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Parvenus presque au terme de cette matinée, au moment où nous entrons dans la période décisive où nous devrons prolonger encore les efforts et les persévérances collectives, nous devons nous rappeler que c'est aussi un moment où des familles sont en deuil et de nombreuses autres dans l'inquiétude. Sans porter de jugement sur quiconque, le temps est probablement, dans la tonalité de propos, à plus de gravité que je n'en ai entendu parfois ce matin. Il faut choisir la politique plutôt que la polémique, et la responsabilité plutôt que la théâtralité.
… et ceux qui auraient pu, d'une manière pragmatique, être constructifs. Quand on est en responsabilité, on choisit et on vote. Je mets au défi les oppositions dans cet hémicycle : vous avez été élus pour voter, et non pas pour déserter, surtout dans les temps que nous vivons.
...bord, ces mesures sont claires. Elles tiennent en deux phrases : pour protéger nos anciens, dans le mois qui vient, on va s'occuper de nos enfants. Vous pouvez tout dire, chers collègues – à droite plus qu'à gauche, où vous êtes plus calmes, semble-t-il – , mais pensez seulement aux Français qui sont dans l'inquiétude. Arrêtons de donner une image indigne de la représentation nationale et de la politique.
Nous pouvons être en désaccord et assumer le désaccord – et, de fait, vous avez renoncé à l'union nationale – , mais ne désertons pas la responsabilité et, surtout, cessons d'étaler ces mots et ces violences.
Ce temps a donc bien été un temps de liberté gagnée et d'apprentissage supplémentaire. Il faut le reconnaître, et nous pouvons être fiers d'avoir fait confiance à nos concitoyens. Si nous ne l'avions pas fait, l'alternative aurait été l'infantilisation : nous avons plutôt choisi la responsabilité et la confiance. Comment rendre la plus utile et la plus juste possible la période qui s'ouvre ?
... épargne retraite. Monsieur le Premier ministre, dans le secteur public, en partenariat avec les collectivités territoriales – qui ont souvent choisi, au printemps et à l'été dernier, de procéder à ces gratifications – mais également dans le secteur privé grâce à la prime Macon que nous avons réactivée et prolongée, il est important que, sur la base des documents uniques et des critères de pénibilité, nous puissions saluer, accompagner et récompenser ceux qui sont les plus exposés. C'est là notre première proposition. Pour ce qui concerne la vaccination, vous avez bien fait de choisir de travailler dans l'ordre, en fixant des priorités. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, monsieur le ministre de la santé, on voit bien qu'il y a moins de tensions, moins d'entrées dans les services de r...
...grettons beaucoup, car les élections locales sont des élections importantes. Nous qui avons été longtemps élus locaux, nous savons que, dans les temps qui viennent, nous avons besoin des régions sur le plan économique, sur le plan de l'aménagement du territoire sur celui de l'urgence climatique, et il ne faut pas expédier ce scrutin. Si tel devait être le cas, consultez les maires ! Dans la vie politique, et quel que soit le groupe auquel on appartient, on ne peut pas invoquer sans cesse les territoires sans les interroger lorsqu'ils sont, eux aussi, en première ligne.
Ni le Président de la République ni vous-même, monsieur le Premier ministre, n'avez prononcé ce mot, comme si, depuis le début, vous cherchiez à ne pas nommer une réalité que nous subissons, comme si, en somme, vous ne vouliez pas l'affronter. Vous venez devant le Parlement pour détailler ce que le Président de la République a déjà annoncé hier soir. Or, monsieur le Premier ministre, cela a été dit, le Parlement n'est pas une chambre d'enregistrement de décisions prises ailleurs ; le Parlement est le lieu où la décision s'élabore et où elle est votée après une d...
Si vous aviez choisi de mettre votre responsabilité en jeu, nous l'aurions fait, nous aurions voté.
Ne pas prendre part au vote, c'est souligner votre irresponsabilité face à la science, et je pèse mes mots, monsieur le Premier ministre. Le 28 janvier, j'étais horrifiée – je vous le dis : horrifiée – par les projections vous avez glissées dans votre présentation – à la page 16 très exactement.
La réalité est qu'aujourd'hui la France est le cinquième pays de l'Union européenne avec le plus fort taux d'incidence après l'Estonie, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque. Ne pas prendre part au vote, c'est vous dire que nous ne croyons plus à vos annonces. Comment leur accorder quelque crédit quand aucune de vos annonces précédentes ne s'est réalisée ?
...fin mars, nous y sommes, et 8 millions de personnes sont vaccinées ou ont reçu une première dose quand vous en aviez annoncé, je le répète, 15 millions. Le 1er mars, le Président de la République parlait pourtant de tenir « quatre à six semaines avant que ça n'aille mieux ». Le 3 mars, le porte-parole du Gouvernement déclarait que nous retrouverions « une vie plus normale dès la mi-avril ». En réalité, la seule chose que nous retrouverons en avril, c'est le confinement version 3. Dernier exemple : au début de l'année, vous avez annoncé 1 million de tests dans l'éducation nationale pour le mois de janvier, personne n'en a vu la couleur.
Ne pas prendre part au vote, c'est dénoncer la situation dans les services de réanimation. Depuis un an, rien n'a changé. Pas une nouvelle place de réanimation n'a été créée, alors même que la deuxième vague était pressentie dès le 14 juillet. En réalité, rien n'a changé – ou si peu – pour l'hôpital ; ou plutôt si : la situation s'est dégradée, le personnel soignant est désormais à bout, et je tiens ici à lui rendre hommage. Ne pas prendre part au vote, c'est ne pas accepter ce que vous faites subir à l'école. Je ne reviendrai pas sur le million de tests annoncés en janvier et qui n'ont jamais été réalisés. Au-delà, il est pour le moins choquan...
...l Macron a d'abord cherché à rassurer, rassurer sur la prise de conscience des erreurs commises, rassurer sur les retards accumulés ou rassurer encore sur les perspectives d'une sortie de crise que lui-même sait, en l'état, hypothétique. Dans une situation qui tourne au chaos sanitaire et économique, le pays a davantage besoin d'être conduit que d'être ingénument rassuré. Le semblant de Canossa politique d'un homme exerçant la plus haute fonction, tout comme sa peu glorieuse résignation à une simple gestion de la pénurie, ne font pas une politique et encore moins, au beau milieu d'une crise nationale majeure, une stratégie. « La politique est l'art de rendre possible le nécessaire », professait Richelieu, l'un des plus grands hommes d'État qu'ait connus la France. Force est de constater que,...