Interventions sur "prison"

1021 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Les collaborateurs du groupe communiste travaillent dur et ont de belles idées. Ils ont réfléchi à cet amendement. Certaines correspondances des détenus, notamment celles qu'ils adressent à leurs avocats, à l'administration pénitentiaire et plus généralement aux autorités, bénéficient d'une confidentialité préservée. Or la prison est aussi un lieu de travail, où il peut arriver que le droit du travail ne soit pas respecté, notamment les règles d'hygiène et de sécurité élémentaires. Nous proposons donc que les détenus puissent utilement alerter un inspecteur du travail, sans que leur correspondance ne soit contrôlée, s'ils considèrent que ces règles ne sont pas respectées dans leur établissement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Mazars :

...e cadre d'une hospitalisation sous contrainte, notamment en unité hospitalière spécialement aménagée – UHSA. Toutefois, faute de places suffisantes, leur séjour est souvent trop court et leur stabilisation oblige à des allers-retours permanents entre le lieu de détention et l'unité hospitalière. Il faut parvenir à garantir la continuité des soins, y compris en prévoyant des soins ambulatoires en prison. Tel est le sens de l'amendement, qui vise à obliger les détenus à suivre des soins psychiatriques dans leur établissement pénitentiaire après avoir quitté l'USHA.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

Je profite de l'occasion pour saluer la qualité du rapport de notre collègue Stéphane Mazars, qui a travaillé d'arrache-pied sur un sujet qui n'est, il faut le reconnaître, pas facile. La psychiatrie, en prison, c'est le parent pauvre. Et s'il n'y avait qu'en prison ! C'est vrai, hélas, pour toute la médecine. Les établissements spécialisés sont indigents et les personnels se donnent bien du mal avec les très modestes moyens qui leur sont octroyés. Cet amendement soulève un problème important, celui de la continuité des soins. Elle n'est aujourd'hui pas assurée, ou en tout cas de façon absolument insuf...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

...e de cet amendement. La maison centrale d'Ensisheim, qui se trouve dans ma circonscription, accueille des détenus particulièrement dangereux, certains connus nationalement pour les raisons qui ont conduit à leur incarcération. Vous avez visité le service, madame la ministre : un vrai travail y est mené sur les soins psychiatriques. La psychiatrie est un problème en France, et particulièrement en prison. Mais à Ensisheim, le suivi est de qualité ; une vraie attention est portée à ces questions, notamment par l'équipe de direction. En outre, une convention a été signée avec l'hôpital psychiatrique, proche, de Rouffach. Ces soins sont malheureusement souvent hachés, pour des raisons juridiques. Cet amendement ne répond pas à tous les problèmes – je pense notamment au suivi après la peine – mais i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

...surveillance électronique une peine autonome. Il supprime également la peine de sanction-réparation de l'échelle des peines correctionnelles définie à l'article 131-3 du code pénal. À l'inverse, nous proposons d'inscrire, à des fins de clarification de la nomenclature, la peine de suivi socio-judiciaire au rang des peines principales. Cet amendement prévoit par ailleurs le cumul des peines d'emprisonnement, alternatives à l'emprisonnement – travail d'intérêt général ou stage – ou restrictives de liberté, afin de redonner au tribunal correctionnel toute sa liberté de choix. Il simplifie également le régime unique des stages, dont les modalités et le contenu seraient déterminés par les juridictions au regard des besoins locaux, et non par le législateur. Serait également supprimée la possibil...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Par cet amendement nous proposons de revoir l'échelle des peines, pour lui substituer le triptyque : amende, peine de probation et emprisonnement. Cette disposition, de nature à clarifier le code pénal, instaurerait une peine de probation autonome. Ce que nous vous proposons donc, en réalité, c'est que le juge puisse apprécier, pour chaque délit, laquelle de ces trois peines est la plus adaptée, étant entendu que certains délits, à nos yeux, n'appellent qu'une peine de probation. Qu'est-ce qu'une peine de probation, en effet ? Il p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Faire baisser la délinquance, n'est-ce pas là le véritable objectif ? N'est-il pas préférable d'envoyer moins de gens dans nos prisons tout en rendant la société plus paisible et plus tranquille ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...istre. Pourquoi vous dis-je cela ? Parce que vous vous êtes bel et bien arrêtée au milieu du gué. Vous commencez par déclarer qu'il faut en finir avec les alternatives à l'incarcération, qu'il faut pouvoir prononcer des peines autonomes, vous instaurez la détention à domicile sous surveillance électronique – qui implique d'autres problèmes ; mais pourquoi pas ? Simplement, en réalité, la peine de prison reste la monnaie virtuelle utilisée au tribunal : « au lieu de vous mettre six mois, je vais prononcer une peine de milieu ouvert » ; « au lieu d'un an », ou « parce qu'il vous reste six mois à un an », « je vous condamne à telle sanction, et au-delà, vous devrez vraiment faire de la prison ». C'est cela qui n'est pas lisible : que l'étalon interne à la justice reste la peine de prison.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Le problème est que vous ne créiez pas une peine de probation autonome – je ne parle pas d'un ab initio approximatif ou d'une alternative prononcée dès le jugement, ce qui est autre chose, que notre droit permet déjà, mais qui n'est pas utilisée. Dans votre système, on peut craindre des effets de seuil : un magistrat qui voudra emprisonner quelqu'un, qui l'aurait auparavant fait pour trois ou quatre mois, étant désormais, pour cette durée, réduit à prononcer une peine de milieu ouvert, va le condamner à six mois et un jour de prison ! Voilà ce qu'implique réellement ce système ; vous le savez, d'ailleurs, et craignez les effets de seuil, comme nous tous. Dès lors, on peut soit lancer les paris – mais je ne suis pas là pour ça –...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

Pour ma part, madame la ministre, je crois à l'exemplarité de la peine de prison. Monsieur le rapporteur, la réponse pénale ne saurait être adaptée au nombre de places de prison : je ne souscris pas à ce raisonnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Masson :

Si, mon cher collègue Paris, je vous ai bien écouté : vous vous êtes appuyé sur l'argument selon lequel il n'y a pas assez de places en prison ; vous lirez le compte rendu pour le vérifier ! C'est le raisonnement inverse qu'il faut appliquer : le nombre de places de prison doit correspondre à l'état de la délinquance et de la criminalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...urs pas au-delà de six mois – raison pour laquelle il serait problématique d'étendre le dispositif jusqu'à deux ans – , car elle crée un état d'anxiété qui complique la vie à domicile, non seulement pour l'individu – passe encore : il a débloqué, il purge sa peine – , mais aussi pour son environnement. Voilà pourquoi certains détenus refusent le bracelet électronique et lui préfèrent une peine de prison, souvent un peu plus courte que la durée pendant laquelle ils doivent porter le bracelet. Dès lors, si nous nous dotons ici d'un outil supplémentaire, dont la dénomination est en outre la moins hypocrite de celles qui ont pu être proposées, il ne faudrait pas croire pour autant qu'il est la panacée et que l'on va pouvoir mettre des bracelets à tout le monde sous prétexte que la technologie le pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

...tiendra bien au tribunal et, j'y insiste, j'admets qu'il s'agit d'un progrès en matière de lisibilité. Quelle effectivité, toutefois, aura cette peine ? Je conteste d'ailleurs l'emploi du mot « détention ». Le PSE à domicile n'est pas une détention. Et ces alinéas participent de la même logique que celle suivie par vos prédécesseurs, celle, hypocrite, consistant à pallier le déficit de places de prison. Or le pays manque cruellement de places de prison. Aussi la sanction pénale ne peut-elle être prononcée comme il serait nécessaire par rapport à la gravité des faits commis. Vous êtes donc contraints de créer des processus que vous parez de vertus supposées pour lutter contre la récidive. Je le répète : il s'agit d'une vaste hypocrisie. Vous cherchez des substituts au déficit de places de priso...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...t dehors, il est surveillé, circulez, il n'y a rien à voir. » C'est peut-être aussi le fond du problème : si l'on ne se contentait pas du bracelet électronique mais qu'on travaillait en plus sur la problématique délictuelle de la personne concernée, le dispositif serait intéressant en ce qu'il permettrait un suivi. Seulement, aujourd'hui, des magistrats, pour éviter l'incarcération – puisque les prisons sont surpeuplées – , décident de placer des personnes qu'ils condamnent pour trafic de stupéfiants à un placement sous surveillance électronique – or la pose d'un bracelet électronique n'empêche pas la poursuite du trafic de stupéfiants. C'est non seulement évident mais c'est la réalité et, cela, quand bien même ceux qui continuent leur trafic respectent les horaires qui leur sont imposés. Il fa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

… , quels que soient les faits commis, alors que 71 000 détenus – presque un record – sont écroués dans des prisons qui au total ne comptent que 60 000 places, soit un taux d'occupation de 117 %. Vous vous dévoilez et vos intentions sont donc désormais claires. Or, quels que soient vos arguments, malgré l'habillage par des vertus supposées de tel ou tel dispositif, il n'y a qu'une réalité, qui n'est pas la seule vôtre, j'en conviens, mais également celle de vos prédécesseurs. Et j'ai combattu cette logique co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Évidemment, vous y êtes favorable. Nous n'en sommes pas très étonnés. Il faut tout de même se souvenir que la peine dont vous parlez est une peine substitutive à l'emprisonnement. Savez-vous ce qu'il faut avoir fait pour prendre de la prison ferme ? Savez-vous la gravité des faits qu'il faut avoir commis dans notre pays, compte tenu de l'effondrement de l'échelle des peines, pour être condamné à de la prison ferme ? Savez-vous combien de fois il faut avoir récidivé pour se voir condamné à une peine de prison ferme ? Bien qu'il s'agisse déjà d'une peine aménagée, d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

... puis récidive, pour la société, c'est la double peine. Nous avons discuté avec un certain nombre de juges de l'application des peines qui nous disent que la petite amélioration proposée permettrait de donner un peu de souplesse et d'éviter que quelqu'un ne se désocialise. Vous devez comprendre cela, vous qui dites tant aimer les Français, car, je vous le rappelle, celui qui est condamné à de la prison ferme n'en est pas moins Français. Il a payé, il paie, mais est-ce une raison pour le mettre au ban de la société durant toute sa vie ? Non ! Pourtant, c'est aujourd'hui trop souvent ce qu'il se passe avec la prison et avec un certain nombre de peines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Il vise à supprimer les alinéas 20 à 31 de l'article 43 qui opère un changement profond et problématique de la peine de stage. Il est tout d'abord prévu que la peine de stage n'est plus une alternative à l'incarcération, car elle pourrait être prononcée « en même temps que l'emprisonnement ». De notre point de vue, cela confirme le tropisme carcéral qui tend à détricoter les peines alternatives à l'incarcération. La peine de stage est désormais une peine cumulable à l'enfermement. Ensuite la peine de stage est effectuée « aux frais des condamnés ». Méconnaissant très certainement la situation des personnes visées par ce dispositif, le Gouvernement systématise le paiement du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Monsieur le rapporteur, je ne comprends pas que vous ne compreniez pas ! Qu'est-on censé faire en détention ? Attendre derrière les barreaux que les jours passent ? Malheureusement, c'est ce que font aujourd'hui beaucoup trop de détenus. Les activités proposées, les stages ou la formation professionnelle sont totalement en deçà de ce qui pourrait faire de l'emprisonnement un temps utile. C'est vous, madame la ministre, qui parlez de rendre la prison utile, mais vous voulez rendre les stages payants. La logique précédente est inversée. Le stage est payant, sauf si le juge en décide autrement au vu de la situation. Jusqu'à présent il s'agissait d'un moyen d'individualisation de la peine. On voit bien que vous ne voulez pas améliorer la prise en charge des dét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Dombreval :

...gnon, je tiens à souligner combien l'expérience des TIG mettant en contact des condamnés et des animaux est positive. Ainsi, dans le Val-d'Oise, une ferme accueille depuis quelques années des personnes condamnées à des TIG, où celles-ci ont l'occasion d'élever des animaux. Leur taux de non-réitération est spectaculaire. Le contact avec les animaux représente donc bien plus qu'une alternative à la prison : il permet de réveiller les consciences. C'est une école du respect du vivant, un retour à la dignité. Dans le même ordre d'idée, des associations pratiquent la médiation animale en milieu carcéral : il s'agit de relier les détenus au vivant afin de les aider à réorienter leur vie. C'est une démarche surprenante, c'est vrai, mais elle fait ses preuves : ses résultats sont mêmes inespérés. Un ou...