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Ils se rapportent à des articles ayant une portée normative différente. L'article 1er pose les principes et les objectifs du système universel ; l'article 2 précise le champ d'application de votre réforme ; l'article 12…
Après deux jours de débats, nous voyons bien que l'universalité dont il est question ici n'en est pas une. Comme l'a rappelé le président Mélenchon, une disposition universelle s'applique à tous, comme les droits fondamentaux, sans entorse possible. Si vous commencez à créer des catégories au sein de l'universalité, ce n'est plus de l'universalité. Sinon, l'on pourrait retourner le raisonnement : s'il peut y avoir des dispositions spécifiques au sein d'un régime universel, alors le système actuel est déjà un régime universel ! Vous voyez bien vous-même que cela n'a pa...
J'en viens au fond, et à l'universalité dont vous faites état. Mais il n'y a aucune universalité, par exemple, en matière de taux de remplacement, un point sur lequel je vous ai interrogé hier : les taux sont très différents selon les générations, l'âge de départ et autres. Je continue donc de contester le caractère universel du système proposé. D'autre part, la question vous a déjà été posée hier : combien coûtera l'exception à l'universalité qui concerne les personnes qui cotisent actuellement sur une base de huit fois le montant du plafond annuel de la sécurité sociale – PASS – et qui ne le feront plus que sur la base de trois PASS ? Quel sera le coût de cette mesure et comment allez-vous la financer ? La conféren...
...sont jugées répétitives et abusives, ce qui n'est absolument pas le cas à ce stade du débat. Ce débat a d'ailleurs une particularité notable : le Gouvernement nous propose une réforme dont on ne sait rien du financement et il est incapable de répondre aux questions précises qui lui sont posées, sur l'assiette des cotisations par exemple ou sur le coût de la sortie de 300 000 personnes du système universel. Les syndicats font état d'un chiffrage à 65 milliards d'euros, ce qui n'est pas rien, mais le Gouvernement ne nous dit rien. Le Conseil d'État vous a pourtant largement alertés sur les risques qui existent au regard de la Constitution…
Monsieur le président, je viens de recevoir, comme vous me l'annonciez il y a un instant, la liste des amendements de M. Jumel et identiques. Il est précisé, dans ce document, que ces amendements remplacent la référence au « système universel » par la référence au « système inéquitable ». C'est la modification rédactionnelle que nos camarades communistes ont jugé opportun de nous proposer. Un certain nombre d'amendements figurent sur cette liste. Je suppose qu'ils ont été déposés de manière répétée, d'où les 1 184 amendements dont vous avez parlé, mais j'aimerais en avoir l'assurance. En effet, dans cette liste, il est question uniqu...
... fini, tout à l'heure, par se montrer quelque peu crispé, ce que je peux comprendre. Vous venez toutefois de répéter avoir demandé aux services – ce qui signifie que la chose n'est pas entendue à l'heure où nous parlons – de nous dire dans quels cas la règle donnée par le président Ferrand s'appliquera. Pour l'instant, nous l'avons appliquée au groupe communiste, qui souhaitait remplacer le mot « universel » par le mot « inéquitable ». Pardon de vous poser à nouveau la question, madame la présidente, mais il y va de la capacité de notre groupe à s'organiser. Je suis une des victimes du fonctionnement précédemment retenu, parce que…
J'espère que je ne vais pas susciter de rappel au règlement… Je vois un doigt qui se lève, et j'en suis fort heureux. C'est très bien qu'il en soit ainsi. Le système de retraite que votre projet de loi tend à instituer n'est pas universel. En outre, il est injuste, inéquitable, exagéré et mal intentionné.
Cela pose question. Cette réforme constitue-t-elle une régression? Je n'irai pas jusque-là. En réalité, personne n'en sait rien, pas même le Gouvernement, car, au-delà de ce texte, de nombreuses ordonnances préciseront la manière dont la réforme sera appliquée. Cette réforme est en revanche incompréhensible, partiellement universelle ou universellement partielle, …
Il est aussi universel. S'il tient compte de la pénibilité, il le fait dans le cadre d'un régime général et non de quarante-deux régimes qui coexistent chacun dans son coin. Lorsque je parle de ce projet de loi autour de moi, il suscite de l'intérêt, notamment pour la fin des régimes spéciaux, et des demandes d'explication. Les seuls qui s'y opposent sont des bénéficiaires de régimes spéciaux.
Je vous confirme que l'opposition est là pour débattre du fond. Le projet d'instaurer un système universel de retraite apparaît à nos yeux comme la volonté de transférer un point de PIB…
L'article 1er traite des principes généraux qui fondent le système universel de retraite. Cet article est-il utile ? Non : il n'est en rien normatif dans sa première partie et il est inconstitutionnel dans sa seconde partie.
En ce qui concerne la première partie de l'article, à savoir les six grands objectifs assignés au système universel de retraite, je souhaite faire quelques commentaires. Cette partie n'a aucune portée juridique puisque s'apparentant à un préambule. Je prends l'exemple de la lisibilité. Oser évoquer un objectif de lisibilité alors même que le Gouvernement reconnaît qu'il est incapable de proposer un outil permettant à chaque Français de savoir comment vont évoluer ses droits, franchement, c'est tout à fait exce...
L'article 1er fixe des grands principes, et s'il en est bien un que vous suivez, c'est celui de la règle d'or, celui de l'austérité budgétaire, principe à partir duquel est pensé l'ensemble de votre projet de retraite par points. Cet article aligne des poncifs dans une forme de novlangue consistant à désigner les choses par le nom de leur contraire. Vous affirmez d'abord que votre système est universel. Pourtant, hier soir, M. Turquois, le rapporteur, nous disait lui-même qu'il n'était « pas parfaitement universel ». Il ne peut effectivement pas l'être puisque l'âge d'équilibre sera différent selon les générations, et puisque vous avez vous-même institué des régimes spécifiques. Vous parlez ensuite d'équité, renonçant ainsi à l'égalité. La nuance n'est pas mince, car elle suppose que la pensio...
Votre système n'est ni juste, ni solidaire, ni redistributif, ni universel. Il n'est même pas constitutionnel, comme vient de le rappeler brillamment M. de Courson. Lorsqu'on prend le soin de supprimer la référence aux vingt-cinq dernières années de carrière, on pénalise les retraites du privé ; lorsqu'on prend le soin, pour la fonction publique, de supprimer la référence aux six derniers mois, on prépare une baisse de la pension des fonctionnaires. Lorsqu'on décide d'...
Nous sommes réunis pour débattre du fond de cette réforme, mais aussi pour parler aux Français. Or l'article 1er nous parle, comme il parlera aux Français. En effet, comme nous, ils sont attachés à ce que, grâce à une Caisse nationale de retraite universelle, une solidarité nationale dépasse, sans les renier, les quarante-deux régimes de solidarité actuels. Ils sont attachés au système par répartition, c'est-à-dire à une solidarité entre les générations, réaffirmée solennellement par l'article 1er.
... on nous demande d'accorder un blanc-seing au Gouvernement. La question est : peut-on lui faire confiance ? Les conditions d'examen de ce texte tendent à démontrer que non. Les nombreuses professions descendues dans la rue – je pense tout particulièrement aux avocats – prouvent plutôt que nous aurions tort de le faire. Troisième point : on nous parle de bâtir, avec cette réforme, un grand régime universel, mais, depuis plusieurs semaines, les négociations ne font que renforcer les régimes spéciaux du public. Le Gouvernement nous explique que, depuis deux ans, il bâtit un même régime pour tous ; c'est faux. Cette réforme instaure en réalité plusieurs régimes, comme le souligne le Conseil d'État, qui en a comptabilisé cinq différents – au bout du compte, il devrait y en avoir encore plus. Et tous ce...
Les enseignants et les chercheurs seront les grands perdants de votre système universel de retraite. Vous le reconnaissez dès l'article 1er, qui prévoit une loi de programmation comportant un mécanisme à même de garantir aux personnels enseignants ayant la qualité de fonctionnaire une revalorisation de leur rémunération leur assurant le versement d'une retraite d'un montant équivalent à celle perçue par les fonctionnaires appartenant à des corps comparables de la fonction publique d...
...onc à proposer une prime d'un montant moyen de 90 euros mensuel pour les dix premières années de la carrière. Le reste, soit 300 millions d'euros, seront distribués sous forme de primes au mérite, liées à des contreparties : des formations obligatoires pendant les congés scolaires, des remplacements rémunérés par des heures supplémentaires, l'encadrement des jeunes volontaires du service national universel… C'est surréaliste ! Il y aura des tâches et des missions nouvelles rémunérées, mais pas de revalorisation des grilles salariales ou du point d'indice de la fonction publique.
...nous n'avons pas de réponse. Je souhaite que vous puissiez nous éclairer : il n'est pas nécessaire d'attendre les conclusions de la conférence de financement pour disposer de ces informations. Le premier point sur lequel vous devez nous donner des éclaircissements porte sur le fait que 1 euro cotisé ouvrirait les mêmes droits à chacun. Vous m'accorderez qu'à partir du moment où le fameux système universel tolérera des dérogations qui permettront à certains de partir plus tôt, chaque euro cotisé ne saurait donner les mêmes droits à tous les salariés. Le deuxième point vise le troisième objectif affirmé par l'article 1er – celui de « garantie d'un niveau de vie satisfaisant aux retraités » : quel est, selon vous, ce niveau de vie satisfaisant ?
Je fais le pari qu'au sein du groupe majoritaire, il y a ceux qui savent pertinemment ce qu'ils font et ceux qui, parce que nous ne sommes pas tous des techniciens des retraites, ont pu être atteints par les éléments de langage et ne saisissent pas complètement la portée du texte. Il ne s'agit pas de répéter que la réforme est juste, simple, universelle, ou que la valeur du point sera garantie, pour que cela soit vrai. En réalité, avec ce texte, vous fixez un cadre visant à garantir l'équilibre financier du système – ce qui est plutôt louable – , mais sans consacrer une part plus importante de la richesse nationale aux retraites, ce qui est détestable, parce que la combinaison de ces deux objectifs annonce une baisse du niveau des pensions. En...