Interventions sur "université"

1051 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer, président :

...er semestre 2020. Ces trois groupes de travail ont remis leur rapport au Premier ministre et à Mme Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le 23 septembre dernier. M. Philippe Berta, vous étiez co-rapporteur, avec M. Philippe Mauguin, président de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), et M. Manuel Tunon de Lara, président de l'université de Bordeaux, du deuxième groupe de travail sur l'attractivité des emplois et des carrières scientifiques. Vous êtes également le rapporteur pour avis de notre commission sur les crédits de l'enseignement supérieur au sein de la mission interministérielle pour la recherche et l'enseignement supérieur (MIRES). M. Francis Chouat, vous étiez co-rapporteur, avec Mme Isabel Marey-Semper, ancienne dire...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Je serai le premier à vous présenter les résultats du groupe de travail sur le financement de la recherche. Ce premier groupe de travail était co-rapporté par M. Antoine Petit, président du CNRS, par Mme Sylvie Retailleau, présidente de l'université Paris-Saclay, ex-présidente de l'université Paris-Sud, et moi-même. Il traitait notamment des aspects de programmation de la recherche. Je vais commencer par l'importance stratégique et internationale que revêt la recherche, aussi bien pour les questions économiques que pour les questions d'environnement et de préparation de l'innovation et du futur. Traditionnellement, la recherche constitue l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur :

J'ai eu l'opportunité de co-animer le deuxième groupe, portant sur le renforcement de l'attractivité des métiers de la recherche, aux côtés de M. Philippe Mauguin, président de l'INRA, et du professeur M. Manuel Tunon de Lara, président actuel de l'université de Bordeaux, avec la participation d'acteurs représentatifs de différents secteurs du monde de la recherche. Dans un premier temps, notre travail a consisté à dresser un constat de la situation de la recherche et de ses métiers. Je dois avouer que ce constat est plutôt affligeant, mais nous le savions. Nous avons noté un décrochage des rémunérations, une érosion de l'emploi scientifique, de mauv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

... quatre ans. C'est une construction à « la française », et l'une des meilleures constructions que j'ai pu voir dans le monde. Ce dispositif permet de conserver son poste universitaire, tout en réduisant la charge d'enseignement pour une durée de cinq ans. Les candidats sont sélectionnés par un jury international, par conséquent incontestable et non suspect de connivence avec l'administration de l'université, par exemple. Dans une carrière, ce dispositif permet de se concentrer davantage sur des projets de recherche. Je n'aurais jamais décroché la médaille Fields sans ce dispositif, qui devrait être généralisé mais a été plutôt restreint au cours des dernières années, pour des questions budgétaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur :

...connaissons et maitrisons bien, comme le spatial ou l'aéronautique. Cela nécessite de changer d'optique dans nos propres organisations nationales, s'agissant de la structuration des politiques nationales et régionales de recherche et d'innovation. Les compétences des régions doivent s'affirmer bien plus, dans la lignée des exemples du Grand Est et de la Nouvelle-Aquitaine notamment. Le rôle des universités, notamment des universités d'excellence, évolue pour développer non seulement la recherche fondamentale, mais aussi l'innovation et le développement des innovations de rupture, en lien très étroit avec les grands organismes de recherche. Cette évolution est déjà à l'oeuvre, il faut la développer. Des alliances territoriales doivent être nouées avec le secteur industriel. Notre troisième proposi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur :

... fait différente par rapport aux décennies précédentes. Je vous répondrai que la question de l'architecture se pose, mais que nous avons considéré qu'il était dangereux de la poser a priori, parce que cela aurait impliqué de débattre sur la manière dont nous allions transcender le CNRS, mettre à bas l'INRA, l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (INRIA), l'INSERM, les universités, etc. La précédente loi réelle de programmation pluriannuelle était la loi « Chevènement » de 1982, et je crois que nous devons nous situer dans cette filiation. Certes des adaptations et des évolutions sont nécessaires, mais la première question doit être : sur quoi pouvons-nous faire consensus, sur quels axes stratégiques du développement de la recherche, et comment pouvons-nous nous organiser...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur :

... samedi et le dimanche, quoiqu'il arrive. Le métier d'enseignant-chercheur comporte une partie de pédagogie et d'enseignement, une partie de recherche, une partie de valorisation, sur laquelle un grand nombre de scientifiques sont désormais engagés, et une partie de management et d'administration. Ce n'est pas forcément le plus agréable de diriger un laboratoire, voire d'entrer dans un conseil d'université. Il faut aussi citer le transfert vers le grand public, afin de diffuser la culture scientifique auprès du plus grand nombre, à travers différentes structures ou différents débats ; cette partie du travail est souvent méprisée. Aujourd'hui, il faut pouvoir prendre en compte tous ces aspects du métier et ce n'est pas encore suffisamment le cas. Finalement, l'évolution des carrières se fait essenti...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur :

...tionnement des SATT, qui ont aujourd'hui 10 ans, depuis la mise en place des programmes d'investissement d'avenir, sans conclure pour autant qu'il fallait procéder à un changement radical. L'idée directrice est de permettre qu'au niveau territorial, les relations au sein de la recherche publique, entre recherche publique et recherche privée voire au sein de la recherche, s'organisent au coeur des universités d'excellence qui se construisent. L'objectif est de centrer les financements des SATT sur le portage des projets de recherche et d'innovation, et de moins les orienter sur les questions de fonctionnement et de ressources humaines. Je ne suis pas sûr que ce soit le lieu pour en parler de l'article 50 du projet de loi de finances. En tant que membre de la commission des finances, je précise que l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur :

...nique interministériel (FUI). Tous ces outils ont joué un rôle important et doivent probablement être évalués pour identifier leur plus-value. On peut citer aussi la mise en place des pôles de compétitivité, parmi d'autres éléments. La recherche dans le domaine de la santé pose un réel problème en France, qui lui est assez spécifique, du fait de la diversité des structures intervenantes avec les universités, les centres hospitaliers universitaires (CHU), le CNRS, l'INSERM, l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Nous devons certainement résoudre un problème de multiplicité des intervenants.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

...structures ; cela ne fonctionne pas. Ces structures venant jouer un rôle d'intermédiaire entre le monde de la valorisation et le monde de la recherche jouent aussi un rôle d'isolation. Elles ont parfois leurs intérêts propres, qui s'opposent aux intérêts de la structure qu'elles doivent défendre. Plutôt que de créer des structures, nous devons introduire dans les laboratoires de recherche et les universités des personnes ayant double culture du monde de l'université et du monde de l'innovation et de la valorisation. Ces personnes, par leur culture, peuvent faire office de ponts.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Lioger :

J'ai été rapporteur pour avis trois années consécutives sur le budget des organismes de recherche et j'ai pu voir que cette loi de programmation est très attendue par le milieu universitaire et de la recherche. Nous connaissons le morcellement de la recherche entre les universités et les organismes de recherche, qui nous fait perdre de la visibilité au niveau international, bien que des progrès aient eu lieu depuis 20 ou 30 ans en faveur d'un rapprochement. Mon intervention porte sur un des aspects de la loi Pécresse, relatif à « la dévolution du patrimoine », qui constitue encore un grand problème pour les universités, et sur la possibilité de rénover des bâtiments. Il s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFannette Charvier :

Le rapport sur le financement de la recherche consacre une de ses parties au Hcéres. Plusieurs évolutions sont envisagées, notamment sur la finalité de l'évaluation des unités de recherche qui, je cite, « doit permettre une répartition des crédits sur la base de la performance, par les organismes et les universités ». Cette évolution n'est pas sans risque et avant le Hcéres, l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (AÉRES) avait été sévèrement critiquée, notamment sur le sujet de la notation, pour différentes raisons. La notation avait été abandonnée. Comment pensez-vous éviter les écueils rencontrés par l'AÉRES en matière de notation ? Aujourd'hui, c'est l'Observatoire des sci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani, rapporteur :

Les sites IDEX sont des constructions récentes et l'on ne pensait pas, lors de leur lancement en 2008, qu'ils mettraient autant de temps à converger. S'il est trop tôt pour disposer d'évaluations claires, l'on a constaté un vrai pouvoir d'attraction en faveur de la collaboration entre les universités et les acteurs du privé ; néanmoins, il est trop tôt pour savoir si ce dispositif est productif et s'il se traduit par des collaborations, des brevets et de la valeur ajoutée. Les LABEX ont un bon bilan et se sont mis en place assez rapidement, tandis que les processus pour les IDEX, dominés par la politique, sont beaucoup plus compliqués. La France est attendue sur le sujet de l'éthique de la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...it de conquête. » C'est en investissant durablement dans la recherche et la science que nous combattrons efficacement le sentiment de défiance chez nos concitoyens et que nous serons en mesure de promouvoir une société de progrès pour tous. Ce budget pour 2020 est une nouvelle étape. Il s'inscrit dans un effort constant depuis le début de la législature. En effet, le budget de la recherche, hors universités, connaît une forte hausse depuis 2017 – 1,2 milliard d'euros en autorisations d'engagement et 723 millions d'euros en crédits de paiement – et une nouvelle progression entre 2019 et 2020. Cette tendance sera confirmée et amplifiée dans la prochaine loi de programmation. La première priorité de ce budget, en volumes financiers, est notre politique spatiale. Les moyens augmentent de 214 millions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...mes et de leur capacité à prendre parfois à rebours un destin trop écrit à l'avance. Le programme « Formations supérieures et recherche universitaire » se voit attribuer 176 millions d'euros supplémentaires par rapport à 2019. Dans les grandes lignes, ces crédits supplémentaires vont permettre d'accompagner la dynamique démographique des inscriptions dans l'enseignement supérieur, à laquelle les universités prennent toute leur part. Ils vont permettre de financer le plan étudiants, c'est-à-dire des places supplémentaires dans les filières en tension ainsi que les dispositifs d'accompagnement vers la réussite qui commencent à donner des résultats extrêmement encourageants. Ils vont aussi permettre la transformation des parcours des études de santé. Ils vont permettre, en outre, d'accompagner les éta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...et la direction du budget mènent une réflexion d'ampleur, dans le prolongement, notamment, des travaux de notre collègue Jean-Paul Mattei, au sujet de la rénovation énergétique du bâti universitaire. Aujourd'hui, il est assez paradoxal de constater que des chercheurs qui pensent les solutions énergétiques de demain travaillent quotidiennement dans des passoires thermiques. Le parc immobilier des universités représente près de 20 millions de mètres carrés. Le plan campus a représenté un véritable effort, mais il n'a pu concerner qu'une quinzaine d'établissements et il arrive à son terme. Investir dans ce domaine, c'est réduire l'empreinte carbone, économiser sur les factures de chauffage et favoriser l'attractivité de nos campus. Investir dans des universités fréquentées par près de 2,5 millions d'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...ses sur critères sociaux affichent, quant à elles, une hausse de 46 millions d'euros de leurs crédits en raison d'une augmentation prévisionnelle de 2,3 % du nombre d'étudiants boursiers et d'une augmentation de 1,1 % du taux des bourses. Il faut noter qu'il s'agit de la première revalorisation de ce taux depuis 2016. Parmi les innovations de ce budget figure également l'extension à soixante-dix universités du dialogue stratégique et de gestion, après une première expérimentation l'an dernier dans dix établissements. Il s'agit d'une procédure d'échanges entre les établissements et leur tutelle concernant leur budget et leurs projets stratégiques. Elle vise à inciter les établissements à se doter d'une vision pluriannuelle de leur stratégie et de leur financement et à mieux récompenser les projets d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRichard Lioger, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques :

... les grands plans de santé de l'INSERM. Enfin, comme l'an dernier, mon rapport s'est intéressé aux mécanismes de valorisation de la recherche publique et – plus particulièrement cette année – aux sociétés d'accélération du transfert de technologies, les SATT. En dépit des critiques auxquelles elles ont dû parfois faire face, ces structures sont idéalement positionnées pour mettre en relation les universités et les acteurs du monde économique. Leurs performances sont de plus en plus remarquables, comme on peut le mesurer par le nombre de start-up créées et celui de brevets déposés. Le développement des SATT souffre toutefois de points de blocage liés, pour l'essentiel, à l'objectif de rentabilité qui leur est assigné à moyen terme et à la complexité du dispositif juridique de gestion de l'innovation...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Concernant les étudiants, nos amendements visent à augmenter les crédits destinés à la restauration ; à améliorer Parcoursup, qui connaît encore quelques ratés ; à compenser la baisse de ressources que subiront les universités en conséquence de votre réforme du mécénat ; et enfin, à augmenter les crédits destinés aux étudiants étrangers et français ayant les plus faibles moyens, afin de ramener les droits d'inscription à un niveau cohérent au regard, notamment, de la décision rendue le 11 octobre 2019 par le Conseil constitutionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

... pointé des inégalités dans le nombre de propositions reçues par les candidats. Ce budget pourra-t-il financer les améliorations nécessaires ? C'est une de nos questions. Nous sommes par ailleurs dubitatifs quant à la réforme des études de santé et à sa capacité à répondre à un objectif majeur : la lutte contre la désertification médicale. Dix-sept millions d'euros sont prévus pour permettre aux universités de déployer cette réforme, dont 6 millions d'euros ont déjà été décaissés. Par quelles actions se traduisent ces investissements ? C'est une autre question. D'autres mesures semblent aller dans le bon sens, comme l'augmentation du nombre de bourses attribuées sur des critères sociaux dans les classes préparatoires, ou encore la revalorisation de 1,1 % des bourses attribuées sur critères sociaux...