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Je me suis trompé tout à l'heure : je pensais que nous parlions de la pénibilité, mais l'amendement concerne les indépendants. Je répéterai plus tard mes propos concernant les ouvriers.
...e du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 que des mesures d'urgence ont été enfin décidées par la ministre des solidarités et de la santé de l'époque, aujourd'hui appelée à vivre d'autres aventures. Il reste que ces mesures sont insuffisantes : la reprise d'un tiers de la dette n'aura pas lieu, au mieux, avant l'année prochaine. On ne peut pas prétendre, s'agissant de la pénibilité, que la suppression des carrières actives est une bonne nouvelle pour celles et ceux qui pouvaient partir plus tôt à la retraite. Les mesures annoncées ne seront certainement pas adaptées à la réalité d'un certain nombre de professions, ni en réel rapport avec leur pénibilité. On a évoqué les 100 millions d'euros du fonds national de prévention : franchement, ce montant est absolument dérisoire ...
Je voudrais alerter nos collègues sur les conséquences, parfois notables, des décisions politiques que nous prenons. S'agissant de la pénibilité, les répercussions sur les corps et sur l'espérance de vie sont particulièrement importantes. Une pièce de théâtre, adaptée du livre d'Édouard Louis Qui a tué mon père se joue actuellement en région parisienne. Je vais vous en lire un passage, puisque la littérature peut être politique. L'auteur s'y adresse à son père : « Chez ceux qui ont tout, je n'ai jamais vu de famille aller voir la mer pour...
Les pompiers de garde prennent soin de nos vies et la question de la pénibilité de leur métier est essentielle ; mais ce n'est pas la seule question à soulever. En tant que membre de bureau d'un service départemental d'incendie et de secours, SDIS, je sais qu'il est d'usage, depuis que la loi a transféré la gestion des sapeurs-pompiers aux départements, que dans les dernières années de carrière, le colonel et le président du SDIS leur donnent un grade supplémentaire, comme u...
Nous nous accordons tous à saluer l'engagement sans faille et le dévouement des 200 000 sapeurs-pompiers volontaires ainsi que des 50 000 sapeurs-pompiers professionnels et militaires, qui risquent leur vie pour sauver celle des autres. Ils exercent un métier dangereux et difficile, d'une grande pénibilité, et qui doit être reconnu comme tel. En dépit d'effectifs relativement constants, leur activité a crû de 50 % en dix ans, atteignant 4 millions d'interventions annuelles, dont 85 % pour des secours aux personnes touchant souvent à des problématiques complexes, y compris sociales et sociétales. Le Gouvernement a apporté des précisions concernant les sapeurs-pompiers professionnels ; Marie-Noëlle ...
Cette différence peut découler de la pénibilité du travail, mais résulte également du bon comportement en matière de santé.
Nous constatons que le Gouvernement n'est prêt sur rien, et n'est prêt à rien : pas prêt sur les questions de financement, pas prêt sur les questions de transition, pas prêt sur les questions de pénibilité, pas prêt non plus sur la question qui nous occupe depuis deux heures, celle des personnels assurant des missions de sécurité et de secours auprès de nos concitoyens. Vous nous dites, monsieur le secrétaire d'État, qu'il va falloir attendre que les concertations prospèrent et que peut-être une proposition de loi finira par régler la question… Ce n'est pas sérieux ! Vous consultez le Parlement su...
Nous sommes en train de discuter d'un texte sur les retraites sans connaître l'indicateur qui servira à calculer le point – puisque vous renvoyez à un indicateur inexistant, le « revenu moyen d'activité par tête » – , sans connaître l'âge d'équilibre – d'ailleurs à la fois truqué et gelé dans l'étude d'impact – , sans connaître le financement, sans connaître les critères de pénibilité, sans savoir comment seront compensées les pertes entre autres pour les fonctionnaires, notamment les enseignants, et pour les femmes, sans simulations individuelles, sans réponses sur les avocats, les égoutiers, les pompiers, les soignants, les danseurs et danseuses de l'Opéra… Sur la question des pompiers, vous renvoyez une fois de plus à une proposition de loi en disant que vous ne pouvez pas...
J'aimerais évoquer deux sujets. Le premier, la pénibilité professionnelle, a été abordé tout à l'heure par M. Isaac-Sibille. Relevant des différences en matière d'espérance de vie en fonction des catégories socio-professionnelles, il a suggéré qu'elles pouvaient s'expliquer par des carences en matière d'hygiène de vie, et par le fait que des gens ne prennent pas assez soin d'eux-mêmes. Il me semble nécessaire, au contraire, de bien prendre la mesure du...
Je voudrais évoquer la promesse, annoncée avec votre réforme, d'une plus grande liberté de choix quant au départ en retraite. Je m'interroge : savez-vous comment cela se passe, dans la vraie vie des travailleurs ? Je pense aux salariés des verreries, dont mon collègue Sébastien Jumel a déjà évoqué la pénibilité du travail. Il reste dans ma circonscription deux entreprises dans la ville d'Aniche, qui fut autrefois la capitale du verre. Je veux évoquer ici les gestes répétitifs, les piétinements permanents, les postures difficiles et les régimes horaires éreintants, qui changent sans cesse : 3x8, 4x8, 5x8… Je peux décrire les ateliers dans lesquels les températures explosent avec la chaleur des fours, la...
...ous qui en ont les moyens. Sur un flacon de parfum vendu 100 euros, le coût du travail – ou plutôt, le coût de la rémunération des verriers que vient d'évoquer Alain Bruneel – ne s'élève qu'à 1 euro, alors que c'est la valeur ajoutée de ce travail qui permet aux flaconniers de luxe de vendre le flacon au prix que je viens d'indiquer. C'est la raison pour laquelle nous voulons vous alerter sur la pénibilité que subissent les salariés verriers de la vallée de la Bresle, dans mon département : la Glass Vallée, ce sont 73 entreprises et 13 000 verriers. Je vous invite à la visiter et à venir voir le bouchot, la fabrication de bouteilles, au pied du four. Il y fait quatre-vingts degrés ! Imaginez ce qu'est une journée, une vie de labeur au bouchot, comme celle des trieuses de verre – car ce sont essenti...
... retraites. » Cela figure dans le journal Les Échos d'hier. Il réaffirme aussi que, face au Gouvernement qui « tortille », la réforme ne pourra se faire sans réponse aux questions de financement et – dit-il – sans mesure d'âge. Il envoie même un pavé dans la marre ; votre soutien vous envoie un explosif aux pieds, ainsi qu'au visage des salariés. Il dit en effet qu'il accepte de travailler sur la pénibilité et d'augmenter le nombre de départs anticipés, à condition de réduire le nombre de départs au titre des carrières longues. Autrement dit, la conférence de financement est mort-née. Toute discussion sur la pénibilité est enterrée par le président du MEDEF. Les leurres que vous avez inventés pour faire avaler la pilule de votre mauvaise réforme sont en train de tomber les uns après les autres. Pa...
L'amendement de M. Vallaud, qui introduit par écrit, à l'article 1er, la prise en compte de la pénibilité dans le système de retraite, est effectivement important. Permettez-moi d'apporter ce conseil à nos collègues du groupe La République en marche : il me semble que nous aurions gagné à redéfinir clairement les critères de pénibilité avant même d'entamer le débat sur cette réforme des retraites. Vous connaissez notre position sur ce sujet. Nous nous souvenons tous que la majorité a souhaité suppri...
Nous aurions donc dû retravailler sur ce sujet, mais nous ne l'avons pas fait. Il en résulte une suspicion généralisée à l'égard du présent projet de loi. Nous avons développé beaucoup d'arguments sur cette question, dans l'hémicycle ou ailleurs : nos collègues de la majorité nous répondent souvent que la pénibilité sera prise en compte, mais nous ne savons toujours pas dans quelle mesure. C'est pourquoi il me semble nécessaire d'adopter l'amendement de M. Vallaud et de bien préciser ces choses-là, faute de quoi l'ensemble des débats qui vont suivre risquent d'être assez confus, marqués par des promesses verbales mais sans aucune définition précise des critères de pénibilité dans la loi. Nous devons retrava...
Si l'examen de cet article nous amène évidemment à évoquer souvent les critères de pénibilité, on touche aussi là à votre conception de la liberté. La liberté à laquelle tend ce projet de loi est celle des plus riches de s'enrichir indéfiniment, tandis que tous les autres sont acculés à donner tout de leur vie pour tenter de la gagner. C'est particulièrement vrai de certains indépendants comme les Uber. Selon votre conception de la liberté, être flexible ou travailler pour une plateforme ...
Le deuxième point est celui de la pénibilité. Mes chers collègues, je vous trouve particulièrement résignés : lorsqu'on a un métier pénible, la seule solution serait donc de partir plus tôt ? On ne se préoccupe pas de la prévention, ni des conditions de travail.
D'une part, nous souhaitons un système universel ; par conséquent, nous développons la prise en compte de la pénibilité pour tous les travailleurs.
J'ignore si, pour eux, cela constituerait une régression ; mais je souhaite qu'ils le fassent. C'était le premier point. Le deuxième point concerne la pénibilité, au sujet de laquelle plusieurs députés se sont exprimés, à juste titre. Certains métiers de l'industrie ou de l'agroalimentaire, certains métiers du soin, du bâtiment, des travaux publics, de la grande distribution, sont difficiles. Le texte prévoit la prise en compte des postures pénibles, des vibrations mécaniques, des charges lourdes et des risques chimiques. C'est l'objet de l'article 32 : n...
Vous avez parlé, monsieur le rapporteur, de l'unité au sein de la Nation. Attiser la jalousie des Français en montrant du doigt les régimes spéciaux, qui ne concernent que 3 % de la population active, ne me semble pas de nature à la favoriser. Monsieur Michels, ces régimes ne sont pas seulement liés à un statut. Ils sont le résultat de luttes menées pour faire reconnaître la pénibilité et les spécificités de certains métiers. Ils correspondent à une réalité historique et le Parlement doit pouvoir en débattre, sans laisser le Gouvernement décider seul de leur avenir à travers les vingt-neuf ordonnances que comporte ce texte : c'est du jamais vu pour un projet de réforme des retraites !
Madame la présidente, nous ne prétendons pas participer à un concours Lépine des amendements. Nous ne jouons pas. Ce week-end, j'ai rencontré des forestiers, notamment des bûcherons. Savez-vous que leur espérance de vie moyenne est de 57 ans et que leur espérance de vie en bonne santé est de 52 ans ? Les régimes spéciaux se justifient par des raisons historiques et des facteurs de pénibilité. Pour les gens, ce n'est pas un problème qu'il existe différents régimes. Ils embrassent une profession en sachant dans quelles conditions ils l'exerceront et partiront à la retraite. Vous vous plaisez à dire que vous voulez faire une réforme « juste », une réforme « universelle ». Les Françaises et les Français qui contestent massivement votre réforme vous appellent à faire preuve de réalisme.