appareils différents était une horreur. De telles conditions de travail présentent un danger pour les patients et font perdre du temps aux soignants. D'après vous, selon quels critères – nombre de perso...
J'aimerais revenir sur les termes que vous avez utilisés, monsieur Pelloux : la culture du corporatisme, sujet vaste et complexe. Je vous rejoins sur le fait que le rôle des politiques est d'organiser le travail entre les corporations. Toutefois, nous constatons depuis le début de nos auditions les querelles qui opposent les unes et les autres, querelles stériles et contre-productives car éloignées de la réalité du terrain, et vous y avez, à votre niveau, une part de responsabilité. J'y vois plusieurs explications : le manque de reconnaissance de chaque corporation, et la...
...difficultés de lecture des chiffres pointées par Caroline Fiat ? Les transferts en TGV à 600 ou 700 kilomètres du lieu de prise en charge des malades nous ont paru assez délirants, et certains de vos confrères les ont d'ailleurs critiqués. Pourquoi n'avez-vous pas plutôt rapproché les capacités de réanimation des patients, comme cela a été fait à Mulhouse avec le déploiement d'un établissement militaire de réanimation (EMR) ?
...eignements majeurs, notamment en matière de médicalisation. Avez-vous donné des instructions sur l'hospitalisation des résidents des EHPAD présentant des symptômes ou révélés positifs par test virologique ? Comment ont-ils été pris en charge ? Au moment du pic de l'épidémie, alors que vous étiez confrontés à une véritable déferlante, avez-vous mis en place une forme de régulation dans l'accès aux lits de réanimation, dont certains résidents d'EHPAD auraient été écartés ? On me dit que deux cliniques privées de Strasbourg, Rhéna et l'Orangerie, avaient armé quinze lits de réanimation qui n'auraient pas été utilisés au plus fort de la crise, et que leurs directeurs ont fait état de leur forte incompréhension à ce sujet. Est-ce exact ? Comment cela a‑t‑il pu arriver, alors que des patients ont ...
Cela signifie-t-il que des lits ont été perdus à Strasbourg, durant cette semaine ?
La région Grand Est a été touchée massivement, avec une propagation très rapide du virus, manifestement à la suite du rassemblement de Mulhouse. Pensez-vous que les personnes qui y ont participé ont pu contaminer les structures hospitalières et les EHPAD ? Vous avez par ailleurs souligné le manque de disponibilité des tests. Comment s'explique-t-il ? Aux Contamines-Montjoie ou dans l'Oise, des tests avaient pourtant été réalisés, avant le confinement des clusters. Est-ce parce que la dissémination s'est effectuée à grande dimension ? Quant au manque d'équipements de protection individuels (EPI), vous avez mentionné un problème dans la logistique de distribution. Comment expliquez-vous les difficultés ren...
Je souhaite également vous interroger sur les relations avec le ministère de la santé. La réquisition par la préfète de la région Grand Est de masques destinés aux Bouches‑du‑Rhône sur le tarmac d'un aéroport a marqué les esprits. Était-ce pour vous une façon de contraindre le ministère à prendre ses responsabilités ? Que s'est-il passé précisément ? Nous connaissons les conséquences de vos propos relatifs au plan du Comité interministériel de performance et de modernisation de l'offre de soins (COPERMO) de Nancy. J'ai considéré pour ma part qu'ils n'étaient pas vraiment de nature à permettre aux personnels de travailler dans de bonnes conditions et je considère toujours qu'il doit être abandonné. Quels o...
Vos révélations relatives aux masques sont vraiment terribles : élu du département de la Meuse, j'ai constaté qu'en pleine crise, tout le monde manquait de masques – une catastrophe, notamment pour les médecins et pour les infirmiers libéraux – sauf l'hôpital, compte tenu de la grande qualité des relations entre le préfet, le délégué territorial de l'ARS et vous-même. Or vous nous apprenez que les 100 millions de masques disponibles à la fin du mois de mars n'ont pas été débloqués : à qui incombait la décision de les faire distribuer ? À quel niveau le blocage a-t-il eu lieu ? Même chose pour les respirateurs : on en commande un millier, ils se révèlent impropres à l'usage que l'on ...