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...iner. Je peux témoigner que le conseil départemental de l'Ain, auquel je m'honore d'appartenir, a pris l'initiative de contacter une à une toutes les personnes âgées à domicile bénéficiaires de l'APA, l'allocation personnalisée d'autonomie. Nous sommes allés chercher chez elles celles qui acceptaient de se faire vacciner : nous leur avons envoyé des véhicules qui les ont conduites aux centres de vaccination provisoires, et nous les avons reconduites à leur domicile. Ce qui est important, c'est l'action que nous pouvons entreprendre pour que toutes les personnes à risque soient vaccinées. Ce n'est pas seulement une question de droit : c'est une question de volonté. Monsieur le ministre, il faut vous appuyer davantage sur les collectivités territoriales, particulièrement sur les départements.
…et, d'autre part, une logique d'arrosage tous azimuts. En l'occurrence, en optant pour le passe sanitaire – ce qui consiste en réalité à tendre vers la vaccination obligatoire pour tous – le Gouvernement choisit de ne plus définir les publics prioritaires. Que fait-il, au contraire ? En intimant aux Français de se faire vacciner très rapidement sous peine de ne plus pouvoir aller au restaurant, au café ou au cinéma, ce sont les gens qui se rendent habituellement dans ces lieux qu'il encourage à prendre rendez-vous grâce aux différentes applications – c'est-...
...d'un droit fondamental pour le bon développement de l'enfant ». Faute de vacciner ceux qui en ont le plus besoin, on arrose tous azimuts, en particulier les enfants âgés de 12 à 18 ans. Je défendrai une série d'amendements à ce sujet. Des voix s'élèvent, celles de très grands professeurs français – ils viennent notamment de publier une tribune –, du comité scientifique supervisant la campagne de vaccination anti-covid au Royaume-Uni – dont l'avis a été suivi par le gouvernement britannique –, et du CCNE, pour demander s'il est éthique de vacciner les 12-18 ans, qui n'en retireront aucun bénéfice sanitaire, afin de protéger les personnes plus âgées qui ne se vaccinent pas. J'entends des voix clamer : « Intérêt général ! Intérêt général ! », cependant tous ces avis précisent que le risque sanitaire r...
La mesure visant à rendre les tests payants, annoncée par le Président de la République, est extrêmement choquante. Elle montre bien que l'objectif est de rendre impossible le recours aux tests afin de mener à la vaccination obligatoire. De surcroît, c'est une aberration absolue sur le plan sanitaire puisque cela signifie que nombre de nos concitoyens ne se feront plus tester. Je rappelle que nous avions eu du mal à vous convaincre de l'utilité des tests au début de l'année 2020 et qu'il avait fallu attendre plusieurs mois pour que nos concitoyens puissent avoir accès à ces tests. Et voilà qu'à présent vous souhaite...
Nous sommes contre le passe sanitaire en général. Mais nous le sommes encore davantage s'agissant des mineurs. Je voudrais faire appel à votre conscience, chers collègues. Des voix s'élèvent dans notre pays et ailleurs dans le monde contre le passe sanitaire pour les 12-17 ans. Parmi elles figurent le JCVI britannique, Joint committee on vaccination and immunisation, le Comité mixte de la vaccination et de l'immunisation ainsi que le Gouvernement du Royaume-Uni, le Comité consultatif national d'éthique, mais aussi de grands professeurs qui ont signé une tribune, la CNIL, la Commission nationale de l'informatique et des libertés ou encore la Défenseure des droits. Tous vous invitent à distinguer les mesures destinées aux mineurs de celles des...
Au Royaume-Uni, le JCVI estime que les avantages minimes pour la santé d'une vaccination universelle des enfants contre le covid-19 ne l'emportent pas sur les risques potentiels. Suivant cet avis, le Gouvernement britannique a décidé de ne pas vacciner massivement les enfants et adolescents, des doses restant cependant évidemment réservées aux enfants vulnérables. En France, le Comité consultatif national d'éthique, présidé par Jean-François Delfraissy, également président du Consei...
...l. Nous ne prétendons pas que rien n'est fait : je préside un conseil territorial de santé (CTS), dans le cadre duquel nous développons depuis plusieurs mois une multitude d'initiatives, comme les vaccinobus, pour vacciner les personnes. Malgré cela, des pans entiers de la population, notamment les plus fragiles, y compris d'ailleurs ceux qui n'ont pas de médecin référent, restent éloignés de la vaccination. Vous donnez le sentiment de vivre au pays de Oui-Oui, mais je rappelle qu'il y a des gens qui n'ont pas de toubib ! Il y a même des déserts médicaux et des endroits où avoir un médecin référent est impossible ! Peut-être ne vous a-t-on pas tout dit, monsieur le ministre, mais il est faux d'affirmer que les CPAM ont été mobilisées dans tous les départements pour appeler une par une les personnes...
Je n'ai, pour l'instant, pas obtenu d'explication au fait que la France est le dernier pays d'Europe de l'Ouest et le quinzième pays d'Europe en matière de vaccination des plus fragiles.
Je ne suis pas favorable à l'instauration d'un passe sanitaire, mais à celle de mesures sanitaires, visant à inciter à la vaccination et à proposer des tests, des équipements de protection et plus de personnel dans les hôpitaux, afin de renforcer le service public de la santé en cette période de pandémie, sachant que l'hôpital public était déjà sous tension avant que la crise sanitaire ne débute. Si je suis défavorable au passe sanitaire, c'est en raison de l'alinéa 9. En effet, il ne revient pas aux restaurateurs ni aux débit...
...érenciée défendue par M. Ruffin me semble réellement intéressante. Je souhaite interroger le ministre sur ce point, car c'est ce que j'essayais de proposer lors de ma première intervention. En dehors de toute prise de position militante, pourriez-vous envisager, pour éviter le passe sanitaire et les craintes d'atteinte aux libertés collectives et individuelles qui y sont associées, de différer la vaccination des personnes sans facteur de risque ? Peut-être pouvez-vous nous fournir des informations sur la disponibilité à venir du vaccin franco-britannique à protéines recombinantes ou d'autres vaccins en cours de développement, ou encore sur l'ouverture à d'autres vaccins qui ne sont pas reconnus par l'Agence européenne des médicaments (AEM) mais qui ont prouvé leur efficacité dans les grands pays dan...
Dès lors, il serait possible de mener une approche de vaccination ciblée des plus fragiles, auxquels seraient proposés des vaccins plus expérimentaux, qui présentent peut-être un peu plus d'effets secondaires – pour certains impossibles à évaluer avec seulement une année de recul –, puisque le rapport bénéfice-risque est positif pour les populations à risque ; et, pour les populations sans facteur de risque, de temporiser en optant pour des vaccins plus classiq...
...ests, alors qu'ils peuvent être un outil de lutte contre le virus. D'après une note de l'université de Bonn, les tests, pour 42 % de la population allemande, ont joué un rôle plus important que les vaccins dans la forte baisse des taux d'infection observée en mai 2021. Le test reste donc un outil face au covid-19. Surtout, il peut représenter une autre solution pour les personnes réticentes à la vaccination. Nous devrions donc, dans le cadre de ce projet de loi, débloquer les moyens nécessaires pour déployer les tests partout, notamment dans les pharmacies et devant les bars.
Vous pouvez ricaner. Ce n'est pas parce qu'il est minuit qu'on n'a pas le droit de poser des questions qui sont développées par les plus grands professeurs et qui sont suivies au Royaume-Uni. M. Delfraissy l'écrivait très clairement dans la revue médicale The Lancet du 18 février dernier : il recommandait une stratégie de vaccination ciblée en disant très clairement qu'il n'y avait pas à vacciner des enfants n'ayant aucun risque d'attraper des formes graves. Je vous rappelle que, contrairement à ce que dit M. le ministre, le vaccin est toujours en phase conditionnelle – c'est écrit sur le site de la Haute Autorité de santé – et qu'on attend des remontées de l'expérience jusqu'à la fin 2022. C'est l'avenir de nos enfants et vo...
Afin d'éviter toute confusion quant aux propos qui sont tenus dans l'hémicycle, je tiens à saluer l'effort et l'engagement de l'ensemble des professionnels de santé, des acteurs locaux et des personnels des centres sociaux, qui sont unanimement mobilisés dans l'effort national en faveur de la vaccination. Je salue également la mise en œuvre, dans certains territoires, de la démarche « aller vers », qui me semble être un des leviers majeurs pour accentuer cet effort. J'ai écouté très attentivement vos propos sur la plateforme d'appels téléphoniques sortants, monsieur le ministre. Son travail est à saluer, mais, pour ce que j'en comprends, elle reste pour l'heure réservée aux personnes de plus de ...
...tions que j'ai trouvées sur le site internet de l'assurance maladie et qui datent du 31 mars dernier. C'est sur ce point qu'il y a, à mon sens, un petit bémol à apporter : dans son avis du 1er juillet dernier sur l'intensification de la campagne vaccinale, la Haute Autorité de santé (HAS) préconise d'étendre la démarche « aller vers » à certains publics fragiles. Chacun sait, au vu des données de vaccination dont nous disposons désormais, que des disparités très importantes se font jour en fonction des communes et des quartiers – je parle principalement de la métropole du Grand Paris. Ayant été élue dans le 20
... amendement. Le premier – qui n'est pas le moindre, comme on pourra le vérifier dans les prochains mois –, c'est le pullulement des normes, et donc des attestations papier, utiles ou non, qui doivent être contrôlées par les uns ou par les autres. Ce matin, descendant d'un avion, je me dirige fièrement vers la file des vaccinés. Arrivé au bout de la queue, je m'apprête à sortir mon attestation de vaccination mais les personnes qui me contrôlent me disent que c'est inutile car elles se contentent du test. Suivant les endroits, on demandera donc une attestation ou une autre. Quelle que soit la bonne volonté des décideurs, tous ceux qui auront le petit pouvoir d'exercer un contrôle ne manqueront pas de le faire en y ajoutant leur touche personnelle.
Monsieur le ministre, je suis désolé, mais j'aimerais que vous présentiez l'amendement du Gouvernement, car je ne suis pas absolument persuadé qu'il soit sans conséquence. Il est question de l'appréciation des contre-indications médicales s'agissant de la vaccination : pour pouvoir exprimer un vote, j'aurais besoin de savoir de quoi il s'agit.
...nt participé à une soirée et qu'ils y ont été contaminés – ils l'ont su parce qu'ils ont été prévenus qu'ils étaient cas contacts. Pour ma part, j'applique le principe moral de la responsabilité individuelle absolue. Vacciné, je me ferai tester dans certaines circonstances. J'en ai les moyens financiers, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. Je vous mets donc en garde : si vous dites que la vaccination annule la nécessité des tests et que ceux-ci vont donc devenir payants, une contamination de masse risque de se développer, ce qui mettrait en danger ceux qui ne peuvent pas être vaccinés.
Il me semble que ce n'est pas un sujet négligeable. Le vaccin nous est présenté comme un remède miracle. Hier, le ministre Véran nous a dit que si tout le monde était vacciné, le virus disparaîtrait – vous pouvez d'ailleurs le vérifier dans le compte rendu des débats. C'est scientifiquement faux. L'idée selon laquelle on éliminera le virus grâce au passe sanitaire et à la vaccination obligatoire est à la fois catastrophique sur le plan des libertés et dangereuse pour la santé. Car, avec un tel raisonnement, on se prive de bien d'autres outils de lutte contre le covid-19, tels que les tests. On peut lire dans la presse que, en Allemagne, il est possible de faire deux tests PCR gratuits par semaine et que l'on trouve des stands partout. Cela permet de ne pas obliger les gens à ...
...t autres espaces non aménagés ne sont pas des lieux de propagation du virus. De plus, les personnes y vont et viennent de façon beaucoup plus libre qu'à l'intérieur, ce qui, en pratique, rend les contrôles très difficiles. Je vous demande donc de tenir compte de la crise économique que nous traversons depuis longtemps, mais aussi du fait que le taux d'incidence du virus, malgré le faible taux de vaccination, n'est pas plus élevé en Guadeloupe qu'ailleurs. Les Guadeloupéens ne se feront pas vacciner à la trique : il faut peut-être plus d'explications, et prendre en considération les traditions locales, voire nos superstitions s'il le faut. Mais imposer un passe sanitaire tout de suite ne marchera pas.