Interventions sur "université"

1051 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Tout d'abord, ces propos ne sont pas de moi mais d'un collectif d'enseignants chercheurs et de chercheurs de l'université de Paris et du CNRS, que j'ai cités. Par ailleurs, l'autonomie des universités accélère bel et bien la concurrence entre les universités, comme en témoignent les initiatives d'excellence. Cinq des dix-huit régions françaises sont concernées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Il ne s'agit pas de porter un jugement mais de prévoir une évaluation sérieuse des effets, positifs et négatifs, de l'autonomie et de la mise en concurrence des universités. Elle est nécessaire pour préparer l'avenir de nos universités.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...ues de site. En effet, depuis près d'une quinzaine d'années, les quarante-quatre écoles supérieures d'art et de design sous tutelle du ministère de la culture ont développé une activité de recherche en conformité avec leur entrée dans le LMD. Cette recherche spécifique dans le domaine de la création se réalise au travers des troisièmes cycles, des unités de recherche ou des partenariats avec les universités. Les budgets d'amorçage du ministère de la culture sont désormais sous-dimensionnés, d'autant plus que les enseignants d'une large partie de ces écoles n'ont pas de statut conforme pour assurer leurs missions de recherche. Le MESRI, chef de file, se doit de prendre en compte la recherche en création sous tutelle du ministère de la culture dans une loi de programmation. Nous proposons que l'ANR ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

...entre d'un côté les établissements et unités de recherche d'excellence, qui remportent de tels appels et bénéficient donc de financements, et de l'autre côté des établissements de seconde catégorie qui n'en obtiennent pas et doivent donc tenter de poursuivre leurs travaux avec des dotations de base insuffisantes pour fonctionner. Ainsi 80 % des appels à projets sont remportés par une vingtaine d'universités, les plus prestigieuses, qui accueillent les étudiants issus des classes sociales les plus favorisées et qui en outre reçoivent des financements au titre de leur participation aux initiatives d'excellence (IDEX), ce qui consacre un système de recherche à deux vitesses basé sur la compétition entre établissements. De plus, ce système de financement de la recherche est particulièrement inefficace...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

...ntractuels de bénéficier en trois à six ans d'un passage rapide au grade de professeur ou de directeur de recherche, sans les obligations statutaires imposées aux maîtres de conférences et chargés de recherche. Cela constitue une rupture complète avec le mode de recrutement national, principalement par concours de la fonction publique et suite à une qualification nationale du Conseil national des universités (CNU). Par ailleurs, ces embauches, prélevées sur le même budget que les postes de professeurs des universités et directeurs de recherche, diminuent les possibilités d'évolution vers ces grades pour les maîtres de conférences et chargés de recherche. La multiplication des voies de recrutement d'agents contractuels, déjà nombreuses, remet en cause le statut des enseignants-chercheurs et la conce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Nadot :

Notre opposition n'est pas idéologique. Nous considérons qu'il est intéressant de disposer d'un outil supplémentaire, mais faute d'étude d'impact de qualité, nous ignorons comment fonctionnera ce recrutement, quelles incidences il aura sur le plafond d'emplois des universités, si à moyen terme on recrutera moins par les voies traditionnelles. Vous dites aussi que la titularisation interviendra dans la grande majorité des cas, mais l'étude d'impact ne permet pas de le prouver. Je ne sais comment me positionner et j'ai l'impression d'un saut dans le vide.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Il est important de souligner que cet outil demeure optionnel. Beaucoup d'universitaires craignent néanmoins que ce nouveau type de chaire remplace à terme les recrutements classiques. Vous indiquez qu'il y a eu concertation, mais j'appelle votre attention sur le fait que les représentants des universités, depuis de nombreuses années, estiment que cette concertation se fait mal. Un président d'université me faisait récemment part de sa frustration à cet égard.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Larive :

Quand bien même il s'agit d'une option, cela peut devenir une facilité pour les universités, qui seront peut-être tentées, dans quelques années, de compenser par ce type de contrats le départ à la retraite des enseignants-chercheurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

...ntrats similaires existent à l'étranger. Certes, ils ne sont pas tout à fait comparables puisque le dispositif proposé ici est spécifique et protecteur. Il prévoit de mettre en réserve des postes de directeurs de recherche, mais aussi de professeurs. Cet outil ne sera pas un facteur de précarisation ; au contraire, il permettra d'apporter une visibilité à ces jeunes chercheurs, courtisés par les universités étrangères. Voir une partie de la jeunesse partir à l'étranger parce que les conditions offertes sont bien meilleures n'est pas acceptable. Il s'agit donc de garder nos meilleurs talents et d'attirer les chercheurs étrangers, qui trouveront un intérêt à disposer d'une chaire de professeur junior et à profiter de son environnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Villani :

...et toute la communauté la remercie pour sa haute appréciation. Cependant, pourquoi le président de l'institut de mathématiques du CNRS a-t-il manifesté de la défiance vis-à-vis de cet article ? Le recrutement actuel fonctionne selon les principes d'une évaluation exigeante et d'une mobilité obligatoire, importante pour la bonne gestion de la communauté. Le jeune chercheur aura dû passer par trois universités différentes pour être recruté comme professeur. Cela contribue aux bonnes pratiques et au maintien en bonne santé du domaine. De surcroît, le texte ne prévoit pas l'éventualité de plans de recrutement qui associeraient deux universités. Ces dernières décennies, la pratique a consisté à recruter au CNRS, en tant que chargé de recherche, les plus productifs des jeunes chercheurs. Par la suite, il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

...ix ans. Par ailleurs, certains chercheurs, qui viennent de domaines nouveaux où les métiers se créent à l'interface des métiers existants, ne se retrouvent pas dans les sections CNU – elles sont immuables – car les disciplines qu'ils représentent n'existent tout simplement pas. Enfin, cet outil pourrait s'avérer utile dans le cadre des politiques de site, qui favorisent les rapprochements entre universités, écoles et organismes de recherche, pour organiser rapidement des stratégies communes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Si la politique de recrutement doit favoriser la politique de site, l'évaluation doit rester ouverte à des membres extérieurs à l'université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Cet amendement vise à préserver le mode de recrutement national des enseignants-chercheurs. Si le Conseil national des universités (CNU) est une spécificité française, c'est également lui qui permet de contrôler nationalement les recrutements afin que leur indépendance soit respectée, les conflits d'intérêts évités et que les compétences de chacun soient ainsi indiscutablement reconnues. L'article 3 permettant une titularisation très rapide après l'obtention du doctorat, directement dans le corps des directeurs de recherch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Gomez-Bassac, rapporteure :

Je comprends votre amendement mais il est satisfait par le principe général de non-discrimination qui prévaut pour le recrutement à tout emploi public, contractuel ou statutaire, et de manière beaucoup plus sûre que par la signature d'une charte, notion très vague. De plus, l'article 17 de ce projet de loi modifie le code de l'éducation et prévoit que le président de l'université « présente chaque année au conseil d'administration un rapport d'exécution du plan d'action pluriannuel en matière d'égalité entre les femmes et les hommes ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Gomez-Bassac, rapporteure :

Cet amendement vise à permettre un échange annuel au sein du Conseil académique de l'université ou au sein de l'instance délibérante dotée des mêmes compétences que le Conseil académique pour les autres établissements publics d'enseignement supérieur et de recherche. Ce dialogue doit permettre une meilleure lisibilité du recours au dispositif des contrats de pré-titularisation et d'entrer dans une démarche d'évaluation au bénéfice du projet d'établissement, de la stratégie de recherche mené...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hérin, rapporteure générale :

...véritable choc budgétaire dès les deux premières années. S'agissant de l'attractivité, nous créons de nouveaux dispositifs. Les chaires de professeur junior permettront la titularisation aux postes de professeur ou de directeur de recherche dans les six ans après la thèse. Cette nouvelle voie de recrutement vise à retenir les jeunes talents, en particulier dans des domaines où la concurrence des universités étrangères ou des entreprises est forte, par exemple dans l'informatique. Nous créons également un CDI de mission afin de mettre un terme à la précarité de nos chercheurs livrés à l'instabilité des contrats courts. Enfin, nous créons un contrat doctoral de droit privé afin de faciliter la recherche au service de l'innovation et de la compétitivité de nos entreprises. Avec mes collègues rapporte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Gomez-Bassac, rapporteure pour le titre II et les articles 19 et 25 :

Les articles dont j'ai la charge visent à renforcer l'attractivité des carrières en répondant à quatre grands enjeux. Le premier concerne les débuts de carrière. À cet égard, l'article 3 crée les chaires de professeur junior, à savoir des contrats d'une durée de trois à six ans pour des jeunes docteurs, dans le cadre d'un parcours de titularisation dans le corps des professeurs des universités ou dans celui des directeurs de recherche. L'idée est d'ouvrir un accès plus direct aux fonctions de professeur des universités ou de directeur de recherche. Le dispositif cible des jeunes chercheurs au parcours atypique ou encore certains profils qui, sinon, partiraient à l'étranger. Ces chaires viennent compléter le recrutement en vigueur au travers du parcours de qualification en offrant aux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur pour les titres IV et V :

...public ». Sont notamment visés les établissements d'enseignement supérieur privés susceptibles de s'inscrire dans une approche communautariste, voire sectaire. Il ne faudrait pas, cependant, que les autres établissements pâtissent de ces mesures. L'article 24 crée, auprès de chaque centre hospitalo-universitaire (CHU), un comité territorial de la recherche en santé, où seront représentés les universités, les autres établissements de santé, les professionnels de santé libéraux, les organismes de recherche et les collectivités territoriales. La coordination sera assurée par le CHU et l'université. Il appartiendra aux acteurs de s'approprier ce nouvel instrument qui vise à coordonner leurs efforts pour la mise en œuvre de la politique de recherche en santé. On peut se demander s'il ne serait pas b...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss, rapporteur pour la mise en application de la loi :

... sans précédent dans le monde universitaire et scientifique, qui craint qu'une recherche plus compétitive ne devienne sélective et n'augmente la précarité dans la profession. Selon moi, l'un des enjeux est l'efficacité de la recherche appliquée en entreprise : certes, la loi de programmation doit en priorité permettre des progrès dans la recherche fondamentale – c'est le modèle dominant dans les universités –, mais ces deux approches, quoique différentes, me semblent complémentaires. Tout en regrettant au passage que la recherche en santé ne soit pas spécifiquement affichée et soutenue dans le projet de loi, je prendrai pour exemple la recherche médicale, qui peut être fondamentale ou clinique. Les membres du groupe de travail de notre commission chargé du suivi de la crise sanitaire du covid-19 da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

L'ambition affichée dès 2019 par le Président de la République et le précédent Premier ministre pour la recherche française, fleuron à préserver à tout prix pour que nous demeurions une grande nation dans la compétition internationale, a évidemment nourri beaucoup d'espoirs, notamment dans la communauté des chercheurs et des enseignants-cherche...