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Je reviens sur le mix énergétique des énergies renouvelables électriques. Il ne faut pas modifier les grands équilibres, dites-vous, mais c'est pourtant ce que fait le projet de loi avec le report prévu pour le nucléaire. En conséquence, je souhaite fixer à 25 % la part de l'éolien terrestre dans la production d'électricité issue d'énergies renouvelables en 2035. Non seulement d'autres filières sont plus productives que l'éolien terrestre – l'éolien offshore, notamment flottant –, mais il n'existe a pas de filière de production d'éoliennes terrestres en France, alors que nous développons une technologie française...
Si le projet de loi fixe désormais 2035 comme horizon pour la baisse à 50 % de la part du nucléaire, c'est simplement parce que l'objectif avait été fixé mais que rien n'avait été fait ! Ce n'était donc pas réalisable. Sur votre amendement, mon avis sera défavorable.
Cet amendement propose de revenir sur le report de la réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique français de 2025 à 2035. Je ne reviendrai pas sur le fait que nous considérons l'énergie nucléaire comme une technologie archaïque, qui fait prendre à la France un retard considérable dans le domaine des énergies renouvelables. Je ferai seulement remarquer au président de la commission et au ministre d'État que beaucoup de nos amendements ont été refusés, alors que certai...
J'ai bien compris la pente prise par ce texte, qui prévoit une prolongation massive du nucléaire à travers une stratégie industrielle – vous parliez à l'instant de RTE, Monsieur le ministre d'État – tournée vers l'export. Cet amendement alerte sur le fait, qu'en 2035, 44 réacteurs seront encore en service et atteindront l'âge moyen de fonctionnement de 49,3 ans, et que 10 réacteurs dépasseront les 50 ans. Nous ne pouvons pas continuer à agir de manière aveugle en prolongeant ad vitam aetern...
Cet amendement propose tout simplement de viser le véritable objectif d'une loi visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cela ne consiste pas à fixer un objectif de part du nucléaire dans la production d'électricité : comme vous l'avez dit Monsieur le ministre d'État, lorsque l'on réduit cette part on n'agit pas sur les émissions de gaz à effet de serre. Le problème est que l'on substitue à une énergie décarbonée une autre énergie décarbonée : le vrai sujet est donc celui de l'énergie fossile. Il ne faudrait d'ailleurs pas que, dans le mécanisme de transformation du nucléair...
L'enjeu n'est pas seulement la décarbonation de notre électricité, vous avez raison : pour longtemps et aujourd'hui encore le nucléaire nous permet d'avoir une électricité décarbonée. Toutefois, le nucléaire pose des questions générationnelles, notamment celle de la gestion des déchets radioactifs ; c'est une des raisons pour laquelle nous devons diversifier les sources d'énergies décarbonées. Il ne vous aura pas échappé que ce projet de loi s'attaque à deux urgences : la première, climatique, consiste à influer et agir sur le ca...
L'an dernier, du fait de l'indisponibilité de certaines centrales nucléaires, nos émissions de carbone ont augmenté. On oublie que nous sommes désormais dans un mix européen où le nucléaire joue le rôle d'énergie pilotable, ce qui permet d'ailleurs de compenser la surproduction de nos voisins. C'est donc un coussin extrêmement important pour garantir la stabilité du système électrique, il y a donc là un intérêt véritable. Ensuite, on ne peut pas mettre sur le même plan ...
Cet amendement déposé par notre collègue Schellenberger, élu de Fessenheim, propose simplement de rétablir la part du nucléaire à 75 %. Vous aurez bien compris que c'est un amendement de repli puisque nous vous avons proposé un amendement de réconciliation visant à neutraliser la question des moyens pour se fixer sur l'objectif, qui était la décarbonation. Il est évident que c'est un sujet important sur lequel, de mon point de vue, nous n'avons malheureusement pas eu un débat très équilibré en 2015 ; votre prédécesseure,...
Ma position est très claire : le nucléaire constitue le socle de notre politique énergétique décidée il y a plus de quarante ans. Il faut faire de ce socle un pilier solide de notre politique énergétique de demain, sur laquelle viendra reposer le mix énergétique, donc les ENR. Et c'est l'ensemble de ce mix qui composera notre politique énergétique. Revenir sur l'objectif de 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique fixé par la ...
J'ai entendu dire tout à l'heure que, si on ramenait la part du nucléaire à 50 % avant 2035, il faudrait obligatoirement retourner à des moyens de production d'électricité thermiques. Je voudrais m'inscrire en faux : cela a été dit avec tellement de conviction par différents intervenants tout à l'heure que je me suis mis à douter au point de reprendre les scénarios de RTE, notamment le scénario « Ampère », qui prévoit bien que la diminution de la part du nucléaire dans...
Je considère que cet amendement est satisfait, et vous invite à le retirer ; sinon l'avis sera défavorable. Les scénarios de RTE indiquent bien que l'objectif de réduire la part du nucléaire à 50 % dans la production d'électricité doit être compatible avec les objectifs climatiques fixés par l'État. En effet, cette réduction sera bien compensée par une hausse de la production d'ENR ; les centrales à charbon seront quant à elles fermées à partir de 2022.
Cet amendement demande l'abandon des projets EPR, qui, pour des champions du nucléaire, se traduisent par de retentissants échecs : des années de retard, des surcoûts exceptionnels, des problèmes de soudure, de cuve ; sans oublier que Bouygues a été condamné pour travail dissimulé. En outre, je rappelle à notre collègue Aubert, qui, et je m'en réjouis, veut sortir des énergies fossiles, que l'énergie nucléaire est une énergie extrêmement peu résiliente au changement climatique, no...
L'ensemble des personnes qui travaillent dans la filière nucléaire apprécieront votre vision de la qualité de leur travail… Pour ma part, je donnerai un avis défavorable à votre amendement.
Je ne pense pas que l'on puisse exciper du fait que l'objectif de réduction des gaz à effet de serre ne sera pas atteint pour fermer les installations qui nous permettent d'y contribuer. En laissant accroire que la montée des eaux va gêner le nucléaire, Madame Panot, vous envoyez un très mauvais signal : à vous entendre, il faudrait recarboner l'économie par crainte des effets du réchauffement climatique… Je me félicite par ailleurs de la réponse du ministre d'État ; je n'ai pas suivi seulement la campagne de M. François Hollande, j'ai aussi suivi celle de M. de Rugy pour les primaires, lorsqu'il défendait un objectif de 100 % d'énergies renou...
Je pense que M. Aubert avait compris, mais notre position est simple : ni énergie fossile, ni énergie nucléaire. En revanche, serait-il possible d'obtenir des réponses un peu moins à la hache de la part du rapporteur ? Nous avions déposé des amendements extrêmement précis, préparés avec les associations, et portant notamment sur les visites décennales : ils ont tous été retoqués. Or je considère que l'on ne peut pas évacuer le problème de l'EPR en deux secondes, comme cela vient d'être fait : ce réacteur ...
Cet amendement accompagne le report à 2035 de l'objectif de réduire à 50 % la part du nucléaire. Il vise à faire reconnaître que l'ensemble de nos centrales nucléaires et de nos barrages hydroélectriques constitue un système permettant de faire face à la variabilité de la totalité de la production des parcs éoliens et solaires. Nous avons en France la chance d'avoir ces centrales nucléaires et ces barrages hydroélectriques ainsi que le réseau qui va avec. En comparaison, le Danemark, qui a...
...roélectriques qui permettraient de redémarrer le réseau. C'est seulement grâce à eux que nous rétablirions l'électricité dans le réseau français. Ce qui sous-tend d'ailleurs la question, si l'on reconnaît le caractère stratégique des barrages, nous n'avons pas pu en débattre parce que les amendements ont été refusés, mais je considère que c'est une manière de l'introduire dans la discussion. Le nucléaire joue un rôle un peu différent, car il aurait besoin de l'hydroélectricité en cas de black-out, mais il est effectivement le coussin qui permet aussi de s'adapter et d'équilibrer le système européen. C'est pourquoi, de ce point de vue, j'estime que cet amendement très intelligent mérite d'être soutenu.
Il est vrai que l'on peut développer des réseaux de chaleur à partir des centrales nucléaires…
...e contrats déjà signés mais non encore complètement exécutés ; enfin, entre 18,7 et 36 milliards d'euros seront dépensés pour atteindre les objectifs de la PPE. Monsieur le ministre, pour le seul budget de l'État, l'addition totale représente entre 72,7 et 90 milliards d'euros. À titre de comparaison, en 2012, la Cour des comptes a estimé le coût de la construction initiale de l'ensemble du parc nucléaire français à 72 milliards d'euros, en valeur 2010, soit environ 80 milliards d'euros, en valeur 2019. Rappelons qu'en 2018 ce parc a produit 71,7 % de l'électricité française. Autrement dit, la France risque de payer plus cher des éoliennes destinées à produire 15 % de l'électricité française en 2028 qu'un parc nucléaire assurant les trois quarts de notre production électrique. Monsieur le ministr...
...prenez pas en compte le coût du raccordement des installations, que vous « turpisez », en le faisant prendre en charge par le tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité (TURPE) – un cadeau aux producteurs qui apparaît sur l'une des lignes de la facture des consommateurs. Par ailleurs, vous n'intégrez pas le coût du stockage de cette énergie intermittente – coût qui n'existe pas dans le nucléaire. Enfin, vous ne tenez pas compte des prix négatifs qui sont pratiqués lorsqu'il y a surproduction d'électricité éolienne et que vous êtes obligés de payer les personnes pour qu'elles l'achètent. Et je passe sur l'impact de l'éolien sur la valeur paysagère et patrimoniale, qui ne représente pas un coût budgétaire, mais financier.