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...u dispositif ? Qu'en disent ces professionnels à qui on demande – ou on impose, je ne sais pas – d'effectuer ce geste ? Parmi nos collègues, certains sont médecins et défendent le dispositif. Mais qu'en pense l'Ordre des médecins ? Qu'en pensent les fédérations médicales hospitalières ? Comment appréhendent-ils cette façon de légiférer ? Il s'agit de sujets fondamentaux, en lien avec la vie et la mort, qui peuvent entrer en conflit avec les convictions médicales des professionnels de santé, et en particulier des médecins, mandatés pour donner cette mort anticipée.
...u de maladie incurable ; mais pourquoi n'interrogez-vous pas les autorités médicales pour savoir si vous êtes dans le vrai ou non ? Nous le disons depuis le début de la discussion, la proposition de loi n'est pas assortie de la démarche normale en matière de loi de bioéthique ; or il s'agit d'une loi sociétale, mais aussi, fondamentalement, d'une loi éthique, puisqu'elle parle de la vie et de la mort. Vous n'avez pas choisi cette voie ; je le regrette. En refusant votre proposition de loi, je demande que l'on ouvre la voie de la loi de bioéthique, car c'est la bonne, celle que la France a choisie pour réglementer les questions de vie et de mort.
...tion que nous devons répondre, d'une manière plus pertinente. L'absence d'accès à des soins palliatifs qui prennent bien en charge les souffrances n'a-t-elle pas un rôle déterminant dans le souhait d'une euthanasie ? On ne peut pas ne pas se poser cette question. L'accompagnement est-il suffisant, permet-il de bien prendre en compte la souffrance, pour que cela ne conditionne pas la demande d'une mort prématurée ?
... a fait part de réserves majeures à cet égard, a recommandé de ne pas modifier la loi Leonetti-Claeys parce qu'elle « opère une distinction essentielle et utile entre “laisser mourir” et “faire mourir”, même si cette distinction peut, dans certaines circonstances, apparaître floue ». Le CCNE a considéré que « le maintien de l'interdiction faite aux médecins de “provoquer délibérément la mort” protège les personnes en fin de vie, et qu'il serait dangereux pour la société que des médecins puissent participer à “donner la mort” ».
Il est bien dommage que nous travaillions au galop en cette fin de séance. Nous avons fait fi de la question posée par le président Mignola : le droit d'obtenir la mort d'un proche ne vous inquiète-t-il pas ?
...ice de santé des armées. Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui dépasse l'aspect purement réglementaire. Nous attendons de vous un témoignage de votre rôle au quotidien. Quelles sont vos missions ? Quelle est votre organisation ? Quelles sont les demandes auxquelles vous êtes confrontés et comment y répondez-vous ? Quel dialogue est le vôtre avec des camarades qui peuvent être amenés à donner la mort ou la recevoir au cours de leur mission ? Je donnerai la parole à chacun de vous pour une intervention de cinq minutes et, à la suite de vos exposés liminaires, nous ouvrirons un débat avec les députés. L'ordre de vos interventions suivra l'ordre alphabétique des cultes.
...nale des armées et chacun sait que la cohésion représente un facteur essentiel dans la réussite de la mission. Il ne peut y avoir de cohésion sans respect des croyances religieuses. C'est pourquoi notre armée a organisé la laïcité bien avant tout le monde, via l'aumônerie qui, jusqu'à une période très récente, constituait le pilier majeur de cette laïcité. En effet, le soldat rencontre la mort, comme le mentionne le livret « la mort vue, la mort infligée ou la mort reçue ». À l'automne 2017, Mme Florence Parly, ministre des Armées, a présenté un livret, réédité dans une version révisée en décembre 2019, qui est distribué dans nos centres de recrutement et nos institutions de sorte que nos jeunes sachent de quelle manière pourront s'articuler leur engagement et leur croyance. Ce ...
Je rejoins mon collègue Jean Lassalle pour considérer que la légitimité de donner la mort pose problème. Je suis franco-allemande et j'ai malgré tout eu l'honneur d'avoir été élue. Vous me pardonnerez de citer des faits un peu personnels. Le jour de mon mariage, il y a trente-sept ans et demi, se trouvaient d'un côté mon oncle qui avait été médecin occupant en Normandie et de l'autre, un oncle de mon mari qui avait combattu au sein de la division Leclerc. Quelques années après la fin ...
...nnée, sur une base projetée. Votre place est indéniable dans le groupe des unités. Vous êtes disponibles et toujours présents pour des échanges. Vous êtes auprès d'eux pour soutenir leur moral et la fraternité de tous, ce qui est essentiel à la réussite de la mission de nos hommes. Jamais la France n'a déployé autant de soldats en opérations extérieures où l'âpreté des combats est une réalité. La mort se combat les yeux dans les yeux. De plus, nos soldats sont éloignés de leur famille, bien qu'ils souscrivent à leur engagement. M. de Romanet, vous avez évoqué le plan « Famille » dans vos propos liminaires. Quel est le rôle des aumôniers dans ce dispositif mis en place par notre ministre, Florence Parly, dès sa prise de fonctions au ministère des armées ?
L'exposé traite d'un sujet très intense, et constitutif de l'humanité. Les rites funéraires font partie de l'identité humaine. Tout cela est rappelé dans cette présentation. La mort fait partie de la vie, en un certain sens, et il semblerait que nous l'ayons oublié lors de cet épisode. Nous avons oublié que les pompes funèbres, ainsi que tous les personnels qui accompagnent la mort, faisaient aussi partie de la réponse à l'épidémie. Nous avons tous rendu hommage et applaudi à vingt heures l'action des médecins, des personnels hospitaliers, mais nous avons collectivement oub...
... l'inhumation. J'ai cependant cru comprendre que la marche à suivre pouvait varier selon l'hôpital où intervenait le décès. Si les créneaux disponibles rendaient possible une crémation, certains hôpitaux ont pu retenir cette option, sans trop poser la question aux familles. Possédez-vous des éléments à ce sujet ? Dans ma famille, l'inhumation a eu lieu dix jours après le décès. Quant au premier mort dans ma commune, son urne funéraire n'a été déposée dans la tombe que vendredi dernier. Cette incapacité de faire le deuil représente quelque chose de terrible pour les familles. Il y a aussi les délais administratifs qu'elles ne maîtrisent pas. À leurs yeux, ils participent d'une nébuleuse étonnante. J'en viens à la décision d'organiser une commémoration de l'épidémie ou d'établir des mémoriaux...
...es fêtes de famille, des pots, des barbecues, ou encore des réunions publiques organisées dans le cadre des élections municipales. L'idée selon laquelle la crise de la Covid-19 a vu apparaître un réflexe concordataire est assez juste. À la cathédrale de Strasbourg a été organisée la semaine dernière, en présence des autorités civiles, une cérémonie œcuménique permettant à l'Alsace de pleurer les morts de la Covid-19. J'ai communiqué sur les réseaux sociaux et beaucoup de gens m'ont fait des retours positifs et émouvants, rappelant la nécessité de faire le deuil dans un geste collectif de commémoration. La crise a montré une cassure dans les pratiques religieuses. En Alsace, il existe une tradition de forte présence dans les églises, bien au-delà du cercle familial, lors des cérémonies d'obsè...
...interdire de formuler les appréciations que lui inspirent les situations observées. Il y a juste un an, le 29 janvier 2019 précisément, vous étiez venu présenter le douzième rapport du Haut Comité sur la vie des militaires et de leurs familles selon leur lieu d'affectation. L'objet de l'audition de ce jour sera l'occasion de présenter votre dernier rapport thématique, le treizième, intitulé « La mort, la blessure, la maladie », un sujet au cœur de la condition militaire sur lequel a également travaillé récemment notre commission avec l'excellent rapport d'information consacré au suivi dans la durée des militaires blessés de nos collègues Anissa Khedher et Laurence Trastour-Isnart. Mais je souhaite également que cette audition soit l'occasion d'approfondir notre réflexion sur l'origine des pe...
Je voulais d'abord vous remercier pour toutes ces explications parce que, effectivement, ce n'est jamais facile de parler de la mort d'un soldat. Je viens finir l'ouvrage Le Soldat et la mort. Je trouve que beaucoup de personnes devraient le lire, parce que cela permet aussi d'avoir une réflexion sur cette mort que nous ne connaissons plus dans les familles. Aujourd'hui, nous ne conserverons plus nos morts à domicile et c'est d'autant plus difficile lorsque nous sommes confrontés à la mort que nous n'avons pas veillé no...
...es enfants puissent maintenant voyager même sans la présence du militaire, mais aussi pour des dispositifs plus anciens de type mot incompris. Cette notion de non-recours est-elle quelque chose que vous avez pu regarder, étudier ? Comment pouvons-nous lutter contre cela ? Deuxième question : pourriez-vous revenir sur la question que vous avez abordée des différents statuts suite au décès, mort pour la France, mort en service, etc. ainsi que sur la question de la préparation opérationnelle ? Nous sommes en effet régulièrement sollicités, y compris par des familles de militaires qui ont été tués en opération. Vous évoquiez aussi l'extension de la notion de périmètre de l'opération extérieure. Allez-vous jusque-là et sinon, pourquoi ?
Monsieur le président, pourriez-vous répondre à la question sur ces militaires qui ne meurent pas de l'acte d'un tiers, mais qui meurent au feu pour la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, pour nos trois militaires qui sont morts dans un puits sur l'opération Harpie du fait d'une émanation de gaz toxique, ou ces militaires qui meurent dans le cadre de leur préparation à la projection en OPEX ? Quelle est votre position sur le statut « mort pour la France », « en service », etc. et les conséquences que cela entraîne, notamment pour les enfants ?
J'y suis allée à de nombreuses reprises. Vous disiez que le travail de Robert Faurisson pourrait apporter une bonne nouvelle à l'humanité, puisque ce que l'on prête à un peuple et à un régime pourrait ne pas être advenu. La Shoah n'est-elle donc pas pour vous une réalité historique ? Sinon, que sont pour vous toutes les études qui ont été menées, les témoignages et les morts ? Je pense notamment aux documentaires réalisés avec les images d'époque, que l'on peut voir à Yad Vashem et dans d'autres lieux dans le monde ? Vous dites que l'antisémitisme est caricatural. Quand des personnes sont tuées en France parce qu'elles sont juives, est-ce pour vous caricatural, de l'antisémitisme avéré et condamnez-vous ces meurtres ?
Je souhaite faire remarquer que dire que 6 millions de juifs morts lors de la Shoah, c'est du pipeau et du bidon, tombe sous le coup de la loi.