Interventions sur "alimentation"

802 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...constater ici la présence de responsables de haut niveau dans les domaines « qualité », « développement durable » ou « environnement ». Je vais d'ailleurs vous poser une première question commune : quelles sont les caractéristiques de la notion de développement durable, telle que comprise par chacune de vos entreprises, au regard du thème de réflexion qui est celui de notre commission, à savoir l'alimentation industrielle et ses impacts, en termes de santé, d'environnement et sociétaux ? Concernant le domaine de la qualité, la perception première est plus évidente. Nous allons toutefois vous interroger sur les autocontrôles que vous réalisez tout au long de la chaîne économique qui caractérise votre activité : c'est-à-dire de la production, y compris sur les matières premières, jusqu'à vos rayons. M...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Messieurs, je vous remercie. Vous nous avez en quelque sorte présenté un monde idéal de la grande distribution, ce qui est normal. Vous avez fait mention des États généraux de l'alimentation et de votre situation, qualifiée d'oligopolistique, et qui est critiquée en ce qu'elle permet de faire pression sur les producteurs. Vous avez parlé de contrats, mais la pression existe bien. Elle permet d'imposer notamment des conditions de prix et de qualité aux producteurs, à la fois sur la matière brute et les produits transformés. N'est-ce pas la structure de ce marché – vous êtes les inter...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...le ne l'est pas physiquement (Sourires), composée des représentants des deux principales organisations de défense des consommateurs : M. Olivier Dailly, directeur général adjoint de l'Institut national de la consommation (INC) et éditeur du magazine 60 millions de consommateurs, qui est accompagné de Mme Patricia Chairopoulos, journaliste à ce magazine, et M. Olivier Andrault, chargé de mission « alimentation et nutrition » de l'Union fédérale des consommateurs (UFC)-Que Choisir. Les auditions ont permis à notre commission d'enquête de mesurer toute l'importance d'une information précise et loyale donnée aux consommateurs. Ceux-ci se montrent d'ailleurs de plus en plus exigeants, des affaires comme celle de « la viande de cheval » et des scandales sanitaires récurrents leur ayant fait prendre conscie...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Je vous remercie pour cette présentation exhaustive. Les exemples concrets que vous avez donnés pour montrer l'évolution de notre mode d'alimentation, par exemple lors du petit-déjeuner, rejoignent les constats que nous avions été précédemment amenés à faire. Je souhaite revenir sur le numéro de 60 millions de consommateurs qui a établi une liste d'additifs à proscrire dans l'alimentation. Pouvez-vous nous préciser si certaines familles d'additifs sont, selon vous, plus dangereuses que d'autres ? Vous avez aussi évoqué les méthodes de market...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet, rapporteure :

Nous avons parlé de l'éducation des consommateurs. À ce sujet, je voudrais savoir combien de personnes achètent votre magazine. J'imagine qu'à chaque fois que vous sortez un numéro consacré à l'alimentation, vos ventes font un bond qui vous permet de constater une prise de conscience des « consomm'acteurs » sur ces sujets.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Nous accueillons, ce matin, M. Patrick Dehaumont, directeur général de l'alimentation, et Mme Laurence Delva, cheffe du service de l'alimentation au ministère de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt. M. Dehaumont est à la tête de la direction générale de l'alimentation (DGAL) depuis 2012. Tous deux sont inspecteurs généraux de santé publique vétérinaire. Le service de Mme Delva est chargé de la mise en oeuvre de la politique nationale de l'alimentation et de la sécurit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...et souligné la nécessité de s'assurer de leur innocuité. Le regard, en effet, doit changer ; en tout cas, c'est ce que nous percevons de plus en plus au fil de nos auditions. S'attacher uniquement à la sécurité sanitaire immédiate sans prendre en compte l'innocuité à long terme est quelque peu réducteur. Je voudrais en premier lieu faire suite aux propos de Mme Delva relatifs à la politique de l'alimentation. S'agissant des quatre axes fondateurs, mes questions seront précises. Madame, vous évoquez l'ancrage territorial. En lien avec les programmes alimentaires territoriaux (PAT), vous avez parlé d'appels à projets nationaux. À quelle hauteur ces PAT sont-ils supportés par la DGAL ? Autre axe fondateur, vous avez parlé de l'éducation alimentaire. Comment se répartit ce travail d'éducation alimentai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Merci pour ces réponses complètes et concrètes. Je reprends maintenant une perspective bien plus large qui touche les résidus contaminants de l'alimentation ; ils figurent parmi nos sujets de préoccupation et les accords internationaux, comme le Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA), dont on parle beaucoup. De quelles garanties bénéficie le consommateur quant à l'innocuité des denrées importées de pays comme les États-Unis ou le Canada, qui autorisent des produits comme les anabolisants, interdits en Europe ? Est-il possible de s'assurer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet, rapporteure :

... évoqué pour les produits que l'on importe mais quel est votre avis sur la question ? Selon vous, conviendrait-il de renforcer les effectifs ou les moyens pour remédier au manque de sanction, car il nous semble compliqué de parvenir à des résultats ? L'architecture interministérielle du dispositif présente-t-elle des défaillances, et doit-elle être revue ? Je reviens à la politique publique de l'alimentation, qui concerne l'alimentation de nos jeunes. Vous avez expliqué la façon dont elle se déclinait et précisé la constitution de kits d'animation, de boîtes à outils, mais j'aimerais aller un peu plus loin : concrètement, avez-vous des retours d'expériences quant à leur efficacité ? Les enseignants les mettent-ils bien en application ? Pour avoir fréquenté les écoles de mes enfants, je n'ai pas souve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...ête, l'audition des responsables de la DGCCRF s'imposait. En premier lieu, la DGCCRF est, par ses contrôles, garante de la loyauté des informations données par les producteurs aux consommateurs, tant en ce qui concerne la composition d'un aliment que pour ses valeurs nutritionnelles déclarées. En second lieu, la DGCCRF joue un rôle éminent pour s'assurer du respect de la sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'origine de la matière première jusqu'aux rayons des distributeurs, même si elle n'est pas le seul acteur public concerné. À ce sujet, vous nous décrirez la ligne de partage des compétences qui est tracée sur le terrain entre l'action de la DGCCRF et celle des personnels de la direction générale de l'alimentation (DGAL), dont nous recevrons d'ailleurs très bientôt sa direction. La DGAL défi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

...ementaires européennes et fixe des obligations pour les acteurs. Pour autant, les scandales sanitaires et alimentaires se répètent : le fipronil, l'affaire Lactalis, sans oublier celle de viande de cheval… Cela souligne-t-il les insuffisances de la réglementation ? Si oui, à quel niveau ? Si non, quelle est votre explication ? Ces scandales sont-ils un effet secondaire de l'industrialisation de l'alimentation, voire de sa mondialisation ? En effet, le scandale de la viande de cheval était plutôt une fraude commerciale. Mais dans ce cas, la réglementation économique ou commerciale ne doit-elle pas être renforcée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Toutut-Picard :

...tie ? Vous nous avez indiqués – je crois que c'est récent – que vous aviez séparé la gestion de la crise et le contrôle du respect des règles. Cela avait été demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments par les ministres de l'environnement européens, me semble-t-il. Quels éléments scientifiques vous poussent à affirmer qu'un colorant, un adjuvant ou un produit chimique présent dans l'alimentation industrielle est ou n'est pas dangereux pour la santé ? Je crois que le raisonnement porte sur la substance, et non sur les « effets cocktail ». Comment arrivez-vous à vous positionner ? Je comprends parfaitement votre mission de contrôle – heureusement, vous êtes là pour réaliser ces contrôles. Mais qui décide de ce qui est dangereux et à partir de quand un produit est dangereux ? Vous l'avez d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Mes chers collègues, nous accueillons à présent M. le professeur Jérôme Salomon, directeur général de la santé. Il est accompagné de Mme Joëlle Carmes, sous-directrice en charge de la prévention des risques liés à l'environnement et à l'alimentation, de Mme Laurence Caté, adjointe à la sous-directrice, de Mme Carole Rousse, cheffe du bureau « alimentation et nutrition », du docteur Michel Chauliac et de Mme Anne Giguelay, chargés de dossier à la direction générale de la santé (DGS). Il est évidemment très important pour la commission d'auditionner les responsables de la direction générale de la santé (DGS), au regard du thème de notre réfle...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

... qui est en effet complet et qui m'incite cependant à réagir. Vous avez parlé de l'hypertension, du diabète, du cancer, de l'obésité et du surpoids. On voit émerger ces pathologies chroniques, ce qui a contribué à l'organisation de cette commission d'enquête. Puisque vous êtes impliqué dans ce Plan national de santé publique, je voudrais que vous nous donniez votre point de vue sur l'impact de l'alimentation dans les problèmes de santé publique. Il me semble que c'est une difficulté majeure. Est-on alarmiste, ou au contraire en dessous de la réalité ? Ces problèmes semblent émerger de manière exponentielle ces derniers temps. Vous faisiez mention des études. Quasiment toutes les semaines, on publie une nouvelle étude établissant des liens entre certaines pathologies, l'alimentation ultra transformée...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Toutut-Picard :

Vous avez insisté, monsieur le directeur général, sur les multiples facteurs qui concourraient à l'état de santé des individus, qu'il soit bon ou mauvais. C'est une course en avant car chaque jour, de nouveaux dangers dans notre alimentation sont découverts, à mesure que la recherche scientifique progresse mais aussi que l'opinion publique se mobilise. Dans la population, de fortes inquiétudes s'expriment, qui sont la plupart du temps fondées. Vous avez en quelque sorte une guerre de retard, car les exigences de rigueur de la méthodologie scientifique impliquent des délais. Nous avons l'impression qu'il y a eu, en quelques années, u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

... la Toulouse School of Economics. La carrière de M. Réquillart est celle d'un agroéconomiste, depuis son doctorat obtenu à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Paris-Grignon, puis en tant que directeur de recherches à l'INRA. Vous voudrez bien nous dire, monsieur le professeur, comment et pourquoi la Toulouse School of Economics a été amenée à travailler sur l'économie de l'alimentation. Quels sont les principaux axes de recherches actuelles en son sein ? Les questions sur le partage de la valeur ajoutée, depuis le producteur jusqu'au distributeur, font-elles l'objet de travaux spécifiques ? La commission a également abordé la problématique des externalités positives et négatives des évolutions de la production agricole, par exemple vers le bio ; ou encore des comportements de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, président :

Comment intégrer dans le prix le coût réel de ces produits ? Notamment, comment permettre aux publics plus défavorisés d'avoir accès aux produits issus de modes de production plus vertueux ? Comment réorienter la consommation vers ces produits plus vertueux, eu égard à la distribution sociale de l'accès à cette alimentation ? Vous avez dit que 15 % des dépenses étaient consacrées à l'alimentation, en moyenne, 25 % pour les catégories les plus défavorisées. Existe-t-il des mesures fiscales qui permettraient de rééquilibrer cela ?