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...débats au secrétariat de la commission : le 12 mars, alors que les malades affluent par dizaines au centre hospitalier, les cliniques et hôpitaux et privés ne sont pas encore dans la boucle alors qu'ils ont demandé à l'être ; l'ARS leur répond par la négative. Il faudra, par mon intermédiaire, passer par le préfet pour qu'elles participent à la gestion de la crise sanitaire et puissent mettre des lits à disposition. Le jeudi 26 mars, alors que les médecins s'emploient à créer des lits de réanimation et à sauver des gens, l'ARS réclame des dossiers d'autorisation : pensez-vous qu'il était utile à ce moment-là de faire de l'administration ? Le 10 avril, soit deux jours après votre départ, l'ARS écrit aux laboratoires pratiquant des tests sérologiques, notamment dans les EHPAD, faute de tests ...
...apporté ce que vous appelez poliment le niveau central, c'est-à-dire le Gouvernement et ses fonctionnaires d'autorité, pendant la période allant du 2 au 20 mars ? Vous avez fait état d'échanges avec M. Jérôme Salomon : ont-ils en quoi que ce soit revêtu un aspect positif ? En quoi vous ont-ils soutenu dans la tâche considérable à laquelle vous deviez faire face ? Vous avez évoqué la dimension politique de cette période : la présence auprès du président Macron d'une conseillère en charge de la santé originaire d'Alsace a-t-elle modifié votre relation avec les différents acteurs de la santé ? Je suis pour ma part originaire de la plus belle région de France, l'Aquitaine ; et si elle n'a pas été touchée par l'épidémie, elle compte néanmoins un remarquable directeur général d'ARS. Or la failli...
...mbien étaient affectés à la mise en œuvre des plans qui normalement vous étaient communiqués ? Dans la communication des plans, il vous appartenait, si j'en crois les circulaires, de vérifier les moyens, autrement dit s'il y avait des masques, des blouses, si l'iode a été distribué dans les périmètres des centrales nucléaires, s'il y avait assez de vaccins, etc. J'ai le sentiment que notre « faillite sanitaire » est systémique : si nous avions eu une attaque militaire à caractère bactériologique, je pense que nous en serions au même point, alors que, dans les textes, nous devrions normalement être capables de faire face. Que faudrait-il faire pour cela ?
Vous avez évoqué les multiples missions de l'ARS, comme de multiplier par deux la capacité du nombre de lits, faire la passerelle entre le public et le privé, soutenir opérationnellement les EHPAD. Les ARS ont également un rôle central de coordination. Or la crise a révélé des problèmes majeurs de coordination, tant au niveau national que local. J'ai été très surprise de constater, en Saône-et-Loire, que la délégation territoriale sur laquelle nous pensions pouvoir nous appuyer n'avait en fait aucun p...
...décédées du covid‑19. Dans la région Grand Est, parmi les personnes hospitalisées, combien avaient plus de soixante-dix ans ? On a souvent souligné des difficultés d'accès à l'hôpital pour les résidents d'EHPAD. Des difficultés ont également surgi s'agissant des respirateurs, avec là aussi des alertes sans réponse. Ils sont finalement arrivés après le pic épidémique. Pendant la crise, combien de lits de réanimation n'étaient pas armés ou dotés de respirateurs non adaptés, plus utiles pour le transport que pour la prise en charge de patients covid-19 ? Je fais partie du laboratoire qui a testé les résidents de l'EHPAD dont vous avez parlé en Meurthe-et-Moselle. Avec le recul, l'utilité de ces tests sérologiques apparaît clairement. Le ministère de la santé est responsable de la doctrine selo...
Mes chers collègues, nous auditionnons ce matin Mme Katia Julienne, directrice générale de l'offre de soins depuis septembre 2019, en charge de l'élaboration, du pilotage et de l'évaluation de la politique de l'offre de soins, que ce soit en établissements de santé ou en médecine de ville ; elle est accompagnée de Mme Stéphanie Decoopman, cheffe de service à la direction générale de l'offre de soins (DGOS). Mesdames, nous vous avions déjà entendues au début des travaux de notre mission d'information, au moment où le pays entrait dans une phase aiguë de la crise sanitaire. Avec plusieurs semain...
On a souvent comparé le nombre de lits de réanimation disponibles en France et en Allemagne, alors qu'ils ne sont pas catégorisés de la même manière dans ces deux pays. Selon vous, quels sont les critères permettant de définir ce qu'est un lit de réanimation ? Pourriez-vous par ailleurs revenir sur la capacité de réorganisation du système de santé, que les plans blancs permettent de mettre en œuvre ? Celle-ci s'est concrétisée par l...
...sentiment d'avoir été mis à l'écart. Ne regrettez-vous pas d'avoir complètement écarté la médecine de ville, notamment au tout début de la crise, puis, pendant la montée de la crise, d'avoir peu sollicité les établissements sanitaires privés, y compris ceux à but non lucratif – les critiques sont d'ailleurs surtout venues de ce secteur ? Des interrogations ont été soulevées quant aux capacités en lits de réanimation du secteur privé, qui n'auraient été que partiellement utilisées, et l'hospitalo-centrisme a fait l'objet de nombreux reproches. Au gré de nos auditions, nous mesurons l'ampleur du déficit d'équipements de protection individuelle (EPI) et de masques ; comme l'a rappelé hier le docteur François Braun, on a vu au cœur de la crise des soignants vêtus de sacs-poubelles en guise de pr...
Lors de son audition, hier, le docteur Braun affirmait que nous devions accélérer le virage numérique du système informatique d'interconnexion, en particulier entre les SAMU, car les appels au 15 donnent une bonne visibilité sur une crise qui surviendrait dix à quinze jours plus tard. Est-ce également votre avis ?
...nt la pandémie, les patients souffrant d'autres pathologies que le Covid-19 ont-ils pâti d'une déficience de l'offre de soins ? Les consultations ont chuté, la continuité des soins a été problématique, des personnes sont mortes chez elles faute de s'être présentées aux urgences. Aviez-vous ou non anticipé cette dimension de la crise sanitaire ? Quelles leçons pourrions-nous en tirer dans l'éventualité d'une seconde vague ? Sauf erreur de ma part, ce sont 65 000 personnels soignants qui ont été contaminés par le Covid-19. Quelle réflexion cela vous inspire ? N'avons-nous pas été insuffisamment capables de les protéger ? Cela ne témoigne-t-il pas d'un niveau de préparation insuffisant ? Comment, à l'avenir, répondre à une telle situation ?
...e la même manière imaginer une forte vague de chaleur sur un quart de la France, pendant trois semaines, avec un pic à 40°et une température nocturne qui ne descend pas sous 26°. On en parle souvent mais il faut surtout s'y préparer. Vous avez dit que des personnels ont été formés très rapidement à la réanimation. Vous avez précisé qu'ils étaient préparés pour garantir l'armement total des 14 000 lits de réanimation. Quelle est la nature de cette formation ? Qui en sont les bénéficiaires ? Une certification, qui pourrait être conservée, est-elle prévue ? Quel sera le positionnement de ces personnels par rapport à ceux qui ont eu une formation classique et plus longue ? Dans quels délais ? Vous avez évoqué des exercices de crise mais je suis un peu restée sur ma faim. Un exercice de crise sup...
...itions, qu'une sorte de récit nous est rapporté. Pourtant, Boris Vallaud l'a rappelé, 65 000 soignants ont été atteints par le virus, s'y ajoute tout ce que nous ont relaté les personnels des EHPAD. Nous avons vécu un véritable drame d'État. Or tous les représentants de l'administration qui se sont succédé ici depuis trois semaines affirment que nous avons fait face. Sans rechercher la responsabilité des uns et des autres, et surtout pas celle des fonctionnaires, il me semble que le récit que l'on nous livre ne correspond pas tout à fait à la réalité. Je voudrais donc savoir comment vous avez préparé cette audition.
...nté autour d'un généraliste, en lien avec l'hôpital et l'EHPAD de proximité, paraissent plus adaptées. Or on ne comptait en 2018 que cinquante projets en la matière, dont seuls neuf étaient opérationnels. Ne faut-il donc pas renforcer ces équipes et les inciter à se développer, ce qui n'est que très peu le cas actuellement ? Elles permettent en effet une plus grande souplesse, une plus grande agilité et donc une plus grande réactivité. Quel a été par ailleurs le rôle des ARS, en charge de la sécurité sanitaire et de la régulation de l'offre, dans la prévention de cette épidémie ?
Je pense que mon collègue David Habib souhaitait en fait savoir si vous aviez rencontré des autorités politiques pour préparer cette audition. Le problème pour nous est la fragilité extrême de l'hôpital public et la crise aiguë qu'il traversait alors que l'épidémie se déclarait. Cette situation est le fruit des choix politiques faits, y compris dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, au travers des différents projets de loi de financement de la sécurité sociale. Quelles leçons doit-on selon vous en...
S'agissant de la médicalisation des EHPAD, le modèle actuel n'a-t-il pas fait la preuve de sa faillite ? Même s'ils ne relèvent pas de votre direction générale, disposez-vous d'un tableau de bord de la mortalité de leurs résidents – qu'ils soient décédés en leur sein ou à l'hôpital – qui représentent à peu près la moitié du nombre total de décès ? Existe-t-il de ce point de vue une différence entre établissements publics et privés à but lucratif ou non lucratif ? Dans mon département par exemple...
Vous avez employé le terme « dualité », et je dois dire que j'ai moi-même été assez étonné par le témoignage des médecins libéraux, qui m'a conduit à me demander comment faire en sorte que la médecine générale soit davantage impliquée dans la prise en charge du coronavirus. Un médecin du SAMU m'a expliqué que, du fait de la dualité, on passait très vite d'un suivi en ville, souvent effectué par téléphone, à une hospitalisation, l'e...
...place – la mise en place de tels protocoles, dans le cadre d'actions appelées « groupements d'intervention rapide » (GIR), si j'ai bonne mémoire, effectuées surtout en région parisienne. Par ailleurs, en tant que commissaire à la défense, je suis particulièrement convaincue de l'importance du retour d'expérience (RETEX) et de l'identification des menaces futures. Avez-vous déjà envisagé l'éventualité que survienne un jour une crise de forme mixte, c'est-à-dire une crise sanitaire se doublant par exemple d'un problème cyber, et vous sentez-vous suffisamment éclairés, accompagnés et protégés par rapport à la menace cyber ?
Quelles sont les conditions pour une meilleure coopération entre le public et le privé ? S'agissant de la prise en charge dans les établissements d'hébergement pour les personnes âgées, quel était le niveau de communication sur la possibilité de transfert de patients des EHPAD vers les hôpitaux ou cliniques ? Des tris ont-ils été effectués comme cela a pu être avancé ? Vous avez évoqué une prise en charge globale, qui a sans doute été un peu obérée au détriment d'une hypertechnicité. Pourriez-vous nous apporter des précisions ? Enfin quel est votre regard sur la création de la cinquième branche de la sécurité sociale ?
...pérations extrêmement risquées, périlleuses même et traumatisantes pour les malades. J'aurais donc tendance à apporter une nuance importante à votre constat : on a tenu, oui, mais à quel prix ? L'une des réussites que vous évoquiez a été la capacité d'adaptation, on peut effectivement le dire. Néanmoins, j'aimerais vous interroger à propos des respirateurs. On est passé de 5 000 à plus de 10 000 lits de réanimation en un temps record. Mme Lila Bouadma, membre du Conseil scientifique, nous a déclaré que les respirateurs achetés étaient des respirateurs de transport, pas vraiment adaptés à la situation. Quel est votre regard à ce sujet ? Qu'est ce qui a été fait depuis, et que faudrait-il faire qui n'a pas déjà été fait, pour qu'en septembre ou avant, malheureusement – si nous sommes confronté...
...tivités classiques dans le privé, en tout cas dans les régions qui n'étaient pas sous tension ? Ne peut-on, dès lors, émettre un regret dans la mesure où plusieurs millions de patients n'ont pas été pris en charge, ce qui se traduit actuellement par des files d'attente et des reprises de l'activité compliquées ? Vous avez affiché des chiffres que je souhaiterais vérifier. Vous êtes passés de 500 lits de réanimation à 4 000, soit un multiplicateur de huit. En totalité, les lits de réanimation sont passés de 5 000, dont 500 pour le privé, à 14 000, c'est-à-dire que le secteur public est passé de 4 500 lits à 10 000, soit un quasi-doublement. Comment avez-vous fait puisque, manifestement, vous êtes allés plus loin et plus vite en multipliant la capacité de lits de réanimation ? Disposiez-vous d...