Interventions sur "distribution"

745 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Puisque nous évoquions Envergure, pouvez-vous nous indiquer la part des produits qui est négociée par Envergure pour le compte du groupe Carrefour ? Deuxième question, monsieur le PDG, puisqu'on était dans le pilotage stratégique ou politique du secteur du commerce et de la grande distribution, comment expliquez-vous que la France soit le pays où les négociations et les discussions commerciales sont les plus rudes ? Ce mot, ou tout au moins cette description de la nature des négociations a été présentée à l'unanimité par l'ensemble de nos intervenants, qui nous a dit : « C'est en France que c'est le plus compliqué ». J'observe que vous êtes un nouveau venu, monsieur Bompard, dans le se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Pellois :

... leur business, n'ont pas essayé de gagner en productivité. Ils font un maximum. Malheureusement, ils font un maximum souvent en reprenant des exploitations d'autres agriculteurs qui sont eux-mêmes en difficulté et on est dans une situation qui est très fragile. Le fait d'avoir la discussion que l'on a, où on a surtout une discussion jusqu'à maintenant en disant : « Il y a les géants de la grande distribution, il y a les multinationales », c'est bien. J'ai bien compris aussi qu'il y a des PME et des ETI, et notamment des ETI qui sont relativement spécialisées, qui ont des niveaux de marge qui sont absolument proches des vôtres. Mais quand on est une ETI industrielle, avec des niveaux de marge qui sont proches des vôtres, il ne reste pas grand-chose pour développer un business et faire de la recherche,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

...dustriels, à ne pas pouvoir valoriser auprès de vous ces innovations, cette qualité. Tout cela pour défendre aussi les consommateurs, c'est ce que vous dites vouloir faire. J'ai du mal à comprendre cette antinomie que vous avez entre votre propre démarche et celle que peuvent avoir des industriels qui, comme l'a dit monsieur le rapporteur effectivement, mais parce que c'est le modèle de la grande distribution, représentent chacun une toute petite partie de ce que vous vendez, puisque c'est le modèle même de la grande distribution. Mais effectivement, nous n'oublions pas que vous êtes pour ainsi dire leur seul canal de distribution, puisque la grande distribution, c'est entre 90 et 95 % du mode de distribution qu'ont tous ces industriels. Enfin, j'aurais aimé vous entendre rapidement sur votre stratég...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

La logique que vous avez, vous êtes nombreux à l'avoir, même si vous êtes peu nombreux dans la grande distribution en France : « puisqu'elles ont, on peut continuer d'aller chercher ». Moi, j'ai été critiqué parce que j'avais dit : « Il n'y a pas de honte à gagner de l'argent en France !». Parce qu'il n'y a pas de honte à gagner de l'argent en France, j'avais même proposé un amendement, qui est passé, pour que les patrons de plus de 1 000 employés déclarent leur salaire. Parce que j'estime qu'il n'y a pas de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...ser l'innovation, sait proposer des services. Ce qui nous étonne avec monsieur le rapporteur depuis que nous auditionnons ces centrales internationales, c'est qu'en termes de services, on n'est pas capables de nous présenter un catalogue précis de services, avec un tarif afférent aux services. On a compris que c'étaient des centres de profit facile, et que pour un certain nombre d'enseignes de la distribution – pas tous – c'est ce qui leur permettait, dans le contexte du moment, de vivre et de survivre. Et puis on nous dit : « Vous comprenez, on a affaire à des multinationales, et comme un certain nombre d'acteurs de la distribution se sont structurés en centrales internationales, on est obligés de faire la même chose ». C'est un petit peu comme la guerre des prix. Michel-Edouard déclare la guerre des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Je répète ce qui a été dit par le rapporteur tout à l'heure. Certains de vos fournisseurs, certains des fournisseurs de la grande distribution, nous ont expliqué qu'eux ne diffusent pas de produits à l'international, mais que, de toute façon, il n'y a pas le choix, il faut discuter avec la centrale internationale, passer par la centrale nationale et discuter avec l'enseigne. C'est une embrouille, un petit peu comme dans cette commission. Il y a une gymnastique entre les différents niveaux de négociation, entre celui qui négocie un servi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau, rapporteur :

...le trait est gros, c'est parce qu'il nous est présenté comme gros, et c'est pour cela que l'on fait ces auditions. Ce n'est pas une commission d'enquête à charge. Je me répète, mais je vous l'assure, je pense que je vais vous rassurer. Mais ces industriels nous disent bien que si nous ne signons pas C.W.T, nous ne pouvons pas continuer de négocier dans un état normal avec Envergure et ensuite la distribution en règle générale : « Si nous ne signons pas C.W.T, on va nous coincer dans tel pays ou tel pays ou tel pays ». On leur dit : « Il n'y a rien d'écrit ». C'est pour cela que vous pouvez être sûrs de vous. Mais la négociation, ce qui se fait dans les box, même si le coup du box, pour les connaître un peu, oui un box, c'est une salle de réunion. Le coup du trop chaud, trop froid, pas de café et quat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Ce qui est grave dans cette affaire, depuis le temps que nous auditionnons, c'est que les enseignes de la distribution par délégation confient à d'autres un certain stade de discussions et de négociations. Ces discussions et ces négociations sont très dures, très âpres. Ce qui est encore plus grave, c'est que comme il y a peu de choses qui sont écrites, un certain nombre de choses qui se disent, mais d'autres qui se pratiquent, tout cela échappe à l'Autorité de la Concurrence et à la DGCCRF. Les pratiques abusiv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...e l'alimentation. Vous avez dit votre amour pour les producteurs agricoles, vous avez dit qu'il ne fallait pas opposer le revenu agricole au prix payé par le consommateur, mais notre sujet, nous, ce sont les relations commerciales, les négociations commerciales, le rééquilibrage des négociations commerciales, et notamment dans les négociations commerciales, ce sont les pratiques du secteur de la distribution, et le rôle tenu par les centrales d'achats, les centrales de services. Puisque nous y sommes, pouvez-vous nous parler, monsieur le Président, de votre rôle chez AgeCore et du rôle de la centrale, est-ce d'ailleurs une centrale d'achats ? Une centrale de négociation ? Commençons par le vif du sujet, puisque c'est ce qui est au coeur de notre préoccupation, les centrales. C'est ce dont vous avez ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

... de force pour négocier les achats, donc vous organisez un niveau de service et de prestation à plusieurs étages, on va dire, de façon à ce qu'il y ait plusieurs rounds de négociation par étage, par centrale. Plusieurs rounds à Bruxelles, plusieurs rounds à Genève. L'objectif : vous vendez des services ! J'essaie de savoir, y compris auprès du Délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), la nature précise des services et des tarifs, mais on voit bien que ce n'est pas très précis. L'objectif est d'obtenir des contreparties financières, c'est bien cela ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

En fait pour vous, si on vous comprend bien, ce qui fait l'objet de la négociation et de l'achat, ce n'est pas tant le produit, la nature du produit, la qualité du produit, sa qualité nutritionnelle, le respect de l'environnement, la responsabilité sociale de l'entreprise qui met en distribution ce produit. Si je vous comprends bien, c'est à la tête du client, c'est-à-dire que si vous considérez que le résultat de l'entreprise est entre 13 et 18 %, ce que vous affirmez être le cas des multinationales, là vous vous dites : « Il y a de l'argent à récupérer, on peut négocier dur ». Si vous considérez ou que vous identifiez une PME comme plutôt fragile avec 1% de résultat, ou 2% ou 3% de rés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

L'objectif d'EGAlim, monsieur Genetay, c'était d'augmenter les revenus du monde agricole. Je tiens à rappeler que les alliances locales que l'on met tous sur la première page du prospectus que l'on reçoit, une alliance locale, cela représente en moyenne – vous allez peut-être me dire que ce n'est pas la même chose pour vous – entre 0,5 et 2 % du chiffre d'affaires de la grande distribution. Si payer un petit peu mieux 0,5 à 2 % du chiffre d'affaires de la grande distribution, cela ne représente pas 100 % du monde agricole, parce que ces mêmes alliances locales ne représentent pas 100 % du monde agricole. À un moment donné il faut être logique avec soi-même. Lorsque l'on augmente effectivement les PME, comme vous le faites – je vais vous dire une chose, je me suis déplacé régulièrem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

...ous avez expliqué tout à l'heure que vous étiez industriel. Je comprends, et vous avez envie de vous payer des multinationales, mais on a envie de vous dire où est-ce que vous allez vous arrêter, parce que vous avez quelques outils industriels, dans quelques années – là, on débat parfois de l'accaparement des terres agricoles – qui pourra acheter des terrains agricoles ? Les centrales ? La grande distribution ? Les banques ? Les multinationales. Celles et ceux dont vous estimez qu'ils gagnent trop d'argent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Le taux de 100 %, pour moi c'est vivre dans un monde parfait. Le monde industriel, ce n'est pas un monde parfait. Le monde de la grande distribution, ce n'est pas un monde parfait. Et là, vous nous dites que 40 % – c'est votre estimation – du taux de rupture est dû au retard de l'industriel. À un moment donné, c'est-à-dire que 60 % du taux de rupture est de votre erreur. En l'occurrence, l'industriel, lui, n'est pas rémunéré parce que son produit n'est pas en rayon. On est d'accord ? Si 40 % c'est l'erreur de l'industriel, les 60 % de taux d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

J'avais une observation. Michel-Edouard Leclerc s'est exprimé sur le principe des alliances entre enseignes de la grande distribution en concluant : « à quel moment Leclerc et Intermarché sortiront ils du placard ? » Comment faut-il analyser cette sortie, cette diatribe ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

...i la France prenait la décision que tout le monde soit au même niveau et que l'on interdit ces centrales de service au niveau européen, y compris Amazon, y compris une fiscalité différente pour Amazon – parce que tout le monde doit avoir les mêmes règles du jeu – si demain on appliquait cela, nous France parce que nous sommes les premiers industriels de l'agroalimentaire et créateurs de la grande distribution, vous, c'est quelque chose que vous êtes prêts à accepter en tant que Président, de dire : « Oui ces centrales de services, on les abandonne !». C'est quelque chose que vous êtes prêts à risquer ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

Pour vous, bien sûr qu'un étranger qui arrive sur le territoire s'il négocie des prestations de service au niveau européen, c'est quelque chose que vous seriez prêts à accepter sur le fait que toute personne qui vient sur le territoire français où vous et l'intégralité du monde de la grande distribution française n'avez pas le droit d'appliquer des marges comme cela ou des prestations de service au niveau européen, vous êtes prêts à signer en bas de la page ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégory Besson-Moreau :

On va passer au huis clos, mais moi ce qui me rassure dans ce que vous me dites, c'est qu'effectivement le modèle de la grande distribution est à protéger de la part de ces industriels qui sont peut-être aussi leaders sur le marché. Ce qui me rassure, c'est ce que ces centrales de service européennes ne servent à rien puisque l'on peut s'en passer. Vous pouvez passer au huis clos.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

On savait jusqu'à présent que nous avions les meilleurs agriculteurs du monde en France. Cette commission d'enquête a révélé ou a confirmé que nous avions aussi de très belles PME et de très belles entreprises de taille intermédiaire. Il y a aussi de très grands groupes internationaux. Quid du gigantisme financier ? Parce que c'est un petit peu cela que vous dénoncez. Vous êtes patron de grande distribution, vous êtes membre de centrale internationale et en quelque sorte, vous avez pointé, tout au long de cette commission d'enquête, les multinationales. Le mot a été employé, et je crois qu'il n'a jamais été autant employé dans cette commission que ce soir. C'est une façon de dénoncer le gigantisme financier. Moi, je dirais que vous avez une responsabilité dans cette affaire. Moi je serai heureux le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit, président :

Doit-on en déduire que c'est vous qui donnez le feu vert pour acheter ? Je n'ai toujours pas saisi la différence entre ce qui se passait avant et ce qui se passe maintenant. Vous avez expliqué qu'Envergure est une centrale de négociation. Si j'ai bien compris, comparée aux autres, elle fait figure de « gentil » - si l'on peut utiliser un tel mot pour le secteur de la distribution !