Publié le 9 juin 2018 par : Mme Firmin Le Bodo, Mme Auconie, M. Becht, M. Benoit, M. Bournazel, M. Guy Bricout, Mme de La Raudière, M. Demilly, Mme Descamps, M. Ledoux, Mme Magnier, M. Morel-À-L'Huissier, Mme Sage, Mme Sanquer, M. Vercamer, M. Zumkeller, M. Naegelen.
I. – Compléter l'alinéa 72 par les mots :
« en tenant compte de la spécificité des métiers et des besoins de certains secteurs ».
II. – En conséquence, procéder à la même insertion à la fin de l'alinéa 89.
Le présent amendement vise à garantir une perspective d'évolution de carrière à l'ensemble des salariés.
Il permettrait d'octroyer des financements « fléchés » sur certains secteurs dont les besoins en professionnels diplômés sont cruciaux et dont les formations sont longues et couteuses.
Pour exemple, dans le secteur médico-social, la formation préparant au Diplôme d'État d'aide-soignant représente 1 435 heures d'enseignements théoriques et pratiques, sur 41 semaines, pour un coût d'environ 4 000 euros (hors salaires).
Quant à la formation préparant au Diplôme d'État d'infirmier, elle représente 4 200 heures d'enseignements théoriques et pratiques, réparties sur 3 ans, à raison d'un coût annuel de 7 000 euros (hors salaires).
Ainsi, le financement devrait prévoir une contribution dédiée au CPF de transition suffisante pour couvrir les besoins en formation du secteur médico-social à l'intérieur de la contribution de 0.75 % de la masse salariale dédiée au financement de la formation professionnelle.
L'objectif est de permettre aux professionnels de santé d'utiliser le CPF de transition pour « changer de métier ou de profession »,
Ainsi, la prise en compte des spécificités des métiers et des formations liées au secteur des EHPAD, de l'aide à domicile et plus largement de la santé, permettrait de garantir les besoins en salariés soignants diplômés, formés et qualifiés dont la France a tant besoin dans les années à venir.
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