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L'assiette n'est pas différente. Pour certains ménages, la régularisation sera simplement faite en année n+1, comme dans tous les pays qui pratiquent le prélèvement à la source, ce qui permet de mesurer les écarts. Et il est prévu, comme vous le savez, que 60 % des avantages acquis au titre de certains crédits et réductions d'impôt soient versés dès le mois de janvier à 12 millions de ménages. Les barèmes montrent que le prélèvement à la source ne conduira nullement à une augmentation d'impôt. L'ajustement auquel il sera procédé sera du même ordre que ce qui...
...u mois de septembre, ceux de l'année n-1 ensuite –, mais il s'appliquera à une masse salariale augmentée, en raison de l'inflation, en raison de promotions ou d'évolutions de carrière, etc. Par définition, les Français gagneront un peu plus, et ce seront autant de recettes supplémentaires pour l'État – environ 2,2 milliards d'euros. La question est donc la suivante : utilisez-vous, oui ou non, le prélèvement à la source pour faire les poches des Français ? Je reprends l'expression que j'ai employée tout à l'heure parce qu'elle est compréhensible de la plupart de nos compatriotes ! Il s'agit de leur prendre 2,2 milliards d'euros. Notre collègue Carrez fait une excellente proposition, qui permettra d'appréhender cette réalité ex post. Pour ma part, je préviens les Français ex ante : attention !
...mélie de Montchalin, sur les taux ou les crédits ou réductions d'impôt. En revanche, la base est bel et bien modifiée. En 2019, les Français vont payer un impôt calculé sur une base 2019 de revenus supérieure, dans la majorité des cas, à la base 2018. La question soulevée par Gilles Carrez est tout à fait pertinente : combien les Français auront-ils payé en plus en 2019 en raison de ce passage au prélèvement à la source que vous avez décidé ?
...illiards d'euros. Il y a cependant un second problème. Lorsque j'ai lu ce qu'écrit le Gouvernement sur le produit de l'impôt sur le revenu, j'ai cru m'évanouir : 73 milliards d'euros en exécution 2017, 73,1 en évaluation révisée pour 2018, soit une stabilité et 70,5 milliards d'euros en PLF 2019, soit une perte de 2,6 milliards d'euros ! On nous explique que le décalage d'un mois des recettes du prélèvement à la source représente 5,9 milliards d'euros. Ajoutez donc ces 5,9 milliards d'euros aux 70,5 milliards dont je viens de parler. Nous parvenons à un produit de 76,4 milliards d'euros, soit une très forte augmentation, de 4,4 %. C'est l'effet de l'indexation sur l'évolution d'une année, alors que le décalage est de deux ans – j'ai déposé un amendement pour en tenir compte. Ces deux effets se méla...
Il faut être très simple. Nous sommes bien d'accord, chers collègues : l'objet du prélèvement à la source n'est pas de collecter des ressources fiscales supplémentaires. Cette réforme doit donc être faite en toute justice, c'est-à-dire qu'elle doit être neutre pour le contribuable. Prenons l'exemple de quelqu'un qui, en 2018, gagne 1 300 euros par mois. Il bénéficie d'une augmentation de 90 euros à partir du mois de janvier 2019. En l'absence de prélèvement à la source, l'impôt aurait, e...
...euros, et vous paierez directement 139 euros par mois, soit exactement la somme que vous auriez dû payer en 2020 – simplement, il vous sera demandé de la payer en 2019. À ce titre, effectivement, tous les ans, le volume collecté en euros de l'impôt sur le revenu augmente puisque les revenus des Français augmentent, ils augmentent de l'inflation, des promotions, etc. C'est exactement la logique du prélèvement à la source : nous rendons l'impôt contemporain des revenus. Au titre de l'année 2019, vous ne payez pas plus d'impôts, vous les payez simplement en 2019. Ce que je comprends, c'est que vous auriez aimé une baisse d'impôts, que les revenus de 2019 donnent lieu à la perception non pas de 139 euros x 12 mais de 130 euros x 12, ce qui correspondrait à une baisse d'impôt. Pour nous, l'enjeu de la ré...
Le propre du prélèvement à la source, c'est que l'on paie des impôts en fonction de ce que l'on touche l'année n. Je prendrai un autre exemple, monsieur Aubert : M. X, qui gagne 100 l'année n, paie effectivement son impôt sur cette base l'année suivante, sous l'ancien système. Mais qu'en est-il s'il perd son emploi et qu'il ne gagne, avec les indemnités chômage, que 70 ? Avec le prélèvement à la source, il paiera en fonc...
...se à toutes les questions que nous nous posons se trouve en page 21 du tome I de l'annexe Évaluations des voies et moyens. La très forte croissance du produit de l'impôt sur le revenu procède d'un double effet. Il y a tout d'abord l'indexation non sur deux ans, mais sur une seule année, alors qu'on paiera sur les revenus 2019. L'effet sur la décomposition de l'IR induit par la mise en oeuvre du prélèvement à la source et de la nouvelle nomenclature comptable l'accompagnant est évalué à 11,2 milliards d'euros. Et l'encaissement en janvier 2020 par l'État d'une partie des recettes prélevées au mois de décembre 2019, sans impact en comptabilité nationale, est évalué à moins 5,9 milliards d'euros. Le solde est en augmentation de 5,3 milliards d'euros, alors que l'augmentation spontanée était de 2,2 mil...
Permettez-moi de préciser que ces deux amendements ont déjà été déposés dans les mêmes termes l'an dernier. Je devrais donc me contenter d'émettre un avis défavorable sans autre explication, comme je l'annonçais tout à l'heure. Je rappelle quand même que, lorsque vous ajoutez les contributions exceptionnelles sur le revenu – la surtaxe « Fillon » – et les prélèvements sociaux, les tranches que vous proposez entrent dans la catégorie des impôts considérés comme confiscatoires, et seraient bien évidemment censurées, comme telles, par le Conseil constitutionnel.
Cet amendement vise à porter la fiscalité des retraites chapeaux, ou parachutes dorés, à hauteur de 30 %, pour les dirigeants de sociétés « dont le salaire annuel dépasse 500 000 euros après prélèvement des cotisations sociales, lorsqu'elles sont supérieures au salaire annuel net ». C'est une mesure de justice fiscale et de justice sociale. Ces retraites chapeaux frisent l'indécence, d'autant plus qu'elles se transforment quelquefois en un patrimoine échappant désormais à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Depuis le 1er janvier 2018, on a mis fin au prélèvement à la source sur les indemnités des élus locaux, de façon à les faire entrer dans le régime général du prélèvement à la source au 1er janvier 2019. Pourtant, la suppression du prélèvement à la source sur les indemnités des élus locaux a finalement constitué une double peine pour ces élus. En général, ils exercent une activité professionnelle en parallèle, de sorte que leurs indemnités d'élu seron...
...aire est très en dessous de certaines activités. La réforme de l'année dernière a quand même produit une augmentation de 30 % ou 40 % de certaines impositions. J'ai rencontré des élus locaux très surpris de voir cette augmentation. Alors que 1 000 maires ont démissionné de leur mandat depuis 2014, on devrait s'interroger. À force de donner de plus en plus de responsabilités, tout en réalisant des prélèvements sur les indemnités de diverses manières, on finira par manquer de bénévoles qui ne disent pas leur nom...
Dans le cadre du prélèvement à la source, les contribuables vont être imposés sur leur revenu de l'instant t. Or, pour les sportifs de nationalité étrangère, on va conserver le système actuel, c'est-à-dire que quand ils feront une compétition sur le sol français, un prélèvement de 15 % sera opéré à la fin de la compétition et l'année suivante, il leur faudra refaire une déclaration via un cabinet de gestion et payer un compl...
Cet amendement a en effet été présenté l'année dernière mais le prélèvement à la source n'était pas alors applicable. S'il pose un problème au regard de la dégressivité, on peut le sous-amender pour le faire correspondre aux tranches de notre impôt sur le revenu classique.
...especte votre objectif politique mais la suppression de cet abattement risque d'être regardée d'un mauvais oeil par le Conseil constitutionnel car la même somme serait imposée deux fois. Cet abattement est la survivance d'un avoir fiscal auquel il a été mis fin en 2004. Votre amendement est totalement orthogonal à la politique actuellement menée par le Gouvernement. L'instauration l'an dernier du prélèvement forfaitaire unique ne me semble pas compatible en effet avec la suppression abattement de 40 %.
L'amendement I-CF1171 a pour objet d'abandonner le mécanisme de prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Adopté sous la précédente législature, ce dispositif a vu son entrée en vigueur reportée à plusieurs reprises, officiellement en raison des difficultés techniques suscitées par sa complexité, mais plutôt, en réalité, pour permettre au Gouvernement de communiquer en 2018 sur les baisses de cotisations que le prélèvement à la source aurait éclipsées. Notre gr...
Je suis défavorable à cet amendement, pour l'unique raison qu'il a pour objet de supprimer le prélèvement à la source.
Je m'étonne de la légèreté avec laquelle le rapporteur général nous dit être défavorable à la suppression du prélèvement à la source. Je rappelle qu'il y a quelques semaines, le Gouvernement a failli abandonner cette réforme, qui va imposer un mécanisme dont la mise en oeuvre pourrait avoir pour effet de remettre en cause un impôt qui fonctionnait très bien jusqu'à présent, alors même qu'il existe d'autres solutions. Vous avez la mémoire courte si vous avez déjà oublié le feuilleton de l'été, quand le Premier mini...
...nt, vous défendez vous-même certaines idées depuis de nombreuses années, et personne ne songerait à vous reprocher votre constance et votre volonté de convaincre. Si je me montre un peu véhément, c'est en raison des sourires condescendants par lesquels nos collègues de la majorité accueillent notre proposition, alors que celle-ci est tout à fait sérieuse – et qu'à l'inverse, les premiers tests du prélèvement à la source ont mis en évidence de réelles difficultés.
Les prélèvements à la source sont calculés d'après des montants fictifs, supérieurs à ceux que le contribuable devait au titre de cette année, car il s'agit des montants de l'impôt avant application des réductions et crédits d'impôt. Il en résulte parfois des prélèvements triples ou quadruples de ceux qui résulteraient d'un calcul normal. Le Gouvernement a cherché à compenser les prélèvements indus par le verse...