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Cet amendement vise à préciser l'alinéa 31 en substituant aux mots : « le contrat de vente », les mots : « la clause relative au prix ou aux critères et modalités de détermination du prix ». La contractualisation doit en effet se traduire par la répercussion, dans tous les contrats passés entre opérateurs de la chaîne d'approvisionnement, des indicateurs de coût de production et de prix utilisés dans les contrats entre les producteurs et leurs premiers acheteurs.
Il vise à supprimer la notion introduite en commission des affaires économiques. Il convient de ne pas distinguer la question du prix de celle de sa révision. Par ailleurs, la référence au prix déterminé ou déterminable est supprimée. Le prix déterminable est une expression peu opérante. Lorsque le prix n'est pas fixé, il résulte de critères précis et vérifiables ; c'est le cas pour beaucoup de productions.
Afin d'assurer une réelle prise en compte de l'évolution des coûts de production, il paraît nécessaire d'encadrer la liberté dont disposent les parties de fixer la fréquence de révision des indicateurs pris en compte. Cette révision aurait lieu au moins une fois par mois, même si les parties pourraient convenir de le faire plus souvent.
Selon les alinéas 6 et 7 de l'article 1er, « le contrat ou l'accord-cadre écrit conclu comportent a minima les clauses relatives : 1° au prix, qui est déterminé ou déterminable selon des critères clairs et compréhensibles ». Cela n'est pas assez précis, et nous vous proposons de compléter l'alinéa 7 par les mots suivants : « qui prennent en compte les coûts de production et font référence à un ou plusieurs indices publics des prix des produits agricoles ou alimentaires, pouvant être établis par accords interprofessionnels ou par l'Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires ». Nous sommes tous inquiets de la fragilité de la situation économique et financière des exploitants. Nous sommes également préoccupés par l'organisation in...
...une plus grande transparence et permettre demain à nos producteurs de s'organiser, par exemple pour la collecte, afin d'éviter que le prix ne soit gonflé à cette étape et que le prix dans la cour de la ferme ne soit trop bas. Je pense donc que ce sous-amendement va dans le bon sens : celui d'une plus grande transparence dans la filière laitière. Cela n'améliorera peut-être pas les prix des autres productions mais, comme cela ne le réduira pas non plus, autant prendre cette mesure au profit de nos producteurs laitiers.
Cet amendement vise à compléter l'article 34 en abordant le cas particulier des viandes bovines commercialisées sous signe d'identification de la qualité et de l'origine – SIQO. Le plan de filière de la viande bovine française, réalisé par Interbev, s'est fixé un objectif ambitieux en matière de développement de la production et de la commercialisation de viande bovine sous SIQO. Cette montée en gamme ne sera possible qu'avec un encadrement strict des relations commerciales. C'est pourquoi il est proposé d'encourager l'interprofession à rendre obligatoire à très court terme la conclusion de contrats de vente et d'accords-cadres.
...ntifier, repérer les coûts de collecte. Les organisations de producteurs qui nous ont rencontrés nous ont convaincus de déposer cet amendement parce qu'il y a un sujet avec le coût du carburant. Les collectes sont dans certains cas confiées à un prestataire. Celui qui est à l'usine n'est pas forcément celui qui collecte – tout le monde le sait ici. Nous voulons construire des prix ou les coûts de production soient indiqués le plus précisément possible, transparents et indiscutables, à tel point que nous souhaitons qu'à l'avenir, le plus tôt possible, ces constructions de prix soient repérées, identifiées, validées par l'Observatoire des prix et des marges de façon incontestable.
...hilippe Chalmin, explique à la commission des affaires économiques – comme le savent certains collègues ici présents, qui y siègent depuis un moment – la nécessité pour l'agriculture française d'être compétitive, notamment dans le secteur du lait. Si l'on veut être compétitif par rapport à la Nouvelle-Zélande, on sera obligé de donner le lait ! Il s'agit là d'un élément indiquant le coût réel de production du lait en zone de montagne, en plaine et dans les différentes régions. Surtout – je vous le dis dans les yeux, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre – , un sujet nous tient à coeur et nous l'avons abordé en commission : la souveraineté des agriculteurs français. Cela fait quarante ans que, par l'entremise du système des quotas laitiers, on a mis les producteurs de lait sous tutelle. Ils n...
Les indemnités envisagées par le texte risquent de constituer un outil de renforcement du rapport de force défavorable au producteur, dans le cas où ce dernier ferait le choix nécessaire de changer son mode de production pour passer à l'agriculture biologique par exemple.
Dans la pratique, des indemnités sont imposées par l'acheteur afin de prévenir les cas où les producteurs souhaitent changer de mode de production – pour passer à l'agriculture biologique, par exemple. Ces indemnités ne doivent pas être prévues par la loi car cela peut faire naître des échanges parfois compliqués, défavorables aux producteurs. Au contraire, il faudrait encadrer les dérives liées à ce type de clause plutôt que d'imposer le principe par la loi.
Que tout le monde le comprenne : cet amendement concerne les indemnités prévues au cas où les producteurs changent de mode de production – par exemple, je le répète, lors d'une conversion à l'agriculture biologique. Nous considérons que ces indemnités ne doivent pas être prévues dans la loi car nous craignons, au final, un rapport de force défavorable au producteur. En outre, pourquoi accorder, dans ce projet de loi, de nouveaux droits exorbitants aux acheteurs, qui en ont déjà suffisamment ? Si nous partons du principe que nous ...
Tous les arguments que mes collègues viennent de donner sont légitimes : il faut aller dans le sens qui a été indiqué et tenir compte de la spécificité du changement de mode de production effectué par le producteur.
Beaucoup trop d'agriculteurs apportent leurs productions aux metteurs en marché sans connaître le prix qui leur sera payé. Connaissez-vous beaucoup de métiers où l'on travaille dur sans avoir la moindre idée de sa rémunération finale ? Pour remédier à ce problème, qui est une particularité du monde agricole, nous proposons d'indiquer que « lorsque dans le contrat ou l'accord-cadre le prix est seulement déterminable, l'acheteur communique au producteur...
Ne soyez pas frustrés car cet amendement va dans votre sens, mes chers collègues ! En cas de changement du mode de production ne pouvant être valorisé par l'acheteur, la sortie du contrat doit être facilitée. Cela concerne la conversion à l'agriculture biologique mais également le changement vers d'autres modes de production contribuant à la montée en gamme de la production agricole française et pouvant, dans certains cas, nécessiter des investissements importants – il peut s'agir, par exemple, d'une évolution vers un é...
La rédaction de votre amendement, monsieur le rapporteur, comporte à mon sens une faiblesse. Il évoque la « modification du mode de production » mais, hors l'exposé des motifs, rien ne garantit la pertinence de ce dispositif : en effet, le changement de technique de production peut aussi bien être effectué dans un sens négatif d'optimisation, d'économie de coûts de production, mais pas forcément dans le cadre d'un cahier des charges mélioratif pour la reconnaissance du produit. À mon sens, une rédaction plus précise s'impose si vous vou...
...aval de la filière, ce qui nous est régulièrement rappelé ici. Or la rédaction du texte ne le permettra pas du tout. Avec l'alinéa 15, le plus grand flou règne. Je ne ferai pas une lecture intégrale pour ne pas trop dépenser notre temps de parole : « Les critères et modalités de détermination du prix mentionnés au 1° prennent en compte un ou plusieurs indicateurs relatifs aux coûts pertinents de production en agriculture et à l'évolution de ces coûts, un ou plusieurs indicateurs relatifs aux prix des produits agricoles et alimentaires constatés sur le ou les marchés sur lesquels opère l'acheteur ainsi qu'un ou plusieurs indicateurs relatifs aux quantités, à la composition, à la qualité, à la traçabilité ou au respect d'un cahier des charges. Les parties peuvent utiliser tous indicateurs disponibles...
L'OFPM calculant déjà les coûts de production, il est à mon avis inutile de mentionner ici la disponibilité de ces indicateurs : outre que les parties peuvent ou non les choisir, l'article 5 quater élaboré et voté en commission donne un rôle plus important à l'OFPM – nous y reviendrons. Concernant l'intégration d'un niveau de rémunération décente, il est d'usage d'intégrer la rémunération du producteur dans ces coûts de production – elle es...
La rédaction actuelle de l'article n'est pas satisfaisante car elle n'encadre pas plus strictement le choix des indicateurs utilisés pour la référence aux coûts de production. Ces indicateurs doivent être publics et indiscutables pour gagner en clarté, en sécurité juridique et en transparence.
...mination, puisqu'on l'exclut de la contractualisation. La vérité est que cette filière est en grand danger. Je saisis donc cette occasion pour ouvrir ce débat. À la fin des quotas betteraviers, à l'automne 2017, on a permis à certaines coopératives de garantir un montant de prix à l'achat de la tonne de betteraves à sucre. Or la fin des quotas betteraviers a libéré le marché. Il y a désormais surproduction au niveau mondial. D'où une dégringolade du cours de la betterave à sucre, ce qui met en danger la filière à moyen terme. Certains ont garanti les prix pour deux années, mais ce n'est pas le cas pour tous les opérateurs. J'ai découvert tout à l'heure un communiqué de presse d'une société privée dont je tairai le nom, et qui annonce clairement qu'elle ne maintiendra pas jusqu'au bout les prix qu'...
...t sur un enjeu important : la spécificité du lien entre un associé coopérateur et sa coopérative. En effet, un associé coopérateur est à la fois fournisseur, client et actionnaire de la coopérative. Le terme de rémunération employé dans le projet de loi est impropre, puisqu'un associé coopérateur n'est pas rémunéré uniquement lorsqu'on calcule le prix de son apport. D'ailleurs, il ne vend pas sa production à l'entreprise coopérative dont il est actionnaire, mais il la livre ou l'apporte, puis il est rémunéré sur la base d'une décision prise en assemblée générale, et sa rémunération englobe beaucoup plus que le calcul du prix de sa production. Je propose donc, en ce qui concerne les coopératives agricoles, de remplacer les termes « indicateurs utilisés pour la rémunération des producteurs de ces pr...