Interventions sur "peuple"

386 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

Le peuple français est un et indivisible. C'est une évidence. Mais ce peuple est riche d'une incroyable diversité, d'une histoire et de ce que certains, comme M. Mélenchon, appellent des particularismes. J'ai même entendu prononcer le mot de localisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMoetai Brotherson :

Je vous entends répéter depuis un moment que le peuple français est un et indivisible. C'est certainement vrai de votre point de vue, mais, pour ceux qui sont aux antipodes, c'est beaucoup moins évident. Le 2 avril 1768, quand Louis-Antoine de Bougainville a débarqué en baie de Matavai, il n'a pas été accueilli par les cocotiers, mais par un peuple, qui avait une histoire, une culture, des dieux, une langue. Aujourd'hui, j'entends dire qu'il n'y a p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ien à voir. Selon que l'on fait référence à la France continentale ou à la Polynésie française, on parle de deux réalités assez éloignées l'une de l'autre, ne serait-ce que par les kilomètres. Comme l'a dit notre collègue Brotherson, quand les navires français sont arrivés, ce ne sont pas les cocotiers qui étaient là, c'est une population qui possédait tout ce qu'il a décrit et qui constituait un peuple et un pays. D'ailleurs, nous serons un jour ou l'autre mis au défi, nous autres Français, de réfléchir aux conséquences de ce vers quoi nous allons lorsque nous multiplions les « peuples » à l'intérieur d'une même nation : à la fin, cela se termine par un État plurinational ! Je ne dis pas que c'est une horreur, car je connais des pays parfaitement civilisés qui sont plurinationaux, mais nous n'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

D'ailleurs, je ne suis pas sûr d'en avoir envie. Je vous demande simplement d'entendre ce message : l'universalité est la condition de la cohésion de la République et de l'amour de son peuple pour elle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...nous avons été élus au suffrage universel, j'espère que cela vous parle ! Cela veut dire que l'intégration signifie quelque chose, que les gens viennent se fondre dans une communauté. Je suis nationaliste corse, certes, mais une clarification s'impose. Je refuse certains aspects horribles liés au mot « nationaliste ». Je ne me sens supérieur à personne. Je suis en totale fraternité avec tous les peuples. C'est cette dimension-là que je veux représenter ici. Il faut éviter le piège des mots. Derrière le débat sur les langues et les territoires se cache un débat profond sur la nature même de la République et de ses institutions.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...me nous, que le résultat d'une élection n'éteint pas ce qui nous a incités à y intervenir. La démocratie permet de prendre des décisions, pas de forcer des convictions. La particularité de la démocratie, c'est qu'on a le droit à la fois de perdre et de maintenir ensuite ses objectifs. C'est ce que nous faisons, en cet instant, avec le présent amendement, en postulant que le moment est venu que le peuple devienne constituant. Vous avez eu l'amabilité de vous référer à mon intervention d'hier soir : vous aurez noté, j'en suis sûr, l'évaluation que je faisais du moment politique pour justifier la nécessité d'une Constituante. Le peuple se refonde en devenant constituant, et le peuple français a besoin de se refonder en se donnant de nouvelles règles, qu'il appliquera ensuite et qui seront ses nouv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Je tiens à expliquer notre vote sur cet amendement. Bien sûr, il peut être généreux de vouloir donner la parole au peuple pour changer de Constitution.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

Le 11 septembre 1789, l'Assemblée constituante traita du droit de veto du roi. On demanda à ceux qui étaient contre ce droit et, donc, pour la souveraineté du peuple, de se placer à gauche et à ceux qui y étaient favorables à droite. La question de la souveraineté populaire, 230 ans plus tard, est toujours au coeur de nos débats. Le nouveau monarque, c'est la finance. La souveraineté populaire est attaquée, notamment par l'Union européenne, dans un contournement absolu des décisions des peuples : je pense au traité constitutionnel européen de 2005. Aujourd'h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Le taux d'abstention aux élections européennes s'élève à 65 %. Il en est de même de tous les scrutins. Ouvrez les yeux, mes chers collègues. La crise politique non seulement est là, mais elle est lourde. Si vous ne refondez pas le lien de confiance entre le peuple et ses institutions, vous aggravez la crise. Le fait que vous ne la voyiez pas est la manifestation que vous vous satisfaites de cette non-participation du peuple, lequel en a assez de ne pas être consulté ou d'être trahi à l'occasion de scrutins. Il veut des droits nouveaux. Nous vous proposons un système stable et pacifique pour résoudre cette crise. Soyez raisonnables ! Votez nos amendements !...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Cet amendement vise, au début du premier alinéa du Préambule de la Constitution, à remplacer les mots : « Le peuple français », par les mots : « Les peuples de France ». J'ai bien conscience que ce changement n'est pas anodin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...picieux. Je tiens tout d'abord à préciser que la Corse vit cette réalité depuis des siècles tout en ayant une conception très ouverte : nous sommes fiers et heureux que des personnes viennent tous les jours se fondre dans notre communauté. C'est une formule agrégative. De plus, dans notre esprit, cet amendement n'est nullement opposable à l'unité du pays. D'après le Conseil constitutionnel, le peuple français est « une catégorie unitaire insusceptible de toute subdivision en vertu de la loi ». Le peuple français est un « concept juridique, » qui relève donc du droit et non de faits historiques et culturels. Or cette unité dans la citoyenneté n'est pas à nos yeux synonyme d'homogénéité du peuple : il faut tenir compte des réalités culturelles et géographiques concrètes dans les sentiments d'ap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand, rapporteur général de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Monsieur le député, la commission, vous le savez, a repoussé cet amendement pour réaffirmer son attachement à l'unicité du peuple français, laquelle résulte à la fois de l'article 3 de la Constitution et du principe d'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine. Comme nous avons déjà eu l'occasion de le souligner en commission, unicité ne signifie pas uniformité ou méconnaissance des diversités, notamment culturelles. Cette unicité n'interdit ni à la République d'être déjà conçue comme une organis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Monsieur Castellani, nous vous écoutons toujours avec attention, intérêt et respect. Comme vous le savez, le groupe La France insoumise vous a rejoint sur l'introduction d'un article relatif au statut particulier de l'île. La question que vous soulevez doit être considérée dans sa véritable dimension. Dans le vocabulaire républicain traditionnel, le mot « peuple » désigne l'ensemble des citoyens qui, parce qu'ils le décident en commun, déterminent la loi qui s'appliquera à tous. Dans le vocabulaire républicain, le mot « peuple » n'a donc jamais eu de signification ethnique ou culturelle. Le mot « peuple », pour un républicain, désigne ceux qui deviennent citoyens en formulant la loi et en l'appliquant. Vous vous appuyez sur une autre définition du mot «...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul-André Colombani :

Cet amendement vise à affirmer la dimension européenne de la République française en inscrivant, avec un volontarisme assumé, la notion de « composante des peuples de l'Europe ». Cette inscription permet d'intégrer la dimension européenne dans le bloc de constitutionnalité et de confirmer la dimension fédéraliste du projet européen dans la partie la plus éminente de la loi fondamentale. La construction européenne est, certes, mentionnée à l'article 88-1, qui dispose que la France « participe à l'Union européenne ». Toutefois, cette formulation est devenue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

Nous avons parlé de la notion de peuple. Je veux dire à nos collègues Michel Castellani et Paul-André Colombani toute la considération que j'ai pour leurs propos, même si je ne partage évidemment pas leur opinion. À vrai dire, je pense exactement l'inverse : tout ce qui vise à reconnaître des peuples ou à aller vers plus de fédéralisme aurait pour effet de rompre l'unité de la nation française. La pluralité des identités et des particu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges :

Cet amendement me semble rédigé de façon très étrange. Comment pouvons-nous être une composante de plusieurs peuples ? Nous sommes un peuple parmi les autres ou une composante d'une union des peuples d'Europe. Pourquoi ne pas écrire « composante des peuples de l'Europe et du monde » ? Cela ne signifie rigoureusement rien, sinon que nous aimons l'Europe et que nous sommes tous d'accord pour le dire. Je pense vraiment que l'idée d'être la composante d'une pluralité constitue une inconséquence et une impropriété...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

Il ne faut pas oublier, derrière l'expression « droits de l'homme », toute l'histoire de l'émancipation du peuple français et de l'espèce humaine. Je ne peux pas laisser dire ici que l'expression « droits de l'homme » dénoterait une connotation sexiste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaina Sage :

...tit livret vendu à la boutique de l'Assemblée nationale, vous y lirez : « droits de l'homme », avec un « h » minuscule, car c'est bien ainsi que cela avait été rédigé, à l'époque, dans l'esprit du législateur. Le texte dit bien, d'ailleurs – c'est important pour votre choix de vote et je respecte pleinement ce que vous venez de dire sur les « droits de l'Homme » avec un « h » majuscule – que « le peuple français proclame son attachement aux droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789 ». Nous ne le remettons nullement en question et nous contentons d'ouvrir le débat en suggérant qu'il est peut-être temps, aujourd'hui, d'inscrire dans notre Constitution cette notion de « droits humains ». Comme Mme la garde des sceaux, je ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...l'oppression. Ces principes ne sont toujours pas reconnus explicitement par notre Constitution, et les déclarations de certains responsables, les plus à droite de cet hémicycle ou au ministère de l'intérieur, peuvent parfois faire craindre une atteinte à la liberté de manifester et à la liberté de réunion. C'est la Déclaration de 1793 qui rappelle que, « quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » Dans notre histoire, le peuple français s'est souvent saisi de ce droit pour résister à l'oppression. Il est temps de lui donner une valeur constitutionnelle. Outre son caractère symbolique, l'ajout de la Déclaration de droits de l'homme et du citoyen de 1793 ser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ferrand, rapporteur général de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...ombreux que ceux qui figurent dans la Déclaration de 1793, où ne figure pas, par exemple, la résistance à l'oppression : il serait paradoxal de promouvoir le droit à l'insurrection sans prescrire la résistance à l'oppression, qui n'est consacrée que comme une conséquence des autres droits de l'homme. Dans la Déclaration de 1789, la souveraineté réside dans la nation, alors qu'elle réside dans le peuple dans celle de 1793 : chacun comprendra pourquoi nous divergeons sur ce point. Enfin, dans la Déclaration de 1793, le droit de manifester sa pensée et ses opinions paraît sans limites, tandis que, dans celle de 1789 – et nous préférons cette version, plus républicaine – , la possibilité est ouverte que l'on puisse répondre des abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. Voilà, cher...