Interventions sur "producteur"

1130 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je formulerai trois remarques pour contribuer à ce débat passionnant. La première est que nous sommes tous impuissants à régler la contradiction d'une production qui n'a peut-être pas su l'anticiper ni la régler. Aujourd'hui, plus de 40 % de nos produits relèvent d'organisations de producteurs dénommées coopératives, organisations plutôt verticales de la production dans la filière, qui transforment et, très souvent, commercialisent nos produits. Face à la fragmentation de l'offre, on vise à créer des organisations de producteurs plus horizontales. Il y a une vraie contradiction : la moitié environ des produits sont difficiles à fédérer localement tandis que les autres s'inscrivent dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Monsieur le ministre, je voudrais insister à nouveau sur mon amendement, qui protège certains producteurs du chant des sirènes venant la grande distribution et de certains acheteurs qui leur offrent un bon prix la première année, puis les descendent en flèche les années suivantes. Nous sommes tous plus forts lorsque nous sommes réunis en OP, lorsque nous sommes tous ensemble. Comme l'ont relevé presque tous les collègues qui se sont exprimés dans ce débat, les accords-cadres peuvent être modifiés e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet :

Le projet de loi vise à inverser la construction du prix et à permettre au producteur de proposer un contrat à l'acheteur. Nous souhaitons par cet amendement renforcer la transparence dans les relations entre le producteur et l'acheteur, en rendant obligatoire l'annexion au contrat ou accord-cadre écrit d'une copie de la proposition initiale soumise à l'acheteur. Il sera ainsi possible de comparer la production faite par le producteur et le contrat finalement signé, et donc de me...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Leguille-Balloy :

...formateurs qui peuvent susciter une certaine défiance. Il vise ainsi à ajouter, à la dernière phrase de l'alinéa 5, les mots : « dans un délai raisonnable au regard de la production concernée », afin que celui qui formule une offre commerciale ou agricole soit tenu par cette offre. Lorsqu'il s'agit de denrées périssables, une absence de réponse de la part de l'acheteur est très dangereuse pour le producteur. Nous demandons que cette notion de délai raisonnable, classique en droit, soit introduite dans la loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Vous vous souvenez certainement, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, de notre discussion en commission sur la question des outils de stockages, les fameux « tanks à lait ». Ces deux amendements visent à redonner de la souveraineté aux producteurs de lait. L'amendement no 353 précise que, pour le cas particulier de la filière laitière, les producteurs peuvent disposer d'un seul réservoir et sont libres de décider à qui ils cèdent le lait ainsi stocké. L'amendement no 1454 précise qu'un contrat ne peut exiger que le producteur dispose d'un tank à lait par acheteur. Le raisonnement est le même : le producteur produit, il stocke le lait, e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Avis défavorable. Ces propositions sont intéressantes, mais elles me semblent relever du règlement, voire de l'accord interprofessionnel. De plus, l'article 1er porte sur tous les contrats et il serait compliqué que certaines dispositions ne concernent que les producteurs de lait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

...e de notre rapporteur, mais il faudra vraiment travailler sur les dispositions réglementaires : ce que veut interdire notre collègue Thierry Benoit, c'est que de gros groupes comme Lactalis, qui ne sont pas propriétaires des tanks à lait, qui n'y ont pas même mis un kopeck, imposent au paysan de leur en réserver l'usage exclusif. Les plus gros industriels ne doivent pas pouvoir imposer aux petits producteurs d'acheter un deuxième tank à lait alors qu'ils n'ont même pas financé le premier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Vos arguments me déçoivent, monsieur le ministre – et j'ai malheureusement le sentiment que cela va durer tout au long de l'examen de ce texte, et qu'aucun amendement ne sera accepté… Ces amendements n'interdisent rien du tout ! L'amendement no 353 dispose que les producteurs « sont libres d'avoir un seul outil de stockage » et « de disposer de leur outil de stockage indépendamment de leurs débouchés ». Nous n'imposons rien, nous leur donnons seulement la liberté de disposer de leur outil de stockage ! Quant à l'amendement no 1454, il dispose qu'un contrat ne peut exiger « que le producteur dispose d'un outil de stockage par acheteur ». L'idée, c'est bien de redonne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Les organisations de producteurs, dont nous venons de débattre, ont pour but d'inviter les agriculteurs à se rassembler pour instaurer un rapport de force avec l'industrie agroalimentaire. Ma conviction, qui me semble pouvoir être partagée par un certain nombre de députés et d'agriculteurs, est qu'il faudra du temps avant de parvenir à un rapport de force en faveur des agriculteurs face à l'industrie agroalimentaire ou la grand...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...pelez de vos voeux, la loi Sapin 2 prévoit déjà la possibilité d'une conférence publique de filière. Elle n'a pas été organisée cette année en raison de la tenue des états généraux de l'alimentation, qui l'ont avantageusement remplacée. Ensuite, les prix planchers, dont j'ai déjà parlé hier, deviennent vite des prix plafonds, c'est-à-dire des prix fixes, qui ne sont absolument pas favorables aux producteurs. Ces mécanismes ont déjà existé mais ne fonctionnent pas dans les productions agricoles puisque cela bloque l'évolution des prix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

...er l'alinéa 31 en substituant aux mots : « le contrat de vente », les mots : « la clause relative au prix ou aux critères et modalités de détermination du prix ». La contractualisation doit en effet se traduire par la répercussion, dans tous les contrats passés entre opérateurs de la chaîne d'approvisionnement, des indicateurs de coût de production et de prix utilisés dans les contrats entre les producteurs et leurs premiers acheteurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

La construction du prix « en marche avant » doit en effet conduire à recourir, dans tous les contrats de la chaîne, aux indicateurs utilisés dans les contrats passés entre les producteurs et leurs premiers acheteurs. Le texte doit être plus précis afin d'éviter les écueils de la loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Il doit reprendre systématiquement les mêmes terminologies, par exemple « prendre compte » plutôt que « faire référence ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Monsieur Ruffin, ce que j'ai dit tout à l'heure est le fruit non pas de mon imagination mais de mon expérience. Les prix minimums ont existé au niveau européen : cela s'appelait « l'intervention ». Dès que les prix descendaient en dessous de ces prix minimums, l'Europe intervenait et stockait dans les congélateurs. Or cela n'a pas empêché la chute du nombre de producteurs ni les problèmes de revenus chez les éleveurs. En revanche, cela a permis d'enrichir un certain nombre d'intermédiaires et conduit à des scandales qui, s'ils existaient encore aujourd'hui, feraient les choux gras des médias. Les montagnes de beurre et les carcasses brûlées ou envoyées en Afrique à de vils prix, déstabilisant en partie l'économie de certains pays, ont existé : cela s'appelait les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

...pas tout à fait adaptée : il vaut mieux parler de prix rémunérateur pour les agriculteurs car ceux-ci sont à la tête d'entreprises agricoles, familiales, certes, pour le modèle que nous défendons, mais entreprises tout de même, avec des prix et des revenus. Le présent amendement a donc pour objet de renforcer la rédaction sur la clause de prix. Celui-ci doit être, au minimum, déterminable par le producteur pendant toute la durée du contrat. Ainsi, il ne sera plus autorisé de faire figurer dans les contrats des formules de calcul qui empêchent le producteur de connaître le prix auquel il sera payé en cours de contrat. Ces notions de prix déterminé et de prix déterminable renvoient à une jurisprudence constante sur la détermination du prix dans le droit de la vente.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...des prix prennent en compte les coûts de production des agriculteurs et fassent explicitement référence à des indices de prix ou aux travaux de l'Observatoire des prix et des marges. Cette rédaction s'inspire de celle retenue à l'article L. 441-8 du code de commerce par la loi relative à la consommation de 2014. Il s'agit donc, avec cet amendement, de rééquilibrer concrètement les relations entre producteurs et acheteurs dans le cadre de leurs relations contractuelles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Baptiste Moreau, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je comprends bien le sous-amendement de M. Benoit. Cependant, si cela me semble facile à mettre en place pour la filière laitière, cela me semble techniquement assez difficile pour l'ensemble des autres filières. Je ne suis pas certain que cela garantira un meilleur revenu aux producteurs. En outre, cette mesure pourrait à la rigueur trouver sa place dans les accords-cadres qui seront signés entre les producteurs et leurs premiers acheteurs mais je vois mal comment nous pourrions intégrer dans la loi une telle mesure, qui, au final, ne concernerait pratiquement que le lait. Sur le sous-amendement, je donne donc un avis défavorable. Concernant l'amendement no 1, cette question do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

...Macron, qui n'était pas encore Président de la République, a écrit un livre intitulé « Révolution » – révolution certes un peu bourgeoise, mais révolution tout de même. L'amendement que je vous présente, monsieur le ministre, peut être révolutionnaire. Votre projet de loi, somme toute, ne révolutionne pas grand-chose, mais si vous acceptez mon amendement, il en ira différemment. Depuis 2011, les producteurs laitiers peuvent contractualiser. Nous vous proposons de rendre la contractualisation obligatoire pour les producteurs de fruits et légumes et la filière bovine. Vous savez, monsieur le ministre, quelle sera votre indemnité à la fin du mois. Les députés le savent aussi. Qu'y a-t-il de plus juste que de pouvoir connaître ses revenus à la fin du mois, et savoir ainsi comment gérer les dépenses li...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Ramos :

Le sous-amendement no 2712 est important. Aujourd'hui, la transparence est absente du monde du lait et tout ce qui concourt à la transparence du prix va dans le bon sens. Or différencier le prix du lait dans la cour de la ferme et le prix du lait qui arrive chez l'industriel, c'est concourir à une plus grande transparence et permettre demain à nos producteurs de s'organiser, par exemple pour la collecte, afin d'éviter que le prix ne soit gonflé à cette étape et que le prix dans la cour de la ferme ne soit trop bas. Je pense donc que ce sous-amendement va dans le bon sens : celui d'une plus grande transparence dans la filière laitière. Cela n'améliorera peut-être pas les prix des autres productions mais, comme cela ne le réduira pas non plus, autant p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Nous allons maintenir notre sous-amendement car, comme vient de le dire Richard Ramos, nous pensons que la construction des indicateurs de prix doit coller à la réalité en distinguant le prix départ exploitant du prix arrivée usine, et surtout identifier, repérer les coûts de collecte. Les organisations de producteurs qui nous ont rencontrés nous ont convaincus de déposer cet amendement parce qu'il y a un sujet avec le coût du carburant. Les collectes sont dans certains cas confiées à un prestataire. Celui qui est à l'usine n'est pas forcément celui qui collecte – tout le monde le sait ici. Nous voulons construire des prix ou les coûts de production soient indiqués le plus précisément possible, transparents e...