Interventions sur "signalement"

349 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

Vous avez évoqué la difficulté pour un collègue de dénoncer un autre collègue, c'est-à-dire, en quelque sorte, de faire de la délation. N'y aurait-il pas moyen pour éviter aux agents d'en référer directement à leur hiérarchie de mettre en place une plateforme qui permettrait de faire ces signalements de manière plus ou moins anonyme, sans qu'il s'agisse d'en faire un défouloir pour les règlements de compte personnels ? Pouvoir s'exprimer librement faciliterait sans doute les choses ; qu'en pensez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Abadie :

Lorsqu'un agent est l'objet d'un signalement, auprès de qui est fait ce signalement, sachant qu'il n'y a pas de CIRP partout : est-ce aux chefs de détention, au directeur de l'établissement ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Valetta Ardisson :

...venir un problème pour l'institution. J'ai bien entendu qu'une fois retournés à la vie civile, les anciens militaires qui ont fait l'objet d'un suivi sont surveillés par la DGSI. Quel est l'état de vos relations avec les différents services de renseignement ? L'idée selon laquelle les anciens militaires qui ont eu accès à des données et des informations stratégiques, et qui ont fait l'objet d'un signalement, devraient continuer à être suivis par la DRSD a-t-elle été envisagée ? Je rappelle que M. Feuillerat était fiché S.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

Ma seconde question est relative aux militaires qui partent, en famille, servir dans certains territoires – je pense notamment à Djibouti. Les familles, qui ont elles aussi accès à des structures militaires, sont-elles suivies et peuvent-elles faire l'objet d'un signalement ? Comment évaluez-vous ce risque ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, président :

Je vous remercie. Vous nous avez décrit le processus de signalement, qui est conforme à ce que nous a présenté par le directeur du renseignement militaire que nous avons auditionné la semaine dernière. Je voudrais cependant vous faire part de ma frustration. Nous attendons de vous des réponses plus précises. Vous êtes auditionnés par une commission d'enquête, vous avez prêté serment, nous ne sommes pas là pour enfiler des banalités – je vous prie d'excuser mon s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti, président :

Nous faisons bien la différence. Mais un signalement peut conduire à une radicalisation violente, comme cela a été le cas à la préfecture de police – quatre morts sont à déplorer. Or Mickaël Harpon n'avait pas fait l'objet d'un signalement, malgré un faisceau de signaux faibles. Cette commission d'enquête a vocation à déterminer comment il serait possible de détecter un cas de radicalisation avant que la personne ne passe à l'acte. Combien de clig...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandra Louis :

...ccord de la victime – c'est important – , et uniquement dans des cas d'urgence vitale. Si la victime s'y oppose, le médecin sera, quoi qu'il en soit, dans l'obligation de l'informer de sa démarche. En conclusion, il ne s'agit pas de remettre en cause le secret médical mais d'autoriser – et non pas de contraindre – , sous certaines conditions, les médecins et professionnels de santé à adresser un signalement au procureur de la République lorsqu'il leur apparaît que les violences exercées au sein du couple mettent la vie de la victime majeure en danger et qu'elle se trouve sous emprise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

...quer un cas concret. Imaginons qu'une femme victime de violences se présente demain chez son médecin. Il est fort probable que celui-ci soit aussi le médecin de famille et de fait, potentiellement, le médecin du compagnon de la femme. Le médecin constate les violences dont est victime la femme et fait usage de son droit – qui, d'ailleurs, existe déjà – de les signaler au procureur. À partir de ce signalement, le procureur engage une enquête, pour laquelle il a besoin de preuves. Sans doute va-t-il commencer par demander un examen médical de la femme à l'unité médico-judiciaire, pour s'assurer qu'elle a été victime de violences. Il la convoquera ensuite pour l'entendre. Or, si cette femme n'a pas adhéré à la démarche judiciaire engagée, n'étant pas l'auteure de la plainte, il y a très peu de chances ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

... lorsque les deux conditions suivantes sont réunies : le danger imminent et l'emprise. Or, ces deux notions étant imprécises, le soignant devra distinguer péril et danger, ce qui semble très difficile en pratique. La confusion entre péril et danger pourrait engager la responsabilité pénale du professionnel de santé en cas de mauvaise interprétation, ce qui pourrait conduire à limiter le nombre de signalements par les soignants. Enfin, le glissement sémantique du contenu du signalement est déconcertant. En effet, la notion de présomption disparaît et le professionnel de santé qualifie juridiquement des constatations en violences conjugales, avec le renvoi à l'article 132-80 du code pénal.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

... recevoir des femmes victimes de violences conjugales soulignent les difficultés qu'ils rencontrent à leur faire part de leurs soupçons au sujet des traces qu'elles ont sur le corps. Parfois, lorsque ces médecins affirment avec certitude qu'elles sont victimes de violences, ces patientes disparaissent tout simplement dans la nature. Nous croyons que le rôle du médecin ne peut être d'effectuer ce signalement, y compris dans les conditions prévues à l'article 8. Le médecin est celui qui écoute et peut éventuellement rediriger sa patiente vers des associations ou des psychologues, c'est-à-dire celles et ceux qui sont aptes à assurer sa prise en charge pour la conduire – souhaitons-le – à sortir de l'enfer de la violence. J'ajouterai, pour terminer, qu'un signalement suppose un fonctionnement parfait d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaErwan Balanant :

...e révélés dramatiques. Ce n'est pas allé jusqu'au décès des patientes mais le médecin avait vu des traces et senti l'existence d'un danger sans pouvoir rien faire. Mon raisonnement a donc beaucoup évolué. Néanmoins, les arguments de M. Saulignac et de M. Pradié sont justes aussi et vont nous obliger à trouver un équilibre : une femme pourrait se sentir trahie parce que son médecin aurait émis un signalement. À ce sujet d'ailleurs, je répète que le texte évoque clairement un signalement, sans toucher, en réalité, au secret médical. On pourrait d'ailleurs même considérer que cela n'a rien à voir avec le secret médical, car il s'agit d'une situation de danger, ressentie par le médecin, sans lien avec une pathologie dont la femme souffrirait. Nous devons donc avancer sur le sujet. Les dispositions prop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

… même si je peux comprendre sa souffrance personnelle devant l'impossibilité de procéder à un signalement. Cependant, il était aussi important d'échanger sur ces questions avec les médecins spécialistes des violences conjugales, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

… lesquelles déclarent tous que ces femmes sont déjà sous l'emprise d'un mari violent et que leur avenir ne peut pas être entre les mains d'un médecin qui déciderait autoritairement de procéder à un signalement. J'entends bien que certains médecins revendiquent parfois la possibilité de ne pas constater des traces de violences chez une femme et que d'autres regrettent de ne pas pouvoir les signaler, mais ce qui doit nous intéresser, c'est le résultat de ce signalement, c'est-à-dire les suites qui lui seront données.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

J'insiste : après ce signalement, si toute la chaîne des professionnels coordonnés ne fonctionne pas à plein pour assurer la protection totale et absolue de ces femmes, le médecin aura beau avoir procédé à un signalement, il n'empêchera pas forcément le drame de se produire – et il se produira peut-être beaucoup plus vite que prévu !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...lexifiait inutilement les dispositifs en vigueur. Pour ma part, les médecins et les professionnels de médecine travaillant pour l'association SOS Femmes 93, que j'ai interrogés, parmi d'autres, m'ont écrit cette phrase, qu'il me semble important d'entendre : « Ce serait une violence de plus pour ces femmes que d'être trahies par leur médecin. » Voilà la conclusion qu'ils en tirent ! En outre, le signalement d'un médecin au procureur de la République contre l'avis de la victime ou en dépit de son avis se traduirait par l'ouverture d'une procédure. Quand on sait combien il est difficile de mettre à l'abri, dans des hébergements d'urgence, les femmes victimes de violences qui se sont déjà déclarées, afin de les soustraire à la cellule familiale, le risque de créer des drames supplémentaires nous paraît...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Je n'ajouterai rien aux argumentaires de Stéphane Peu et Hervé Saulignac, qui étaient très précis. Nous avons également déposé un amendement de suppression de l'article 8 car la question des conséquences du signalement, telle qu'elle a été évoquée par M. Saulignac, nous semble essentielle. Le résultat risque d'être l'inverse du but recherché : …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

... place. Nous risquerions de priver les victimes d'un rare et précieux soutien, d'entraîner une importante perte de confiance dans leur médecin et de les empêcher de libérer leur parole, ce qui est pourtant essentiel pour avoir la force de porter plainte. Enfin, le Conseil national de l'Ordre des médecins s'était effectivement prononcé pour cette disposition, mais dans la mesure, je crois, où les signalements seraient adressés à un procureur de la République dédié aux violences conjugales. Or il ne me semble pas que cela soit prévu dans la présente proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Cet article permet aux médecins de procéder à des signalements lorsqu'il a eu connaissance de violences infligées à un mineur ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge – on parle plutôt là de la grande vieillesse – ou de son incapacité physique ou psychique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérangère Couillard, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Nous pourrions évidemment interpréter cette disposition comme la possibilité de procéder à des signalements concernant les femmes victimes de violences conjugales, mais encore faut-il que le juge perçoive ces victimes comme des personnes atteintes d'une incapacité psychique.