Interventions sur "secrétaire d'État"

515 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, « Moins de trois semaines se sont écoulées entre la décision de créer une taxe sur les dividendes et le dépôt du projet de loi au Parlement. Cette précipitation réduit la capacité de l'administration à procéder dans de bonnes conditions à une consultation de place, laisse un temps très restreint au Conseil d'État pour se prononcer sur le texte et peut in fine nécessiter de p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

... vous lire un extrait de la page 42 de l'intéressant document qui nous a été distribué hier, au début de l'examen, en nouvelle lecture, du présent projet de loi de finances rectificative ; je veux parler du rapport de l'inspection générale des finances – IGF – relatif à la mission d'enquête sur la contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés de 3 % sur les revenus distribués. Monsieur le secrétaire d'État, ces propos sont toujours d'actualité ; ils peuvent être retenus, pour la troisième fois, à l'encontre des deux taxes que le Gouvernement nous propose de créer pour combler la moitié du coût de l'annulation de la taxe de 3 % sur les dividendes. Comme le disait Karl Marx dans Le Manifeste du parti communiste en 1848…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

... que cela correspond au taux marginal de l'impôt sur le revenu : vous avez inventé un impôt progressif sur le bénéfice des entreprises ! Dans le même temps, la plupart des pays baissent le taux de leur IS : je vous rappelle qu'en Grande-Bretagne, il est de 20 % et sera ramené à 15 % en 2020 ; aux États-Unis, le projet de Trump est de l'abaisser de 36 à 18 %. Ce qui est assez étonnant, monsieur le secrétaire d'État, c'est que vous fassiez du Brel, un artiste que nous aimons certes tous : « T'as voulu voir la baisse et on a vu la hausse ! »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Il est vrai que le nouveau monde se caractérise par des innovations, mais celles-ci pourraient vous valoir quelques troubles constitutionnels. J'en viens au fond, monsieur le secrétaire d'État. Ce texte est-il conforme au droit communautaire et au droit constitutionnel et budgétaire français ? Nous sommes nombreux à penser que non.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...aiera les deux nouveaux impôts. Mais si la société mère est allemande et détient deux filiales en France, dont l'une est excédentaire et l'autre déficitaire, les deux soldes ne pourront être cumulés pour établir un montant net. Sur le plan du droit communautaire, vous allez vous heurter une nouvelle fois au problème qui s'est posé lors de la création de la funeste taxe de 3 %. Enfin, monsieur le secrétaire d'État, vous êtes jeune !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Certes, tout le monde a commencé un jour. Mais ne pas respecter les droits du Parlement se retourne toujours contre le Gouvernement. La précipitation en matière fiscale a toujours abouti à des catastrophes. Je crains fort, monsieur le secrétaire d'État, qu'après les deux premières catastrophes que nous avons connues, d'un coût de plus en plus élevé, votre projet n'en constitue une troisième. Quelle était la solution ? J'appartiens au groupe des Constructifs où l'on ne critique pas sans faire de proposition alternative – si l'on n'a pas de proposition, on se tait ! On a avancé une proposition – qui a été faite à plusieurs reprises dans l'histoi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

...ctement la même chose ! Vous instituez une nouvelle contribution additionnelle à l'IS, avec tous les risques que cela comporte. D'une taxe de 3%, vous passez à une taxe multipliée par dix pour les entreprises qui réalisent plus de 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Voilà la réalité ! Le rapport de la mission d'enquête que j'ai étudié cette nuit m'a laissée un peu sur ma faim, monsieur le secrétaire d'État. Il rappelle les faits, mais il n'apporte pas la moindre lumière ni la moindre conclusion sur les responsabilités. Pourtant, une mission d'enquête devrait donner des pistes sur les responsabilités, qu'elles soient politiques ou administratives. Là, il n'y a rien. Nada ! D'autres difficultés se sont fait jour sur les sociétés mères et les filiales, ainsi que sur le niveau des taux des intérêts mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Je déplore qu'un secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement demande à ce dernier d'examiner un texte à trois reprises en quelques jours pour créer une taxe, dont le montant n'est pas rien et chacun aura à coeur de relire les propos de Charles de Courson. J'ai également lu le rapport de Mme Lepetit, cheffe du service de l'IGF, monsieur le secrétaire d'État, qui cible les parlementaires. Elle écrit que le débat parleme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Vous devez tous avoir cette phrase en tête. Je ne voudrais pas qu'un nouvel accident se produise. Si cela était le cas, vous ne pourriez pas dire que vous n'avez pas été prévenu. Monsieur le secrétaire d'État, je sais que votre charge est lourde, mais on a bien vu que vous faisiez face en toutes circonstances. Vous avez affirmé tout à l'heure qu'il n'y avait pas de solution alternative à celle que le Gouvernement proposait, mais ce n'est pas la vérité. C'est la première fois que vous nous faites l'honneur de venir débattre avec nous de ce projet de loi de finances rectificative, mais, je vous le redir...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, 10 milliards, et même plus, aux dires de certains, cela ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

...t rembourser. Il eût été possible aussi de pérenniser cette taxe, ne serait-ce que pour récupérer l'équivalent de la recette que produisait la taxe de 3 % sur les dividendes. Vous avez tellement reproché au précédent gouvernement son manque de clairvoyance dans l'instauration de ce dernier dispositif qu'on peut penser que votre proposition est bordée. Si c'est le cas, acceptez alors, monsieur le secrétaire d'État, de la retravailler pour pérenniser cette taxe, qui ne serait d'ailleurs qu'une maigre contrepartie à la batterie de mesures plus injustes les unes que les autres que vous avez mises en place dans le cadre du projet de loi de finances. Vous avez aussi la possibilité d'instaurer un moratoire d'un an de la suppression de l'ISF, plutôt que de faire supporter au déficit public, c'est-à-dire à tous l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, vous connaissez désormais bien le contexte du projet de loi de finances rectificative sur lequel nous sommes amenés à nous prononcer ; je ne le rappellerai donc pas. La solution qui vous est présentée est courageuse, car c'est la moins mauvaise des solutions dans la pire des situations : celle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, nous nous retrouvons ce mardi soir pour la lecture définitive d'un projet de loi de finances rectificative que nous avons examiné hier en nouvelle lecture et il y a seulement huit jours en première lecture. Je ne reviendrai pas sur les raisons de ce que M. le ministre de l'économie et des f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, ce premier PLFR a fait l'objet, pendant dix jours, de débats intenses. Le rapport de la mission d'enquête confiée à l'IGF portant sur la contribution additionnelle à l'impôt sur les sociétés de 3 % sur les revenus distribués, rédigé sous la direction de Mme Marie-Christine Lepetit et remis l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, chers collègues, nous voterons contre ce projet de loi de finances rectificative, ce qui ne vous surprendra pas, monsieur le secrétaire d'État. La première raison de ce choix n'est pas anodine. Certes, nous comprenons la situation d'urgence, mais vous avez été parlementaire et vous êtes de ceux qui ne pensent p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...ve ; mais peut-être ce rapport allait-il révéler des choses insoupçonnables ! On connaît à présent sa teneur : il ne comporte rien ou presque qu'on ne pouvait imaginer. Quant à la voie d'amendement – modalité d'action par excellence des parlementaires – elle a malheureusement été balayée, ce qui est un peu dommage. Le coeur du sujet présente de vraies difficultés que vous connaissez, monsieur le secrétaire d'État. La première d'entre elles réside dans la fameuse règle imposant un déficit public inférieur à 3 % du PIB. Vous connaissez tous les projets de loi de finances, mes chers collègues : heureusement que les organismes de Sécurité sociale présentent des excédents, car eux seuls nous permettent d'afficher un déficit inférieur à 3 % du PIB pour 2018 et donc de sortir de la procédure pour déficit excessi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

... Parlement. Que nous ayons eu trois débats consécutifs montre au moins qu'il ne s'agit pas d'un faux débat, comme l'a rappelé hier encore avec force M. le rapporteur général du budget du Sénat, mais au contraire au coeur de la procédure de décision budgétaire. Il s'est là passé quelque chose de grave. Je vous éclairerai brièvement sur l'autre solution qu'il était possible de retenir, monsieur le secrétaire d'État. Il suffisait d'émettre des obligations d'État en cristallisant la dette et les intérêts de retard. Dès lors, nous aurions étalé le remboursement des sommes dues sur une dizaine d'années. Cette solution était sécurisée et respectait le principe d'égalité. Nous exercerons donc un recours devant le Conseil constitutionnel auquel nous associerons d'autres parlementaires afin de sécuriser celle que ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, comme plusieurs d'entre nous l'ont indiqué lors des deux premières lectures du texte, le Gouvernement nous fait vivre une procédure un peu expéditive, monsieur le secrétaire d'État ! J'espère au moins qu'expéditif ne signifie pas approximatif ! Tandis que nous entamons la lecture définitive...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

J'entends bien, monsieur le secrétaire d'État, que vous défendez la sécurisation juridique de la solution retenue, et vous avez sans doute raison. Celle-ci a néanmoins pour prix un non-sens économique, car les entreprises qui n'ont jamais distribué de dividendes et ont maintenu les sommes dans leur bilan acquitteront la surtaxe.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...ent – vous me direz, pas plus que par le précédent ! Première recommandation : il faut faire un inventaire fiscal de toute la jurisprudence existante au sein de la Cour de justice de l'Union européenne et vérifier si oui ou non elle constitue une source de risque pour la législation actuelle mais aussi pour les lois de finances que vous nous proposerez pendant ce quinquennat. Alors, monsieur le secrétaire d'État, je souhaite vous faire une proposition : je me demande si, dans le cadre du rapport sur l'application de la loi fiscale – le RALF – , qui sort en général au mois de juillet, il ne serait pas possible de rajouter une section visant à préciser les risques qui existent dans notre droit actuel au regard de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne. La deuxième recommandation port...