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Madame la ministre, je souhaiterais aborder la prime d'activité – dispositif qui a été victime de son succès – et vous demander d'expliciter le cadrage budgétaire dont elle a fait l'objet. Par ailleurs, confirmez-vous l'engagement du Président de la République de revaloriser cette prime, qui correspond à une véritable attente de nos concitoyens ? Tout comme M. Lurton, j'attends une réponse sur le plafond de ressources au-delà duquel un couple ne p...
...rapport à l'année dernière, atteindra 19,2 milliards en 2018. Je salue cet effort, qui met fin à une sous-budgétisation importante. Par ailleurs, cette mission bénéficie d'un budget politique fort et ambitieux, axé sur trois grands principes. Encourager, tout d'abord, en soutenant davantage la reprise d'activité et ceux qui perçoivent un petit salaire. Ainsi, le montant forfaitaire maximal de la prime d'activité sera revalorisé de 20 euros en octobre 2018, 5,1 milliards d'euros étant prévus à cette fin. De plus, le Fonds d'appui aux politiques d'insertion, créé en 2017 pour venir en appui aux départements, sera doté, à titre exceptionnel, de 50 millions d'euros supplémentaires. Protéger ensuite, car nous devons renforcer l'autonomie des personnes handicapées, qui se trouvent dans une situatio...
...bord à relever que les crédits de cette mission, dans sa globalité, sont en hausse, ce dont nous ne pouvons que nous en féliciter, en ces périodes de restrictions. Ce projet de budget appelle cependant de ma part quelques observations. Tout d'abord, s'agissant du RSA et de l'accueil des mineurs isolés, bon nombre de départements restent confrontés à d'importantes augmentations de dépenses et s'expriment en faveur d'une réelle compensation. Or, pour ce qui concerne le RSA, l'État paye aujourd'hui 57 % de ce qu'il doit aux départements, sur une dépense de plus de 10 milliards d'euros. Concernant les mineurs isolés, j'ai bien noté votre engagement de consacrer 132 millions d'euros à leur accueil. L'effort est à souligner, mais nous restons bien loin de la charge assumée par les départements, tant...
...la hausse de la contribution sociale généralisée va pénaliser les aidants familiaux. Lors du débat sur le PLFSS – le projet de loi de financement de la Sécurité sociale – , le ministre de l'action et des comptes publics s'est engagé à revoir cette situation. Nous restons là encore dans l'attente de réponses. Enfin, malgré vos explications en commission, nous continuons à ne pas comprendre que la prime d'activité ne puisse plus bénéficier aux personnes relevant de rentes au titre du régime des accidents du travail et des maladies professionnelles. Faire des choix politiques, c'est aussi accepter que personne ne soit perdant. En l'état actuel du projet de loi de finances, ce n'est pas le cas, du moins dans ce domaine. Vous souhaitez développer une politique inclusive, à laquelle nous adhérons t...
... par rapport à 2017, affirme notre responsabilité mutuelle de lutter contre la pauvreté et pour la cohésion sociale. Le groupe du Mouvement démocrate et apparentés, qui réunit les démocrates sociaux, approuve les deux logiques qui le sous-tendent. En premier lieu, il pérennise et approfondit des mesures de justice sociale et d'égalité, que nous saluons. J'évoquerai principalement la hausse de la prime d'activité pour soutenir le pouvoir d'achat des travailleurs pauvres : 2,6 millions de foyers, dont plus de 15 % de personnes âgées de dix-huit à vingt-quatre ans, qui touchent actuellement en moyenne 160 euros de prime d'activité, verront ce montant croître jusqu'à 80 euros par mois au cours du quinquennat. Ce quinquennat sera donc celui du pouvoir d'achat. Cette démarche concerne également les ...
...e d'un couple bénéficiant du RSA ; la suppression de la garantie de ressources des personnes handicapées. Loin de ressembler aux autres minima sociaux, l'AAH doit conserver sa spécificité et ne pas voir, comme annoncé, la fusion à la baisse de ses compléments, sous peine de priver de nombreux bénéficiaires de 75 euros par mois au minimum, alors qu'ils vivent déjà sous le seuil de la pauvreté. La prime d'activité bénéficiera également de 780 millions d'euros de crédits supplémentaires pour 2018, en raison du dynamisme du taux de recours à cette prestation, qui bénéficie à 2,5 millions de foyers par mois, et en raison de sa revalorisation, annoncée à partir d'octobre 2018. Nous nous félicitons de ces mesures, qui contribueront à améliorer le pouvoir d'achat de nos concitoyens les plus modestes. ...
Vous augmentez l'allocation aux adultes handicapés – en deçà de ce que nous prévoyions dans notre programme, mais vous l'augmentez tout de même. Vous augmentez la prime d'activité, qui résulte de la fusion en 2016 de la prime pour l'emploi et du RSA activité, mais vous devriez vous pencher, madame la ministre, sur le phénomène massif du non-recours : plus d'un tiers des personnes ayant droit au RSA socle n'en bénéficient pas. Organisez l'accompagnement de ces personnes et l'automaticité des versements du RSA ! Faites en sorte que nos concitoyennes et concitoyens...
...s et tous vivre selon nos besoins. J'essaie de vous convaincre, madame la ministre, madame la secrétaire d'État, chers collègues, que la solidarité ne se résume pas à une mission, à quelques pages dans un projet de loi de finances. Elle est l'esprit de la République sociale ; elle devrait être au coeur de toutes les politiques publiques. Lorsque vous détruisez le code du travail, lorsque vous supprimez la prise en compte de la pénibilité, lorsque vous mettez l'hôpital sous pression, comme s'il pouvait en supporter davantage, vous créez la pauvreté que vous prétendez ensuite combattre. Arrêtez cette hypocrisie ! Cessez d'avancer ainsi masqués ! Le pays entier l'a compris : votre parti pris, c'est d'être le parti des riches. Lorsque vous dites « solidarité », vous pensez « charité ». Vous êtes ...
...isation des riches et à la culpabilisation des pauvres. » Si les plus riches bénéficient d'un gros budget, les plus pauvres doivent se contenter d'un petit budget. Vous l'avez dit, madame la ministre, le budget de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » progresse de 1,6 milliard d'euros. C'est la conséquence de la revalorisation de l'allocation aux adultes handicapés et de la prime d'activité. Mais, par un de ces tours de passe-passe qui deviennent une de vos marques de fabrique, vous réduisez les moyens alloués à d'autres prestations. Pour jouer de la guitare ou du piano, il faut que la main droite se détache ce que fait la main gauche ; si j'osais, je conseillerais donc au Gouvernement de former un orchestre.
...017 et prévoit les crédits nécessaires pour 2018 et les deux années suivantes. Il est prévu de consacrer 19,4 milliards d'euros à cette mission, soit une hausse de 8,6 % : deux fois plus qu'en 2017. Cette revalorisation exceptionnelle des dotations, de près de 1,5 milliard d'euros, traduit, d'une part, une meilleure sincérité budgétaire et, d'autre part, la revalorisation de deux prestations : la prime d'activité et l'allocation aux adultes handicapés – cette revalorisation figurait dans notre programme présidentiel. Le budget de la mission « Solidarité, insertion et égalité des chances » est donc celui des engagements tenus. C'est un budget sincère et cohérent avec la politique que nous voulons mener en faveur des plus fragiles, des plus vulnérables et des plus précaires. C'est pour cela que ...
...abord la hausse des crédits de cette mission ô combien importante. Néanmoins la composition de ce budget ne traduit pas le virage inclusif espérée, que notre pays doit prendre en faveur de l'insertion de toutes les personnes, et pas seulement des personnes handicapées. Cette insertion ne peut passer que par l'emploi. Aussi, pour prendre ce virage, il aurait fallu, à l'heure où le Gouvernement supprime bon nombre d'emplois aidés, faire de l'insertion par l'économique le pivot des politiques d'insertion et de solidarité, plutôt que de les reléguer au sein de la mission « Travail et emploi », qui ne connaît pas cette année de revalorisation significative – en tout cas, pas à la hauteur des enjeux. Pourtant les entreprises d'insertion par l'économique apportent des réponses pertinentes. Elles fon...
C'est un amendement d'appel : l'exercice budgétaire est ce qu'il est, mais nous voulions appeler l'attention du Gouvernement sur la revalorisation de la prime d'activité. Telle qu'elle était annoncée, nous pensions que cette revalorisation prendrait effet dès le 1er janvier 2018. Or, en réalité, elle n'aura lieu qu'en octobre 2018. Ceux qui espéraient ce fameux treizième mois devront donc attendre plus longtemps que prévu, alors même que d'autres mesures importantes de ce projet de loi de finances, elles, prendront immédiatement effet : je pense à la h...
Chère collègue, vous nous avez indiqué que vous vous attendiez à une hausse significative de la prime d'activité. Le PLF pour 2017 prévoyait une dépense de 4,34 milliards d'euros pour cette prestation sociale, contre 5,1 milliards dans le PLF pour 2018, soit une augmentation de près de 20 %. Il me semble qu'il s'agit bien là d'une hausse significative. Les engagements présidentiels seront tenus dès 2018, il est vrai en fin d'année, mais le montant forfaitaire sera revalorisé de 20 euros, puis la ...
Nous en arrivons à un fameux sujet : celui de la suppression de la prime d'activité pour les bénéficiaires des rentes consécutives à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Madame la ministre, vous nous avez expliqué, en commission élargie, qu'il n'était plus possible de verser cette prime d'activité. Or nous considérons que cela équivaut, pour les victimes, à une perte de ressources et qu'il faut par conséquent absolument trouver une solution leur perm...
Nous proposons également de supprimer cet article, qui fait que les pensionnés d'invalidité, qui s'étaient battus pour bénéficier de la prime d'activité, s'en trouveraient privées. Madame la ministre, vous nous avez expliqué, en commission élargie, que ces personnes ne pouvaient plus bénéficier de la prime d'activité parce que référence était faite à une prestation sociale. Or nous parlons bien, nous, de personnes en activité : ce s...
En 2016, les allocataires de l'AAH et les bénéficiaires d'une pension ou d'une rente occupant un emploi sont devenus éligibles à la prime d'activité. Toutefois, ces derniers ont peu utilisé ce droit, sans doute en raison d'un manque de communication, tant de la part du Gouvernement que des caisses. Tirant les conséquences de cet état de fait, l'article 63 propose de mettre fin à la mesure qui permettait aux salariés bénéficiaires soit d'une pension d'invalidité, soit d'une rente pour accident du travail ou maladie professionnelle, ...
Nous proposons également la suppression de l'article 63. Aujourd'hui, les salariés bénéficiaires d'une pension d'invalidité ou d'une rente AT-MP – accident du travail et maladie professionnelle – qui exercent une activité professionnelle peuvent bénéficier de la prime d'activité. L'article 63 prévoit de mettre fin à cette mesure au motif qu'elle est sous utilisée. Plutôt que de s'attaquer aux causes du non-recours à ce droit, vous supprimez donc une mesure de soutien au pouvoir d'achat de personnes modestes, qui, en dépit de leur maladie ou de leur handicap, poursuivent une activité professionnelle. L'accès à ce droit est, pour les personnes les plus fragiles...
Plusieurs groupes ont donc déposé des amendements de suppression de l'article 63, et je comprends bien les arguments des uns et des autres. Pour qu'il n'y ait pas de confusion, je tiens néanmoins à rappeler deux éléments. Contrairement à ce que j'ai entendu, l'allocation aux adultes handicapés est maintenue dans le calcul dérogatoire pour l'accès à la prime d'activité ; ses bénéficiaires ne sont donc pas concernés par cet article. Celui-ci ne prive pas non plus les bénéficiaires de rentes AT-MP et de pensions d'invalidité du droit à percevoir la prime d'activité ; il met fin au calcul dérogatoire qui avait été mis en place par la loi de 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels. ...
...ption puisse être faite pour l'AAH car il s'agit d'une allocation différentielle. Aussi tout euro supplémentaire gagné au moyen d'un revenu du travail diminue-t-il d'autant le montant d'AAH perçu au bout de six mois. Ce n'est pas le cas des pensions d'invalidité et des rentes AT-MP puisqu'elles ne diminuent pas en fonction des revenus professionnels. L'article vise donc à revenir à l'esprit de la prime d'activité afin de la rendre pleinement incitative. L'avis de la commission est donc défavorable.
Mais j'aimerais qu'on m'explique en quoi supprimer la prime d'activité pour les bénéficiaires de prestations d'accident du travail ou de maladie professionnelle les incitera à reprendre le travail. Je ne le comprends pas du tout votre raisonnement. Il me semble que nous devrions être logiques avec nous-mêmes. Je l'ai dit en commission élargie : nous avons voté, dans le cadre du PLFSS, un amendement visant à demander au Gouvernement un rapport su...