602 interventions trouvées.
. C'est la question que je pose. Vous dites qu'on dépense 95 milliards d'euros pour l'électrique et que vous êtes « capés » par l'Union européenne qui interdit les subventions.
. Mais cela aurait pu être requalifié en aide d'État. Il se trouve que l'Europe a décidé que ce ne sont pas des aides d'État. Dès lors, pourquoi n'a-t-on pas inclus la chaleur, au même titre que d'autres types d'énergie ? Vous auriez partagé le volume et cela ne vous aurait pas singularisés. La chaleur, ce n'est pas exactement identique à la production électrique. Quelque chose m'aurait-il échappé ?
Lesquelles sont carbonées ! Le chauffage électrique en hiver crée des pics qui doivent être compensés par le fonctionnement des centrales carbonées.
...our clore notre journée d'auditions, nous recevons M. Jacques Percebois, professeur émérite à l'Université de Montpellier, économiste de l'énergie, coresponsable du pôle « Transitions énergétiques » à la chaire « Économie du climat » de l'université Paris-Dauphine. Une étude récente commandée par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) conclut à la possibilité d'un mix électrique presque totalement composé d'énergies renouvelables (EnR) : 85 % en 2050 et 95 % en 2060. Des études d'esprit comparable, mais réalisées avec d'autres modèles, concluent, elles, que les EnR ne peuvent économiquement évincer les centrales pilotables. Cela peut nous rendre perplexes quant aux choix politiques. En l'occurrence, le choix politique d'ignorer cette considération ne peut intervenir qu'e...
L'arrivée du véhicule électrique, que vous avez évoquée, posera d'importants problèmes.
..., les autoconsommateurs qui se transforment en producteurs en fonction des éléments climatiques ne risquent-ils pas de déséquilibrer les réseaux ? Pensez-vous que les compteurs Linky en cours de déploiement peuvent réellement contribuer à l'équilibre du réseau global de distribution, dans cette perspective d'autoconsommation croissante ? Vous avez également parlé du coût très élevé des véhicules électriques. Il faudrait aussi citer l'impossibilité de les revendre après quatre ou cinq ans compte tenu des avancées opérées en matière de batterie. Ne faudrait-il pas demander aux constructeurs de prévoir un emplacement permettant de changer de batterie et d'installer une nouvelle batterie, plus petite, sur un même véhicule ? Cela pourrait favoriser l'acquisition de véhicules électriques.
...publiées il y a quelques jours, sur l'équilibre entre l'offre et la demande pendant la période 2019-2023. J'avoue ne pas avoir encore lu ce document. Avez-vous fait des recommandations et peut-il y avoir une incidence sur le coût, selon que ces recommandations sont suivies ou non ? Vous avez souligné à juste titre que le développement des ENR répond à un enjeu de sécurité et de sûreté du système électrique et que l'on va aussi avoir besoin, finalement, de plus en plus d'interconnexions dans ce cadre. À combien évaluez-vous les interconnexions supplémentaires au regard de cette évolution et de la complexité de la coordination des échanges entre pays ? Nous avons visité avant-hier le site de CORESO à Bruxelles, qui s'occupe de tous les échanges entre les pays. Cela dépend aussi beaucoup des politique...
Je n'avais pas cette question à l'esprit. Pour comprendre la transition énergétique, cependant, on raisonne souvent en coûts de production. Il faut aussi rappeler que les choix qui sont faits ne se fondent pas seulement sur le critère de la production mais aussi sur celui de l'organisation. Toute la difficulté consiste à identifier les surcoûts générés par la modification de l'organisation électrique. Pour 2019-2022, ce surcoût est de 600 millions d'euros par an, mais il risque d'augmenter à court terme en cas d'amplification de l'éolien, comme le prévoit clairement la PPE. Ma deuxième question porte sur l'évolution du prix de sortie de l'éolien en mer ou de l'éolien terrestre. J'ai cru comprendre que ce coût ne tient pas compte du fait qu'en « turpant » une partie des coûts, on les transfèr...
...ment. Ou bien l'électricité fonctionnerait-elle comme l'eau : une fois le réservoir vidé, il faut éviter que l'eau soit refoulée dans les canaux ? Je vous vois froncer les sourcils ; permettez-moi donc de préciser ma pensée. Est-il selon vous utile d'examiner les séries longues de ce taux de refoulement qui, encore une fois, pourrait caractériser la qualité de la gestion de l'évolution du système électrique ? Un autre indicateur dont on ne parle jamais, c'est celui de la qualité de la gestion du nucléaire : peut-être faudrait-il évaluer l'efficacité d'un réacteur pour s'adapter aux capacités du réseau. Quoi qu'il en soit, revenons au taux de refoulement : est-ce un bon indicateur ?
...ion, ce surcoût est aussi un investissement sur l'avenir. Deux visions s'opposent : soit on s'arrête à une appréciation banale de ce que coûte l'électricité aujourd'hui sans prévoir l'avenir, soit on adopte, comme toute bonne entreprise, une logique de R&D en se disant qu'il faut investir dans l'avenir et que ce surcoût en fait partie. La France est un des pays qui utilisent le plus le chauffage électrique. Vous avez évoqué les dix à vingt jours de pic par an. Pensez-vous qu'il faille envisager des alternatives au chauffage électrique, ou bien une politique de rénovation thermique plus offensive permettrait-elle de répondre à ces problématiques de pointe ?
Ma question ne visait pas à condamner le chauffage électrique, mais à connaître son impact.
J'ai l'impression que ce n'est pas le scénario retenu : la PPE retient une part pour le gaz. La tendance n'est-elle pas de couvrir les nouveaux besoins avec des énergies intermittentes et de modifier le système électrique pour intégrer plus d'énergie électrique intermittente, en maintenant la proportion du gaz dans le bouquet énergétique, ou en augmentant légèrement sa part ? S'il faut comparer deux options comme le fait l'étude à l'échelle européenne, ne faudrait-il pas plutôt chercher quel serait le coût pour couvrir les nouveaux besoins avec du gaz, ou avec de l'électricité nucléaire, ou de l'électricité inter...
Entre 2008 et 2018, la facture d'électricité en France a bondi de 48 %. La facture de gaz a augmenté de 45 % pour le tarif B0, et de 28 % pour le tarif B1. L'augmentation de la facture d'électricité des années passées est essentiellement due au financement des énergies vertes électriques. Vous nous avez expliqué que dans le même temps, nous n'avions pas autant investi dans le gaz. Dès lors, comment expliquer que la facture de gaz ait augmenté dans les mêmes proportions que celle d'électricité ?
...imaginer que les taxes sur l'électricité soient progressivement réduites car cette énergie est décarbonée, et que l'on augmente celles sur le gaz, qui ne l'est pas ; mais ce n'est pas la solution qui a été retenue. On a le choix entre deux transitions énergétiques, on n'a pas fait de choix à la base permettant d'orienter les usages, ni arrêté exactement l'effet recherché. Pour vous, la transition électrique ne décarbone pas, tandis que la transition par le gaz décarbone.
Vous avez bien retenu vos cours de sciences de la vie et de la terre, monsieur le président ! Je suis un peu gêné depuis le début de cette audition de constater que nos interlocuteurs semblent se cantonner à une logique d'opposition entre l'électrique et le gaz. Alors qu'en 2014, l'ADEME, GRDF, et GRTgaz avaient fait paraître une étude portant sur le power to gas, concluant à la nécessité de travailler en collaboration avec le secteur de l'électricité – ce qui me paraissait une bonne idée –, il semble que vous soyez passés à une logique d'opposition frontale entre les deux énergies. J'entends bien ce que vous dites sur le coût de la taxe carb...
C'était précisément la question que je voulais poser… Nous avons auditionné des économistes qui nous ont vanté les énergies renouvelables électriques. Si vous en connaissez d'autres qui travaillent sur la même thématique, je vous invite à nous communiquer leurs noms, afin que nous puissions également les entendre.
...lle ou telle source d'énergie produira de meilleurs résultats. Ainsi, en Espagne, on observe un pic de consommation en été en raison de la nécessité de lutter contre la chaleur – il n'est pas exclu que ce soit le cas un jour chez nous : c'est donc à ce moment qu'il est le plus intéressant de faire appel au solaire. En France, le pic se situe plutôt en hiver, où nous dépendons du parc de chauffage électrique. Pour ce qui est de la notion de bon endroit, on ne peut pas considérer que le marché est complètement uniforme : il me semble que, même si le réseau européen fonctionne bien, nous restons dans une logique de circuit court de l'énergie – vous pourrez éventuellement nous le confirmer. Enfin, en ce qui concerne le bon prix au bon moment, on se souvient de l'offre Tempo d'EDF, qui prévoyait des pr...
... l'énergie (PPE). Cette communication s'articule autour de constats, en particulier sur le double objectif de la stratégie de développement des énergies renouvelables, à la fois au titre du changement climatique et en vue de la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, sur la part des décisions du passé dans les charges assumées et sur la part de celles relatives aux EnR électriques. Peut-être en profiterez-vous pour nous rappeler des éléments chiffrés, éventuellement actualisés. Cette communication formule également des propositions en termes de transparence et de bonnes pratiques dans la mise en oeuvre du soutien aux EnR. Néanmoins, le contexte dans lequel s'inscrivent ces propositions a évolué en ce qui concerne la trajectoire d'augmentation de la composante carbone et ...
Il est spécifié dans le rapport que, pour les EnR électriques, l'État a d'abord mis en place des tarifs garantis, l'engageant financièrement lourdement sur le long terme. Les charges contractées à la suite de décisions antérieures à 2011 représentent ainsi près de deux tiers du volume annuel de soutien supporté aujourd'hui par les finances publiques. Le rapport fait état de 5,3 milliards d'euros de dépense publique de soutien aux EnR, dont 3,6 milliards d'...
Le recours à des appels d'offres vise à limiter le coût de soutien des EnR électriques : tout dépend en fait des projections faites par rapport au prix de l'électricité. Plus ce prix se rapproche de celui pour lequel on s'est engagé, plus le soutien aux EnR est faible. Si le prix de l'électricité baissait massivement, l'engagement de l'État deviendrait alors très fort. Dans certains pays, notamment au Brésil, on ne communique pas sur le volume des appels d'offres, ce type de donné...