Publié le 11 décembre 2020 par : M. Holroyd, M. Ahamada, M. Alauzet, Mme Motin, M. Labaronne, Mme Bono-Vandorme, Mme Cattelot, M. Cazeneuve, M. Chassaing, M. Damaisin, Mme Dominique David, Mme Delpirou, M. Dirx, Mme Dubos, Mme Dupont, Mme Errante, Mme Faure-Muntian, M. Grau, M. Jolivet, M. Lauzzana, M. Le Vigoureux, Mme Lebec, Mme Magne, Mme Osson, M. Paluszkiewicz, Mme Park, M. Pellois, Mme Peyrol, M. Roseren, Mme Verdier-Jouclas, les membres du groupe La République en Marche.
Cet amendement a été déclaré irrecevable après diffusion en application de l'article 98 du règlement de l'Assemblée nationale.
Pour des raisons sanitaires, le Gouvernement envisage de maintenir fermés jusqu’à la fin du mois de janvier 2021, de nombreux lieux de convivialité recevant du public. Pour les accompagner, une série de mesures renforcées pour ce secteur a été annoncée. Parmi elles, la modification du fonds de solidarité est la mesure de soutien immédiat la plus importante. Il permet en effet, à de nombreuses entreprises en difficultés depuis le mois d’octobre, de bénéficier d’une aide forfaitaire, calculée à partir de leur chiffre d’affaires (CA) et pouvant aller jusqu’à 10 000 €. Afin de mieux accompagner les entreprises qui resteront fermées administrativement aux mois de décembre et janvier, le fonds de solidarité pourra même atteindre 20 % de leur CA. Grâce à cette nouvelle mesure, les entreprises, dont le CA est supérieur à 50 000 € mensuels, pourront prétendre à une aide du fonds de solidarité supérieure aux 10 000 € forfaitaires, sans pouvoir toutefois excéder 200 000 € (soit 1 M€ de CA). Cette aide précieuse pour faire face au problème du coût important des charges fixes que le prêt de trésorerie garanti par l’État ne suffit plus à couvrir, est vitale pour des entreprises déjà fragilisées par le confinement de début d’année et le couvre-feu.
Néanmoins, les entreprises dont le CA mensuel est compris entre 10 000 € et 50 000 € et dont les charges sont supérieures à 10 000 € par mois ne bénéficieront pas pleinement de cet ajustement. Les entreprises dont le CA annuel est inférieur à 500 000 € et dont les charges fixes (hors masse salariale) représentent entre 25% et 35% de leur CA sont donc vulnérables. Les TPE/PME de loisir « indoor » illustrent parfaitement ce cas de figure puisqu’elles sont particulièrement touchées. En effet, depuis le premier confinement, ces entreprises sont fermées et n’ont pu percevoir que 1 500 € par mois d’aide de trésorerie, ce qui est loin de couvrir leurs charges fixes, dont la principale, le loyer, représente souvent 20 à 30 % du CA. L’accumulation de l'écart entre l'aide perçue et la réalité des coûts grève leur trésorerie et menace leur survie. Les nouvelles mesures annoncées permettent à ces entreprises, comme les salles de sport ou certains restaurants de centres commerciaux, toujours fermées, de prétendre à une aide de 10 000 € pour le mois de novembre mais cela ne sera pas suffisant, les loyers de ces établissements s’établissant en moyenne autour de 10 000 € par mois.
Il est donc nécessaire de mettre en place, une aide spécifique ciblée sur les entreprises fermées administrativement, dont le CA mensuel est compris entre 10 000 € et 50 000 €. Le présent amendement vise donc à abonder un nouveau programme intitulé « fonds de compensation pour les loyers des TPE et PME » à hauteur de 20 millions d'euros en crédits de paiement afin d'apporter un soutien particulier à ces entreprises. Ces crédits pourraient permettre d'instaurer une aide financière supplémentaire au paiement des charges fixes liées aux loyers immoblier et mobilier, dès lors que le ratio du loyer (charges immobilières et mobilières uniquement) sur le CA dépasse un certain pourcentage qui reste à déterminer mais qui pourrait avoisiner 20%.
Pour des raisons de recevabilité financière, et bien que notre but n'est évidemment pas de minorer un programme existant, cette somme est gagée en minorant de 20 millions d'euros les crédits de paiement du programme « compétitivité ».
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