Publié le 15 décembre 2020 par : Mme Bergé, M. Claireaux, Mme Cazarian, Mme Piron, Mme Provendier, M. Maillard, M. Bouyx, M. Gérard, M. Sorre, Mme Mauborgne, Mme Rist, M. Perrot, M. Cabaré, M. Mis, M. Haury, Mme Brugnera, M. Ardouin, Mme Colboc, M. Vignal, Mme Lenne, Mme Leguille-Balloy, Mme O'Petit, Mme Bureau-Bonnard, Mme Michel, Mme Zitouni, M. Rebeyrotte, Mme Racon-Bouzon, Mme Muschotti, Mme Thomas, Mme Jacqueline Dubois, M. Barbier, Mme Françoise Dumas, Mme Charrière, Mme Gayte, Mme Melchior.
Rédiger ainsi cet article :
« I. – Le sixième alinéa du f du 1 du III de l’article 220sexies du code général des impôts est ainsi modifié :
« 1° À la première phrase, le taux : « 25 % » est remplacé par le taux : « 30 % » :
« 2° La même première phrase est complétée par les mots : « pour les dépenses engagées à compter du 1er janvier 2021 » ;
« 3° Il est complété par une phrase ainsi rédigée : « Jusqu’au 31 décembre 2021, il est porté à 40 % pour les dépenses engagées à compter du 1er janvier 2021 pour les œuvres cinématographiques d’animation et pour les œuvres cinématographiques autres que d’animation réalisées intégralement ou principalement en langue française ou dans une langue régionale en usage en France. »
« II. – Le I n’est applicable qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.
« III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »
La crise sanitaire et économique a frappé de plein fouet l’ensemble des secteurs de production audiovisuelle et cinématographique, qu'ils relèvent du documentaire, de la fiction ou de l'animation.
Aussi, les contraintes qui s’appliquent à la production cinématographique s’appliquent tout autant aux oeuvres audiovisuelles documentaires, d’animation et de fiction. En effet, toutes sont confrontées à des surcoûts très importants non seulement à travers la mise en place de protocoles sanitaires stricts mais aussi par le décalage des productions.
Le crédit d'impôt en matière audiovisuelle permet actuellement une société de production de déduire de son imposition seulement 25% de certaines dépenses de production pour les oeuvres de fiction et d'animation quand le taux du crédit d’impôt sur les oeuvres cinématographiques est lui à 30%.
Par ailleurs, les chaînes de télévision ont enregistré ces derniers mois une chute inédite de leurs recettes publicitaires. Cette baisse du chiffre d’affaire en 2020 devrait diminuer significativement le montant de leurs obligations d’investissement dans la production audiovisuelle pour l’année 2021. Il paraît opportun pour l’Etat de contrebalancer cette baisse prévue des investissements des chaînes commerciales par un coup de pouce à la trésorerie des entreprises de production, au moment où elles doivent prendre des engagements plus risqués pour 2021.
Le présent amendement propose donc, pour les dépenses engagées à compter du 1er janvier 2021, d'augmenter à 30% le taux du crédit d'impôt applicable aux oeuvres audiovisuelles de fiction et d'animation, et permettre à tout un secteur de traverser cette période difficile.
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