586 interventions trouvées.
... du pourcentage de personnes âgées qui sont décédées prématurément, faute de soins, et du pourcentage de personnes âgées ayant inutilement souffert ? Je comprends que vous ne puissiez pas me répondre précisément aujourd'hui, mais les enquêtes que vous menez permettront-elles d'en savoir plus ? C'est une question très importante. Je suis élu du département de la Meuse, dans le Grand Est. Certains EHPAD ont connu un grand nombre de contaminations, alors que d'autres n'ont pas du tout été touchés. Il y a sans doute une part de chance, ou de malchance, mais avez-vous identifié des bonnes pratiques qui auraient permis d'éviter l'entrée et la propagation du virus ? Une directrice d'EHPAD, qui travaillait auparavant à l'hôpital, m'a par exemple indiqué que dès qu'elle a eu conscience du risque, très ...
La nécessité de se protéger du virus a inévitablement affecté les relations avec les professionnels de santé habitués à intervenir au sein des EHPAD, et donc les liens humains, décisifs pour le soin comme pour le maintien de l'autonomie. Pouvez-vous nous dire dans quelles conditions les arbitrages ont été effectués ? Selon vous, certains besoins d'hospitalisation n'ont pas eu de suite. Dans quelles proportions ? Les EHPAD disposaient-ils de stocks d'équipements de protection individuelle au début de la crise ? À quel moment avez-vous pu bé...
Quels ont été les liens entre les EHPAD et le secteur hospitalier ? Quels enseignements tirez-vous de cette période ? Pourriez-vous nous décrire le fonctionnement des équipes mobiles mises en place dans certaines régions ?
Dans la région Grand Est, où se situe ma circonscription, la situation a été catastrophique dès le début du mois de mars, et des mesures de protection ont tardé à être mises en place – j'aimerais que nous ayons une pensée pour cette aide‑soignante d'un EHPAD de Mulhouse, mère de trois enfants, morte à 43 ans des suites du covid au début du mois d'avril. Pensez-vous que les professionnels qui continuent à intervenir en EHPAD ont besoin d'un soutien psychologique particulier ? Dans le Grand Est, une plateforme d'écoute a été installée. Les personnels ont-ils accès à de tels dispositifs dans toute la France ? Les professions d'aide-soignant ou d'infir...
Permettez‑moi tout d'abord de vous remercier, vous et vos consœurs et confrères, pour la façon dont vous vous êtes mobilisés pour gérer la crise dans nos EHPAD. Dans un article du Figaro du 25 mars, Gaël Durel, président de la MCOOR, affirmait qu'il n'y avait pas de places à l'hôpital pour les résidents des EHPAD. Il ajoutait : « Aujourd'hui, quand on appelle le 15, on nous dit de plus en plus souvent : Il n'y a pas assez de lits, trouvez le moyen de les garder chez vous ». Un médecin coordonnateur dans un EHPAD privé de Nice me disait avoir eu ...
... été moins touché que d'autres. Les familles que j'ai rencontrées m'ont dit avoir mal vécu de ne pas pouvoir accompagner leurs aînés dans la mort. Il leur a été difficile de vivre cet isolement alors qu'il n'y avait pas ou peu de cas alentour. En cas de nouvelle vague, seriez-vous favorables à une différenciation territoriale en ce qui concerne les doctrines et les protocoles à élaborer dans les EHPAD ?
...s pouvoir accompagner leurs proches. Cela a aussi été difficile pour le personnel soignant qui, déjà très occupé, a dû assumer cette lourde tâche. Fallait-il aller aussi loin que ce total isolement et ce non-accompagnement de la famille ? Ces mesures, tout de même dénuées de toute humanité, n'étaient-elles pas disproportionnées ? En cas de nouvelle vague, faudrait-il y recourir à nouveau ? Peu d'EHPAD comprennent des équipes de soins palliatifs. Ne faudrait‑il pas renforcer ces équipes ? Dans ma circonscription, bien avant le confinement, l'hôpital de proximité avait pris l'initiative de faire intervenir dans les EHPAD, publics comme privés, une équipe mobile composée de pharmaciens, de médecins et d'infirmiers hygiénistes afin de former aux mesures barrières et à l'usage des EPI. Et nous n'a...
Je tiens à vous féliciter. Livrés à eux-mêmes, les EHPAD ont manqué de tout : personnels, masques, équipements de protection, tests, oxygène, médicaments… Je ne sais pas s'il n'y a pas quelque chose dont vous n'avez pas manqué. En tout cas, vous n'avez pas manqué de courage ni de mérite. C'est au point que vous avez apprécié la création, à partir de la fin du mois de mars, et encore pas partout, d'une « hotline fin de vie », d'un « 3615 On meurt » – to...
Revenant sur le lien qu'il peut y avoir entre un centre hospitalier et un EHPAD public, je me demande si, en cas de crise exceptionnelle, il vaut mieux prévoir davantage de lits de gériatrie à l'hôpital ou une remédicalisation exceptionnelle d'un EHPAD. Dans des EHPAD publics adossés à un centre hospitalier, des personnels été transférés du fait de la fermeture de certains services. Mais comment adapter la médecine de crise à une population aussi fragile ? Comment y intégrer...
...ptionnelles, le besoin est grand d'agilité, d'adaptabilité, de liberté d'action au niveau territorial, car, face à un agent pathogène dont la physiopathologie est inconnue, la stratégie évolue au cours du temps. Ainsi, les campagnes de dépistage ont d'abord été concentrées dans des clusters, puis on s'est attaché aux symptômes de la même manière qu'on le fait lors des épidémies de grippe. Dans un EHPAD de ma commune, neuf patients successifs présentant de la fièvre et des troubles respiratoires ont été considérés comme atteints du covid sans même qu'on envisage de les tester, quand bien même des tests auraient été disponibles. Derrière la question de savoir s'il faut laisser aux acteurs de terrain plus de liberté pour travailler ensemble, c'est l'attitude des ARS qui est interrogée, et leur ca...
...le est notre capacité à remobiliser ces lits de réanimation, en cas d'éventuelle deuxième vague ? Enfin, certains ont affirmé – ou supposé – que des personnes âgées ou fragiles avaient eu du mal à avoir accès à des lits d'hospitalisation, voire à des places en réanimation. Le cas échéant, ces personnes n'ayant pu être hospitalisées ont-elles pu bénéficier de soins adaptés, à domicile ou dans les EHPAD où elles résidaient ?
Tout comme la liberté de prescription, la liberté d'hospitalisation quand le besoin s'en fait sentir, notamment pour les personnes âgées en EHPAD, est un sujet important. Certains de nos confrères, dont le docteur Hamon, ont jugé choquant, voire inhumain le décret du 28 mars sur l'utilisation du Rivotril. Celui-ci a été publié alors que les lits de réanimation étaient saturés : y a-t-il un lien de cause à effet ?
Selon vous, qu'est-ce que devrait être un EHPAD ? Quelle place doit y tenir la médicalisation ? De façon générale, les conseils départementaux ont-ils été saisis par des médecins coordonnateurs qui auraient constaté des difficultés au cours de la crise ?
Comment les choses se sont-elles passées avec les autres pays européens ? Au-delà du Luxembourg, de l'Autriche et de la Suisse, quelles relations avez-vous eu avec le royaume d'Espagne ? Si le département des Pyrénées-Atlantiques a accueilli des malades du Grand Est, nous n'avons en effet pas ouvert les bras à nos voisins de la péninsule ibérique. S'agissant des EHPAD, il est clair aujourd'hui que l'on a refusé d'hospitaliser certains résidents : le saviez-vous ? Pourquoi ne pas avoir envisagé, au plus fort de la crise, une hospitalisation massive de ceux d'entre eux que l'on savait atteints du Covid-19 ? Une question plus personnelle, à présent : avez-vous préparé cette audition ? On a en effet l'impression, au fil des auditions, qu'une sorte de récit nous e...
...e très différenciée apportée sur les territoires à la pandémie. J'ai moi-même interrogé certains médecins sur le bon échelon d'intervention, et notamment sur les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), qui n'ont pas fait l'unanimité dans leurs rangs. Les équipes de soins primaires, qui regroupent des professionnels de santé autour d'un généraliste, en lien avec l'hôpital et l'EHPAD de proximité, paraissent plus adaptées. Or on ne comptait en 2018 que cinquante projets en la matière, dont seuls neuf étaient opérationnels. Ne faut-il donc pas renforcer ces équipes et les inciter à se développer, ce qui n'est que très peu le cas actuellement ? Elles permettent en effet une plus grande souplesse, une plus grande agilité et donc une plus grande réactivité. Quel a été par aille...
En tant que professionnel médical disposant d'une certaine expérience, je crois qu'il peut être dangereux de ne pas écouter le récit du patient et de vouloir faire coller un diagnostic préétabli. Sur les EHPAD, a-t-on manqué de places pour prendre en charge leurs résidents ? A-t-on par ailleurs constaté des renoncements aux soins en ville, et donc une perte de chance ? S'agissant des tests, si l'objectif de 700 000 tests produits par semaine a semble-t-il été atteint, ils n'ont pas tous été utilisés. Existe-t-il un risque de péremption ?
S'agissant de la médicalisation des EHPAD, le modèle actuel n'a-t-il pas fait la preuve de sa faillite ? Même s'ils ne relèvent pas de votre direction générale, disposez-vous d'un tableau de bord de la mortalité de leurs résidents – qu'ils soient décédés en leur sein ou à l'hôpital – qui représentent à peu près la moitié du nombre total de décès ? Existe-t-il de ce point de vue une différence entre établissements publics et privés à but ...
...d'une deuxième vague et que l'inquiétude croît au plan international, quelle organisation mettre en place d'ici septembre pour ne pas réitérer ce que vous avez vécu et subi, que vous venez de rappeler avec des mots très forts, notamment dans la répartition des équipements de protection individuelle ? Par ailleurs, les médecins libéraux exercent souvent un rôle de médecins coordonnateurs dans les EHPAD. Que pensez-vous de la gestion de la situation dans ces établissements, notamment l'atteinte à la liberté de prescription médicale ? Nombre de résidents d'EHPAD n'ont pas été hospitalisés et ont reçu, conformément au décret du 28 mars, un traitement palliatif. Comment l'avez-vous vécu ? Avez-vous été confrontés à cette difficulté de prise en charge et d'hospitalisation dans les EHPAD ? Vos confrè...
Je vous remercie pour vos témoignages. Certaines auditions ont pu donner le sentiment que tout s'était bien passé. Derrière la formule selon laquelle « l'hôpital a tenu », nous avons dû insister pour savoir ce qui avait été compliqué à gérer et ce qu'il fallait envisager pour préparer la suite. Ce qui s'est passé dans les EHPAD a révélé une espèce de choc anthropologique dans notre rapport au vieillissement. Certains points mériteront vraiment d'être creusés. Peut-être faudra-t-il prendre connaissance de certains comptes rendus de CHSCT et des retranscriptions des communications qu'il a pu y avoir entre les centres 15 et les EHPAD. Concernant les rapports entre clinique privée et hôpital public, certains patients ont é...
La gestion des EHPAD constitue l'un des grands échecs de cette crise. Vous avez tous souligné les difficultés pour tester, soigner ou hospitaliser les résidents de ces établissements. Il se pose un problème médical et un problème éthique, un problème d'humanité. La médecine libérale repose sur plusieurs piliers : liberté d'installation, liberté de choix du médecin par le patient, liberté de prescription. Or non seul...