Publié le 20 octobre 2020 par : Mme Rubin, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Coquerel, M. Corbière, Mme Fiat, M. Lachaud, M. Larive, M. Mélenchon, Mme Obono, Mme Panot, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, Mme Ressiguier, M. Ruffin, Mme Taurine.
I. Modifier ainsi les autorisations d'engagement :
II. Modifier ainsi les crédits de paiement :
Pendant que le Gouvernement s’entête et continue à accumuler les cadeaux aux grandes entreprises et aux plus riches, rien n’est vraiment fait pour endiguer la crise de l’emploi ni pour aider les nombreuses personnes plongées ou maintenues en situation de chômage pendant la période de crise sanitaire. Depuis janvier, malgré la possibilité pour les entreprises de recourir au chômage partiel, plus de 600 000 emplois ont été détruits. La situation est particulièrement alarmante pour les plus jeunes, chez qui le taux d’emploi atteint son niveau le plus bas depuis au moins 1975 (année où l’Insee a commencé à le mesurer).
Alors qu’ils et elles sont des centaines de milliers à arriver sur le marché de l’emploi, le Gouvernement se contente d’un plan jeune, qui passera notamment par le recours à un « dispositif de réduction du coût du travail » à hauteur de 4000 €/an entre 1 et 1,6 Smic pour l’embauche de jeunes. Il s’agira donc d’une subvention à l’emploi, qui repose sur l’idée archaïque selon laquelle baisser les « charges » pesant sur les entreprises, leur permettrait de produire et d’embaucher davantage. C’est une hypothèse particulièrement fausse dans une période comme la nôtre où les marchés intérieurs et extérieurs restent déprimés. Les freins à la création d’emploi ne résident pas dans leur coût, mais dans l’absence de perspectives d’offres correspondantes.
Nous proposons donc de créer le plus vite possible 300 000 emplois jeunes avec des contrats de 5 ans payés au SMIC, pour un coût d’environ 5,7 milliards d’euros pour l’État, et consacrés au service public. Le transfert des crédits de l’action « Jeunes » de la mission « Cohésion » à hauteur de 3,4 milliards d’euros en autorisations d’engagement et 4,1 milliards d’euros en crédits de paiement, vers la création d’un nouveau programme « Création de 300 000 emplois jeunes » permet d’engager une première grande salve d’embauches.
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